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MED

fur le pónt

m~me

que l'iofcriptfon c!toit gravde. ltieo

de

(j

commun que de trouver fur les cippes, foit votifs,

foit fépolchraux,

Pofuit, Fuit, Faeiundum Curavit,

fans que ce' verbes foient fuivis d'ancun régime, paree

que les cippes

m~mes

font cenfés en tenir lieu.

Par la meme raifon, quand on trouve fur les

miJaif.

ler, Imp. Titul, Imp. DomieianUI, Imp. 7'raianru

Ji.

srtrvrr,

(j

c'dt, commc on le croit, du.

rétabliU:eme~t

de la

mldtJi/le

m~

me dont on a vou\u

fa~re

mcnaon; 1\

n'a pas été néce(faire d'ajolller

hrmc nummum,

car on

ticot

dan~

fa main

&

on

a

fous les yeux \a chofe md–

tne qui a été rétablie . Mais il n'en feroit pas de mé–

me

(j

ou avoit vou\u marquer que ces empereurs fai·

foient en quelque Corte revi vre \eurs prédéceffeurs

&

les

grands hommes, dont \es noms étoiem gravés fur ce¡

pieces de monnoie ;

car

fouvent il n'y a ríen dans

le

type qui ait rapport

ll.u

x vertus ou aux acílions par

lef–

quelles on

fuppof~

qn

e les empereurs les ropréfentoient ,

Rn un mol , le paradoxe du P. Hardouin eH iofoutc•

nable.

A la vériu! \'opinioo do M . Vaillant, adoptc!e par le

généra\ des Aotiquaires, n'e{l pas heureuf'e

3

tous égards,

car elle n'e{l polnt appuy\le du témoignage des anciens

auteurs. lis ne oous difent nulle part qu'un empereur fe

foit avifé de rétablir le5 mouoaies de

fes prédécelfe

~rs.

De plus, oo n'a\legue aucun motif vrairremblab.le qui

ait pu engagcr Tite, Domitien, Nerva &

T

raja~:~

a

fai·

re bame monnoie au coiq des cmpereurs qui 1es avoien'

précédés .

Ces raifons ont paru !i fortes

a

M .

lo Beau, qu'elles

t'ont engagé

A

b!tir un

nouv~au

fy{leme fur !'origine do

mldaille~

de reflitueio,.

11

penfe que le mot

rtjlit11i1

Ctgnifie que l'empereor qui e{! annoncé comme reniru–

teur a rérabli

e~>

tout ou en parrio quelque monument

de l'autre empereur, ou du magiflrat nommé fur

1

a

m~·

me

mldaille

¡

de Corte que ce monument e{! tantót re–

préf'enté

da~s

le type,

&

tantót fimplement indiqué . On

delireroit

lq

que cene hypothefe qui plait par fa fimpli–

cité, fut appuyée du témoiguage des Hifloriens pour la

coo6rmer.

Une partie des

mldail/u r.flituéts

oe pré–

feote fouvent fur le revers ni monument, ni figure, fur

quoi pui(fe tamber le terme

reflituit;

or s'il f'c rappor–

toir

a

quelqu'ouvrage rétabli, cet ouvra&e feroir

fans

douto repréfenté fur la

mldaille .

Parmt les rypes des

mldaillts r.flieula,

il

y

en

a

qui ne défi¡¡nent a(ftlré–

ment aucun monument, comme, par oxemple, deut

maius jointes eufmble, l'aig\e des co.nfécrations , des

c:hars attelés par des éléphans, &c. Je nc décide point

li

M . le Beau peut réfoudre ces trQis difficu!tés fans

réplique; mais je puis alftlrer qu'il nous a donné fi¡

mémaires trcs-int6re(fans fur

!

O.UI<

S

les

mldailles re(ii–

eula;

&

j'1ovite fort un corieux

a

les Jire daos le

{l, ,

eucil d" I'Acadlmit des Bellts-Ltttrti, tam. XXI. XXl/.

&

XXIV.

ÍD·f 0

.I ( D.

] . )

MÉDAtLLE UN tQVE , (

Art 1flmtifmat.)

on

~ppelle

médailla rmiijlltl,

celles que les antiquaires n'oot jamais

vues dan> les cabine1s, mt!mo daos ceux des princes &

des curieuK du premier ordre ; quoique

peut-~tre

elles

foient dans des cabiHets fans nom, ou le hafard les a

p\acées . A inu I'Othon de \\éritabl<; grand bronze, que

M.

Vaillaot a vu en ltalie, e{! une

mldaille unique .

Le

médaillon grec d'argent de Pefcennius, que le

m~me

M .

Vaillanr découvrit en Angleterre, entre les mains

de M . Fa\cbner,

&

qui e{! aujuurd't.u¡ au cahinet du

roi, e{! unique.

L'Annia Fauflina

d'argent que

M.

l'ab–

b~

de Rothelio

a

poiTedé e{!. encare umque jufqu'a-pré·

fent. Tel efl encare

1'

Hlrode Antipa1,

fur laquelle M.

R igord qui le po(fédoit, a fait une

fav~nte

diUi:rtation .

Mais

I'Agrippa-Clfar,

uoi!ieme fils ,de M . Agrippa

&

de Julie, adopté par Augutte aveo Tibere, qu'on

a

don–

pour

Nni'{Jt.e,

no l'eíl plus

a~ourd'hui.

Quoiqu'on trouve do tems en tems des

mldaillo

in·

counues auparavant,

&

qui d'abord paiTenr pour

unil¡ua;

néanmoins les

m!daillu

doot le type efl extraordinaire,

& dont les antiquaires 11'ont jamais fait meotion , doivent

a

parler t'égulieremeot, tire regardées comme douteu–

fes & fufpeél:es , parce -qu'il n'efl pas

a

préfumer qu'el–

les fe foient dérobées fi

long-tems

~

la connoilfance des

-2ntiquaires'

&

de tao! de perfonne• intére!fées

a

publi~r

ce¡

nouvelles découvertes. Ainfi la prudeocc veut qu'on

en examine foigneufement

&

av,ec des yeux éc!airés, le

métal & la fabrique, afin d'éviter. le piege que les bro–

cantcurs üvent tendre avec adre!fe aut nouvcaux cu–

rieux.

Le>

midailla

<!UÍ

n'oot jamais c!té Vttes des favans

dans

u

o métal ou dans une certaine grandeur , offrcnt

done de fortes préfomptions conrre leur antiquité. Par

c~¡;mple,

les

(;ordien.s

d'

Afriqqc, les

Pefcelfflilis

ou le

'l'ome X.

MED

10f

?.!aximus

d'or, font affu rément tres·fufpeéles . Une

Plo·

tzn~,

u

ne Mar

ciana,

u~e

MatiJia,

une

D iáia C!ara

de

moyen

bro.nz~

,

le ,feroJent de méme, paree qu'on n'en

connolt pomt Jufqu

a

ce JOur de ce module; mais il ne

fAut

pa~

conclure abfo\umcnr que les

mldailla

qui ne

font pomt encare coonue' daos un méral ou dans

un~

eortaine grandeur, n'ont jamais été fnppées fur ce mé •

tal o,u

da~s

cette .grandeur, autrement il

fludroit rejet–

ter

.1

A'!n:a Fa11j1rna

en argen\, don\ l'amiquité e{! néan–

mOJns mconteflable, paree qu elle n étoit pas coonue du

tems de M . Vaillant . Or ce qui e{! arrivé

a

l'égard de

1'

Annia Faufli"a

en argent, peut arriver pour les

c.,..

Jims

d'Afriquc, les

Peftettnius

&

les

Maximus

en or

paree que la terre qu'on viendra

:1

fouillcr heureuf'emcm'

peut nou5 proeurer aujourd'hui de nouvellcs

mldailles:

qu'elle ne noqs a pas encore données;

&

que rieu ne

nous affure que ces prinoes dont nous venons de parler,

foot les feuls exceptés de la loi générale, qui nous fait

voir des

mldailles

d'or de rous ceox dont nous en avons

d'ar~ent.

11

fuffit done EI'Etre artenrifs, jufqu·au ícrupu–

le, dans !'examen de toures les

médailles

qui paroitrent

paur la premi<re fois.

(D. ] .

)

M E'D

1\

1

L L E

V

O

T

r

V

E, (

Arl numifmat. )

los an–

tlqualres fran<;ois ont appellé

mldailles votives,

d'aprC:s–

M. du

C~ngc,

toutes le¡

mldailla

otl les vooux publics

qui fe faifoienr pour la fanr6 des empereurs de cinq en

cinq ans,

de

dix en dix ans,

&

quelquefois de vingt eu

vingt ans, font marqués foit en

légendes, íoit en

in–

fqiptions. Ces

mltlailla

portent le mot de

f/ola '{uin–

ll.t.nJ,

fali4

,

eluennalia,

victJINttlia.

Su

r

la

mldai/le

de Marc-Aurele le jeune, dont le re·

vers reprc!fenrc le1 VC!!ut qu'ou

fit

au teQls de Con

ma·

riage, on lit en légende

f/1ta publiea .

Sur une

mldail·

le

d' Antonio,

vota fufcepta decen,alia.

&

fur uno fe·

conde du

m~me

prince, qui fue frappée dit ans apres ,

f/qea decennalium.

Dans le ba$ e

m

pire on rencontre pcr–

pétuellcment ces forres de vooux que l'on portoit tou –

jours m6me plu> avant que Te terme, ce qu'on expri·

moir par ces mot>

multi¡.,

Par etemple,

Votis

x,

Mul·

Pis

~x,

ou par celui

do

.fic,

commcfrc

x , fic xx.

Mais

~nrre

les

mld.iile~

voeives

du ba• empire, il n'y en

a

guere de plus curieufes que celles de J)ioclétien

&

de

Maúmicn

Con

co\l~gue,

qui onr p.our légende

Primis

x,

Multi1 ss .

Quelques-unes de ces

módai/1...,

ont pour

rype Jupite. debout.

11

y en a otl \'on voit une viéloi–

re

affi

fe, tenant de la main gauchc un bouclior appuyé

fur

Con

genou,

&

de

\a

main drairc écriv1nt dans le

bouolier

voÚJ x,

ou

v otii xx.

D'autres encare repré–

femem deux viéloires qui foutiennenr un

boucli~r

ou

l'on lit

votis

.Y

fe/.

Ces

mldail/es

font d'autam plus re–

marquables que les vreux font en

lég~nde

&

non en

in~

fcription, & qu'·ils font 1épétés fur eelles ou oo les

ti~

de rechef daos le bouclier .

Les

mlt/aillcf votivo

avec l'infcription au re,vcrs

vo.

~¡~

71 ,

x, x:x,

daos une

cou~onne,

Cont

l;>eaucou p plus.

fn!quenres daos le ba$

qu~

dans le haqt qnpire .. On fyait

qu'on rencontre cette infcription (ur

le

mldaJllu

de

Maxlmiett, de

B~lbit1-,

de {'uppien, de Crébonien GaJ–

le, d'G:milien, de Valérien

~

de Gallien .

M . du Cange

a

favamment éclairci rout ce qui re–

garde \es

mldttilla votiws .

11

nou¡ apprend que depuis.

qu' Augu{le fdgoanr de vouloir quitter les renes de l'em–

pire, etlt accordé par deut fois aux prieres du fénat,

qu'il continueroir de gouverner dit ans, on

commen~a

il

faire

a

chaque decennale des prieres publiques' des

ra–

crifices

&

des jeux pour la confervation des empereurs :

qu

e dao

s le bas empire, on en fit de cinq en cinq ans ;

&

q.ue

c'efl par cette raifan que depuis D ioclétien, l'on

voit

Cu

t

les

mldai/la, f/ueiJ v, x v,

&c.

(.J

obferve en–

fin

qne la

courume

d•~

ces

v<~;ux

dura jufqu':'i Théodo·

fe ,

ap.Cs

leque\ t-ems oo ne tranvc plus cette Corte

d'époque.

Mais outre du Cange, le le8eur appreudta bien des

chafes fur cette matiere, dans

1'

Auéluariwn chronologi–

cum

d~

votis deunRalib111 imperaurum

&

Ca'[arum,

du cardinal N oris , mis au jour

a

Padoue en

1676 ,

a.

la fuite des dilfertations du

m~me

auce.u, fur deux

mi·

dail/cs

de Dioclétien

&

de Licinins . OP. peut auffi con–

ful ter la dilfert3tion luino

de. con[Niaribru

c~fareis ,

dn

P.

Pagi, imprimée

a

Lyon en

r68~

in

4°.

(D. ] . )

M ÉDAILLES SUR

u :s

ALLOCUTr ONS ,

(

Art

Hu–

mifmat. )

on nomme

mldames fu r la allucutiOifl

cenai·

nes

mldaillcs

de plufieurs empereurs romains, fu r \c(que\•

les ils font repréfemés haranguant

d~s

rroupes;

.&

la

,'é:

gende de ces forres de

mldailla

c.e{!

adlocutlo,

d

0 11

vieur que que\ques-uns de nos.

cur~eux

appellent cene

efp~cc:

de

midlfilie ,

uoe

,1/oeueron ,

e

e

J.,.¡.