MED
dans
les liecle! paffés : c'efi une t\óuvelle tarfiere qui
s'onvre
ii
la curiofité
&
a
l'érudition;
&
quoiqne les
tecudls qu'on a fait de ces
mfdnilles
ue foient pas en–
core bi<rt conlidérables,
&
qu'il foit tres-difficile , pour
lle pas dire ió1poffible d'eñ former une fuite , il fera ce–
pendan! tres-utile
d'en;p~cher
a
l'avenir ql,l'on ue diffipe
tout
te
qui pourra fe décotlvrir tn ce genre: peut-t!tr<;
m
eme la
fa~acité
des favans, aidéc; de comes /:es oon–
velles découvertes, leur fera-t-eile retrouver l'aocienne
langue étnlR¡ue, dont nous a1•ons des fragmens affe·t
coofidérables daus quelques iufcriptioos . l.,'académie
étrufque établie
a
Corto ne,
&
compoféc de fujets di–
fiio~ués
par leur érndition
&
par leur amour pour les
L em es, contr;buera beancoup
ii
étet\dre nos
connoiff~n
ces, par le foio qu'elle prend
d'écl~ircir
non·feulemcnt
touc ce qui regarde les aotiquités des anciens Etrufques,
mais l.'ncore !'origine de rous les anciens peuples d'
1
talie .
Oo pourra vraiffcmblablctneot ranger dans la cla(je des
mldnilleJ llrufqrteJ,
celles qu'oo croit avoir été frappées
par les Samnites , les Ombres, les M effaplens,
&e,
O o
trouvera quelques planches des
mldailteJ ltrHft¡fleJ
dans
I'Eemria regttliJ
de D empner,
t~>>u
l .
pa¡;.
3r6;
dons
le
mufwm etrufcn>n
de M. Gori,
tome
l .
tab.
19(Í. 197;
daos les
antir¡uiu!J d'Horta·
de M .
F
<>ntaoini,
dif['. d,
r
acad. ttrufq. tome
!l.
tnble
¡.
2;
&
á
la
fuit~
des dif–
fertations de l'académie étrufql!e da Cortone,
antir¡uit.
J/6rt.
ltv.
f .
pag.
126. 140.
(D ..'}.)
MÉDA!
Lt.tsGOTHtQUES, (
Art numifm,)
On nOtll–
me ainCt des
mldailleJ
'de
qu~lques
rois goths ijlli ont
paffé jó[qu'ii noós ,
&
qui foot commanément en bren–
te;
mais on nomme fpeoialement
mldaiii<J gathir¡ueJ
de
certaiues
méJai(lu
fra-ppées dans des fiecles de barbarie,
&
dont les
!~tes
om
a
peine la forme humaiqe, f:lhs
por–
ter
aucun~
inCcriptiOtl, ou
li
elles en ont,
c'efl
dans des
taraéletes m6conous
~ux
An¡iqul(ires, aum bieri qué
ceu~
des
mldqi/ln
qn'oo appelle
prmiqt~•J.
(
D , '].)
M ÉDA!L[.ES I{ÉBRA't'QUES,
(Art tmmifmatir¡.)
U i–
\>ers
!ll
vaós ot\t eherché
~
exptjquer les ancienoes
"!ldail–
lu
hlbra'i1ud
qui fe fant confervées jufqu'a tlós ¡otírs;
de ce n0111bre fom Villalpaod, Kircher,
1~
P,
!'vlorin ,
Conrio¡;ius , Va(ep\s , ¡:louterol!e, H oulnger, Valta n,
&
plus réccmmeut le
P,
l·hrtloain
&
le
fl.
E\ienne Sou –
ciet.
Ce
dcrniet , daos une differlation
tr~s-étendue
&
!rcs-favaute' fouti'ént,
r
0 •
que la l:!tJgúe
&
les caraac–
tes
qu'otl voir
Cur
ce~
m/d4l{lu
f<>nt l'áncienne
l~ngqe
&
les anciens caraéleres des
Hébreu~,
c'en-a-dire ceux
tlont ils nfoient avaot la cáptivité
eh:
Babylooe;
1,
0 •
q1.1~
les
car~éleres
dom les juifs
ré
ron¡ fervis deptils lcur
retour de
1~
cáptjvité, fom tés \!araéleres áffy¡!ens qu'ils
rapporter~nt ~o r~veolant
dans leur pays;
3°.
en fin
qu~
ces
mld~i/{eJ
ont été frapp<!l!s pár tes j
uif~
mcllJes,
~
uon par les
Sam~t!t~ihs.
Le
P..
Jiardquin, ó:ihs fa cotahólogie de l'ancieo Te–
Oameot 1':( dans les notes de la feooode
~ditioo
de Pline,
a
efThy4 de prou\ler '\ue ces
"!ld~iii~J,
fans
aucun~
ex–
ception, font du tctns de Sin10n,
fre~e
de Judas Ma–
chabée,
~de
jóoathas ,
gt~:\d-prétre
des Juifs; qu'elles
orH
été frappées dins la Samarie, dont quelques villes
avoient été cédées aux Juifs par D étrtétrius , roi de Sy,
ri~;
que les caraéletes des légendes font famaritaius o u
affyrieus' c;'efi-a-dire que les
lél(~lldcs ron~
gra vées dans
les
caraél~res
des C.uthéens que Salmanifar
~nvoya
dlt\S
la
Sama~ie
apres en avoir
enl~vé
les dix rr\bus d'lfrael .
On ¡.cut voir dans les. oúvrages des dcux (avans jé[u¡,
tes, les
f~ifoos
dont chacun d'eux fe fcrt pour appuyer
fon fentimenc
o
ün
trouver~
daos les memes quvrages
·un
catalogue complet des
mldaillu hlbrairrlu
coonues
jufqu'~
pré("ent, a,vec les de[crip\Íons des types qui y font
repréfe(ltés ,
/?dyn:.
!V.\orel,
fpeci>11en
R.·
num11Jar. eom.
l.
p.
230 .
'&
f<r¡.
(D .
J.) -
M tpAn:.[.ES PHÉNtc;:rE¡.¡}{!;:s,
ort
PUÑ\QUJ;:S, (
Art nu-.
mifm•t. )
On oomme aini¡ ce]les dom les légendes font
e o
car~61cres phlnici~nJ
01.1
p(!niÍu~J .
Quoique la piO–
part de
~es
forres de
m{.daii(~J
aielt été trouvées en Efpa–
goe, elles differcnt des aoéiennes
mldai/leJ
efpaguóles
&
par la
n~rure
des
type~, ~
par celle des caraél,eres, com,
me noqs l'avons obf,·rvé plus au long au
moe
M ÉDA tL-.
!.ES
ESBG!i~OLES.
( D .
J ,)
M i::DI\ tLLES AMAR itA(NES,
(Art IIRmifmat, )
On,
appelle ainfi les
mldailleJ
qqi font errtp.reintes fur un des
c6tés de caraéleres
fnmar!'&ttilt¡ .
Qn trquve
m ~me
affez
tommunément des
mldqi//tJ
qúi ptéfeotcot
d~
chaque
cllté des lettres
[ttmarittr,ineJ;
&
felon les apparences,
elles ont éré f¡appées du tems de Slmon !V.\accabée, en
mémol¡e de ls )iberté qut; les Juifs reco.uvre¡em alors .
1\llais les
mld~!lltJ
[ur
\efq~~lles
en jointe une lnfcriptit>h
grecqqe
i
une légende
famarita,iHc,
font fórt rares ;
&
peút ttte Ctlles d'Antigoous roi dt: Judée, fvllt les fc!d-
.Ñl E D
les. qúi foient venues ju[qu
·~
nous .
Le
eélebre Relahd ,
qu~
avorr tenté de les éclaircir, les regarde comme une
émg~e
..
Voyez
la cinquieme differtation
de nummiJ fa–
m<~rttn"u.
Voyc:t.
aum
l'hifloire de l'acad. du Bellu–
L ,ttrri, tome XXIV. ( D..
J)
~hJ1,.,1LLES
t.ATJ NES,
••oye:t.
MÉDAILLES ROMAI–
~~~~
l'Yl!;:'D
A 1
L LE S
D'
A T
H I!:'N E S,
(Are numifmáti'(.)
N has ávons un
~fiet
gralld nombre de
métiai/lu
4'
d–
thcn~!, m~is
rtous
n'~o
voyoos poiot de
frapp~es
au coin
d~s
empereurs de Rome;
&
il faut éroire ou que l'amour
de la liberté a ctnpéché les Athéniens de recoonoitre
l'autori¡é romaine dan$ leurs monnoies, ou que teur
tc–
liglon ne leur
11
pas permis d'y graver autre chofe que
l~s
images de leurs divinités.
Le plus graud nombre des
mldai/ln
d'
Arhena
qui
font au í:ablne¡ du Roi, con{jfle en médaill óns
d'~rgent
prefque uniformes, rous avcc le burle de M lnerve
d'tm
c6té,
&
au revers
un~
courciooe d'olivier, :¡u miliett
de laquelle efi une choueltc fur un .vafe ren\lerfé,
&
rnarqqé d'une lertre grecquc; différens noms de magi–
l!rats y font jolors
a
J'iorcription
,..·a.,...
~,;
&
c'efl , avec
de petits fymboles ajodtés daos le ch1mp, rout ce qtli
diflingue ces médaillpns, don¡ on pe faqroit d'ailleurs
ti
xe¡.
prócifémeor l'époque.
On fait que! a ét6 le cqlte de M inerve dans Athcnes,
&
ce que
l'antiquit~
en
a
pub
lié .
Les mufe$ grccques
&
latines
ont
célébré
~
l'envi les unes des au!re> la d'évó–
¡io n des Arhéoiens pour leur dée(J'e; mais ríen n'en mar–
que mieux l'étendue
&
la durée que leurs moonoies , fur
lcfqaelles
o~
voi! toujaurs d'uo cóte la
t~te
de Miner–
ve,
&
de l'autre une chouette daos qne COl\rOnne <l'oli–
vier, fes fymboles ordinalrcs .
L'olivier tui aPparter¡oit
a
bon
~tre,
fur-tout depuis
fa viéloire;
&
~ors
Júpiter qui en a quelquefois été cou–
roqoé ;¡u·x jeux oJvm)liques, aucurle amre divioiré o'll.
oCé le difputer
a
Min~rve.
A 1
1
égard qe la d¡ouerte, oo
1~
lui avoit doooé comme un fymbale
d~ prudeoc~,
lll
pénérra!ion de cer oifcau dans
1
ayeqir ayant été
~tablie
par les
~ncieos;
ce qui efi encare certain,
c•~n
que le
nom de
choueete
avoit été donné aux monoales
de
t' .'\t–
tique .
L'efclav~
d'uo riche
lacédérrÍoni~n
difoit plaiCam–
Il]ent
d~ns
ce feos-U, qu'uoe n1ultitude de chOttettes ni–
c;hoient fous le tol t de
Con
m~ltre ,
Une ch
0
1e
quj mérite
e'ocore~lqu'attentjon
daos
les
mldailleJ
d'1rgen¡ de la ville
''AtheneJ,
ce font les
qifférens u
0
ms par lefquels oo
1 ~ ~i l1ingue
autfi les unes
ejes aunes.
11
n'y a poirl!
:l
douter que ce oe foit
atl–
tant de nnms de ·
mªgi~rars
atpéniens
¡
rnais la que(lion
en de f2voir
fi
ces mag!tl r,ars font
archonte~
ordfnalres
d'
A
th~nes ,
oq d'amres. officiers prépofés
~
l.a fahrication
de cés monnoies , L'exallJen
&
la
comp~raiCou
de leurs
nóm~
&
furoorrts, pourront fervir
á
la décifioo d'uoe
qifijcul\é fur
laqúell~
perfo11ne n'a encore o[é proooocer·.
Le culte de !V.\inerve ne regoe pils moins dans ce que
rtous oavans de
mldailleJ
de b.rooze
d'
Athener,
que dalls
ce!les d'•r!lellt; hors une feule tere
d~
Jupiter, oo o'y
vóit p!r-tóut que le bu_fie de cette qéeffe toujours caf–
quée,
&
quelq1.1ef
0
is avec le calqué
&
l,égide; m.ais lés
revers font plqs
varí~s
que daos
l~a
ml.d.ailln
d'argent.
En
fin
dans prefque toutes les
m.ldt~.illei
d'¡lehJHri,
foi~
d'argenr, foit de bronze, il n'efl quefiion qae de Mi–
oerve . !..,es Athéoiens nc pouvqieo¡ pas faire trop d'hon –
neur
a
la dédfe de la laleffe, qu'ils
eroyoi~nt
pré(lder
i
lcurs con[eils' veiller ru.r leurs magifirats ' anirner leurs
gtlerriers, iofpjrer leQrs poetes, fo.rmer leurs orateurs,
<ll
fouteoi~
len rs
philofo~hes.
!V.\afs
it
fet
0
it
a
fouhaitér
que cc;rte meme dée(J'e, les
intér~u ~
part, eíl.t un peu
mieux in,firui.t leurs mooétaires .
L.,es
autres petiples do–
rnoios nons ont appris. pi¡ leurs. moonoies q11elqu,e ch.afl:
de leur go.uvernemeht, de leurs
prlvil~gcs, d~
l,eurs al –
liances , de leurs jeux
1
de leurs fBtes, de fiogularités de
leurs pays, des tertls ou ces cnoooóiei onr éré fabriquées ;
mais le penplé athéoien n'a pas
ju~é
a-propos de l!s
imite( et' cela qao-plus qu,e dat\S l'ufage de frapper des
mi!dail/t;,
en 11honneur _des empereurs. rof(lains. Uniqué–
rneot renfermé dans fa retigion, il a négligé rout .le re–
lle aaos €eS ldrtéS de tn,<>(\Utnens;
~
J'o.n peut dtre de
cre qui nou.s e(\ refié des
mldailln d'AtheneJ,
co_mti1e
des ruines de ceue ville, aurret
"o.isti
fl,or1(fanre
&
h bel–
le, le thé1hre de la C.1geffe humaioe
&
de la valeur,
&
l'école pub.lique des
Science~
&
des
A:
m,
Qf¡id pandíonu: reflat nifi n,omen Athmd!!
. .
( D. '}. )
M ÉDA I!.LES.
DE
CR,OTOSE , (
Art numifmatir.
)
Les. .:\nriquaires ont raffemblé drrns leu:s
ca?¡n~t5
plu-
1\eurs.
r!Jid"illcJ
aurieufes de
Croto11e,
su¡ourd hu.r
Corth
H'oi
t
'
.