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/

MED

ntions de M. Buonaro.tti,

o~

en tit graver .Jufqu'a r_29.

M.

Vaillant en a décm envtron

4fO

dcpUis Céíar JUÍ·

qu'i

Conflan ce, qu'il avoit vOs dans différens cabinets

de France

&

d'ltalie. On pnblia

a

Veniíe il y a quel·

ques années, fans date,

&

ían5 nom de ville ni d'im·

primeur, no autre recueil de

mldaillonJ

íous le titre de

Numi[m11ta .zr'a foleéliora m11ximi modu/i,

e

mN[d!o Pi–

falto olim <Orrtlrio .

11

,•y

trouve environ

1~9

m/daillonJ

gravts en

91

planches .

L~s

chartreux de Romc avoient uue tres-bellc colle–

élion de

,,/daillonJ'

qu'ils avoient aum fait graver' mais

ectte colleétion ayant été vendue

a

l'empereur, les plan•

enes íont paffées avec les orlginaux, daos le cabinet de

S. M . impériale;

&

on a íupprimé toutes

1~1

épreuves

qui ovoient été tirées, mais qui n'avoient pas encore été

diflribuées; eníorte que ces gravures funt aujourd'hui

41'unc extreme rareté, je n'en ai vO. qu·uu feul exem–

plaire

a

la grande chanreufc.

Dans le liecle paffé on tit graver plus de 400

mldail–

lo>~J

qui fe trouvoient alors dans le cabinet du Roi: le

nom'bre en a été cxtremement augmenté depuis ce tems·

U,

&

i1

vient de l'c!tre rout récemment par l'acquifition

que le roi a faite de tons cenx de M. le man!chal d'E–

firées. Cette fui te comprend toa&

les

mldaillonJ

qui a–

voient appartenu

a

l'abbé de Camp; outre ceux qui avoient

paru avec des crpllcations de

M.

Vaillant,

&

qui n'al·

loicnt qu'a

140 ,

dont j'ai vil des

~preuvos tir~es

. M.

l'abbé de Rorhelin en avoit auffi une íuite affe1. confidé–

rable . Ainfi on pou!roit aujourd'hui, fans

íorti~

de P.a–

r is, exécuter le proJet de M. More\ , c'cll-il·dlre,

fau

e

¡fraver plus de milie

rnldaillonJ;

&

le cabinet du Roi

fuffiroit feul pour fournir ce nombre,

&

peut-étre da·

vantage.

11

efl naiffcmblable que l'intention de ceux qui tal–

foienr frapper ces

médaillonJ

n'étoit pas qu'iis

íerviif~nt

de monnoies ; nous penfons cependanr que lorfque ces

pieces avoient rempli lt:ur premiere deflination ,

&

qu'el·

les éroienr dillribuécs, on leur donooit un

libre cours

dam le commerce, en reglant leur valeur

a

proportion

de leor poids

&

de leur titre. C'ell du moins ce que

M .

de la Baflie croit en pouvoir induire des contra–

marques qu'il

i

obfervées íur plufieurs

mldaillonJ,

tel–

les que íur\deul de Caracalla,

&

íur une de Macrin .

Ces rrois

mla·aill•nJ

font grecs,

&

il

ell certnin que les

mldaillonJ

grecs étoient de vraies monnoies . Or, íelon

toute appartnce,

les Romains fuivirent

l'exemple de$

Grecs,

&

mirent auffi leurs

m~dailles

au nombre des

pieces de monnoie couranre. Eofin cette expl ication nous

paroit la íeule qui puiife concilier

les différcns fent!–

mens des antiquaires íur cette mariere.

On a avancé comme un principe tixe , que les colo–

nies n'onr jamais barro de

rn/d.,il/onJ,

mais c'efl une er–

r~ur :

M . Vaillam a fait graver un

méd<~illon

d'.'\ugu·

tle, fra ppé

a

Sarrago!fe.

Ull

de L ivie, frappe

Patras,

un de T "bere, frappé

a

Turiafo, aujo urd'hui Tarafeo–

na

en Eípa¡;ne,

&.

un autre d' Augufle, frappé

a

Cor.

doue , comme on l'apprend de la

lógende

Colonia pa·

S

ricia .

On ne trouvc que tres-peu de

mldail/u,J

d'argent

battus en l!alie qui íoient du poids de quatre dragmes .

11 n'y a

e()

que les Grecs qui nous aient

donn~

com·

munément des

mldaillonJ

de ce volume, !bit de leurs

villes, foit de leurs roi5, foit des empereurs.

M.

Vail–

lant rapporre dans íon

~emier

ouvrage un Hadrien de ce

méme poids . Nous avons les Vefpafiens avec

l'ép~ue

• T•6< ,..,, " ' ".

&

M. Patio c;te des

mldaillo>~J

de Con.

tlanrius

&

de Conllant d'un

be~ucoup

plu5 grand vo–

lume, mais d'une bien moindre .!paiffeur .

11

y a dan&

le cabiner du roi un Verus d'argenr parfairement beau.

Les Antiquaires font beaucoup plus de cas des

mi·

Jai/lons

que des médaillcs ordinaires, paree que leur5

revers repré feotent comrnunémem ou des trfomphes, ou

des j<u%, ou de&

~di

tices, ou des monumens hilloriques,

qui fonr

ks

objets qu'un vrai

curieu~

recherche davan–

tage,

&

qu'il trouve avec le ¡>lus de fatisfaélion. Ainfi

l'•m doit bien de la reconnoilfaoce

a

ceux qui nous oot

fait connoitre les

m/dttillonJ

de leurs cabinets . Erino

a commencé

a

nous en faire voir,

M .

Trillan en a fait

graver plufieurs,

M .

Patín nous en a donné de fort beau:r

dans íon tréfor,

M.

Carcavi a mis au joor

ceu~

du ca–

biner du R oí ,

&

M. l'abbé de Camps publia les fiens

q uclque·tt ms apres, avec les bel1es explications de

M .

Vaillanr.

Le recueil des

médaillonJ

de

M .

l'abbé de Camps pa–

rut fous ce titre :

Sele8ior11 N11mifrn•t•

;,

~~•

m•x•mi

moduli,

;

mu(.zo,

111. D.

Pra~cifci

de

Ca~lps, a}Jb~ttis

fanéli M arulli,

&c.

<oncifis mterp_retttttomkuJ

~tr ~·

f/,ú/111!11

D. M.

&c.

ill11flralt1.

Par¡¡

I69f·

m-4 .

Ma1s

MED

pour réun!t tour ée que nous avons de mieux ét:rit fur

les

m/Jaillo111,

il faut joíndre

a

ce rccueil ,

fulta de' me–

J,gltoni pill rar-i, n<lla BBa.

d<ll'

emiotnti.Dtmo

& ".

tltrtnd. príncipe

1

i/ Jignor.

.eard.

G<~fparo

Carpe;¡n<J,

R om ..

IÓ79·

m-4~.1.

Le$ exphca11ons font dt; Jeau·Pierre

Bellon . Dans la IUite le nombre des

médatl!om

du car–

dinal Carpegna ayant été fort augmenté, on les donna

de nouveau au public avec les obfervations du fénareur

Philippe Buonarotti;

o./J'ervaú-mi iftoriche fopra ale• .,;

meda¡{lioni ""tichi :

al/'

altezza

fere

~ti.Di"

'a

di Colimo

lfl.

grand duca di Tof cana,

R om.

16!)

18. g

rand

in-~9.

c'ell

un excellent ouvragc .

( D.'}. )

MEDAMA,

(Giogr. anc. )

anci~nne

ville d'lralie

dans la

~rande

Grece, au pays des Locres, íur la c6te:

Pline,

'''!':

111.

chap. v.

la nomme

Medma;

le P. Har–

douin eroir que c'eil

R of!nrno .

(

D.

'J.

)

MEDECIN,

í.

m. (

Med.)

efl celui qui profeffe

&

qoi exeree la· Médecine aprcs des études convenables

de cette (cience; c'efl par-U qu'il el! dillingué d'uo char–

laran.

f/oyez

CHARLATAN

&

M É'DEC INE . On .dillin·

gue le$ medecins en anciens

&

en modernes.

Voyn

MÉDECrNS ANCIENS, c;ar le5 modernes fonr aifn con·

nus.

(D. '}.)

ME'DECINE,

C.

f.

(Art

&

Scimce.)

La

Ml–

dui"'

etl

l'ar~

d'appliqucr des remedes dont l'effet con–

ftrve la vie íaine,

&

redonne

13

Canté aux malades . Ainfi

la vie, la fanté, maladie5, la mort de l'homme, les ca u·

fes qui les produiíent, les moyens qui les dirigenr, font

Pobjer de la

Mlduine.

Les injuri!S

&

les vicif!itudes d'un air auffi nécelfalre

qu'in6vitable, la nature des alim ns

lbl ides

&

liquides .

l'impreffion vive des corps extérieurs, les aétions de ,;

vie, la llraálure du corps humain , ont prodoit des ma–

ladies, des qu'il y a eu des hommes qui ont véC'u com•

me nous vivons

,

Loríque norre corps ell afAigé de quelque mal , il ell "

machi~lement

déterminé

a

chercher les moyens d'y re–

m~dier,

fans cependant les conno!tre. Cela fe remarque

dam les animaux, comme dans l'homme, quoique la

ra1íon ne puilfe poinr comprendre

e

mment cela fe fait;

car tour ce qu'on íait, c'ell que telles lont les lois de

l'auteur de

la nature, deíquelles dépendem tomes les

premieres cauíes .

La perceprion déíagréable ou fk heníe d' un mouve·

menr

emp~chc!

daos cenains membres, la douleur que

produit la

l~fion

d'une partie quelconqne, les ma ux dont

\'ame ell accablée

~

l'occafion de ceux du corps , o nr

engagé l'homme

:1

cherchcr

& :\

appliquer les remedes

propres

a

diffiper ces maux ,

&

cela par un defir fpon–

tané, ou a la faveur d'une erperience vague . Telle ell

la premiere origine de la

M lduin• ,

qul priíe pour l'art

de guérir,

a

6té pmiquée dans rous les tems

&

daos

tous los lieo x.

Les hilloires

&

les fables de l'anriquiré nous appren–

ncnt que les Alfyriens, les Chaldéens,

&

les mages,

font les premiers qui aient cultivé cet arr,

&

qm aient

tiché de guérir ou de prévenir les maladies ; que de-1:1.

la

Mláeci11,

pa!fa en Egypte, clans la Lybie cyrénaY·

que,

a

Crotone, daos

111

Grece oü elle ileurit, princi·

palement

a

Gnides, a Rhodes,

a

C os,

&

en Epidaure.

Les premiers fondemens de cer art font dils

1°.

ao

haíard .

¡

0 •

A

l'inflinCt naturel .

30.

Aux é

venemen5

impré,·O.s . Voila ce qul fit d'abord naitre la

Mldec.im

Ílmplemenr empyrique .

L'art s'accrur enfulle,

&

fit des

pro~r~s

1°.

par le

fouvenir des expériences que ces chofes offrirent,

1".

Par

la defcription des maladies, des remedes,

&

de leur fue·

ces qu'on gravoit íur les colonnes , fur

les tables,

&

fur les murailles des temples .

3°,

Par les malades qu'on

expoía daos les oarrefours

&.

les places publiques, pour

engager les pafians

a

voir leurs maux ,

a

indiquer les \

remedes s'ils en connolffoient,

&

a

en

faire l'application .

On obíerva done fort attentivement ce qui íe préfen–

toit . La

M/Jeci••

empyrique íe perfeétionna par ces

moyens, fans cependant que fes connoiffanccs s'érendií–

fem plus loin que le paffé

&

le préíent.

4°.

On raiíon–

na daos la fuite analoaiquement, c'efl-3-dire on oompa–

rant ce qu'on avoit

o~fervé

avea les choíes préfentes

&

futures. •

L 'art fe perfeétiónna encore davanrage r

P.

par les mé–

decins qu'on

~tablit

pour guérir toutes Cortes de mala·

dies, ou quelques-unes en particulier.

2.

0 •

Par les mala–

dies dont on fit une éoumération exaéte .

3°.

par l'ob·

fervation

&

la deícription des remedes,

&

de la maniere

de s'en íervir. Alors la

Mldeci••

devint bien·rót propre

&

héréditaire

a

certalne& famille5

&

atli

pr~tres

qui en

retiroient l'honneur

&

le protit. Cependant cela

m~m9

nc laifia

pas

de retarder tieaucoup fes progres .

1 9

L'in·