JUSTIFICA
TIF,
adj. (
'}urifprud.}
eli ce.
q~i
Ccrt
~
la juOification d'un accu(é. Ce terme eO prrnctpale–
t'!lent \lfité en parlaot des faits
jujlificatifJ'
a
la prcu ve
<!efquels un aecufé peat etre admis aprC:s la vifi te du
proces .
Voy•z
FAJTS JUSTtF tCATI FS.
( A)
J UST!FICATJON,
r.
f. (
'/blolo~.
)
il
Ce
dit en
·termes de Théologie de cet¡e grace qui rend l'homme
digne de la gloire éternel)e.
Voyp:.
IM PUTA-TION. Les
Cathol iques
&
les Réformés íont extrémement partagés
fur la doéhine de la
jufiificption;
les demiers
la
fon–
dant Cur la foi íeule ,
& .
les premiers Cur le> bonnes ceu–
vres joimes
a
la foi.
] USTIFICAT ION,
[.
f.
('Juri[frud. )
en matiere
ci–
vile / fignifie
preu.'lu
pour
la
j w'llfication
d'un fait, on
prod uit des pieces, on fait
ent~ndre
des témoins.
E u matiere criminelle on cnten<l par
it41ificaeton,
ce
qui tend a la décharge de l'accuíé.
Voyez
AsSOLU–
TJON
&
FAJTS J UST IPICAT IFS.
( A)
JusTIFICAT tON ,
Fondeur de carnllertt d' 1mprime–
rie;
c'eli un petir inflrument de cuivre ou de fer, de
deux pouces envirou de long , íervant aux fondeurs de
carJlél:eres
d'lmprimeri~,
pour s'affilrer fi les lettres íont
bien en
liga~
&
de hameur entr'elies. Pour cet effet on
m et daos cette
juflificatton
deux
m
qui fervent de mo–
dele;
&
entre ces deux
m
on met la let!re que l'on veut
vérifier, puis avec un atl!re in flrument qu'on appellej•t–
ton,
on voit
fi
les
~raits
de la \eme du milieu n'exoe–
dent poiot ceu> des
m,
&
fi elle efl d'égale hauteur .
Vo)'n nos Plan<h . de F•nd.
m
caraél.
On emend par
iu{fificatiun
,.¡n~t
oo trente lettres qui
font dellinéts a (ervir de modeles pour appréte.r une
fonte; on couche [ur un compolieur ces lenres íur l'aplat,
qu\ m appello
frotteri•,
pttis oq couche aurant de lettres
de la fome que l'nn trav•ille; il faut que ces dernieres
fe trouvem JUlios au bout des autres, par ce moyen on
ert alfaré que les nouvelles ont le corps égal
a
celles
quL fervem de modele.
Vo yn
CoR PS.
}l.JSTJ FICATI ON ,
en
t"m'd'hnprimerie,
s'entend de
la longueur des li)!nes
~ éterminée
&
foutenue dans une
m ~me
&
jurte
é.galit~,
par le íecours du compo!leor
&
des eípaces de différentes épaiffeur; .
Voy•z
e
o
M p
o –
STE UR, E s PACES
&
jUSTIFIF;R .
1
JUSTIFIER, v. aél:.
(Gram. )
il
a plufieurs fens.
ll fignific quelquefois ptouver une vérité, comme daos
cet cxemple ; elle a bien
j11(fifil
la maxime, qu'il ert
plus commun
d~
n'avoir poiot en d'amans que de n'cn
avoir eu qu'un AbCO\tdre, comme dans celui-ci ; le
tems
&
ía cooduite le
jufiifieront
de cétte accuíatioo ,
&
la calomnie retombcra íur celui qui l'a faite. Met–
tre daos )'état de
jttjli<e;
c'eíl par la mort de J . C.
que nous (ommes
ju/1
ifils.
] USTI FIER,
v.
aél:.
(Fondutrr de earaéler.s d'bnpri–
morie.
)
re
dit des matrices pour fondre les caraél:eres
diJmprimerie , apres qu'elks oot été frappées, c'efl de
les limer proprement, non-íeulement pour óter les fou–
lurcs qu'a fait le poin,on, en
s'tnfon~ant
dans le cui–
vre; mais encere pour polir
&
dreffer le cnivre de la
rnatrice, do
fa~on
qu'en la
po!:~or
dans le rnoule, elle
y forme la \eme de ligne , d'approehe,
&
de hauteur en
papier.
V uyez
APPR@CHE HAUTEUR.
J USTI FIER ,
t•rnu d' lmprimai" ,
c'ert tenir les P,a–
ges égalet'nent hautes,
&
les ligncs également longues
entre elles. Pour
j11{1ijier
les pages,
;¡
ne faut pas qu'il
y
ai~
plus de lignes a !'une qu'a l'autre . Les lignes fe
Jl<firfimt
dans un compo!leur
moot~
pour donner la
longueur préciíe que l'on d'efire , pour qu'elles foient ex–
trérnemenr jufles,
ji
ne faut pa< que- \'une excede l'all–
tre,
&
la propreté de la compoliti on exige que tous les
mots íoient e(pacés égalemeltt.
Voy<z
CoMPOSTEUR,
.ESPACE
&
] UST JFIC AT ION.
1
JUST IF IEUR, (.m.
'(Fonáeurde caraélerud'lm–
prtmeri, .)
c'efl la principa[e partie du couroir ,
3\'CC
Jeque! on coupe
&
appropric les caraéleres d'Jmprirne:
rie . Ce
j u(fifi<ur
eO compofé de denx pieces principa–
les, de
vingt-deu~
ponces de long .
11
y a
a
une de ces
pieces
a
chague bout un tenon de fer' qui enrre dans
une ouvetture faite
a
l'autre piece pour le reccvoir ,
&
joindre ces deux pieces en(emble, eutre leíqnclles on
met deux a trois cent lettres plus ou moins íUivan¡ leur
grolleur, arrangées les unes aupres des antres
¡
apres
quoi on met le tout dans ce coupoir, ou étan¡ f!!rrées
fortement avec des vis, on fªit agir un rabot de fi;¡ure
relativc
a
cet inClrurncnr, avec lequel on coupe les ín–
perfluités du corps des lettres.
V oyn
CoUPO!R, RA-
¡IOT,
&
nos PI. d< Fond. tll caraél.
.
JUSTJNE,
f.
f.
(Commeru.)
monnoie de !'cm–
pire, qni vaut envirou treme-lix íols de France. E lle
palfe
a
Conílaminople,
&
aux échelles du Levanr pour
J
U T
les deux tiers d'un affellni; le titre en
en
rnoindre d' on
quart que celui drs piaílres (évillanes; ce qui n'empe·
che pas le peup!e de les tece,·oir dans le commen:e.
JUST!TIUM, í. m.
(Hrjl. anc.)
tems de vaca–
tiou ou de ceffation de jutlice. On )'ordounoit dans un
terns de deuil,
&
d'autres circoltances importantes.
J U TES , (
Glog.
~
habitans de J utland , qui n'ont été
nommés
'Jul"
en latin, que par les aureurs du moyen
age. ll panit de J urland plulieurs colonies qui pafferent
en Angleterre;
&
s'ét3blir<nt au pays de Kent
&
de
l'ile de Wight. La chro¡¡ique íamnne marque pofiti–
vemeot que des
Jute s
qui furent appellés dans la gr•n•
de Bretagne par Vertigerne, roi des .¡3retons, font fonis
les Camuariens
&
les Veél:uariens, c'eíl-a·dire les peu·
pies de Cantnrbéri
&
de l'ile de Wight.
(D . }.)
JUTHII\
(Giogr. )
ou JUDIA felon Krempfer ,
célebre ville d' Afie , capitale du royaume de Sia
m •
Jtrthia
n'eli pas le nom tiamois , ¡:nais chinois . Les
étrangers l'appellent
Siam,
du nom du Toyaurne , au–
quol
m
eme ils l'ont donné; csr ce n'eft pai plus le
no
m
•du royaume que eelui de la ville . Cependant puiC·
qu'il a préva\u dans l'ufage ordínaire, nous, rcovoyons
le leél:eu r pour le royaurne
&
Ca
capitale au mot SJAM.
(
D , }.)
.
J UTLAND
LE,
(
Glogr.)
c'eflla CherfoneCe cim–
orique des Romaios. Les
C::irnbre~
qui la poffé'd9tent ,
s'étant joints aux Teutoos
&
aux Arnbrons, l'abandon–
nerent pour aller s'<!tál51ir daos l'ernpire romaip, ou
apres quelqucs heureu íuccl:s , ,ils furent défair.s par
Marius. Les J utes , pe11ples
de
la Germanie, ;'empare·
rent de leur pays, d'ou \ni vint le
no
m de
J~t/a,.f.
C'efl une preíqu'isle de P anemark , au notd du
H qiT
Clein . On le diviCe en deux parr ies par une lig(le qui va
en íerpentant depuis Apeo jp[qu·a Cnldmg : ces deux
· vjlles
&
tour ce qui eíb au nord de cette lign.e, s'ap•
pelle le
nord-Jutland,
ou le
}utla,d
propre ; ce qui
eíl au. rnidi juíqu'a l'Eyder, s'appelle le
fuá-']utlanJ,
ou le duché de Scleíwig. Le
11ord-']ru/a,d
eJl borné
par la rner au couchant. au nord
&
au levanr;
il
a
le
duché de Scleíwig au midi, c01nme on v¡ent de le di•
re .
11
eíl divifé en quatre diocefes ; celui d' Albourg,
celui d' Arkus, celui de Rypeo,
&
celui de Vibourg .
Tout le
nord-'Jutland
ou
Jutla'ld
feptelltrional, appar•
tie
m
au roi de Danernark; le
fud-'Jutlaná
ou le Scle[–
wig,
apparti~nt
en partie
a,
ce monarque
&
en partie au
duc de Holflcin .
(D.
'J.)
JUTURNA, (
Glogr. am:.
&
Myt~o].)
fontaine
&
petit lac d'ltalie dans le Laüum, dont les Romains van–
toient l'exce\lence
&
la bonté des eaux. Cene fomaine
..'le
le lac étoienr
a
u pié du mont A Iban; rnais depuis
plus d'un fiecle l'eau de ce petit lac s'etl écoulée par
des cenduits fo6terrains,
&
l'on a entierement defféché
le fol, pour rendre l'air du lieu plus íalubre ; c'eíl ce
que nous apprennem quelgues
iofcription~
modernes
d'Url>ain ·VJJJ. placées a CaCle\ Gandolpho .
L es Romnins fe •íervoient de l'eau de la fontaine
]11-
turne
pour les íacrifices, fur-rout pour ceux de \ 'ella,
ou il étoit défendu d'en employer d'autre. On l'appeh
loit
1'
eatt virJ(inale
.
La fab\e érigea la fontaine
'JrttUT/11
en déelfe¡ Jupi·
ter, diícut les Poeres, pour prix des faveurs qu'il avoir
obtenues de
la
nymphe
J,eurn•,
l'éleva au rang des
divinités inférieures ,
&
lui <lonna l'•mpire fu• les lacs,
les étangs
&
les rivieres d'llalie. Virgile l'affdre dans
Con JEneid. /.
12,
v.
138,
&
déclare en meme tems
que cette be\ le nai'1de étoir la fceur de Turnus.
Life~,
ti vous ne me croyt?. pas, le diCcours plein de rendrelfe
gue lui tient J unon elle me
m~,
alfife fur le mont Al·
bano .
·
Ex templo 'lítrni ./ic
<JI
ajftJta forot·•m
,
lJiva dMm, fiagnis
'!"•'
,
jluminibuf'!ut fonoris
Pr~fiá<t:
Hunc i/li ro< n:th"is altru honorem
J
ttpiter erepta pro virginitatg facravit.
N ympha , tluru jlrwiorum
,
animo grati.Jlima
noflr•
,
Seis , ut
t~
tt1nflis
unam ,
'{Uttt:tUW'{Ue
latinte ,
Magnanimi 'Jovis ingratum adfcend"e cu6ile,
Prtftuhrim, cmlit¡ue liben¡ in
pt~rt~
locarim:
Difc• t11um, n• me
/net~fes,
J lltllrna,
dolorem
.
(D.'). )
JUVEIGNEUR,
r.
m.
(JRrifpr.)
dul3tinjrmior,
terme ufité dans la coutume de
Brera~ne
en matiere
féodale pour d¿figner les puinés relativement
a
leur
ainé.
·
Le~ j¡f."~igntttrJ
ou pulnés íuccédoient aociennement
aux
ti~fs
de Bretagne avec l'aln6; m1is comme le par–
tage des tiefs préjudicioir au feigneur dominallt, le cornte
Geoffroi,