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KAL

msire tn Franee. Il ert chargt! de recueillir les impóts,

&

quelquefois

iJ

fait les fonélions de fous-gouverneur.

KALI, f. m.

(Botan.)

genre de plante dom voici

les caraéleres. Sa lleur ell en rofe, compofée de pétales

difpofés circulairement; le pillil s'éleve du centre de la

fteur,

&

devient uo fru it metnbraneu:t , arrondi .. conce–

nant une feule graine, placée au centre du calice , rou–

lée en fpirale comme la coquille d•un péroncle,

&

con–

verte ordinairernent par les feuilles de la ileur. M . de

Tournefort compte fept ef?cces de

llali.

N ous ne dé–

crirons que celle d'Efpagne ou d' Alicante, qui ert la

principale.

V•yez

KALI

d'Aiicanee. (Botan.)

On voit que pour éviter l'équivoque, nous confer–

vons ici te nom arabe de

ka/i

a

la plante, réfervant le

nom de

fouú

aux

r~ls

fixes qui en font le produir.

En efi"et le

ltali

aboode en fel marin,

&

donne en le

broyant une eau falée; mais la diiférence du produit de

cette plante, quand elle efl verte ou feche, cfl étor.nanre

dans les procédés chimiques .

Si on la dirtille verte

&

fraiche, elle ne fournit qu'

tlDe eau inlipide . Si on en cueilte une Jivre de verte,

&

qu'9n la fa(fe fécher, elle ne reod que trois onccs. Qu'

on les brdle alors, on aura bien de la peine

a

les rédui–

re en cendres; enfin Jes cendres de cette quantité bn1Jée

daos un creufet, donne une drachmc

&

dcmie de fub·

llanee fhlée, blanchirrc, qui fermente foiblen)ellt avec

l'eau forre. g_uatre onces de cette

herb~

frªiciJc érant mi–

fet en décoél1011 daos de l'e:m de fol)taine,

&

cene eau

étant foigneufemenr évaporée,

il

fe

forme environ (jx

drachmes d'un fel marln de figure cubique. Dillill.e7. la

liqueur reflante, en augmentam le feu graduellement, le

phlegme palfera d'abonl, enCuite il s'áleve un f<!l volatil

fe<" qui s'attache au fommet

&

aux parois dn vgilfe:¡.u ;

ces fels étant purifiés, or¡ rrot¡vera, par le réfultat des

exp6rienccs , que

c~tte

herpe fraiche contienr environ une

elnquieme partie de fon poids de fel cotl)mun.

Si l'on feche J:ette plante

&

qu'on la mene en dé–

eoétioo dam cinq llvrC$ q'eau de fonraine, la décoétion

étant

a

moitié

évapor~e,

le rélidu doooe fucceffivement

une odeur de miel

&

enfuite de chou,

&

d'aurres her–

bes potageres. Entln,

fi

"!'ri!s tour cela on Jailfe putré.

ñet l'herl¡e bouillie; elle répana ut¡e odeor d'excrémens

d'animaux, devient de me!me · le réñ•!Je des mouchcs,

ainri que la no¡uriture

&

le lieu d'hab•tation pcopre au¡¡

vers, qui fortent des reufs de ces infeétes allés .

Toures les

e~périences

qu'oq peut f;Ure avec les cry–

llaU1: cubiques de fel, formés · dans

la

décoétion éva–

porée de cette herbe, prouvent que c'efl du

Id

com–

mun ;

&

le fel volatil qui s'élevc enCuite par le feo lorf–

que le fel cubique oe fe ' cryll alife plus, fe monrre un

fort alcali, par la fermentation avec les efprits acides .

Si l'on falt fécher par éyappration le fue de edre plan–

te, apres qu'on en a féparé loor

~e

[el

marin ·

&

qu'on

en calciqe le réfidu , oo aura fiualemenr une fubflance

feah~

l

terreufe, ,qui tieot de la faveur

li~ivie!l~

... mais qui

ne fond · poim en liqueur !!tam

expof~e

a'

l'air .' Cette

fubllance calcinée, 'éranr

m~lée

avec quelque efprit aci–

de

1

,&

fur-tou.t a\·ec J'efprit

~e

vitriol, devient d'un bleq

adm~rable,

qut ne le !'ede

P.Oint

au plus bel ontremer.

L'herbe fraiche

kali

m1fe en fermcnurion avec de

l'ean commune, donne daos les différens é rats de fer–

rneotatiou, d'abord une odeur · de chou aigre, enfuite

eelle des vers de rerre toés daos J'efprit de vio , en fin

celle des harengs fumés.

on dillille le tout' il en

fort d'abord un efprit alfe?. femblable

ii

l'efprit de tar–

tre rafioé,

&

enfu(¡e uqe huile empyreuq•at!que, telle

que celle des fub!lances animales.

Mais une 'chofe bien remarquable, c'eíl que par au–

,cuo art, méme par la cohobation, on ne peut tirer le

fel vole,til de cette

marT~ putréfi~e.

Le marc fournir une

potalfe c¡ui

f.C\[m~me

violemment avec les acides, dcvient

un fer

~,ixu17!

avec

l~acide

de vitdol, donne le

nitre

avec de l'eau-forrc , du fer commun avec de l'efprit de

fel;

&

avec les acides de tomes efpeces,

i1

produit une

couleur bleue plus ou moins approchanre de l'ourremer,

fuivant l'efpece J 'acide

&

la conduite du prooédé.

Le fel qu1op tire de cette potalfe a une. teiore verte

comme cellc du borax

nacurc1;

enfin

J~

marc, aprCs l'ex–

tinélion de ce fel , mis en ·digellion avec 1 'eau forre, fe

réduir en une fubltance

géla~ineufe

d'une vraie faveur

métallique.

·

·

Nous devons

toUie~

ces curieufes expéric{Jces chimi–

~ues

fur le

kali

d'

Allem~ne,

ii

M. Jean

Fréd~ric

Hen–

kel, dans ron ouvrage allemand imimlé:

tVerwp

ndi.fcn.fft

Jer Pjlantin mit den MiHerJJI Reiche,

L6ip1.ig

t

72-l ,

in

8°. avec fig.

&

ce titre vcut dire,

Ajfi

nitl dn v

lzltaux

svu

le~

minlraux . (D .

J .) -·,

·

KAL

KALr

á'

Ali.a>~te,

(

B ot4n. ) Kali hifpa11imm;

efpece

ele

kali

d' Efpagne. 8:1 de(cription faite exaélcmeot par

M. de Jnffieu daos les

MlmoireJ de /'Acadlmie dn

Scienc~I,

tVJ'!Ie

1717, nous in[érelf€;, paree que c'ell de

ceue .efpece de

ltali

qu'on tire la meilleure foude,

li

re–

cherchée daos la

V

c:rrerie, la Savonnerie, la Blanchif–

ferie,

::trts

otiles

&

nécdlilires.

M. de Juffieu

caraélérife

cette plante, dom

íJ

a doo–

né la

fi~ure,

lali

hifptPtic.um,

fupinum, annuum, fedi fu–

Jiis br.evibus:

ka

li

d~

Efpngn

e, annuel

~

couché fur

ter

re,

it

feuiJJes courtes.

r~mblables

ii

celles du (édum.

S

a racine ell annuelle,

longue de quelques

po~J,ce<,

no peu ohJique, hlanch:irre, arrondie, Jigncufe

&

garoie

de pcu de libres.

De fon collet fortent qufttre

ii

cinq branches couchées

fur terrl', fubdi viféc:s dans leur Jongueur en plulicur> pe–

rits ramea)lx l!lterncs , étl'ndns

&

H.,

les uns droits,

les aum:s inclinés. Les plus Jongues de fes brnnche

n~onc

pas detni-pié,

&

Jcur diamc[rc

n,e>:cede

pas une

li–

gne . Ces branches

&

ces rameoaux

font

arrondis,

d'un

>.tert

p~le,

&

quelql\efois teims

l~géret)1ent

d'uo p;u de

pourpre,

fur-~out

dons leur maturité,

L es feujl)es dont ils (ont chargés font difpnf.!es par

paqucts, alternes, plus ou moins écartés, fui van[ J'.1ge

de la plante; elles font !:flindriques

&

fu¡:culenres, com–

tne

cell~

de la tripe-madame, ou

f~áum

minus

ur~z¡

...

folinm,

loogne d'environ un qnart de pouce, fur une

demi-lignc d'épaiiieur, d'un ven

p~le,

prefque tranfpa–

rcn~es'

lilfes, fans poils; émoulfées

a

lcur éxtrémité '

&

d'u11 goílt Calé. Chaque paqt¡ct efl f'lrmé de cjcu>,

trois, qu•rre,

&

quelquefois de cinq de

Cf!>

feuilles, de

)'ailfelle dcfquelles nalt la jleur .

Elle ert compofée dr cinq étam ines hlanchirres,

a

fomn¡ets J3UnitreS,

&

d'un pareil nombre de petics pé–

tales, étroits

&

blanch3tres . Le jeuue

frui~

qui en oc–

cupe le centre,

¡:11

terminé par un petit lli4!t plane

&

fourchu.

·

Cene tleur n'a point d'odeur,

&

fes pétales ¡¡ui en–

veloppem plus érroitemenr le fruit

it

mefurc qu'il groffir,

d'étroirs

&

cachés qn'ils émient daos le paquer de feuil–

les. qui leur fert de qli.;e. devienuent plus at:nples .

plu~

épaoouis, plus feq, meiJlbnlneux , arrondis daos Jeur

conrour, un peu plilfés

f!,c

prcfque gaudronnés; fouvcnt

deuJ: de ces

pétsl~s

s'uniflent, de maniere qu'ils ne pa–

roillent en faire qu'un,

&

ponr lors la fleur femble

~rre

de quatre pieces fet¡jement. Elle dure Jong-tems fans

fe fanei- ;·

&

p)us elle vie1llir, plus le

jaunc: clair donr

elle en

ieir¡t~

<!evient roulf3trc: fon plus grand diame–

!re efl envrron de deux lignes.

Le fruit .mur el! de

1~

grolfeur d'ur¡ grain de millet,

:urondi,

membraneux,

renfermant

une fe,lle

pcthc Cernen–

ce brune

&

ronlée en fpirale.

ll ell

fi

enveloppt des

pét~les

de la fleur, qulil tumbe en

m~tno

rems qu'ellc •

Quoique J'cfpece de

kali

qu on yient de décrire croilfe

fur les cOtes maritimes de Valence, de Murcie, d' AI–

merie

&

de G

renad

e, elle pe1.1r néanmomins

port~r

le

pom de

kali

J'

Al.ca>

~(e,

paree qu'il n"y a poinc de licu

fur la cóte ori

entale

d'

Efp~~ne

mi il en

n~ilfe

une

íi

grande quantité

qu'au~

environs

d~

cettc ville.

La foude qu'on en tire fait upe parrie contid<lrnble de

commerce : les marchands

&

·érran~ers

la préfcrent

ii

celle que l'on tire d'aurrcs

plante~;

&

les habitans du

pays font fi perfuadés que cette e[pece ne peut profpé–

rer

égalemen~

ailleurs, qu'ils fe

ll\

re~nrdc;nr

comme

propre .

Cettc phnte

ero!~

d'elle·!llf'1'e, n'éanmoins pqur la

multiplier, on la reme

d~qs

les camp.agncs

1~

long du

pord de la mer : On 'en VQi¡

m~me

dans des terres

a

blé,

~qquel

elle oe pet\t nuire, paree que dans le tems

de la moilfon, elle ne commcnce pref4uc qu':l pouf–

fer,

& ·

qu'clle n'efl daos

f.<t

parfaite maturité 'lll'e•l au–

tomne,

La récolte du

kali

á'

Alica1fto

ne fe fait pas rout-:i–

Ja-fois

&

fans précaution, coq1me celle

de~ ~utrcs

plau–

tes don! on tire de · la,

·foud~.

· Qn a

rrachc

tucce(li

ve–

ment de cclui-d les

reJetton~

les plus

mO.rs

ayonr ceux

qui le font moios, On les étend fur

une a

ire pour les

faire féchcr a11; foleil,

&

c;n ramaller

~~

frnit qtn rom be

de Jui-mCme .

Comme l'abondance.

&

la

puret~

de

la ("oude q

u'il

fournit fait fon mérite

r~co.nnu 'p~r 1~

marchan.ds,

i!S

font circonfpeéts

a

prendre garde que ce

llc d'·Al1ca

nte,

qu'ils cho.ltrlfent pou.r l'employer

a

de~

ouvrages exquis,

n'air été al térée en · brt1lant le.

kali

d'o u elle. provieut,

par te mél>nge

d'autr~s

phintes qui donncnt auffi

d~

la

foude, mais bcaucoup inférieure en qualité

a

ceJJe·CI •

L es ouvriers qui brulent la plante

ka(i,

la no.mment

la

mari<;

on la coupc

&

on la fane commc le fom lorf·

qu'clle