en tirent pour la vente
Q¡:
)a coufommation des denrées
du pays.
Chaque feigneur fait dé!lirer par ul)
p~yfao
O!l
par un
juif qu'il cree hóte de fon
kar•fma,
le .foin' l'avoine'
13
paille, la biere
&
l'eau-de-vic de Ces domaines ,
&
de ies braíferies' qui eíl
a
peu prcs tont ce qu'on trou–
ve
a
acheter daos ces forres d'hótelle,ies .
Une de leurs plus grandes incommodités, c'elt la
puantcur des
e
hambres, la mal propreté du lieu, le voi–
finage des
c~evanx,
de 1a vache, du veau , des cochon¡,
des poules, des petits enfans, qui foot p€k-mele ayec
le voyageur,
&
doot chacun
f~ir
Con
ram11ge
diff~rent.
Outre cel3, les jours de f€tes font redoutables, pH–
ee que le villagc
cfl
ailcmblé dans le
kar•J~tr,
&
<>C–
cupé
a
boire'
a
danfer'
a
fumer.
&
a
faire un yaqr–
me épou,•aorable.
]e
conviens avec M . le chevalier de Beaujeu de tous
ees déCagrémens des
kar•fi11a
de Po logne; mais n'e!\-on
pas heuFeUX oans un pays qui efl
a
peine forti de la
barborie, de trouver prefque de mille en milie,
a
l'en–
trée, au milieu
&
a
l'iífue des forets, dans les cam–
pagnes défertes'
Qt
daos les provinces les moins peu–
plées, des l:,himens quelconques d' ho(pitalité, ou
a
peu
de frais vous pouve7., vous, vos gens, votre compa–
gnic, vos
voicures ,
&
vos
chevau~,
vous
Qlettre
a
cou–
verr des injores de l'nir, vous fécher, vous chauffer ,
vous délaífer, VOIJS rcpofer,
&
manger fans craime de
vol, de pillage
&
d'affi¡ffinar,
le~
provifions que vous
ave-¿ faites, OIJ qu'on vous procure bientót dat)S le lieu
méme :\ un
pri~
tres-modi_que ?
(D.
~-)
KARGAPOL,
Cargapolít, (Gt!og.)
ville de !'cm–
pire Ruffien,
c~prrale
de la pr
0
vince de
m~me
uom,
fur le bord de Loméga,
a
ro lieues S. O . d'Archan–
¡:el,
q¡-.
N. O. de Mofcou.
Lowg .
H- 44·
lat.
p .
4·
(D.
J.)
KA!{HATS,
(Giog .) ou
CARALIS
or<
KE' RA–
H E
S,
perite ville de France, dons la balfe-Bretagne,
fur
1'
Aut:er,
a
16
lieucs de Breíl,
12.
d' Hennebon,
u
de Kimper. Le gibier, fur-rout les perdrix, y font d'un
goar exqnis.
LoHg.
'4- 3·
/at.
48.
lf·
(D.
J.)
~
• KARHL, f.
m.
(B ot-)
efpece de prunier du Mola–
bar . Les racines, les fellllles, les fruits bouillis fom
des bains excellens pour les douleurs des articn!Mions.
J{ARI-Vj!TTI, Cm.
(Botan. )
arbre moyen qui
eroir au Malabor . Le fúc ex primé des feuilles donné
dan< du petir loit eíl un excellcnt émétique.
KI)RITE
ou
Ct\.RlTE,
C. F.
(Thiolog.)
rerme ufiré
aurrefois en Anglererre parmi les reliqieux ¡>Our meilleure
boiífon convemuelle ou biere forre? ils buvoienr ainfi
leur
_poculum caritatÍJ
ou coupc de grace. On donnoit
fouvent
a
cette coupe meme le nom de
ka..íte
ou
ca–
ritc.
Harris
{uppllm~nt.
KARKOÚH,
{Giof!:.)
ou, comrne quelques géo–
graphes écrivem CARtOUH, éARCUB , ville de
Perfe, lieu de grand pa!fage pour rous les pélerins qui
VODt a la Mccque'
&
qni viennenr des haur es conrrées
de
la Perfe.
Long.
74· 45"-
lat.
32..
Tf.
(D.
J.)
~ARKRONE,
C
m.
(Hift.
mod.
&
C ommera . )
ma1fon des manufaéh1res royales en Perfe . On
y
fair
des tapis, des étoffes d'or, de foie , de laine , de bro–
cards, des velonrs, des raffetas , des jaques de maille,
des C1bres, des ares , des fleches
&
d'amres armes .
11
y
a
au
m
de~
Peintres en m iniatt¡re ' des Qrfé
V
res des
Lapidaires
~
& c. D illionnaire dt?
Trlllo11x.
,
KARLE,
C
m. (
Hífl . mod. )
mot fawn donr nos
lois fe fervent pour
déli~ner
fimplernent un hom!lle
&
quelquefois un domcll iq ue ou un payfan.
'
D da
vienr que les Saxons appellem un marin
bafear/e,
&
un domefiique
hafcarl•.
·
~-ARO'l:J
AT .A,
f.
m;.
(
Hift.
Ha
t.
B ot. )
plante d' A–
mcnque qur
c~ott
dans
1
rsle de Maragnan ; Ces feu illes
font longucs _d une _aune,
&
larges de deux pouces; il
en fort une uge qlll porte un grand nombre de fruirs
de la longueur du doigr , rQugcs par-dedans
&
par de–
h~rs,
&
d'.uu goút excellenr; ils fonr fpongieu x
&
rem–
plrs de
petl~es
graines; que! que agréable que foit ce fruit,
{j
011
en mange avec ex ces'
¡¡
f.1i t faigner les genci–
ves . On le regarde comme un puiífant remede contre
le fcorbur .
·
·
· ·
J<ARV,ARY, f. m.
(Comm. )
nom d'une efpecede
fo1e que
1
on me de la Perfe . Elle vicm fur-rout de la
province de Ghi!an .
·
KAS,
C
m . (
C omm.)
perite rnonnoie de coivre en
ufage dans les lndes orientales fur le c6té de T;an–
quebar.
KASEMIECH, (
Gt!o.e:.
)
on écrit auffi KAZET–
NIECK, CASEMIECH, CASEM!CH KASE–
MITH,
&c.
riviere de Syrie, qui a fa
' (o~rce
daos
K~
S
1es momagoes de i' A nti-liban,
&
fe jeue daos la mer
de Phénicie, entr¡: Tyr
&
Sidon. La peche de la mo–
rue
qm
y efl abondante en certaios tems de l'annéc ,
lui donoe une grande confidération daos le pays: M.
d?. la Roque dit l'avoir paífé en allanr de Seyde a Tyr,
Les voyageors
Fran~ois,
les Miffiontlaires
&
plufieurs
Géographes rnodcrncs, prétendent que le
K afnníuh
ell:
I'Eiemhéros des anciens. L'auteur du voyage nouvcau
de la Terre-(ainre n'en doute point: il dit,
lív. V. ch. ív,
que ce fleuve eíl tres-remarquable par fa profondeur, par
la rapidiré de Con cours, par le< détours des momagnes
au fond cjefquelles il ferpente ( d'ou vient qu'on le nom–
me
K af•míech,
t<n1)e arabe, qm ligni6e
flparatíon, par–
tage) ,
enfin par fa célébmé d:¡.ns le premier livre des
Machabées, puifque ce fut jufques-la que l'illull:re Jo–
narhas pourfuivit )es géoéraux des troupes de Démé–
trius.
"MaJaré tam d'amori:és, l'Eleuthéros des anciens ne
peur
é~e
ni le
Ka{~rai~.ch,
ni
m~me
aucune des rivie–
rcs
qui font enJre Tyr
&
S
ydon, puifqu'il é10it au nord
de certe derniere vil!e. Ptolomée luí donne
1
degré
2G'
de
latittld<
plus qn'a Sydon;
&
JoCephe,
A"t.
jttd.tív.
XIV eh,
vij.
&
víij,
parlant des préfe\lS que Marc:–
Anroine fit
a
Cléopatre, obferve que cet arnam prodr–
gue lui donna touJeS les villes lituées entre l'Egypte
&
l'Eieurhéros,
a
la rcferve de Tyr
&
de
S
ydon ; ces
deux villes .étoient done Gtuées .entre l'Elemhere de l'E–
gypte , c'ell-a-dire au 11)idi de cette rjviere.
En
un mot,
pn ne fait que! efl le nom moderne de
1'
Eleuthéros ,
mais on voir que ce n'efl point le
Kafcmiech
de nos
jours; ce n'cll: pas r¡on plus le fleuve (aint do P. Har–
douin, qui efl le Kadifca, dont l'emboucbure efl
A
l'o–
rient de Trípoli qu'il traverfe.
(D.].)
K .'\SI,
f.
m . (
Hífl. mod.)
c'e!l!e quarrieme ponrife
de Perfe qui cll en merne tems le fecond liemenant
ci–
vil qui juge des affaires temporelles.
11
a
d~ux
fub!lirms
qui terminen< les affaires
d~ moin<lr~
conféquence, com–
me les querelles qui arriveor dans les caffés,
&
qui
futli lent pnur les occuper .
Di{lion.
de
Trlvotor .
•
KASIAVA-MARA.M,
f.
m.
(1-Jifl.
nai.Bot.)
ar–
¡Jre des ludes orientales, il ell: de ¡noyennc grandeur,
dont on ne nous apprend rien linon que fes feuilles
&
fes radnes
J:>o\~illi$!S
dans de l'huik avec le curcuma
frais , formenr ur¡ liniment excel\ent contre les doulcun
de la goutte
&
comre les puflules féreufes .
KASIEMATZ,
C.
m,
(#if!.
mod, mamrt)
c'ell le
nom qu'on donne au 'Japon a uu quartier des villes qui
n'ell confacré q\)'aux courtifanes ou filieS de joie. Les
pauvres gens y plaeent leurs fili es des l'agc de dix
áns,
pour qu'e)les y apprennent leur méticr lubrique. Elles
font fous la conduite d'un direaeur qui leur fait appren–
dre
a
danfer,
a
chamcr
&
a
jouer de dilférens
mflr~
mens. Le profit qu'ellcs tirenr de lenrs appas ell po\\r
leurs djreéteurs o u mat tres de penlion . Ces fi llcs a¡¡rcs
1
'
avofr fervi lenr tcms pcuvem fe marier,
&
les J\ponois
fonr li peu délic:us qu'clles trouvem [ans peine des p3r–
tis ; tour le blilme retombe fur leors pareos qui les onr
prollituéc< . Qual)t aux direéteurs des
/o.nfiemaiZ
,
ils font
abhorrés
&
mis au
me
me rang que les bomreaux.
KASNADAR, Bach.
C.
m.
(Hi{l.
mud.)
Legrand
tréforier en
P~rfe;
c'e!l nn otlider conndérable.
11
gard~
les colfres dq fouveqin roi. Chafnadar Bach.
I}AS~RE-EL-LEHOUS,
(
G t!oK,·)
autrement num–
mée
Kengaver,
v•llc de Per[e, limée daos un pays fer–
tile en excellcns fruits .
Vo)'ez
Tavernic:r;
long.
Ce!on
lui
¡6.
2.0.
la
t.
33· 35".
(D.
'J.)
KAT-CHERIF, f. ¡n. (
Hífl. mod.)
nom qoe les
Turcs donnent aux ordonnonces émanées direéteme•lt
du grand-(eigoeur. Aurrefois les (ultans fe donnoiem la
r.eine
il'
écrire leurs mandcmens de lem propre main
&
oe les ligner en caraaeres ordinaires: m aimenant ils font
écrirs par des fecrétaires,
&
marqués de l'empreinte du
nom du monarqne;
&
qu'}nd ils n'ont que ces marques
' on les nomme fimplemeot
:ura;
mais lor[que le grand–
feig neur veut donner plus de poids
a
fes ordres' il écrit
lui-m~me
de fa propre main au haut du
tura,
ou Ccbn
d'aurres au bas ces mots
que mon
c?mmand~m~nl
foit
exlmtl [•Ion }a forme
'&
tuuur ,
&
c'ell ce qnlon ap–
pell<;
ka~ch<ríf,
c'ell-a-dire
{igne noble
ou
.(ubJi,e !.ttr•;
ce loor nos lettres de cachet . Un turc n'oferoit les ou–
vrir íans les porter d'abord
a
ron front
&
fans les bai–
ftr refpeaueufement apres les avoir paífé fur fes juues
po ur en elfuyer la pouffierc. Guer.
ma:11rJ dtJ 'T11ru,
t om.
1!.
D3.rvieux ..
111ém. Jum.
V.
KATIF
I!L, (
G log.)
ville de
I'Ar~bie
heureufe,
dans la province de Bafirain ; du có té de Ah[a , fur la.
cóte du golfe Perli que. Les hautes marées vont jufqu'
au pié de fes murs,
& il
y
a
un golfe ou canal, par
leqniOl