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88

KAL

qu'elle en feche; l'on en rempFt de g rands, tro,us faits

expres dans la terre,

&

bouchés en Corte qu ti n y entre

que peu d'air. On

y

met le feu, on la couvre;

&

quand

elle e!l réduite en cendres, il s'en forme aprcs quelque

teros une pierre

fi dure, qo'on

efl

obl'gé de la ca!fer

-avec des mailkts. C'efl ceue pierre que nous appellon_s

foude,

&

a

qui les onciens Ont donllé le 110m de

fa!.–

eor~,

falicot,

ou

nlrm

eatin. I/

oye~

SouDE .

La plante

!tali

étoit aurrcfois trcs·cultivée en Lan–

~uedoc,

oU on l'appelloi[

vieraire.

Carel en parle dan.s

fes Mérnoires de l'hilloire

de

cene province,

ebap.

p.

¡-o. , Uon rcrire auffi, dtt-il, un notable profit dans

·n le

pays

d'um: herbe

qu'on

a coucume de femer

&

~ul~

,

tiver

au

bord de la mer ,

laquelle étant venue

a

fa

perfeélion, on la coupe ,

&

ap

res on l

a brille dans

un crcnx quon faic

dan~

la terre

corr.me

dans un four·

neau., couvrant ce crcux

de:

tt~rre

{':

lr·defius, ario que

le feu ne puirfe prendre air

&

alpirer ; coue herbe

étant

bnltée,

l'on découvre

ce

creux, qu'on trouve

,

plein de certaine matiere dure, q u'on appelle daos le

, pays

.falicor,

qui re!femble au fel en roehe,

&

de la:

, quelle on íait les verres ,. .

l1

fe fabriquoit une

ü

grande qnantité de ce

Jalicor

dans le Languedoc, qu'ou–

tre la mJnufaélure des glaccs de Venife ,

qui s'en four–

ni!foit, on en envoyoit encare dans dlautres pays de I'Eu–

rope. Aujourd'hui cette culture ne ltlbfi!le plus, & les

direéteurs de la manufaéture des glaces de S. G obin

en France, tirent uniquement d'Efpagne toure la foudc

dont ils ont beloin .

Le P. R oger, récollet, dans Con voyage de la Ter–

re-fa mre, dit q u'it une dcmi·lteue

a

I'Occtdent de lamer–

mone en J udéc, tome

13

contrée ell couverte de

llali,

que les Arabes brillent

&

dont ils portent \'endre les

cendres it Jérufalem &

'a

H ébron, oil

il

y a une perite

verrerie:

on

en fait auffi dn fav on.

Cer ancien

ut~~e,

quí pem noll'S indllire

a

penfer que

l'herbe

borith ,

dont

i1

e!l parlé dans Jérémie,

chap. ii.

jr.

21.

n'eil amre chofe que le

kali

qu'on brille pour

faire la foude

&

le favon. , Quand vous

rnuhiplicrie1.

, 1.¡_

foude

&

le

favon

pour l'employer

a

v~us

laver'

&

,

vous nettoyer

(

dit l'Eternel), vous ferte'l.

tOUJOUrs

,

fouill<'s de vorre iniquité,.

· C e n'cll pas ici le lieu de

t~cher

de 1ullifier cene rra–

dnd

on; nuus renvoyonc;

les curieux aux auteurs qui ont

traité des plame. de

1•

Bible,

&

en particulier

a

une gran–

de difii:rtati<•n de Jean M ichel

Lan~ius

fur cene matie–

rc . On y tro uvcra les diverfes inrerprétarions que

les

critiques

ont

donoécs an terme hébren

borith,

&

ceue

dernicre n'efl pas une des plus mauvaifes . Pour qu'oo

ne la re.rene pas du premier abord, il fnut ajoilter que

le mor

kali

cll arabe. Scaliger , dans fes exerci1atinns fur

~ardan,

écrir

ch.:zli,

mais mal, comme Bochard l'a fort

bten remarqué. Le tcrme

l:ali

ue lignifie point

lafoude,

c'eO une eh••fe ce•taine; peur"etre figoifie-t·il de,

poir

ehiches

rótis ~

fris : du· tnoins

il

veut dire en propre

to–

f/ um,

fi-iéltrm , frixie .

( D .'].)

K

:\

L

1M

B

O

U R G , (

Glo'(. )

ou pl'Ut<'lt

J{

A L–

L

U

N D

B

O

R

G,

Calumbur.v,"um,

ville de Danemark

daos l'isle de Z élande , chef-lieu d'un bailliage confidéra–

ble.

L u11g.

28.

fÓ.

lat.

H ·

f4·

Ce tilr da os le chateau de eerte ville que finit fes jours

Chrilliern

11,

rói de Danema> k, digne d'nnc fin plus

tragi~uc.

On fait, dit

M.

de Vohaire , que! monOre

étoit ce Chr·!l"'ern: un de fes crimts fut la fource de foo

ch3timent, qui fui (ir perdre troi

royaumcs.

11

emmeoa

par rrahilon le jeuo\: Guftavc Vafa

&

lix <'ltagcs, qu'il

m it aux fers. En tpo-il doona dans Stockolm la fere

exécrable, daos l•quelk il

fir

ég<>rf?er le (énat emier

&

t3nt de

buves

citnyens. L!annde

f~.1ivanre

il

fit jetrer

dans la mer la mere

&

la fceur de Gulbve Vafa, en–

fcrmées l'uhe

&

l'autré dans un rae . N

•O

moins cruel

eovers fes D auois qu'envers fes ennemis, il f1.1t bicntót

auffl abhoné du peuple de Coppenhaj\uc, que des

~ué­

dotS meme. L es D anois alnrs

en

porfeffioll d.élire leurs

!ojs,

avoicnt le droit de challcr un tyran du tr<'lne. Tous

JOtnt> enfemble , ils lui fi!(nitierent l'aéle de fa dépolition

pJr Mom, premier magiOrat du J ntland, qui fe char¡;ca

de

IUI

en porrer

l'arr~t .

Chríniem obéit fans ofer ra?li–

quer,

&

s'enfpit en Flaodres. On n'a jumais vu d'excm–

¡>le d'une révolution fi june ,

¡¡

prompte

&

(i

rranqui11e.

Eolio abandonné de rout le monde, ti

fe

lai!fa mener

en D anemarlt en

I f32,

fut arreré

ii

Knlinbo~trJ!

en

1

f34,

~

confiné daos une efpece de prifou , oil il demeura

JUfqu'il fa mon, arrivée en tff9,

it

78

ans .

(D.'].)

K A LIN,

(Giog.)

vi11e de Perfe, que Ta vernier place

a

87

¡;lé~ré>

f

de

loNgit:td,'

&

35d

l

f

de

lae. (D .

J.

)

K:I\.LIR, (

Gbg,)

petitc vi1Je

d'

A11emog ne, au cer–

t:le de Souabe, au duché de Winemberg, avec un vieux

KAM

ch3te11U . Elle e!l diviféc eu deux par la riYiere de Na•

goldt.

L""{·

27. >o.¡,,,. 48. 3 .

( D.

J.)

KALISCH.

(&log.) Calijia,

prwince de la ba!fe

P ologoe , avec titre d< polorinat, fur la riviere de War–

te .

e

lieux 'les plu

remarquablcs l<>nt G nefne

&

Ka–

lifch, vil!e qui donne (on no

m

au pahuinat.

Lo11g .

3f.

H'·

lat.

¡-t.

(D. '].)

KA

LKA

'>, (

Glo~.)

oom d'u.1e nation Tartare, parmi

les Muogales o u Monguls , qui

fonr foumis au roi de

la Chine.

KALLAHOM,

C.

m. (

liijl. mod.)

c'e!l

un

des pre–

micrs officiers ou miniO res du royaume de Siam. dont

la place lut donne le droit de commander les ormée

&

d'avGir le dépc>rtemcnt de la guerre, des fortifications ,

d"s armes, des arfeoaux

&

magafins. C'en

tui

qui fait

toutes les ordonnances ntilir.tire ; cependant les éléph2ns

font Cous les ordres d'un amre officier: on préteod que

ceux des armé

e

du roi de Siam fom au nombre de dix

mil!e; ce qui ccpendan[ paroit co ntretoute vraiOembJance.

KALNICK,

(Ge'o~.)

vi11eforte de PoJoane, au Pu–

latinat de Braclaw. Elle fe rendir au roi de "Pologne

en

167+

Long.

47· f3·

lat.

48.

:í9

(D . .

1.)

Ki\

LO,

( Glog.)

fo rrererfe de la haute Hongrie, au

camon de Z>tmar,

a

u

licues fud-ell de Tokai,

28

nord-e!l de vV-oradin.

Lone:.

40.

lattt.

47· H·

(D.'].)

KALTEN TEIN, (

i:;log.)

perite ville d' Allemagne

daos la Siléfie, dan

la principamé de Neifs.

K

AM

!l.

LA, (

Glog. )

gronde riviere de l'empire Ruf–

ficn, qui a fa fource au pays des Ouremi!fes, va fe per–

dre apres un long cours dans

le Wolga,

:m

royaume

de Cafao. Ada

m

Brunt, Oléarius

&

Corneille le Brun

dilent qu'ellc etl

1

fort large

&

coule avec beaucoup de

rapidiré.

(D.

·:¡. )

K A M

A K

tJ

R

A, (

Glot·)

f.1mcnfe isle du Japon,

d'eoviron Hne Jieue de circutt, fur la cóte méridionale

de Niphon . C'e!l-la que l'oo envoye en exil les grands

qui ont fait quelques fautes confidérables. Les cÓte>de

cene islc font ti efcarpées, qne les batean• qui y porten!

des prifonniers ou des proviliot¡s, doivent

~tre

élevés

&

defcendus avec

des gru

es

&

autres machines.

1/oye:::

Kcempfer

ánnr.fon

hiflo.re

du ']ap_on .

(D.

J.)

K

AMAN

ou

KAKAMAN, f. m . (

Hift. nat. )

pler–

re blanche

&

marquée de différentes cnuleurs, qu'on dit

fe trouver dans les endroits de

la

terre qni font remplis

de foufre

&

qui brdlcut .

KA M AN, (

Géog.)

vine de l'lndoullan, dans la pref–

qu'ille d'cn dec;3 le Gange, au royaume de Carnnto,

a

t8

licues de Chande¡l'i.

(D.

J

)

K

l\

M E N,

( Hift. mod.)

Ce mot figoi!ie

roche

en

langue ruffienne . Les nations Tarrares

&

payennes qui

habitem la Sibéric oot beaucoup de refpeét pour les ro–

ches , fur-tout celles qui

10m

d'uoe forme finguliere, ils

croyenr qu'elles fo nt en état de Jeur faire du mal,

&

fe

dérournent lnrfqu'ils en rcnco nrrcnt daus

leur chemin ;

quelquefois pour fe les reudre favorables, ils atrachcnt

3 une cerraine ditlance de ces

~am~ns

ou raches ,

tooct:s

forres de

~uenilles

de nulle valeur.

f/oyez.

Gmelin,

•••y•–

g~ d~ Sib~rir.

KAMENOIE MASLO,

(lii(loire 1tat. M inlral.)

ou vulgairement ltAMINA M .ASLA. C'eO ainfi que

les Rullicns nornmcnt une fubllance minérale onélucufc

&

grarfe au toucher, comme du beurre qui fe trouve en

plulieurs endroits de la

~ibérie,

auachée comme des.fla–

laB ttes aux cav ités de quelques raches, d!.une ardoife

noir5 tre , chargéc d'alon;

f3

couleur eft ou jaune ou

d'un j aune blancbatre; fes propriétés font qu'cn A11e–

mand on a donné le nom de

bmrre

foffile

ou de

bmrre

de

piure

( !leinbuuer)

a

cene fub!lance. M. Gmelio

paroit l!tre le prcm;er qui l'ait décrite daos fon voyage

de S ibérie oil il

rapport~

un grand nombre d'expériences

qu'il fit "pour s'arforer de ce qu'e11e comenoit. On igno–

re

(i

on doit

la regarder comme une efllorcfcence vi–

triolique, mais il parolt que c'ell un compoft! d'acide

virriolique, de fel alcali minl!ral, de fer qui lui donne

fa couleur jaune,

&

d'une matiere gralTc ioconuue . Cc[–

te fub!lance devient plus blanche Jorfqu'elle a été expo–

fée

a

l'air .

f/oya.

Gmelin

1

voyage de Siblrie, pag.

4f9

"" ,.,..

lll.

(-)

KAMENOI-POYAS,

(Giox.)

nom que le• Ruf–

lieos donneot :\ une chaine de hautes monrar,ues qui fé–

pare

1'

Europe de

1'

Afie,

&

qui

cO

plus connue de nous

lous le nom des monts

Ryphles. f/oyez

R YPHÉES.

KAMINIECK,

(Giog.) Came11ecia,

forre vi11edc

Pologne, capitale de )a Potiolie, avec deux chheaux

&

un

év~ch6

litffragam de Lemberg. Quelques·uns croient

que c'e!l la

cl<pidava

des ancieos. Les Turcs la prirent

en

1622.,

&

la

rendircnt par la paix de Carlowin en

1

69o.

EHe ell fur une roehe efcupéc, au plé de laqucl-

le