94
KEB
•uffi nombreux qu'un bacha. Quand il en remerci&' de
fe• Cervices, il el! honoré de rrois qneues; fi on ne lui
en accordoit que deux, ce f¡oroit une marque de difl{r:tce
•
de bannilfcment. Guer,
m~urJ
des 'T'wrCJ" tome
JI.
KEBER,
C.
m . (
Hifl.
mod. )
noms d'une feéte che'L
les Perfans, qui pour
la
pl~part
font des riches m2r•
.ehands.
Ge mot lignifie
;,¡¡J,/~,
de
kiaphir,
qui en langue
~rque
veut dire
renegat;
o u p1u[Ót l'un
&
l,.autrc vien–
llent de
cnphar,
qui en chaldé
en,
en íyriaque
&
en "ra-
8e., fignifie
nier, rtnier.
Quoiqo'ils íoient ao milieu de la Períe,
&
qu'il
y
en
• it beaueoup dans un fauxbourg d'Hifpahan, on ne ípit
s'ils font perfans originaires , paree qu'ils n'ont rien de
.eommun avcc les Perfans que
b
langue. On les diltin–
g!lC
par
ht
barbe qu'ils pen•11t fort longue,
&
par l'habit
<¡ui e!l wut-a-fait diflt>ent de celui de< autres.
Les
/ubeu
font payens, mais en
m~me
tems fort
e(li–
m6s
a
caufe de la régolarité de leur vie. Q tlelques ao–
teurs difem que les
k~
b.rtador<nt le reu commc les
30•
ciens P.erfcs : mais d'autres préte11dem le eootraire.
lis
"roient l'immortalité de !'ame,
&
quelone chofe d'ap–
pro.chant de ce que les 2ncicns ont dit de l'enfer
&
de•
ehamps Elifées.
Voy•>.
GAuRES.
Qoand quelqu'un d'eux e(l: mon, ils tachent de fa
mailon un coq,
&
te chalfent dans la
campa~ne;
fi un
rcnard l'emporee, ils ne doutent point que !'ame dll dé–
fum ne íoit fauvte. S i certe premiere pr•uve ne fuffit
poim, ih fe fervent d'une autre qui palfe che'L eox poor
¡JI
dubitable. lis portent te corps
du
mort au cimetiere,
&
l'appuient contre la muraille fourenu d'une fourche.
Si les
oifcau~
lui arrachent l'reil droit,
011
le
conlidere
comme un prédefiiné; an
Penrerre avcc céré'monie,
&
on le defecad doucement
&
avec une carde dans la fol:.
fe; mais
(i
les oifeaux eommencent
por
l'reil gauche,
c'dl
une m3rqoe infaillible de réprobatioo. On en
a
her–
reur comme d'un damné,
&
on le jette la tete premiere
dans lo fo!fe. O)earius,
•·•)'"~'
áe Perf.·.
KE'BLAH,
ou
KIBLAH,
f.
m.
(Hifl.
orie11t.)
ce eern¡e
d~ligne che~
les peuples orientaux le point du
ciel vers Jeque! ils dirigent leur culte; les Juifs tomncnt
leur vifage vers le temple de J6ru'falem·; les Sabéens,
vers
le méridion;
&
les Gaures fuecelfeors des Mage•,
vers le foleil levanr.
Certe remarque n'ert pos limplcment hiCI:oriquo; ctle
nous do nne Pinrelligencc d'un
patfa~e
cudeux d'Ez.é–
ehicl,
ehap. vii;. v . 16.
Ce
prophetc ayaut
été
tranf.oorté
~n
vifi on
a
J
(!rufalem, , y vit vingt-cinq hommes en–
' ' rre le porche
&
l'antcl, qui aya
m
le cios tourné con·
., tre le temple de Dieu,
&
le .vifa:!;e tourné vcrs t'O–
,,
ri~nt,
fe
prollcrnoienr~
dcvant le foleil
, .
Ce paffagc:
fign¡fi~
que ces vingt-cinq hommes avoiem renencé au
otult" du vrai Dieu;
&
qu'ils avoient embralfé celuí des
M ogcs . En etfcr, comme le Saint des Saints repofoit
daos le Shekinate, ou
k
fymbolc de la préfence divi–
ne, éroit at¡ bout occidental du temple de
J
érolalem;
tous ceux qui
y
entroicnt ponr
adqrer
Dieu, avoient le
vi(age tourné vers cet cndroit; c'étoit la leur
lr.t!bla,
le –
po!Qt vers Jeque! ils porroiem leur culte, tandis que tes
Mage" dirigeoient leurs adoratiom¡ en
(0Urnant
le vifage
v~rs
POrienr; done ces vingt·cinq hommas ayant changé
de
~ébla,
prouverent
a
Ezéchiel, non-íeulement qu'ils
avo1em changé de reti¡¡ion, mais de plus qu'ils noiene
embralré celle des Mages.
Les Mahométans ont leur
lr.iblah, kib/1,
k.fb/1,N –
b!eh:
comme on voudra l'c'icrire, vers la maifon (acrée,
c'efl- a·dire qu'ils fe tollrnent dans leur's priercs vcrs le
tcm?le de la Meque, qtú efl au midi
a
l'égard de la Tur–
qnie; c'e(l: pourquoi dans toutcs les moCquées, il
y
a
une niche qu'i)s regardent daos leor dévotion.
Voyez
MI:QUE,
( temp!.
a.
la)
Hifl.
orien:. (D . '].)
K
E DA N G
~,
f.
m. (
Hijl.
nat. Bot.)
arbrilfoau
<les lndes orientales. Ses fenilles bouillics Cervem
a
fai,
re des baif!s, que l'on croit propres
3
reloudre toutes
forres de eumours; te fue que l'on tire
de
ícs i!eurs palie
poar un
~xc~llen¡ remed~
cqntre
l'~pilep(je,
&;
les aphtes
des enfam .
KEER,
qu
CEER,
C.
lll·
({:om111 . )
poiqs dont
Ofl
fe
f~rt
?ans quel9ues vil!es des éeats du grand JVlogol,
pa;uc4l19rement. a Agbar
&;
a
'Z;ian)ler . Daos la
pr~m ,ere de ces V11les, le
/¡ur
pefe
36
p.etits poi<\s, qt¡i re-
víennent
3
une
Ji
vr~
..:_ poids de
~are·
daos la feconde
z
.
)
. '
i!
CQ
peíe
36,
ou une livre
7
DiEliomrair•
J,
Cam>ner.
. K E
S
TE'
E N, (
Glog . )
grand vilbge de Syrie, a
7
lleoes d' A!ep, en allane a Trípoli; il donne fon nom a
une vafle plainc , fertile
&
bien cultivée, oii on nour-
KEL
rít un nombr<t prodigieux de pigeons.
Voy<t:.
Maondrell,
VOJ."!.'
d'Al•p. (D.
'J. )
KEIRRI, (
Bot.)
Voy<'~:.
GIROI!;FLIER,
011
VJOLIER
J
AUNE. Les fleur·S de
kirri
font les meme• que la vig–
letee otl giroftée jaune.
K E' l ROTO N
1E,
f. f. (
Littlr.)
maniere de don–
ner fon Cuffrage
a
Arhenes par l'elévstion des mains .
Lorl'que les Aehéniens vooloient élire leurs magill:rats,
ils alTembloiem le peuple pour les fuffrages; mais com–
me
il
~toit
difficile de recueillir les voix féparément,
on introdoifit l'élévation de la main, par laquelle chaque
partkalier marquoit fon fuffrage; cene mauiere d'éleétion,
dom lfocrate
&
DémoCI:hene noas parlent fouvent,
fut
nomrnée
kl irotonie,
X."to'Torl•
.
La méme méthode pa!Ta che'L les Romai'!s dans plu ·
fieurs conjonél:ures. Oicéron nous en fourmt la preuvq
dans ce paiiage de fon plaidoyer pour Flaccus:
Nu
fsmt
<xpr,ffa
ijl.J
pr.ccfara,
'fH4'
reÚtantHr pjiphifma&a
(les
decrers),
nfln fententiis, neq11e auéforitat1btts
d~rlarot4,
nec ;ure
jttranJo
''tJ11jlriéla
~ {~J
porreila manH.
A la nailfance de I'Eglife, lorfqu'il fallul établir des
év~qucs
&
des prétres pour remplir les fonél:ions
~cclé
fia!liques, on alfembloit les
ti
deles, on leor
propof~rt
des
fujets ou ils en propofoiem eox-memes,
~
l'éleél:1on fe
faifoit fc:mblablement par l'élévation des mams,
x.•'f'""l•;
apres quoi l'on ordonnoit celoi qui avoit le plus grand
nombre
d~
íoffrages . C'c(l: ce que nous apprenoos de
Zonore: le fuffrage, dit-il, des
ti
deles pour l'éleél:ion
des
év~ques,
fe nommoit
keirotonia,
p«rce que lorfqu'il
s'a• iii'oit d't!Iire les mi¡:¡i(i:res des autels, les
ti
deles d'une
vní;,
011
d'uu bourg s'alfembloient' élevoient lenrs mains
pour
l'éJe,~ion,
afin qu'on piit
compre~
les futfrages.,
&
eelui qui avoit la pluralité, étoit enímte ordonné par
denx nu par trois
év~ques.
(D.
'J.)
KEITH,
(
Glo.Jr.)
íle
de l'Ecolfe méridionate, dans
la riviere de Forth: elle eCI: fertile en bons pAtura¡¡es.
pour les chevaux.
Lon.Jr.14. 46.
late.
r6.
20. (
D:
J.)
KEKKO
ou
KIK]OO,
ou
KIRAKOO, í. m.
(1}/ijl.
nat. Bot.)
c'efl uue plame du Japon; elle efl haote,d'une
eoudée,
i
feuilles obloogues dentelées, dem la racine
efl longoe de quatre pouces, grolfe
&
l2ieeufe; c'e(l: !"
plus eflimée pour
Ces
venus, aprC:s celle du ginfeng.
Ses Reurs qui croilfent
a
u fommct' de
ía
rige, ft>nt
en
cloche, d'un pouce
&
dem! de diametre, bleoes ,
&
d6-
coupées 21Th profondement en cin.:¡ parties. On diCI:in–
gtte trols
e(
peces de cette plante; !'une qui a la tleor blan–
ehe
&
double; t'autre' dont la neot' eCI: limpie' d'on
pourpre bleu, avec des cannetores coulenr de poorpre,
garnies de po:ls dans les mtervalles, les poimes Jauna–
trcs
&
un piflil bleo,
revét~
de porls ;
1<1.
troi fleme
a
la
fleur double d'un pourpre bleo.
Y.
E LEKS, f. m. (
Hijl. mod.)
eípece de bateao dont
on fe fert en
A
(ie pour les caravanes qui voyagent par
eau. lis conricnnem
28
ou
30
perfonues,
&
10
~
12
quin~atu
de marchandiíes.
KELL, LE FoRT
d•, (GóoJ!.)
fort imporeant d'AI–
Ie¡nagne, fllf la rive droite du Rhin, biti
p~r
les Fran–
s;ois fur les delfeins du maréchal de Vauban, pour la dé–
fcnfe dº Strasbourg.
11
fut cédé
a
l'empereur en
1697
par le rraieé de Ryfwick, repris pu les Frans;ois en
1703,
&
finalement rendu
a
l'e¡ppire par le traité de
Ba.;–
de.(D.'J.)
KELLINGTON,
(Giog.)
ville
i
marché d'An·
gleterre, au pays de
Cornouaill~,
a
6o
Iieues fud-oueCI:
de Londres . Elle envoie doux député• au parlemcnt.
(D.
'J. )
K
EL L S, (
Glog.)
ville d'lrlande daos la province
de LioCI:cr, au comté d'ECI:-Mcath, avec riere de baro–
nie, íur le Blackwater. On diíputc
li
le
Lab<rHI
des an–
dens el!:
Kel!t
ou Kildare, qui font
tou~
deux dans la
méme provioee.
Lo>~g.
10.
14.
lat.
f3·
4l'·
(D. '].)
KE LONTER,
C.
¡p. (
Hifl.
mod.)
a'eCI: le nom qu'on
dQnne co Pcrfe ao grand ju)(e des marchands Arméniens
qui fout érabtis
a
2;ulph:¡., l'nn des faubourgs d'lspahan.
C'efl le roi· de Perfe qui le choifi¡ daos let¡r [\!ltion: il
~
le droi\
d~
décider tous les procils q\li s'élevem entre
les
Arménien~
fur le fait do comrru;rce,
K
EL
S
O , (
Glog.
)
ville
a
marché d'Ecolf", au
corneé de Roxbonrg, fur le Tweed,
a
10
tienes
S.
E.
d'Edimbourg,
109
N. E.
de Landre•.
Long.
lf.
10.
lat.
H· 40.
(D.']. )
KI):MA,
í.
m. (
Hift.
nat
1
Bot.)
fruit qui crolt fous
terre en plufieors endroits d'Afriquc,
&
fm•tout en No–
midie
&
qn'on regarde comme un mets délicieux .
11
y
a lieu de croire gue c'e(l: ooe efpece de moo!I'crun oo
.:e bofftc: quelques auteurs ont ero que c'étoit- la me–
me
chofe que le fruit do 12rli.
Voyet
HADHARRIS.
KEMAC