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KER

ttop loordes, rrop

~roffieres,

trop peu divifées. M. Geof–

froy avoue lui-nu!me qn'il n'a pas le

velour~

ou la dou–

ceur du toucher de celui qui ell préparé par la voie hu–

mide; ce qui efl manquer d'une qualité effentielle, ou

~tre

inférieur dans un poiat elfcnriel ; car la qnalité qu'

on doit fe propofer éminemment dans la préparation

des remedes infolubles

dcnin~s

i

pa!fcr dans les lecon–

des voies, c'en de lcur procurcr la plus g rande ténuiré

poffible, moyennanr laquelle il dl

m~me

cncore don–

tcu~

fi on les mer en état de p:¡lfcr par les volos d11

chyl~ .

M. Lemery le pere a

par!~

dans fon

t rait! d,

/'

a11ti–

moi11e ,

d'un précipiré fpontané de foie ontimonial qn'il

a

donné pour une efpece de foufre doré ,

&

que M .

Lemery le fils a prétendu avec roilon

~rre

un vrai

k<r–

,;1

mmt'rl\1

~

dans un des

mém. de

1'

Acad. R . 4u Scien·

ces

pour l'année

1710.

Mais , quoique celui-ci foit pré–

paré par la voie humide, on peut lui reprocher pe9t–

étre avec n1ifon, d'!tre inférieur au

k<rmes

de la L ige–

rie par les mémes d<Sfams que nous venons d'attribuer

au

k<rmes

fait par la fonte: car M . Lemery ayant em–

ployé une liqueur alkaline beaucoup plus concenrrée que

celle que demande

13

Lil(erie,

&

ron précipité s'étant

formé dsns une bien moiodre ma!fe de liqneur; il ell

tres-vrai!femblable que ce précipité conriendra plus de

par<ies

r~gulines

,

&

qu'il Cera moins divilé , m oins

fubtil .

Quelques artilles fcrupuleufement attachcs

:l

la recette

pubhéepar ordre du roi, onr con!lammenr obfervé d'em–

ployer

a

la préparation du

kermes

la liqueur dé nitre

6xe,

:1.

l'exclution do tour autre alkali; mais ce préjugé

doit

~~re regard~

comme un rcfie de 1 'aocienne igno·

ronce . La faine Chimie avoit déja démontré long-rems

avant la publication du procédé du

k<rmh,

que l'alk.lli

du nitre

&

celui du tartre formoient, avec un

gra11d

nombre d'autres alkalis végétaux, un genre d'albli,

do nt tomes ces différentes elpeces étoient euélemciH

identiques: or ces diffórentes efpeces employées

á

la

préparation du

lurmeJ,

produifanr con!lamment le me–

me effet, felon le tómoignage des boos obfervateurs , il

ell prouvé par la raifon

&

par l'expérience que le choix

e~cl~tif

de

h

liqueur de nitre 6 •• en vraiment puérile.

On potll dire -la meme chofo de l'ulagc de bríller de

l

'eau-.dc

-vie fur le

Rernses.

L es bons ouvriers regardent

cctte manwuvrc comme une efpece de pratique fuper–

ílitieufe

&

ablolument fuperfluc .

n y

a [ur la préparation du

kumeJ

un autre

probl~me importsnt: les lotions cxnéles

&

m ultipliées du

krr–

"'~'

le rendent-elles plus aélif, plus é mérique, ou au

contraire~

M. Malouin foutient l'affirmative daos fa

Chimie médicinale,

&

M . Bsron adopce le fenrimenr

de fon confrere dans les additions

a

la Chimie de Le–

mery,

e-h. dljti cirl.

M ender prétend au cootraire, que

le

lurmh

,

lorfqu'il n'ofl pas bien dégagé de fon al ka–

" li par l'édulcoration efl beaucoup plus émétique qu'a–

,, prC:s qu'on lui a cnlevé tout Con alkali en l'adoucif–

fan t

,, .

Les rai[ons dont M . Baron éraye fon fenciment

font trcs-plalltibles; mais comme ce ne lont que des

raifons de la rhéorie,

&

qu'il flllt ablolument des ex–

périences pour établir d'une maniere décitive les pro–

priétés des remedes;

il

rellera abfolument douteux

li

te

lurmh

parfaitement

lavé efi

plus

ou n1oins éméd–

que que le

h~rmt.s

lavé

négligemment,

ou tnttne

non

tavé;

&

o'efl pour éclairc1 r ce

doute ,

&

uon

pour

l'employer des

a

préfent avec fucd:s

&

C.1ns aucune

crainre, comme le propofe M. Baron, qu'il

feroit

:\

propas que les artilles tin!fent chez eux, pour l'u lage

Ulédical,

du

lurmJs

non lavé, de mCme qu'ils

confer·

vent

du

ktrmh

bien lavé .

(h)

KERMESSE,

(F<intur<.)

ou plutilt KERMlS;

ce mot d'ulage dans la laugue hollandoife pour figni ficr

une

foir•'

&

au

m

quelquefois improprement employé

par ceux

qui ont

parlé

des

ou\rrages

de

peinture

des

Flamands

&

des Hollaqdois, pour d.!tigner des repré –

femotions de f€tes de ''iliage, gcnre dans lequel T éniers

(de

J

onghes) & Bamboche onr excellé. Quelques fran–

c;ois , habiles 3 enrofier les mors étrangcrs, ont écrit

e

arameffe;

ce qui el une

double

fame, faute d'ortho–

grophe

&

fau re de connoiffance de la langlle.

( D . .

T·)

K E R N E,

e

m. (

Hijl. mod.)

num d'une milice

d'lrland~,

f;llltaffins . Cambder die que les arrnées irlan–

doifes étoient -compofées de cavalerie, qu'on appelloit

galloglaffa'

&

de famaffins armés

a

la légere' qu'on

nornmoit

lurnes.

Les

k<rnu

étoient armés d'épées

&

de dard garnis

d'une

courroie

pour

les

retirer quand on les avoit lancés.

K<rnu

daos nos lois fignific un

úrigamJ D\1 vaga–

lmrd. Voye:r:.

V

AG ABOND .

y,,.,

!X.

K E S

99

KERN-STONE,

e

m.

(Hijl. nae.)

nom que le

peuple donne dans quelques provinces d' Angleterre

i

une pierre fphath ique qui fe tro uve environoée de plu–

fieurs couches de fable qui forment cotntne une

croure

nutour d'elle,

&

dont ol[e

~tl

comme le noyau . On

les trouve dans les endroirs fablonneux,

d~ns

le voili–

nage des menragnes. On coniefrure avec affez de pro–

habilité qn'elles fe fonr formées ainfi,

par~e

que la ma–

tiere lpathique mife en di!folution par les eaux eCl tom–

bée fur du Cable

i

qoi elle a donné de la liaifon.

Vo–

y<>.

(~<Pf>l!mmt

d,

Chamb<t·J.

KERRI, (

Glog.)

comré d'lrlande dans

la

province

de Mun!ler fur le Shannon; il a foixante milies de

long fur quarante-lept de large ,

&

contient huit baro–

nies. C'e!l un pays de montagnes couyertes de bois,

&

de champs labourabks en quelques endroirs; tes l1eux

principanx font A dfeart, Trilli,

Din.~le

&.

Ca!llemain .

(D.

"f. )

KESIL,

ou

ZAN,

(G!~~-)

fuivant M. de l'[s!e,

&

felon d'aurres, le

Ki/ilo(an

autrement nommé le

Karp,

e!l une riviere de Perle qni prend fa lo urce dans

d'A

dirbeit7.an,

fépare le Ghilan du L aherzan,

&

fe Jet–

te dans la mer Calpienne pres de Rechr . Oléarius dit

que fes eaux font blanchfttres, & qu'clle eCl d'une rnpi–

dité incroyable.

(D.

'J.)

.

.

KESIT1\ f. m.

(

H ift. an<. )

mot hébreu qur figm-

6e un

ag•ua;,.

11

c!l dit dans la Genere

chap. .¡cxxiij_

-u.

19, que jacob acheta des fils d'Hémor un champ

cenr

lu/itats

ou

cenr

agneaux

ou

brehis,

&

au Jivre de

Job,

chap. lxii. v.

1

r.

que Job re<ynt de

c~acun

de fes

amis un

Re/ita,

ce

que

la vulgate

a

tradutr

par

ovem

tJnam,

une

brebis. L es interpretes ne

font pas

d"accord

fur 1• véritable fignifi cation de ce mor. Le plus grand

nom!>re

penfc

qn~il

tignifie nne monnoie emprcinte de

la

fig'..trC

d

1

un :tgneau.

O'autrcs

~onvie~nenr

qa'il f:nH

enrcndre

p.tr

l:~fit-•

une

monnotc; mnts que

la figure

empreinte delrus

étoit

un

are qu'on notnme en

hébreu

/ref•t

il

pen ores comme les dariques de Perfe ponoient

un a;cher. Jonathas & le targnm de )érufalem rradui–

fent

ant p•rla,

dérivant le mot

k.efita

de

cafchat

qui

veut di

re

or11~r .

Quelques ·uns

G.luqennent que pa_r

cent

k~/ita

l'on doit cntendre

amant

de mefures de gram,

&

d'autrcs

cnfin

veuleot

qu'il

s':tgilft"

d'une bourfe pleine

d'or &

d'art~ent

·

mais

quel

inconvénient

y

aUtoit~il

de

prendre

Re!i"la

a

'1a lettre pour cent

agneaut

~ou

brebis

en namre?

fi

J'nn fait

attention

que

les

richenc:: dc::s pa–

triarches confilloient principalement en

voupeaux,

&

qu'alors les ventes

&

achars fe fnifaient par des

~c han­

ges de

marchandiCes en

nacure contre

des fonds,

d'au-

13nt plus que l'argent mo nnoyé étoit fort rare dans ces

tems-13

&

que

fi

l'on s'en h:rvoit, n'efi:

pas démon–

tré qu'ii porrit quelqu'empreime de figures ou d'ani–

maux .

KESM ARK, (

Glof{. )

ville

&

fortere(fe de Hon–

grie, au comré de Scepus, [ur la riviere de. Paprad ,

i

<\eux milles de Lenrschow , en allant vers le mont

Krapack; Io n nom en allemand fign ifie le marché an

fromage . Belius en a donné l'hi!loire dans fou

H rmga–

ri"' anti'{.

&

1ZOV.J! .

(D .

'].)

K E SR O A N , (

G!o~ .)

chaine de

monta~ues

qtli

font partie du mont L iban en A tic, fur la córe de Sy–

ne. Les Europécns l'appellent

Cafluwnt;

c'ell, dit la

R oque dans Ion voyage de Syric, un des plus agréa–

bles pays qui toit dans l'orient, tant

~ . cauCe.

de la bon–

té do l'air que de l'excellence des frurrs, grams

&

aurres

chofes néce!fairts a

la

vie . l1 ell habité par des M1ro–

nites

qui

ont

un

prince,

&

par les Grecs n1elchites.,

bonnc:s gene;,

daa.x , humains, vcrtueux,

qui

nous

rap–

pellent le fi cclc d'or .

(D. ').)

ICESSE L (

G!of(. )

gros village des Pays-bas dans

la haute

Gu~ldrc

"avec un chlteau; c'etl le chef-lieu

du pays de

K<ffe}

[u r la M cu(c, entre R.uremonde

&

Venia. [1 fut cédé au roi de Pru!fc par

la

paix d'U–

trecht.

Lon~.

•3·

48.

lat.

f'·

u .

(O. '].)

KESTE'v EN,

(

G.!~~- )

petite contrée d' Anglcterre,

l'une

des rrois

parm:s

de

Lincoloshire; t'air y en

bon

,

le terroir fec

&

fcrtilc. Eh que! rerroir n'efi pns fertile

dans ce pn_y -1:\! tout s'y reUe nt de l'ai[ance

&

de h .

liocrré!

( O.

'}. )

KETIR,

(Giog.)

ville de la N atolie pcu loin de

la mer N oire, enrre Prufch

&

Sinope .

Lovg.

62.

lat.

43·

(D.'}.)

K E T M l A,

f.

f. (

B ot.

~

genre de plante dont 1>

fleur n1onopétalc

re(femb1c

a cellc

de

la m:tuve; fon

fruit en oblong ' divifé en pluticurs loge<' dans chacn–

ne defqu lles font contcnues des femenccs de

~gnro

lphéro"ide. Le fomrnet dn fruit s'ouvrc quond 11

e!\

mílr,

&

m onrre fes ¡;raines .

N ~

M.&