KER
,endant qllelques heures , pour qu
1
iJ acheve de s'éel>ir–
cir pn le repoS; verfe'l.
1:1
liqueuF _ear
i~clination;
mé:–
lc~-la
avec deox parties de fuere,
&
fanes évaporcr a
un feu doox , jufqu'a la col)fifiance d'un firop épais-
L es apoticaires de París préparent Tareme¡:H ,ce Jirop;
ils préferem avec raifon celui qu'on apporte de
Lar¡gue~
doc .
C'dl
avec l'un ou l'aurre de ces
firo;>s, qu'on
prépare la célebre confeaion
al~ermcs.
J/oyez
,l'artic,l~
CONFECT!O!'I.
Les fcmences de
lurmh,
données en
fubOanc~,
de–
puis un
demi-fcrupu~e,
jufqn'cl un gros, oot acquis beau–
coup de
Cl!"lébrité
daos ces derniers rems
COO[re
l'avo.r–
tement . Geoffroy atfüre, dons
fa matiere médjcale ,
d'apr2:s fa propre e-xpérkl)cc, que
plurieur~ fcmn~es,
qui
n'avoient
jal~~is
pú
porrc:,r
leur~
enfans
a
terme,.
~roiel}t
heureufement accouchées :tu bout de neuf
tn01$, f3nS
accident
1
apres avoir pris. pendam tout le tems ge leur
groifeffe, les pilules fuivanres:
Prenez.
~raine
de
Jurmh
.récente
~n
pqudre,
&
con –
feaion d
1
hyacime, de chacun un gro ; 11enne¡ d'reufs
deffechés
&
réduits en
poudr~
un ícrupule; tírop de
k,cr–
m es'
fuffií~nte
quantilé; faites une marre de ptlules pqur
trois dofes; on ciÓnncra
a
flx
heure~
de
dinancs
l"une
<le
l'~utre,
c'efi-a-dire en dome heures, avalant par def–
fus chaque dofe
UQ
verre de bon vin avec de l'eau, ou
d'une eau cordiale convenable.
·
·
L a graine de
lurm<s
en
íubfhnce, efi fort
c~lebr!'
encare ·pour rétablir
&
íoutenir les forces abattucs, furr
lOUt
daos l'accouchement diffici\e, 3 la dofe d
1
un
g rO'\
juíqu':l deux . L e firop efl employé au
m~me uf~g~
a
la doíe d'une ou de deux onces .
L'un & l'autre de ce remede paOe pour flomachiq ue,
tonique
&
aflringc:nt; les anciens ne tui ont
~onnu·
ql!e
c<tle derniere propriété .
Q uelqucs auteurs ont' attribué a la graine de """'''
une
qu:~.licé
corrofive, capable
d•entamer la membrarie
imérieur.e de$ imellins: Géoffroy prétend que ce11e im–
putation n'efl poinr fondéc.
La poudre de graine (echée de
lurmh,
entre dans-la
confea ioo alkermes, dans la confeaion d'hiacinthe, dans
l:a poudre con}re l'avorcement; le firop entre daos
les
pilu les de Becher ,
(b)
K E' R
M
ES
M 1
NE'R
AL,
(Chimie&
Mat.m/dicale .)
Prent'z. une lh•re- de bo11 anrimoine crud que vous
CC"'O–
caiTcrC'l. gro fficrcment; mette'Z.·I3 avec quatre onces de
Jiqneur de
niue
fixé
dans
lme
cafedere
de
terre
vcrnif–
fée ; verfez · par -deilus une pinre d'eau de pluie, & faites
bouillir le tout pendant deux .heures ;
filtrez enfl!ite la
liquenf
umLe
bouillante ; rC"vcrfez.
(ur
l
1
antimoine,
qni
c tl reflé dans la cafetiere, une autre
peinte
d'eau de pluie,
& trois onces de liqneur -de nitre fixé; faites bouillir de
nouveau peqdam
~eux
henres,
&
fi l tre~
comme la pre–
m iere fois ;
ajout~z
apres cela detu onces de liquéur de
nitre ñxé,
&
une pinte d'ean de plu·e,
a
ce
qui rene
dans la caferiere; faites bouillir pour la rroi6eme
&
der–
niere
fob
pendan[
Qeux
aurres heures · aprCs quoi,
61-
trez la liqueur,
&
la melez avec les précédentes; lai[–
fe~
le tout en repos, pour donncr
lieu :\ la précipita–
tion qui
te
fera d'une poudre rouge; la précipitotion
ti–
nie ,
décan~ez
la
Ji"lu~ur
q11i
furn:1~e ~e
précipité; f'a;tes
paffer enfuite '
a
ditféremes
reP.rifes .
de l'eau ch3ude
fur
ce r récipité ,
j ll f~u'i
ce qu'il foit inlipidc;
laiffe~-le
bien
é~ourer
fur le filtre; fajtes-le féchcr,
&
lor[qu'il fera
b1en fec,
brüJcz. de
l'cau-dc-vic
une ou deux
fois;
fai–
te~-lc
fccher de nouveau,
&
vous aurez.
e~
qU
1
0n
ap–
pelle le
~ermh
minl ral ,
OU
la poudre
dn
thartreu:c .
L a
defcripdon
que l'on viem de donncr de la maniere
de pr éparer le
k<,.mes
minl ral ,
e(\ celle qui fut publiée
p3r ordrc; du roi en
172.0.
lorfqne
M .
le
re~ent
en
eOt
fa~t,
au nom de S . M . l'acq uilidon dn fieor de la Li–
geric,
chirurgjen,
qni etl
cclui
qui
:t
flir
connoitre ce
remede en France .
11
efi nommé dans
cette
de fcriprion,
pu~tdr~
allurmh ,
ou
attrifit¡a~
minl ral,
n
la
f apon
á~
Glauh~r ;
mais
il
éroit
d~J3
connu depuis quelques
3íl–
nécs tous le non1 de
poudr~
deJ
chartr~ux .
L'origine
de
ceuc derniere
dénominatiou éroir venuc
de ce que
le
l!eu.r de la
Li~erie
avoir fair
p·ut
au ·frere S imon, apo–
t!C3Jre
des
chartreux
1
des
~randes
vertus
&
de la co m–
pofidnn de fo·n remede. Celui:ci ayam eu occafion d'en
fa1re
Pépreuve avec .un
f~cces
étonnant,
fur
un 'religieux
d<: fes
confrere~ ,
qut
é toH
attaqué d'une
fluXJOO
de poi–
trtne
des plus
VI01enti"S ,
&
dont les médecins regardoient
J'é tar
COtnme
defefpé'ré;
i1
ne tarda pa.s
3
S'!IOOO~Ct:'f
commc
le polfeiTeur du rrouveau retnede
&
3 en ou–
vrir boutique, de forre que le public
ay~nt
pris con–
fi ance
:i
cene pnudre rouge, lui impofa le oom des re–
ligieux p3r qui elle €toit parvenue
:l
fa connniCfance
&
defquels il étoit obligé de l'acheter pour
Con
ufage; c\efi
pourquot elle fut appellée
poudre des eha.:reux .
·
KER
Ce remede· e(\ un tres-bon fondaot de la
lytnphe
&
de toutes les humeur,s J!paiffes; c'efi pourquo! on eo fait
J>\'aucoup
d'uía~~
dans )e traitement de plul1eurs m ala–
dies, tant aiguj:s que chroniques, [oit pour lever les ob–
Clruaions, foit pour proaurer differeotes éyacuatioos; on
le recommat1de fur-tout dans
le~
maladies
d~
poitrine,
caufées par un engorgement d'l¡umeurs
lymphatiques
daos .les bronches du poumon , pour procurer l'cx peéto–
ration; il en au fli
tres-propre
~
fondre la bile.
&
a en
favorifer l'éva¡:uation par les [elles; o n l'employe
m~me quelquefois avec fucces pour cxciter les fueur>, lorf–
sue la natt¡rc fernble vouloir diriger
[es
mouvemens vers
cettc route.
• · ,La doCe du
J:ermh
e(l depuis un derni-grain jufqu'a
un grain pour une prife, que ¡'on
r~pete
plufieurs fois
dans la journée, ft¡iyanf les
circofianc~s; rn~is
lorfqu'on
le donne pour faire vomir ou pour purger, la dofe en
e(\ depuis Un grain JUÍqU'l troiS OU quatre .
.lfdáiti0111
au
COHrJ
de Chimie de Lemery,
par M. Baron
r
·
f.,.a
théorie chin¡ique de
l'opéra~ion
du
lu rmes
mi,l –
ral ,
efl bien
firnple. L'alcali-6xe fe combine avec le
íouíre de l'antiJnoine crud, fous
la forme d'un foie de
foufrc par la voie humide , lequel attaque enfuite la par–
tt'e régnline de
l'antimoine,
&
en
tieot
·une
portian
~n
vraie diffolution ; o u bien, ce qui efl: encore plus vraif–
femblable, l'alcali
tixe s'unit au
foufre déja combino!
avec le régule d'antimoine, eníorte que le foufre pa!Te
dans cette nouvelle combinaiíoo, chargé d' une partie d•
ré¡(ule qo'il y entralne avec foi. La liqueur fi ltrée,
aprCs les
ébullirions,
e
O
done
une vraie
dilfolution,
ou
lefli ve de foie de íoufre ántimonial ;
&
1•
poudre qui
s'en précipite
d'elle-m~me,
&
qui etl le
kermts.
en une
panie de ce compoíé, qui [crt de compoie d'une ma–
niere indéfinie jufqu'a préfent . Cene précipiration ípon–
~anée
n'a rien de particulier; elle eii parfaitement ano–
legue
a
celle d'une quantité plus ou moins confidérable
de tcrre que les alcali files diffous laiffent échapper,
a
celle d'uno portian 'de la dofe de plufieurs fels métalli–
ques; par exemple, du vitriol
inanial '
&
eufin
a
ceJie
qu'éprouvent la plupart des fnies de foufres fnétallique>.
11 ne faut d<>nc pas croire, avec M. Baron (qu• a d'ail–
leurs rres-bien traité ce fu¡et dans fes additions
a
la Chi–
n"lie
de
Lemery, d'oll
naos
avons
tiré le commence–
ment
de
cet anicle ) , que le
kermes
foit le foie de íou–
fre ant'mo nial entier, qui fe foit précipité par le refroi–
differnent de la liqueur , porce qu'il n'cfi pas vraiment
íolnble dans l'eau,
&
qu'il n'y a été íufpepdu qu'3 la
faveur du mouvement violen< de l'ébullition; car pre–
miercment il en bien vrai que le
k<rmh
ell iníoluble
par les Iiqueurs aqneu[es,
&
meme P'!r
la pltlpart des
menllru~s
connus; mais le foie de foufre antimonié elt
vra•ment foluble dans l'eau'
&
méme
a
froid; la dif–
[olmion de cene lubllance dans l'eau íroide en démon–
trée par la préparation du foufre doré, qu'on [épare par
le moyen d'un précipitant d'une diff•1lution
a
froid,
p~rmanente,
co11jlante,
d
1
un vrai
foie
de foufre amimo–
nté . Secondement, le f,>ie de foufre anrimonié, formé
dans l'opération du
hrmh .
paffe a-travers le fil tre de
papier,
&
y paffe avec une liqueur doot il n'alrere
pa•
la rraníparcnce, ce qui annonce fuífifammen t une diffo–
lution ' réelle'.
(Voy<<,
FILTRE
&
MENSTRUE) .
Troitiememem erifin, la
liqueur, du fein de laquellct–
le
kermh
•'ell échappé par une- précipitation fpotttanée,
contient encare un foie de
foufre ·
amimoui:ll
,
&
non
pas ·do
kum~s ;
&
elle n'e(l pas non plus deveuue pure
ou. prefque pure, comme elle deyroit
l'~tre,
fi elle s'é–
toll débarrallée, en fe
refroidiffant , d'une matiere in–
folu~le
qu'c\le- eQt ficnplement teDU
ÍuÍpendue a la fa –
veur du mouvemem d'ébullition. D on'c ce n'efi pas le
foie de
foufre anti1nonial
entier
1
qui,
s~étant
féparé, en
tout ou en partie, de la liqueur daos
laquelle il étoit
allp:lravant
fouten'A,, conllitue
le
kerm~r;
ll'Yais
une par–
tic' un des matériom {eulement , ou
me
me un
d~bri
d'un compoíé réellemeot <Hffous qans cene liqueur.
~e
lun'!h
llJinéral peut fe préparer par une autre
v01e, íavo1r par
la vote fecha ou par la foote. Cette
maniere, qui efi de M . Geoffroy, coofifie a faire fon–
dre eufernble dans on creufet une partie d'alkali 6xe,
&
deux parries d'amiJnoine crud;
a
menre en
poudre
la
matfc réfullame de ce mélange, encare chaqde,
a
la
)Cner daos J'eau bouJllante,
&
a
\'y )ai!fer envtron deulC
heurcs;
a
filtrer enfuire ceue eau· au papier,
a
l3 rece–
voir au forrir du filtre daos un grand vaiifeau
rempli
d'eau bouillame, a décaoter lor[que.. la précipitation eft
faite,
a
édulcorer, (échcr,
&e.
Mais le> boDS auteurs
de Chimic médicinale Cúnviennent unanimement que le
h rm<s
préparé par cene voie, a le défaut grave d'érre
uop chargé de porties régulioes,
&
d'avoir fes partiC'i,
1
trop