,
lOO
ICE
T
M. de T onrnefort comptc trente
&
une efpeces de
Jttmill,
&
il ne les a pas épnifér>. On en cultive plus
e'uue YÍngtaine en 1\oglcterre daos les jardins des
CU·
rieux, paree qu'il y a plulieurs
ketmia
qui s'¿lcvent en
builfon
a
lB hautenr de fept OU huit pié
S
1
&
que la pld–
part des efpeces produifent de
~res-bellcs
fleurs.
On les multiplie de groine qu'on feme au primems
eans un-e ¡erre lég.ere
pr~p:u-ée;
l'anuée fuivante on les
toranfplame dan; des couches d'une pareille terre,
a
la
dirtance d'uu
pié
er1 qnarré; on les laiile croltre ainli
pendant deux ans, en lrs arrofal)t daos les grandes cha–
teurs,
&
en les garantiaant des mauvaifes herbes; en fui–
te on les tranfporte avec précaution d1m des lieux
:1
eemeure, ou dans une pépiniere, en obfecvant de les
meme
a
trois piés
d'~loigoemeot
o
11
y a quelque; e[peces de
lutmia
d'une grande déli–
catelfe,
&
qui demanden! des foins attentifs
&
la chl–
leur des ferres.
11
y en a dont les 6eurs ont cctre
fi n–
gularité de changer de couleur en ditféreBS tems dn jour,
d'etre bl•oches le matin, rouges
ii
midi ,
&
pourpre le
iOir; telle
efl
l'efpece
a
double fleur qu'on nomme au ;
ludes occidentales,
rofo de
la
M .•rtÍIIÍ'fU<,
&
beaucoup
mirux en an&lois'
double
e
bina rofe;
les
s~nni !les l'a~pellent
ket>ma /i11cujis, fruétu fubrotundo, flore plmo
.
JI
y
en a dont les
fteurs ne viven! qu'un JOUr, mais
qui fonr (uccédées par de noovelles
fleurs jufqu'aux
gelées .
JI
y. en a qo'on ellime par l'odeur agréJble de
Teurs graines;
il
y en a qui foot annuelles
&
qui formeoc
une jolic
~ariété
avcc dlnutres plantes de cette nature
dan> des plattc> bandes de parterre<; mals 1\fller vous
ínfrruir~
de toures ces particnlarités, que les bnrnes de
cer ouvroge ne permott<:m pas
me
me de parcourir.
O u appelle
aujourd'h~i
la
lutmin, gombaut,
daos nos
isles
fran~<lile.< ;
r oye>:. u mot;
mais
il
faut couferver
précic.,feiJ(: nr la dénomination de
ltetmia
que les Bora–
nille Ollt COufacrée de !OUt tems
a
ce genre de plan–
te .
(D.
,'1. )
K
ETU LE, ( m. (
Hift .
nat. Bot. )
efpece d'arbrc
qui crolr daos
l'isle de Ceylan; il a des fcuillc
qui
reffem!>lcnt
ii
celles du cocotier. Son bois el!
t
rcs-dur ,
d'uue coulcur noire, avec qnelques veioes, mais il ert
fujrr
a
le fendre; fon écorce fe partage en
fi lcts dom
on fJit drs corde>. En faifant des incifions
~
cet arbr"
on en tire une liqueur
tres-agréahle
&
rafralchiffanre:
(j
on la fair bouill r, elle s'épaiffit
&
forme une efpecc
rie fuere nolr que les hlbitatlS nommenr
taggori;
i! de–
vicnt blnnc lorfqu'on le ra6oe,
&
ne
le cede en rien
au fuere tiré des cannes .
K E
U ,
f. m. (
H i(l.
mod. )
nom de
l'on~ieme
mois
de l'année
&
d'un drs fi¡pes
do
1.odiaque, chez le
urr–
lllre du Cata)' :
luu
fi
~nifie
daos leur langue
chim
•
KE U13 ,
r.
m. (
ComtHerc e . )
mefure des
longueurs
dont oo le fert
il
Siam; .le
keub
contient douze nious,
c'erl
la paume des Siam'>is, c'cll -:1-dice
l'ouverrure du
pouce
&
du
doi~t
moycu; il faut deux
ke~tbs
pour un
fok ,
&
JouK
C: >kS
pour
~n
/cm. roye:t. ci·de.f!us
KEN.
D tlllunn. d(
commtrc(.
KEUMEE TER5,
f.
m. pi.
(
Commer~e.)
on
nomme ain1i
a
Am!lerdam des commis ou iofpeéleurs
fublis par
les
hourguemellres pour vifirer certaines efpe–
ces de marchJndifes'
&
veiller
a
ce qu'elles foient de
bonne qualité,
&
que
le commerce s'en falfe 6dele–
rnen[.
11
y
a des
luurneeflerJ
pour les hines, les chanvres,
les cordoges; ils en font la vifi te
&
reglent ce qu'il en
fatH
~Rblttre
du prii poor ce qui s'y rroove de tar6
&
d'endommagé.
D 'autres font
char~és
de la marque des quartaux , pi–
pes, barrils
&
aot"s futailles,
&
d'y appliq •.1er la mar–
que de lo d ile, quond ils fe trou ve
m
de J3U"e.
Q •lelqurs-uns font pour les f,lifs , quelqucs
~utres
pour
les beurres
&
chairs f.¡lées .
JI
n'y a poinr de mar–
chandifc un peu confidérable qui ne foit fuJette
a
!'e–
xamen de ces in!'pcéleurs .
L eur rapport
fuit
t'oi en JU!lice,
&
c'ell
fur Jeor té·
moignagc
~ue
les bourguemellrcs
&
autres Juges devant
qui ks come!lation
s enfait de commerce fonr portées
1
om cou1ume
de
JLl
C.rr.
D,flionnalr( dt commtrce.
KEXHOLM, (
Glo~ .)
on l'appelle aurrement
C:z–
rel!gorod, Kex holm;,,,
vi}l~
de l'cmpire ruffien dans la Ca–
r~he, a ve~ u~
chlte•u lur le lac de Ladnga.
La
R uffie
1
:;
conqmfe lur la
uede . Elle ell
¡,
13
licues N . E.
de
V b- m111,
r
E. d' Abo.
Lo,.g.
41!-
4et.
latit.
6r.
n .
( D . ].
)
KEYOOKA,
(Gio
. )
ville de I'Amériqne dan
la
no'!''d le E[p>gne, au
. de la boye de
·amr.écht"; les
abnaos y tonr le commerce du c•cao .
( D .
J.)
KHA
KH
KHAATH •• CATE, f. m. (
Hifl
""'·
Bot. )
Les
1
ndiens emcndent pu-l:l un fue anringenr, qui a éré
tfré
plr la décoélion des fruits , dt!S racines ou des écorces ,
&
qui a été épaiffie. Ü•l le miche daos les lndes a\fec
le betel
&
!'arce;
il
donne
une couleur rouge
a
la fá–
live. On croit que e'e!! le
lyci.un;,Jimm
de Pline
&
de Théophratle . L'acadia, dom l'écorce el! rouge
&
aOrin¡~ente,
&
plllfieurs atmes plantes des
(ndes, don–
nent un firc femi>lable, mais qui varie pour la boMé :
on
re~arde
e
>mme le meílleor c-elui qui
ea
tiré de la plante
appellc!e
kheir.
Voyez
Ephn,....-itl. 11at. <uriofor.
dt~.
11.
3·
ob(trv .
r.
pn~.
1·
&
fui'V.
K HA
1
B
1\ R,
(
Glog. )
perite ville de
1'A
rabie heu–
rellfe, abondanre en
pal~niers,
a
ftx rtations de
M~dine,
entre le feprentrion
&
l'orient. Elle en, felon Abul–
fé Ja'
3 67d 3Ó
de
/o,gitllde'
&
a
24d 20'
de
laeitlltH .
(D.'}.)
KHAN, f. m. (
Hi(l.
mod.)
édifice public en Tur–
quie pnur recevoir
&
lo,er les étrangcrs.
Ce font de · cfpeccs d'hl\telleries bhies daos les vifles
&
quelquefoi<
i\
la
c1mpa~ne;
ils fonr prefque tous bi–
tis fur le
m~'Tle
deffein,
compuf~s
<les
m~mes
apparte–
mcns,
&
ne différent qoe pour la grandeur.
11
y en
a
plufieurs
a
Conltantlnople, dont le' plus
beau en le Validékhana, ainff nommé de la fultane
Va•
lidé ou mere de Mahomet 1
V',
qut le fit conllrqire:
le
chev~lier
d'1\.rvieux en faic la defcriptiou fuivant'e dans
Ce<
mémoires tom.
IV;
&:
elle fulEra pour donuer au
leéleur une idée des autres
khans.
C'ell,
dit cet auteur, un gr1od b1timent
qu9rr~,
dont
le milieu
el!
une vane cour quarrée, environnée de por–
tiques commc un elolrre; au milíeu
ea
un grand baffirt
avec une fonraine : le re7.·de-chau!Tée derricre les porri–
ques. en pamgé en plufieurs magafins, ou les
n~gocians
mettent leurs
m~rchandifcs.
11
y a un fecond cloltre au
premier
~ta~e,
&
des chambrts dom les portes donnem
fur le cloitre; elles foor affe1. g randes, roures ég:¡les;
cha une
a
une cheminée.
011
les loue ranl!" par jour;
&
quoique le loyer foit alfe·t modique, le
kba11
ne laiffe
pas de prodUtre confidérablement
;\
fes
¡>ropdét~ires
.
Deu x jaooilfaires en gardent la porte,
&
on y el! daos
une emiere fílreté. On refpeéle ces lieux comme étant
fous la proteélion de la foi publique. Tout le monde
y
en ret¡;u pour fon argem; oo y demeure tam qu'on
vetlt,
&
l'on paye fon loyet'
en
rendant les clés. Du
rerte on o'y
a
que le logemeor; il faut
s'y
pourvoir de
meuble~
&
d'u!lenc!les de cuifine: les Levamins la font
eux-m~es
&
fans beaucoup d'appréts . L es murailles
d~
ces
kharrs
font de pierre de taille ou de brique fort épaiC:
fes,
&
wutes les cha.nbres, m1gafins
&
corridors voO·
rés, le to!t en terraffe bien carrelé, eu forre qu'on n'y
craim poinr les incend1cs .
KHAN . On donne auffi en Turquie ce nom
a
de pc–
tits forts ou chheaux fortifiés, bStis fnr les grandes ro u–
tes
&
:l
di!lance de; villes, pour fervir de
rcfu;¡;e aur
voya~eurs .
Le chevaFer d' t\rvieux, daos fes mémoircs,
dit qu'iJ y en avoir deux aut environs d'Alep, dom un
et!
ruiné
.
K
HA NBI L,
(.
m. (
Htjl. nat. Medre. )
nom donné'
par A vicenne
~
une fub!!Jnce que M athiolc
&
quelques
nutres noteurs appellem
[tmmtina
'lU
{tmen l11bricorum ,
&
que de
J
J~er
regarde plíltót comm: une poodre tres–
fine qui relfemiJie au mercure précipité
rou~e";
on s'en
fert en Perfe
&
en
A rabie pour goénr
&
delféchcr les
ulc~res
&
les punules
&
galles qui vif.'nnent au \'i(age
&
a
la
t~te
des enfans: on pren
auffi de cttte pnudce in–
térieurement, mais elle
a
bdbin d'un correélif, qui ell–
le mallic, l'ams ou
Ir
fenouil ,
17oyn
E pbemtrid.
~rae.
t11rio(. dut<r;
!f.
obferv.
I.
pag.
f
&
fu•'V.
KH,-\NBL IG
ou
KHANBALI G ,
(Gior.)
nnm de"
la ville que nos Hirloriens
&
nos Géographes oot ap–
pellée
Cambnla,
&
qu'ils ont placée daos la
gr~nde
Tar–
tarie, au fe tentrioo de la Chine; maós fuiVlnt les Géo–
graphes
&
les H iaoriens orientaox,
il
ert conaanr que
c'e!l une vil!e de la Chine. E bn- a'id, daos
A
bulféda,
Jui donne
13od
de
lon(itude,
&
35"'
1(
de
l.zewtde
fc–
prcntrlonale . Ebn-Sat'd aJOllte qu'elle étoit
filrr
c~lebre
de fon rems par les relatíoos des marchands qui
y
al–
loienc tea tiqueT,
&
qoi en apporroieot de. rnarchandifes.
La premiere
cooqu~re
de G engis-Kan, apres
s'~tre
ren–
du maftre de
h
gran e T arrnrie, fo t celle de
Khambali~ ,
qo'il prit par
Ces
lieutenans fur l'empereor de la C h;ne .
Kh1nbalig,
K ha:rhli;: ,
Camblla
&
l'ékin, font aoram
de noms d'aoe méme vitle.
royez
Ptxr~r .
( D .
J.)
KHA-