Table of Contents Table of Contents
Previous Page  775 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 775 / 792 Next Page
Page Background

MAL

Enñn le

H<al/fict

ne s'envnie que par nne

perfo~ne

fkhéc , provoquéc, irrirée ,

&r.

cnr il

fau r un eff>rt

extraorditu,re

&

une

vive émQ[ion d'efpril

pour

lancen

une:

fuffi fante quantité d'écoulemens avec une impétud–

fité capablc de produire Con etfct

a

une ccrtaine diflan–

co •

c:cfl une

C~oft;

inconeeflable que les yenx

01\!

UD

pou votr extraordtn:ure. L es

3nciens

N atllraliCles a(furcnt

que le balilic & l'opoblepa tuenc

le> autres animaux par

Jeur feul regard. On cm

croira ce

qu'on voudra; mais

nn. :tuteur moderne acrure avoir vu une fouris qui tour-–

IIOit

autour d'un gros crapaud lcquol étoir occupé

a

la

reg~rder

atlentivement la gueule béaurc; la fouris ftiCoir

tOUJOUrs

des

cercles

de plus

perirs en plus pctits autour

du crapaud, & crioit penda

m

ce rems-lil comme

fi

ello

eüt été poufiée. de f'tlrce

¡\

s'approcher de plus en plus

<Ju

cóté du reptile. Enfin nonobllont la grande réliflance

qo'elle parodfoit foire, elle entro dans la gueule

b~ante

du crapaud & fut auffitót avaléo. Telle ell encare l'a –

~bon

de la couleuvre

a

l'é~1rd

du crapaud qu'elle at–

t~nd

la

¡¡t~eule

béanee, & le cropoud va de

loi-m~me

1

Y

préc1p1_ter. On peut raopmter

:1

la

m~me

caufe ce

que racome un phyficien. 11 avoit mis fous un récipient

un gros crapaud, pour voir cambien

il

y

vivroit fans

~u

cune nonrriture,

&

il

l'obfervoit rous les jour

!

un

JOUr entr'autres,

qu'il

:.tvoit

les

yeut fixés

fur

act

nni·

m al, le crapand en s'enRant dirigc1 les

tiens

fur

ceni

de l'obfcrv•reur, done infenGblemenr la vue fe troubla

&

qui tamba en fin en fyncope. Q•1i ell-ce quf n'a pa;

obfcrvé un chicn-couchant

&

les efters de (on ceil

fur

Ja perdrix,

des

qu'une-

fois

les ycnx- du pauvre oifean

renconrrent

ceu~

du chien, la perdrix s'arréte, paroft

I~Ute

troublée , ne pen(e plus

!

fa confervarion &

(<

Ja1Jfe

prendre f:tciloment . Je

me

G,uvien'i

d'avojp

lu

qut

uo chten en

re~ordnnt

fixément des écureufls qul t'wient

fur des orbres, les avoit

arr~rés,

llupéfiés,

&

fait tom–

l>er dans

r:~

gueul6.

11 ell aií"6 d'obferver qtte

l'homm~

n'<fl pas

:l

couvert

de femblabh:s imprcff¡on<.

fl

y

n

peu de gens qui n'a–

yent quelquefois éprouvé le< effet< d'un ceil oolere

fier

1mpofanr,

dédai~neux,

laftif, fuppliant,

&<.

Ce<

fhne~

d'effets ne peovent cert:tinemeor venir qoe des -ditféreates

éjaculations de l' reil,

&

fom un de :ré de

mallfic..

Voilñ

tout ce qu'une mauvaife philorophie peut dfr!l de moins

pitoyablo.

L es Démonographes eotendent par

mallft<e

une cfpece

de mogie

par-

laquelle une performe"par le mayeo do

M –

mon, cauCe du mal

a

une autrc. Outre

la fafcinarion

done nous venons do parler,

lis

en comprent plnli<urs

autres efpcces , comme les phihre ,

les

lig:::tt~lres,

ceux

qu'on donne d<Jns un

breu,,a~e

Ol'

daos un mér", ceux

qui fe font par l'haleine ,

&c.

dont la plüparr pe.uvcnt

érrc rapporrées au poifun; de forre que qumd les JUges

féc<>liers connoitfem de cettc efpece de crirne

&

conda–

JnnetH

3 quelque

oeine

:1ffr8ive

-ceux qui en

fonr con·

vaincus, le difpolitif de la fenrcnce porte toujour, que

c'cll pour c.mfe

d'empoifolt>mnml

&

de m4}/fi<<. Voyc:r.

LIGA TU!'.E, PHtLTR\',

&c.

M f\ LE-GOUVERNE,

f.

f.

(Hijl,

ctcllf.)

nom

que l'on donne co cerrains monaflcres,

AU'X

bitimens

qui

1om

acceflibles a11x perfonnes de dehors, & od la

re¡:le ne s'obferve

pas.

·

1\1

ALEMB

,

t

Ge'og.)

ro:yaumo dans la baífe-.érhio–

pie ,

a

u midi du royaume de

Metarnb~ .

La Coam.a,

óont la foorce en inconnue' le coupe d'orient

en

occi–

denr.

(/). ']. )

M

A

LEM

UCK,

(:m .

(liifl.

nat.)

oifeau qui

eft

com–

mun fu r les ollres de S_pinberg. lis s'atqroupern

com–

me de1i mnuohcrons, p.aur mangcr la grailfe dc:s

'baleines,

qui

nogr:

it

)a

furface

des

eout; ils en prennent avcc tam

d'exces qu'ils font

obfi~és

de la rej<tter ,

apr-c;

quoi ils

en prcnnent de no.uveao . L.orfqu'une

balein~

a

ét~ fn~p­

pée >vec le harpon , ils font fort avidcs de s'abrenver de

fon fang: en un mot, il n'eil poi

m

d'animal plus v&–

rnce. C<>t oifean

a

com!l\C deux becs, !'un a.u-de(fus <le

l'autre. ll a trois ongles liés p>r une peau grife-;

r.

quooe

.,n

lar¡¡e

&

res ailes

lon~ues;

la cooleur de res •plu¡nes

·urie, rnais en gi!néral il cil gtis

&

b1anc

fe>~

S

le ven–

tre.

11

ue

plonge poine fous 1'eau' mais

il

fe

foutien~

a

fa furface; l'ooour de ces :mimaux eil d'une poanreur

r,é–

vohance .

M A L,ETTE

A DERGER,

(Botan.) h""f" poflori•.

O die.

//ova.

TABOURET

Botan.

(D.

J.)

MAL!f.U. STN'!IS ,

(

GJog.

'""· )

le golfe ·de

M~lée

qni étoit fans dome apres du cap

M~lée. F~orus

en psrre

lib,

lfl.

M/J·

-vi.

( D .

J .)

• M

A

l.

F

A~ON,

f.

f.

(Are.

Ht~

cbn11. )

fe -dit Be•tout

cl~faut

-do

matiere & de !!OJlf!r.uélion,

oau.fd

par ignoran-–

~. n~l!g~nce

·4•

lraVllif ,

-<1\ll

ópar¡r¡

e. fiar

-e-Iemple, les

MAL

jurc!s-.erperts font obligés par leurs Ootuts

&

réglemons

de viliter les

bidmeos

qu.: 1on contlrnft, pour

réf0rmer'

les

ma/-fapons

&

aucres ábi.!S qui

fe

comrnenent

daos

l'art de b1tlr .

·

M

f\

L"

FA

l S A N

T ,

adj. (

Gra.,;.

&

ll1or4lc .

)

qui

nuit, qui fait du mal. Si l'hJmm< eft libre; c'oll-a-dire,

ti

!'ame • une aaivité qui lui foit propre'

&

en vertll

de laquelle elle puiife fe déterminer

a

faire ou ne pas

faire une aélion, quelles quo fo1ent

fes habitudes

ou eelles

du corps, fes idées-, fes paffions, le

cempéta.nt!

m,

l'~ge ,

les préjugés,

&<.

il

y

a certainem

ent de; hnm

mos ver–

tueux

&

des hommes vicieux; s'il n'y a poim de liber–

té, il o'

y a plus que des hommes bten

faifans &

~•< homm.es

mal-(ai{a11.r;

mais les hommt!s n'en font

p.ts moins m

oMfiables en bien,& eo mal; les bons exemp

les,

les bons .difcours, les chfttimens , les récompenfes ,' le

blame, lalouange , les lois om toujour leur effet: l'hom–

me

mal-fai(ant

<fl mnlheureufement né .

MAL F •\ISANTE,

(

l~t(céZ.)

Voy<:r.

MILLE

rrt s .

M

A

LH

EU R ,

(Moral<.

)

infortune, défaflre, acai–

dent dommaJleable

&

f:icheux .

Les

malhcurt

font tour l'appanage

de

l'humanité. 11

y

en

a

ppur tous les états de la vie ; p!!rfonne oe peut s'y

fouftraire, ni

ft:

flarer de s'en mettrc

3

l'abri;

i1

en

peut–

~trc

méme plus

f.1~e

de préparcr Con ame

a

l'adverlité

que de s'occnpcr

a

la prévenir. On voit des gens des

plus eftimables fur la lifle de ces no ms facrés que l'cu–

vie a perfécutés, que leur mériu: a perdus,

&

qui ont

laiifé aux remords de lems perlccmcnrs le foin de leur

propre venge11tce. Les

m~lh<urJ

développeot fouvonr en

nous des fcnr imcns, des lumicrcs, des forces que nous

ne connoiffions p:1s, faute d'en avoir eu befoin .

Er~o

...

re!e chanté par Pindarc, n'eur point triomphé

r:~m

l'm–

jufie exil qui

l'éloi~na

de fa patrie; fa gloire

fe:

fcroir

Aétrie dans

11

mail<>n de fon perc, commo une tleur

ft~r

fa

tl~e.

L'infortune fait fur les grandes ames ce que la

rofée fait

fi1t

les flcurs,

ti

je puis me fcrvir dO> cette co m–

paraifon ; elle anil"e leurs parfums; elle tire de leu.r feifl

les odeurs qui embaument l'air.

Socra'te

fe difoit

l'auou ..

rh•ur

des penfécs: jc croi que le

m•lhmr

l'dl des ver"

tus. Ce fal!,e a été

lui-m~me

un hcl eKemple de l'injn•

rtice des (lomme ·,

3

condamner celui qu'ils devoient lo

plos re('peEler. Aprcs cela, qni pcut répondre de fa de–

ilinéc?

11

ne ticndr•>it quelqucfols

Q\1'3

cmq ou

fi

x cp

quirts .de faire pcndre 1c plus honnCte humme, en

o.ue

-.

flaot qu'il

n

fllt

un •·ol, auquel il n'a

pu

penfer .

Enfif

l

nous n'avons

~

nous que notre

coura~e,

qui forcé

<!e;

c6der

a

de~

obJ\acies infurrnomables,

1'Cll{

plier fans

~~re

vaioou. CeHe penfée poétiquc de Sénéqne cfl fort

belle'

" La vraie

~randenr

ell d'-avotr en méme-tems la foi–

" bleffe de l'homme,

1!1.

la force de Dieu , . Les Poe,

<es uous difent que lorfqu'Hercule

fut

dér.cher

Prom~.

thée

(

qui

repr~(1

nre

la na_rure humnine),

il

tra,verfa

I'Océan dans un vafe de terre

:-

c'eit donner une vive

idée du couragc, qui daos la chnir fragilc furrnome le¡

•temp~res

de ce monde.

(D.

'J.)

MALBEUR ISUX,

M

!S E' R

A B LE

.

(Gra11zm.)

On dit indilféremmem nne vie

m~~.lb

~ureu.fo,

une vie

mi–

flrablt;

c'dl un

malhettrtux,

c''efi u

n hom

me

miflrabl~ ,

l\4ais

il

l'

a des

end

roi<

~

ou 1•un de ces deux mots crt

bon, & l'amre oe •

·a.ut

rien . On ell

malbe11rettx

au Jeu ,

ou n'y efl pat¡_

miji:

rabl

c;

msis on deviellt

miforablc,

en

perdant beauooup a

o

jeu .

M.ifk•M•

reme!e ll'lllrquer un

{rat fftcheu<, foir qne ·l'on

y

foir

¡¡é,

foit que 1:on

íolt tomtx! .

lf!•lbeur«tK

femble

m~rquer

un accideot qut

!lrrive rour·fl·c-oup.,

&

qni ruin,e ooe formne ·naiffante

OL\

éublie.

On

plaint proprernem les

mal~•rcux;

on afilie

ies

mi(lraMa.

Y-oici

deo~

vers de Racine qui

exprimen~

fort

bien

la di$rencc de ces

deu.x

mot¡:

H4t ,

crai11#, enviJ,

fouv~nt

pl11s

miférable

'Q_u~

tDtiS

/u

maLhcureox

t¡1t~

tn.PII

J?Ofl'lJoir

llr(llhl~ .

i)_e plus,

m

f.Fz:

vzbl<

a d'!utre& {ens. que

mafbt:t~r-ct~x

n'o

pas · "'" on

dir

d-'un méchane

auteu~

&

d

un médlnnt

ouv'raf$e: c'ell

un

nttteur

miflraMc,

cela .ell

miflrablc •

On

.dtt

encare

0.-pcu-pr~s

dans le méme

rens:

Vous me

-rrátte'l.. comme un

mifffah{e;

c"e(l~3-dire,..

vons n'aver..

"tlnlle

conlidér-ation, nlll égard pour moi. On dit enca–

re : c'dl un

miflrrrblc,

en parlant d'un homme m€pri–

'Ülble

p~r

fa

ba(fefi~

&

par

~

VÍGes. Enfin

mif~rabl(

-s'appliqne- 1l~X

chofes.

ioonim~es.,

aux tems, aux frufons ,

(

D,

J< )

M

A.:u'B,E

R

!*: ,

r.

f. (

:l"c(llt""",)

plan

re

d'une odeur

fort<:.,, qni crolt

dan~

le

~anguedcrc

& dans fa. P.rovcn–

ce-, qui (ert au11 Temtuners.

M

11. 1:.

R G N N E 'FE,

adj. (

Gram.)

t:'e~ l'Oj!~o("~

·d'-he~te . l1oye~ l'~trti<fr

H<H<Nil.n:

.ll ·f$

dlt des

f:;n-·