MAL
Les
Angloi~
appellent cet orbre
barb,.doo-clurry
cé–
rilier des Borb•des,
malprgbia , mali punici faác.
Pium.
11ov.
K~H. pla~tl.
L a Bouniquc devoit
~ Molpi¡~hi
l'hommoae de don–
oer
f~n
no.m
:l
~n
des _prcmiers gen.res de plomes dignes
de lUI, qu on Vlendrolt
il
découvm un jour . T"out le
m onde a rr?uvé ce procc!dé
(i
jufle, qu'on s'cfl cmprer–
fé. par
d~téren_ce.
:\ caraaérifer
a
!'envi la
>llalpigbid .
Son cahce, d1fent Boerhaave
&
M 1ller cll petit d'une
feu)e piece, divifé en c inq pardo
,
&
en' dcux
fe~'mens.
Sa
fieu r cfl en rofe, pentapétale
&
ii
c!tamine qui croif–
fant
a
cóté les unes des aurres, forment un 'mi,c. Son
ovaire efl placé au
fond du calicc.
11
dégclnere en un
fruit charnu, fphé rique, monocapiu lairc
&
comicnt trois
noyaux ailé
, qui ont chacun une ama'ndc.
Voici maintcnaqt co mmc la
malpighia
efl cara8érifü
por
le P. Plumier,
rar. plant.
IJijl.
p.
36.
&.
par L in•
nceus ,
g•n. plan
t .
p.
194·
Le calleo particulier de la 6eur efl pctit, creut, pcr–
manent, compof.S d' une feule feuille divifée en cinq
(egmcns, daos chaoun defqllels fe rrouve une glnnde mel–
lifcre .
La
Aeur efl
a
cinq grands pétales, t•illés en rein
i
ooglets longs
&
étroil; . Les étlminos, au
non¡br~
d e dii, font des ñlets l•tges, droit<, qui croiffent en
fo rme de cylindre . Les bnffeues des écamines !bnt lim–
pies, l'embryon du piflil ell courc
&
arrondi. Les fl iles
font
3U
no mbre: de trois '
a
G
uronnc: obture . Le
frnir
cft une grolTc
baie,
ronde, renferm:mt trois
noyaux of–
feux, oblongs
1
obtus::, dout ohacun aontient une
:llllan ...
do de
m~
me forme .
L'arbre doot on vicn t de tire
les c3ra8eres , s'éleve
dans les
lodes ocoidcncales , il
la hauteur de quinu &
fei2e piés,
&
efl
foi~oeofement
cultivt dam les judlns,
l
caufe de l'abondance
&
de la bonté de fon fruit. En
Europe, on ne le confidcre que pour la \<ariété
&
h
cu–
riofité.
11
fe multiplie de< graines qu'oo
rc~oit
d'A mé–
riquc. O
o
lui do nnc les
m~mes
fc;>ios qo'au
llltre<
plim.
tes ttrangoros
&
do¡ climats chnuds. On le tient tou¡ou rs
d•ns des pots , ou des caiffes remplies de tan ; de ceue
maniere on erl parvenu
a
lui faire porter du fruir. (
D
J)
M A L- P R O P R E, M A L · PRO P R E'T E·.
(
Gram. )
Ce font les contraires de
propr.
&
de
propré–
tl. Voy<>:. as
arti<la.
&IAL-'>AIN, adj.
(Gram.)
C'dl
l'oppofé
do fai>~ .
Poj~~ l'nrtid~
SAl N.
MAL·SAIS,
(Marin< . )
fcditd'un fond, ou d'un
ri–
vsge ou fe trouve des roches qui en renden1 l' npproche
o u le mouillage peu fílr pour les vaiffeax .
O
u
dit, uqe
cOir
ma/.,.fai11~.
·
MAL-SERRE'.
(VIn.r. )
C 'efl quand
le nombre
des
ando::~illers
efl noo·pair aux tétes de cerfi, daims
&
chencuils.
M.I\L -SUBTIL,
(VIncr.)
efpece de phthifieou de
catarre qui
tombe daos la m ulette des oifeaux,
&
qui
cmp chant
la
digeftion, le
f•it mourir de langueur.
M
LT ,
f.
m. (
Br<>{[<ri<.)
N ous avon< emprunté
le mot de
m
ale
d.s Anglois, pour figuifier du
grai11 gcr–
,.¡ ,
comme orge, froment,
~voine,
&
aucres propres
a
fuire de 1a biere.
On macere pendant deux ou trois jours le grain qu'on
a
choili, ( qui e!l plus communémeut de l'orgc ou du
from cnt, o u tous les deux enfemble) daos uoe gunde
e
uve'
jufqu'ia
ce
qu'il
commencc:
a
s'amo llir
&
a
fe
gon fter : on laiffe écouler l'eau fl'l<·d effous : ou retire le
gtain,
&
on le feche fur des planches étendues fur terre,
pour diffipcr la trop grande humidité . Comme
i1
•elle
cncore un peu humide,
011
eo fJit des monceanx do
la
hameur· d'cnviron dcux piés,
3fin
qu'il
fermente, qu'il
germe,
&
pouffe quelques 61ets ou
tacine
6breufes.
Quand lo grain efl bien
ge~mé ,
la fub.tlonce do
ma/J
ne
en ell plus poceufe,
&
plus l.'ropre
a
l'infufion
&
il l'ex·
tra81on . D ans le tems qu'il germe, on re10urne
&
on
remue tous le-s jollrs, de<\X ou trois fois
le grain, afi n
qu'il germe également,
&
paur empecber qu"11 no pour–
ritfe par trop de chaleu.r. D'un autre cOté , pour éviter
que le
mole
ne per<le fa force, par une trop grande ger–
rnination, on l'expofe, en forme de fillons, :\
t'air,
&
oo le feche peu-il·peu; ou bien on le met fur ooe efpe–
ce de plaocher, fous
lequel oq
toic dnfeu;
011
le re–
mue fouvent, de peur qu'il ne fe bríl.le: car
fi
la torré–
fatlion efl trop--forte'
~~
biere a une raveur
déf.~gréable
.
O n
r~duic
ce
malt
m ou en une efpeco tlc
cr~me,
plr
le moyen de la meule; enfuite o n le verf<>
d~'"
une cuvo
pleine d'eau tres-chaude,
&
on
<11
mee une qusntité fuf–
tiC!n¡e, pour que le mtlan¡:c d'eau
&
de
>n~lt
paroitfe
comme de la bouillic. A loro des hommes. <Obufles
le
remuent de tems
~q
tems s vec des inflrumens de bois
¡~pplatis,
jufqo'a ce qu'il paroilfe de l'écomc , .qui
e1l
la.
·
T•m•
IX.
MAL
marque d'une extra&ion fuffifante . Si cette macéra ·on
dure
trap long·tems, la b
·ere
dcvient mucilng:ineufc
&
a bien de la peine
i
fermencer. Enfuite, p3r le mn yeu
~·un
co?loir de bols, place!
dans
la cuve , on paffc la
llqucur
tmpre~n~e
de la crt!me du
malt;
on
1~1
trQntj>or–
te touc de fuite daos une ch>udiere, dans laquelle on
h
fait eoco re bouillir une ou deux heo res , a fi n qn'elle fe
conferve
m ieux . B oc!mÓt
spres,
on vcrlC: celtc 1iqneur
dans dt:s cuvc.-s, pour
qu'e!le
~·y rér~roidilfe .
En
fin, o n
verfe
une
livre
ou une livre
&:
demle de levain de biere,
fur huit ou dix livres de la
d~cu8ion
ful"due, placée
d~ns
un lieu tiede ;
on
1:1
eouvre
avec des
convenurcs ,
&
ou
y
verfe peu-a·peu le relle de 1• liqueur , alin qu'elle fer–
mente plus commodémeot . Quand touc eeln ell achev<! ,
on pafle la liqueur
ferment~e ,
on en remplit des ton–
ne:lUX;
&
quand la
fermentlfion
en
cnticremcnt finie,
on les bondonne exaélemem. Voil:\ une idée groffiere
de la fermemation
&
de la
germination
du
ma/1 .
M aii
il ne s'agiffoic pas ici d'cntrer dans les M tails, plrce que
le
leéleur les trouvera com olets
'"'
mot
BRASSE RIE .
L e
n~goce
du
mal1
ell en
An~letcrre
d'unc
~tendue
confidérable. En eff'et , fans parler de lo q.namité qul
s'c:mploie pour la petlte biere' dont
on
rait
ufage
aux re–
pas ¡ournellemenc,
&
de la quontité qui fe brafle dans
les maifons particulieres, quontité qui monte
o
di< mil–
lions de bolffeallX,
11
s'en confommo en Angleterre tren–
te millions
de
boiffC3u,
tont pour In b1ere doubl
, que
pour la diflillation . On ne comprend point dans
ceu
e
quantiré celle qui ferc pour la biere
&
les liquCllrS qu'on
envoye au· deli de la mer. Ce calcut en fuit d'•pre, ls
produit de l'imoóc appellé le
,a/t-tax,
ii
l'aide du<pel
on a Femontt jufqu'au total du
malt
qui
r..
von.J
ro
An –
gleterre . La dillillation en emporte un millinn
6oo
millo
boiff<!lut . On eil ime que l'e. o'fe levé fur la biere dou –
ble, tam dans
la
G rande
Brerat~~e
qu'en
lrlaode,
r;tp–
porte
au
C!VU\'Crn --mem
8oo
m1lle
Hvrcs
tlcrlin~~
par an:
3 la vérité ,
i1
refle
ii
déduirc les frai. de la régle. Mai•
lo produit de cet 1mpór ne 1 itfc
?35
cependant d"éw n–
ner, quond on fe rappolle que 1" -\ngle<erre , qui en paye
la maJellre panic
1
ne
comient
pas
arl-del:\ do huic
m
t..
lions d'habitan< . O
die qu"il
y
a de
brailcurS
a
Lon–
dr<IS , q ui braffem mille boril< par femaine.
( D.
"J. )
M
LT
A 1L
LE', a11.
en
t<'"'"
d,
Blafo>t,
fe dit
d'une manche d'hah!t bitnrre . 11 n'y en
~
d<:s
e<cmple~
qu'en Angleterre.
HaOin~hs,
en t\ngletcrre, d'or
i
une
manche
maf tnillt!r
de:
~ueute~.
MAL
TER,
f.
m . (
Comm . )
qu'on prononce plus or–
~inairemenc
»J<Jldcr,
&
en
thn~ois
ma/1rc,
efl une me –
Cure
de cominence
pour les
graos , dont on fe
fen
i
Luxembour~.
Voyn
1\ll ALDER ,
Diél.
de
Commcra .
MAL T HA,
,..~e.,
C
ñrd •iuél.)
dn"' l'Jnriquito!,
m arque un ciment, o u corps glutineu x, qui avoit la fa–
culté de lier les cho fes les unes aux aurres.
¡,fiJyu;
C t •
>r ENl', LuT,
G Lu.
Les
ancieos
font
n1ention
de deux
íhrtes
de
cimens,
le n:uurel,
&.
le
faél:ice; l'un de ecs dernic:rs, qui éwir
forr en ufage, !toit compofée
de
pnix, de cire, de pla –
tre
&
de graiffe; une autre efpece , dom les Romoins
fe fcrvoienc pour pllrr"r
&
blanchir
le
murs intérieur•
de
leurs aqueducs , ét.>lt faic do
e
hall
X
éteimc daos du
vin ' ·
&
incorporée avec de la poix
t'ondu~
&
des ligues
fraiches.
Le
ma!tba
nnturel en une efpece de bitume nvcc
le–
que!
le Afiatiques platrent leurs m uraillcs. y orlqu'il
a
une
f'>is
pris feu, l'eau no peut plu< l'é:reindre,
&
elle
oc ferc au cootraire qu'.\ le fair.e brülcr avec plus d'nr·
deur.
i\1 .'\LTHACODE,
f.
m .
(Pbarm.)
efl uu
m!di~
camene amolli avec de la cire, ou de l'huile.
Blanchard .
M ALTHE ,
(Gio~. )
en grec;
,..,.;T. ,
co latin
,M<I!·
ta,
!le de
lo
mer M éditerranée, entre les cótes
d
Afn–
que,
&
ceUc de l'l le
de
Sicile, qui n'cn er. éloignée
que de quinzc licues 3\t feptentrion .
Elle
a
a
l'orienr
13
me• M éditerranée qu! regarde l'ile.
de ConJie,
a
u m idi tn villc de Trípoli en Barbarie,
&
il
l'occident les !le; de Pancalavée , de L ino!e,
&
de
Lampadouze.
Elle
peut svoir
1>x
ou fept licues de lon–
gue-ur , tUr rro i dt: lai-ge ,
&
en viran
vin~t
de
circuir.
Cluvrer croyoit que cene !le étoit l'ancienne
O~y~ie ,
ou la nymphe Colypfo demeuroit,
&
~u
elle
r~r;uc.
U
ly.ffe
avcc tant-
d'hum:uti[é,
3prc!co
te
nautrage qm
1-ut
_nrnva
fur
fes
cótes.
Mais
ou lre
qu'Hnmcre
nons
eo
Ñlt
une
dcfcription.
(i.
riame, qu•il eft
ilnpoffible
~'y
recnnnoitre
Malth<,
il ne faut· chercher eo •ucltn clnmt une !le
6~
a ive ' h.lbitée
p:><
une déeffc
imagin~ke.
.
Pcolom!e a mis l'isle de
Maltbc
entre cenes d'Afn–
qoe;
Coit flute de lu mieres, foit qu'il fe fundar fur _le
laogage qu•
01~
"f
parlo
k
de fon tems ,
&
que les nat1f!¡
E eee~
du