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MAM
f~tes
religienfes, ce qui
y
2ttir:1 nonfeulement les mar–
chaods & les dévots du pays, mais auffi ceu< de Phé·
nicie, d' Arabie,
&
des provincc::s voifioes. La
divedit~
de
reli~ioo
ne fue poim un obnacle
:1
la fréquenration
d'uo lieo, otll'on pouvoit fatisfairc
rour·:'i.,.Ja-foi',
fa pié–
t6
, fon goüt pour les plailirs,
ron
amour pour le::
g:~in.
L a
f~re
ae
Mnmhré
fe oélébrant eu été , le térébiothe
d' Abtaham devint le
rende·¿-~ous
des Juif•, des Chré•
tiens,
&
tnéme des P.aycns .
Les
J
uifs venoient
y
véo6rer l.t mémoire
dc::
Jeur
~r:md
pa.!riarche Abraham
I
les chréticns oricnraux per–
fuadés que celui des írois ::mges qui avoit porté la p:uo–
Je~
é[Qit le Vorbe éternel,
y
alloient avec ce
refpeél
reli~íeux
qu'ils ont pour oc divin chef
&
confommateur
de leur foi.
Qul nt
aux Paycns, dont roote la M yrho–
logie confirtoit en des apparitions de divinités Ou
v~nu~s
de D ieu fur l:l terrc, pleins
de
v~nérat~on
ponr ces mef•
fagers cétefles qu'ils regardoienc comme des dieut on
des démons favorables,
ils
leur élc:verem des
autds
1
&
leur confacren:nt des ido\es; ils
les
invoquoiem,
fuivanr
Jeurs coutomes ,
a·u
u1ilien des
lib:ltíons de vio, avec
des danfes, des chan'ts
d':lllé~rcffo
&
de triomohe , leur
otrroient
de l'enccns,
:de
Q ·u!lqucs -uns
imrqQloient
a
leur honneur un broof' on bouc; d'autres un mou–
ton
1
un
coq
m~
me,
ch:tctm
fuiv31H
fes faculrés
1
le ca–
raflere de fa dévmion
&
l'efprit de fes prieres. Sozo·
mene, qui détaille daus le
ltv.
11. chap. iv.
de fon hi–
floire ce qul concerne la féte de
Mt~mbre,
nldl
poiot
clair;
&
fur
ces
diverfes
pratiqu~s reli~itufes
&
for l'in–
temion de coux qui
les
remplirfoient, il
te
contento de
di
re que ce lic:u étoit ohez les anciens
d:uu
la plus gran–
de v6néradon; que tous ceux qu}
le
fréquentaient 6taiem
d:ms
un~
appréhen fion
reli~ieufe
dt!
''expofcr
2
la ven–
ge:mc:e.divine en le profan:1m, qu•iis u!ofoienr
y
commet–
tre aucune efpece d'impureté, ni avoir .:fe cornmerce
ave:: les femm::s ; que
celle~-ci
fré'quemoienr ces foires
svec la j>tus srande libcné, micux parées qu
1
elles ne
l'écoicnt d'ordm:1irc daos les
autre~
occafions publiques,
oñ leur honneur n'avuir pas les mémes fauvegardes que
fous le raeré térébinthe.
Mais ces beaux témoigoages que ces deux divers
ao~
teurs rendent
a
la prétenduc faintet6 des fttes de
Mam–
hrl,
font comredits , paree quliJs ajoutent que les d6vots
qui les fréquemoiem nourriffoiem avec foin pendant toare
]'2nnée ce qu'1ls avoient de meilleur pnur slen régaler
avec lcurs 3mis ,
&
faire
le
fefiin de térébinthe; com–
tnent , au milieu de la joie de ce¡ repas en quelque forre
pllblics, puifque les deux íc:xes
y
étoient admis; oom–
m enr, d:lOS un fimple campernenr, fans aucun édifice,
&
od les hommes
&
les
r~mmes
campoient péle·méle,
puifqu
7
it
n1y avoit d'autres maifons que celle oii
l'on
pré[(:ndoit qu1Abraham avoit
lo~é;
comment, dis-je, au
milieu de
ces
pla!firs bruyans ,
&
daos ces circonflances
CCU'i qui affi fioient
i
CeS
fé teS
pOUVOÍ~Ot-ÍJS
garder la
décence ou la retenue qu'e:(igeoit
la
f:Jioteté du
lieu?
C'eft
ce qui parolt peu croyable, fur-tout
fi
l'on con–
lidere
le
concours dt: dévot
de diverfts religioos ;
&
que, comme le dit
un 3uteur, (
Sozom.
fupra
eilal.)
pcrfopne ne puifoit pendant la fetc de l'eau du PUI!S de
lf1a~~J~ri, par~e
quo les Payens
~n
ghoient 1
1
eau, en
y
MAM
jettant, par fuporrtition, du vin, des gSteout
des pie–
ces de monnoic , des p:Jrfums: f<tcs
&
tiquides,
&
tc:n:tnr.,
par dévotioo, un gr2nd
n~mbte
de lam;>CS allum¿es
fllr
fes bords.
Mais
ae
qui dc!truit entieremem J'idée de f!lintetc! de
la
fe
te de
Mambrl ,
ou qui prouvc que du moins "da
tcms
de
ConflBlHin
les chafes avaient extrCmelJlent
d~ ·
généró; c'eCl ce que rapponent plu Geurs outeurs ( Sa–
crat.
liv. l .
c. x viii.
Eqfebe
a~
vito Oo.,ftant, 1. 111.
c.
lii. So1.. &c.
qu'Eutropia, fyrienne de nadan, mere de
l'impératrice
F aurl:l,
s'~mm
rcndue
en judée
pour ac._
c:wmplir un vmu,
&
3ya11t patfé par
Mambrl,
témoln
oculaire de toutt:s les fu perflitioos de la fl!te,
&
de tou–
tes
les ho.rreurs qui s'y
parfoi~m,
en
~crivit
i
l'empereqr
Qonnanun
fon
~end re ,
q01
ordonna tour de fhire au
comte Acace de taire brdler les idoles, de
r~nver(er
les
autels,
&
de chitier,
felon
l'e~ígence
du aas
1
ceut qni,
aprC.s
ra
défc:nfe .
(eroiem
alfe-z. hardis pour cnmmettrc
encare fous le
r~rc!bimhe
quelqnes abominations al\ irn–
pi~t~s;
il
ordonn:t
m~me,
ajoutent ces ameurs ,
qu~on
y
biltit uno
é~lifc
tres·belle,
&
que les
év~ques
veillof–
fent de prcs • ce
q~e
toutes chofi:s s'y p31Taffem dou•
l'ordre . Eufebe
(:le vita Co11{1Rnti11i, fih.
f
!l.
en
p.
lij.)
pr~tend
que c'efi
a
lui que la lettrc de l'empereur fut
•drelfée, que ce fut lqi qui fut oharg6 du foin de faire
exécuter fes ordres.
MAME
ou
MAMELOS, (
Hi(l.
,.,.
B ot .)
arbrif–
feau dtl Japon, doot les
br~mches
tOnt longues
&
droi–
tes:
1
le
bois
dur, mais lc!ger,
jaun~rre,
<%
pleia de m.:>CIIe ·
fes feuilles
relfemblcmt
a
celles du cerifier; fes
flc:ur~
font bla11ches, pcndantes, fans púdicules, ordinairement
ii
huit pétales, qui fom joints en forme do eloche
&
do
Jon~oeQr
inégale.
MAME!, (
Botn». )
genre de p1onte
i
fleur en roro ,
oompofée de plufleurs pétales difpofés en rond.
1\
s'élcve
du f,md dn ca\ice un pifiil , qui devient dans la fu he un
fru it prefque fphériquc, poi'otu, charnu,
&
qui contient
une ou pluliears femences calleufes. Plumier,
ntJva pJa,rt.
4mu. g"en.
Voy~z
PLA X TE .
MAMERCUS, (
Mphol.)
fumom que les Sabios
donnoient 3
Mars,
&
qui paífa dans la
fui
te des tems
a
la famille Emilia .
MI\.MERS,
M amerci.e,
(
Oiox.)
ancienne petite villc
de Fr2nce, dan• le M aine, fur la D ive.
L ong.
18. 1.
lnt.
48.
20.
MAMERl'INS,
LES,
( Gr!og.
a11c. )
en latín
Ma–
mertini1
ancien pcuple d' Jral:e dans
la. Camplnie.
Jfs
pafferent en Sicile fous Agathocle ,
&
s'étab!irem
i
M ef–
finc, dont il5 fe rendirent tnaitres;
&
comme ce pays
eít tenile en excellent vio, ce vin s'appelloic che2
les
Romains
M amertinrtm
-vinu1r~;
c'efl eneorc 3 caufc
d
1
eux qu'on uomrnoit le Fare de :IV¡effine;
M .tmutinsm
fr.-tum.
MAMERTIUM,
(Giog.
anc. )
Strabon écrit ainfi,
Mnrnertium,
ancienne ville de
la grande G rCce dans
les terres, au pays des Brutiens. O n l'appelle OUJOUrd'
hui
Martorano. (D.
J·)
MI\MIRA,
(Pbarma<. )
nom d'un ingrédient de
l'ontidote, que Myrepfe
&
quelques autr's ancict"
ap–
peUent,
•nlidotl
,¡,.
prophtft
Efár~u .
Biblioteca Na
1
cional del PerO
OfP.liOAM!IITO Ot
Cl.ASirtt4:tC"
t
CATAL.OeACIOJ
6
MAR1952
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