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774

MAM

f~tes

religienfes, ce qui

y

2ttir:1 nonfeulement les mar–

chaods & les dévots du pays, mais auffi ceu< de Phé·

nicie, d' Arabie,

&

des provincc::s voifioes. La

divedit~

de

reli~ioo

ne fue poim un obnacle

:1

la fréquenration

d'uo lieo, otll'on pouvoit fatisfairc

rour·:'i.,.Ja-foi',

fa pié–

t6

, fon goüt pour les plailirs,

ron

amour pour le::

g:~in.

L a

f~re

ae

Mnmhré

fe oélébrant eu été , le térébiothe

d' Abtaham devint le

rende·¿-~ous

des Juif•, des Chré•

tiens,

&

tnéme des P.aycns .

Les

J

uifs venoient

y

véo6rer l.t mémoire

dc::

Jeur

~r:md

pa.!riarche Abraham

I

les chréticns oricnraux per–

fuadés que celui des írois ::mges qui avoit porté la p:uo–

Je~

é[Qit le Vorbe éternel,

y

alloient avec ce

refpeél

reli~íeux

qu'ils ont pour oc divin chef

&

confommateur

de leur foi.

Qul nt

aux Paycns, dont roote la M yrho–

logie confirtoit en des apparitions de divinités Ou

v~nu~s

de D ieu fur l:l terrc, pleins

de

v~nérat~on

ponr ces mef•

fagers cétefles qu'ils regardoienc comme des dieut on

des démons favorables,

ils

leur élc:verem des

autds

1

&

leur confacren:nt des ido\es; ils

les

invoquoiem,

fuivanr

Jeurs coutomes ,

a·u

u1ilien des

lib:ltíons de vio, avec

des danfes, des chan'ts

d':lllé~rcffo

&

de triomohe , leur

otrroient

de l'enccns,

:de

Q ·u!lqucs -uns

imrqQloient

a

leur honneur un broof' on bouc; d'autres un mou–

ton

1

un

coq

m~

me,

ch:tctm

fuiv31H

fes faculrés

1

le ca–

raflere de fa dévmion

&

l'efprit de fes prieres. Sozo·

mene, qui détaille daus le

ltv.

11. chap. iv.

de fon hi–

floire ce qul concerne la féte de

Mt~mbre,

nldl

poiot

clair;

&

fur

ces

diverfes

pratiqu~s reli~itufes

&

for l'in–

temion de coux qui

les

remplirfoient, il

te

contento de

di

re que ce lic:u étoit ohez les anciens

d:uu

la plus gran–

de v6néradon; que tous ceux qu}

le

fréquentaient 6taiem

d:ms

un~

appréhen fion

reli~ieufe

dt!

''expofcr

2

la ven–

ge:mc:e.divine en le profan:1m, qu•iis u!ofoienr

y

commet–

tre aucune efpece d'impureté, ni avoir .:fe cornmerce

ave:: les femm::s ; que

celle~-ci

fré'quemoienr ces foires

svec la j>tus srande libcné, micux parées qu

1

elles ne

l'écoicnt d'ordm:1irc daos les

autre~

occafions publiques,

oñ leur honneur n'avuir pas les mémes fauvegardes que

fous le raeré térébinthe.

Mais ces beaux témoigoages que ces deux divers

ao~

teurs rendent

a

la prétenduc faintet6 des fttes de

Mam–

hrl,

font comredits , paree quliJs ajoutent que les d6vots

qui les fréquemoiem nourriffoiem avec foin pendant toare

]'2nnée ce qu'1ls avoient de meilleur pnur slen régaler

avec lcurs 3mis ,

&

faire

le

fefiin de térébinthe; com–

tnent , au milieu de la joie de ce¡ repas en quelque forre

pllblics, puifque les deux íc:xes

y

étoient admis; oom–

m enr, d:lOS un fimple campernenr, fans aucun édifice,

&

od les hommes

&

les

r~mmes

campoient péle·méle,

puifqu

7

it

n1y avoit d'autres maifons que celle oii

l'on

pré[(:ndoit qu1Abraham avoit

lo~é;

comment, dis-je, au

milieu de

ces

pla!firs bruyans ,

&

daos ces circonflances

CCU'i qui affi fioient

i

CeS

fé teS

pOUVOÍ~Ot-ÍJS

garder la

décence ou la retenue qu'e:(igeoit

la

f:Jioteté du

lieu?

C'eft

ce qui parolt peu croyable, fur-tout

fi

l'on con–

lidere

le

concours dt: dévot

de diverfts religioos ;

&

que, comme le dit

un 3uteur, (

Sozom.

fupra

eilal.)

pcrfopne ne puifoit pendant la fetc de l'eau du PUI!S de

lf1a~~J~ri, par~e

quo les Payens

~n

ghoient 1

1

eau, en

y

MAM

jettant, par fuporrtition, du vin, des gSteout

des pie–

ces de monnoic , des p:Jrfums: f<tcs

&

tiquides,

&

tc:n:tnr.,

par dévotioo, un gr2nd

n~mbte

de lam;>CS allum¿es

fllr

fes bords.

Mais

ae

qui dc!truit entieremem J'idée de f!lintetc! de

la

fe

te de

Mambrl ,

ou qui prouvc que du moins "da

tcms

de

ConflBlHin

les chafes avaient extrCmelJlent

d~ ·

généró; c'eCl ce que rapponent plu Geurs outeurs ( Sa–

crat.

liv. l .

c. x viii.

Eqfebe

a~

vito Oo.,ftant, 1. 111.

c.

lii. So1.. &c.

qu'Eutropia, fyrienne de nadan, mere de

l'impératrice

F aurl:l,

s'~mm

rcndue

en judée

pour ac._

c:wmplir un vmu,

&

3ya11t patfé par

Mambrl,

témoln

oculaire de toutt:s les fu perflitioos de la fl!te,

&

de tou–

tes

les ho.rreurs qui s'y

parfoi~m,

en

~crivit

i

l'empereqr

Qonnanun

fon

~end re ,

q01

ordonna tour de fhire au

comte Acace de taire brdler les idoles, de

r~nver(er

les

autels,

&

de chitier,

felon

l'e~ígence

du aas

1

ceut qni,

aprC.s

ra

défc:nfe .

(eroiem

alfe-z. hardis pour cnmmettrc

encare fous le

r~rc!bimhe

quelqnes abominations al\ irn–

pi~t~s;

il

ordonn:t

m~me,

ajoutent ces ameurs ,

qu~on

y

biltit uno

é~lifc

tres·belle,

&

que les

év~ques

veillof–

fent de prcs • ce

q~e

toutes chofi:s s'y p31Taffem dou•

l'ordre . Eufebe

(:le vita Co11{1Rnti11i, fih.

f

!l.

en

p.

lij.)

pr~tend

que c'efi

a

lui que la lettrc de l'empereur fut

•drelfée, que ce fut lqi qui fut oharg6 du foin de faire

exécuter fes ordres.

MAME

ou

MAMELOS, (

Hi(l.

,.,.

B ot .)

arbrif–

feau dtl Japon, doot les

br~mches

tOnt longues

&

droi–

tes:

1

le

bois

dur, mais lc!ger,

jaun~rre,

<%

pleia de m.:>CIIe ·

fes feuilles

relfemblcmt

a

celles du cerifier; fes

flc:ur~

font bla11ches, pcndantes, fans púdicules, ordinairement

ii

huit pétales, qui fom joints en forme do eloche

&

do

Jon~oeQr

inégale.

MAME!, (

Botn». )

genre de p1onte

i

fleur en roro ,

oompofée de plufleurs pétales difpofés en rond.

1\

s'élcve

du f,md dn ca\ice un pifiil , qui devient dans la fu he un

fru it prefque fphériquc, poi'otu, charnu,

&

qui contient

une ou pluliears femences calleufes. Plumier,

ntJva pJa,rt.

4mu. g"en.

Voy~z

PLA X TE .

MAMERCUS, (

Mphol.)

fumom que les Sabios

donnoient 3

Mars,

&

qui paífa dans la

fui

te des tems

a

la famille Emilia .

MI\.MERS,

M amerci.e,

(

Oiox.)

ancienne petite villc

de Fr2nce, dan• le M aine, fur la D ive.

L ong.

18. 1.

lnt.

48.

20.

MAMERl'INS,

LES,

( Gr!og.

a11c. )

en latín

Ma–

mertini1

ancien pcuple d' Jral:e dans

la. Camplnie.

Jfs

pafferent en Sicile fous Agathocle ,

&

s'étab!irem

i

M ef–

finc, dont il5 fe rendirent tnaitres;

&

comme ce pays

eít tenile en excellent vio, ce vin s'appelloic che2

les

Romains

M amertinrtm

-vinu1r~;

c'efl eneorc 3 caufc

d

1

eux qu'on uomrnoit le Fare de :IV¡effine;

M .tmutinsm

fr.-tum.

MAMERTIUM,

(Giog.

anc. )

Strabon écrit ainfi,

Mnrnertium,

ancienne ville de

la grande G rCce dans

les terres, au pays des Brutiens. O n l'appelle OUJOUrd'

hui

Martorano. (D.

J·)

MI\MIRA,

(Pbarma<. )

nom d'un ingrédient de

l'ontidote, que Myrepfe

&

quelques autr's ancict"

ap–

peUent,

•nlidotl

,¡,.

prophtft

Efár~u .

Biblioteca Na

1

cional del PerO

OfP.liOAM!IITO Ot

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CATAL.OeACIOJ

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MAR1952

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