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772

M

AL

da jour port.! par l<ur bulle de minoritt!, pnur"vt\ qae

leur paffage foi< payé uo an apres. On obtiene

d'~bord

le bref du pape

a

Rome, puis on pourfuit l'cxpéditioo

de la bulle 3

Ma1the,

te

tom coGte

c:nviron

1

S

pillo–

les d'or. Le po!fage en de

1000 é<"US

d'or pour

!•

tré-

10r,

avec ro écus

d'or pour

la langue, ce qut

fa1t prés

de 4000 \ivrt:s ; on ne les reud poim, foit que les preu –

ves foieot refufées, foit q"e le préfenté change de ré–

folutioo, ou meare avant fa

réc~ption .

Le privilegc du

préfemé do minorité en qu'il peut demander une alfem·

blée extr3ordinaire pour

y

obtenir une commiffion afio

de

f2i re

fes p.reuves ,

<1u

pour lc!s

préfeHter,

fans

auen–

dre le chapitre ou l'affernblée provinciale .

11

peut aller

i

M alt<

des

l'~ge

de quinze ans y commencer fon no–

v ici:lt

&

fa ire profeffi on

3

fei1.e; mais

il

n'ell obligé

d'y

brc qu'3. vingt-cin:] ans pour faire profeffion A viogt–

fit

au plus [ard,

a

fa me de quoi

il

perd Rm aocienne–

té ,

&

ne la comrnence que du jour <ie fa profeffion .

D C.s que fes preuvc:s font

n:yues,

il

peut porter

la

croix

d 'or,

qlle

les autres ne d01vent poner qu'aprCs avoir fait

leurs vceox .

A

l'é~ard

des chevalicrs-pages, le grand-mairre en a

fei1.~

qui le fervent depuis

dou1.e

ans jufq u':l

quio1.e;

&

a

mefure qu'il en · fort.

:i'autr~s

les re¡nplacenr. Apres

avoir obten

u

de fon éminence leur lettre de page, ils

d oivent fl! prc!fenrcr au chapitrc ou

3

l'a(Jemblée

provia–

ciale;:,

pour obtenir commiffi on

de

faire leurs preuves

a

l'&ge d'on1..e ans. LorCqu'elles font admifes , ils vont

3.

Malte faire leur fervice;

3

qtlin-z.e ans ils

commenc~nt

leur no viciat,

&

font profe!iion

.:J.

fdze.

Lcur

parfnge

dl:

de deux cens cinqu3me écus d'or,

&

on

ne

le rend

point fi leurs preu ves Con

e

rejt!ttées . Leur ancicnneté

coun

du jour qu' ils entrent en fervice.

Les chape\ains , diacos

&

fraes ferv¡¡ns pcu vent

¿:ere

gentilshommes ou nobles de nouvelle

.:n~ation;

m:tis ce

n'efi pas une condidon erfentiellc; il fuñlc qu'ils foient

d'une M.mille honnete .

11

y

a

auffi des fcrv ans d'office

cmployé;

3

M alle

au fervice de l'hllpital,

& :\

de

(cm.

blables fo nétions ; des donnés ou dcmi-croix qui

fon~

rnari~s,

& qui porteot une croi x d'or

3

trois branches;

..celle des chevaliers en a quatre, auffi·bien que ceiJe des

-chapelaios & des fervans d'armes; mais ceux-ci ne la \

portent que pdr perrniffion du grand-maltre.

Ourre la c roix oélogone de toile, qui en la

m~rque

de

l'ordre, lorfque les chevaliers tant novices que pro–

fCs, vont combattre comre les iufideles, ils portent fur

leur habit une foubreverte r01¡ge, chargée devane

&

der–

riere d'uoe grande croix blanche fans poimes. L'habit

ordinairc du granQ-maitre ect une forte de foutane de ta–

bis

ou

de drap,

ou

verte par le devanr,

&

lié

e

d'une

ceioture d'o\i pend une groCfe bourle, pour marqner la

charüé en

ver~

les pauvres fuivant l'inllitutioo de t'ordre.

Par-ddh1s ce vCtemem

il

porte une robe de veloors, ou

plus communémen¡ un manteau

i

bec . A n-devane de

la

foutane,

&

fur

Ja

robe, ver5 la manche gauche,

efl

une

croix

a

huit pointes .

D epnis que la confeffinn d' Augsbourg s'en introduite

en

Allemagne, les princes qpi en embralT.'lm certe relí–

gion, fe fon¡ approprié les

r~y~nus

ecclé(janiques, fe

íom

:lUffi

arro~é

te droit

dt:

ponférer les co r11manderies

c¡ui

Ce

trouvoient

4ans

leur~

pays,

&

de

conf~rer

,l'ordre

de

S.

JeaR de Jérufalem

a

des ho mmes marié> qui por–

tent•

1'1

croix

dl"

l';!altt;

tnais l'ordre ne les reconnoit

point pour fes membres.

gfll'Z.I!IJ

de la Martin .

IJddit . 4

l'lntr•áull.

de

l'hifl•ire

de

i'NIJivers par

Pulfendorf,

f•m.

ll.

11

y

a auffi des

religicu(e~ ~ofpit~lieres

de l'ordre de

S .

Jeao de Jórqfalem, auffi

~ncienoes

que les chevaliers

établies

3

Jérllflll,:m en mCme tems qu'eux, pour avoir

foin des

f~mmes

péler10es

d~ns

un hll?ital dilférent de

celui des homm<.>s qui

~toient re~os ~

foignés par les

anciens hofpitaliers, aujo ur-d'hui

~hevalicrs

ae

Malth~.

MALTHt:,

t~rr~ d~,

(

Hifi.

naf: Mi1ur.)

on compte

deux efpeces de terre,

a

qui on q.onne le nom de

ur–

ra

nulít~nfis

ou

de

t~rr~

de

M althe;

l'une eij 'une terre

bolaire fort denfe

&

fort pcfa nle ; elle en tres-blaochc

lorfqu'ellc a été fraichement tirée, 1nais en fe féchaÓt

elle jaunit un pcu. Elle en unie

&

liffe

a

ra furface .

¡'attachc forrement

a

]~ laq~ue' ~

fe diiTout cqmme

d~

beurre

dans lól bouche;

ell~

ne fait poim effervefcence

avec les acides ,

&

l'aél ion du feu ne change point fa

couleur . On

1~

regarde COIJ!Ole

c

0

rdi~le

&

fudorifique.

La fecondc efpecc de

t~rrr.

de Malthe

en

calcaire,

elle en fort

lege~e

l"f

(e réduit en poudre

~

l'air. Etant

fech ée , elle dev1ent gnClrrc

&

n¡de au toocher

&

fria–

ble ; elle fait ette rveft:ence avec les acides,

&

doit érre

regardée comme une efpcce de craie ou de maroe . Le

préj u¡é la fait re¡:order comme un ¡:rand remede centre

M AL

fa oiorCure des animaux venimeux . Ces deux eCpeces de

l~rrr

fe trouvent dans l'ile de

m

alt.be

qui leur

:l

dono!!

leur nom .

V•yee

H ill,

hijl. nat. du f •ffilu .

(- )

MALTHON, (

G!o,~. )

pctite ville

a

marché d' An–

gleterre en Y ork>hire : elle envoie fes députés au parle–

lement.

(D.

J . )

M

A L T ()TE, LA,

f.

f. (

Finances . )

fe difoir des

panifans qui recueillent les imp titions. Q ooiqu'il faille

dict inguer les maltotiers qui pen;oivcnt des tributs qui ne

(bn t pas dtls , de ceux qui ont pris en parri des contri–

butions impofées par une amorilé légit1me; cependant

oo en encare daos le préjugé que ces Cortes de gens

en général, oot

pu

élar le cCEur dur; paree qu'ils aug–

tnentent lenr fortune aux dépens du peuple, dont la

m iíCre

deviene la fource de lellr aboudance . l>':tbord ce

furent des hommes

q.ui

s'affemblerent fans fe coonoí'rre;

qui fe

lierent

étroirement par le méme intérét; qui la

pl\lpart fans éducation, fe dillinguerent par leur tafle,

el<

qui apporrerent dans l'admininration de leur emploi une

honteufe

&

fordide avidité, avec la bJifeffe des víl<s que

donne ordinairement uue etrraftion vi

le,

lorfque la ver–

tu,

l'étude,.. la philofophie, l'amour du bien public,

n'a

poi

m

anuobli la naiffance .

(D.

J.

)

MA LTRA ITER , TRAtTER 'tAL,

( Grammaire . )

maltraiter

dit quelque chofe de pire que

sraít~r

mal;

il

fignifie

oturag~r

t¡tuh¡u'un,

foit de parole, foit de coups

de· mains; il défigne

a

ces deux éguds des traitemens

violens;

&

quand on marque

!:1

m!lniere du traitcment

violem, oo fe fert du m oc

maltrait~r.

Un brave hom–

me ne fe lai(J"e ·point

maleraiter

par des ;njures . Des a[–

faflins l'unt

(j

maltraitl

qu'on craint pour

ta

vie.

Mal–

traiter

daos le fens de faire mauvai!e chere, ne fe dit

qu'au paffi f : comme on eft fort

maltraitl

dans cette au–

berg:e;

no~1s

a\l:l mes d'i'ner hiec che1.

no

gentilhomme,

oll

nops fGmcs fort

maltraitls. Tra iter mal

fe dít

6gu–

rément du jeu, dt: la fortune,

&c.

L e cavaguol me

t,aite

m.rl

depuis huit jours .

Ces

remarques font pour

les étrangers,

a

qui notre langue n'd\ pas encare fa–

miliere.

MAL

V

A, (

Gl•gr. anc.)

&

dans Pline,

Malvand,

riviere de

la

Mauritanie tiogitane, qui felo n Amonio ,

fé–

p:uoit les deux Mauriranies, la tiugitane

&

1a

céfarien–

fe. Marmol no

m

me cct"tc riviere

Ma!t~.

ya;

Cafield l'ap–

pelle

M ,,¡,¡.;

M. de L ISie écrit

M<iuya ,

&

d'autres écri–

vent

M olo,·hat .

MAL

U

A, (

G!ogr. )

M. Baudrand écrit

Malva_y ,

royaume d'Afie dans l'lndounan, otl

i1

fait

partie

des

érats dtt Mogol . Ce royaume

en

divifé en onzc farcar5

ou provinccs,

&

en

2.)0 petits parganas ou gmnerne–

mcns, qui rendeot

99

lacks,

&

Ó2.fO

roupies: de revC"nu

au fouveraiu. Le pa ys eCl ferdle en gr, ins,

&

commerce

en toiles blanchcs

&

en toiles de couleurs. Rstipnr en

e~

la capit3le .

Le

pere Catrou la nommc

Malua,

de mt!–

me que

h:

royau

me.

11

en é<2blit la

l•ng.

a

103.

ro.

&

la

lat.

ii

26.

MA LV

1\Zl

A,., MA LVESI A,

&

p~r

l<s

Fran~ois

MALVOISIE,

(G<ogr. )

petite \le de

1~

Grece, fur la

elite orientale de

iJ

M orée . Elle n'efl éloignée de la ter–

re f<rmc que d'une po,tée de pillole! . On paffoit daos

le dernicr (jecle de !'une 3 l'autre fur un pont de pierre.

Le terriroire de cette ile n'<1 en rout qUe: trois milles

de circuic. 11 ne peor done contenir que la plus perite

partie dc: ces vignes célebres, qui rapponenr les vins

clairtts que nous nommons

vins

d~

Malvoifir .

Mais ces

plams fameux regn<At

&

s'étendent

il

quel4oes lieucs de-

13, fur la elite oppofée depuis la bourgade

Agi.s

Poll–

lqs,

jufqu'3.

Port o

.J~IIa

Boeu.

On accouroit 3urrrfois de tous les endroits de la Gre–

ce

dans ceue perite ile, pour

y

adorer le dieu Efculape.

Ce culte qui la rendoi< fi fameufe,

y

avoit tté apporté

par ceux d'Epidaure. ]ls parrirent du territoire d'l\rgos,

pour venir fonder une colonie en ce lieu ,

&

tls lui doo–

nerent le nom de leur anaieune habitadon .

Le¡ Lnrins s'étant

~mparés

de Conflantinopl<, accor-

9e-ren~

l'íle

de

Mslvoíjie

ou l'Ep!daure, 3 un feigneur

fran~ois

nommé

G11illaumL

Peu de tt::ms aprCs, Mi–

che! Paléologue s'en emp¡lro; les V énitiens la rav irent

ii

Paléologue; &o!i¡nan

1~

reptit fur les

V

énitiens en

1

f40 , flJ)lis ils s'en rendirenr de

nouv~au

maitres an

!Ó$>0 ·

¡_.a capitale de cene tle fe nommc

~uffi

Malvafi,,

voyez~en

l'article. .

' MA LVAZIA, (

Gl{¡gr. )

ville qpitale fituée daos l'ile

de ce nom . Elle en fur la mer au pié d'un rocher efcar–

pé. au fommet duque! en une forterelfe.

11

ne faut pas

confondre ceue ville¡ avec

Epidauou,

Lim~ra,

qu'on

:~ppelle

aujourd.' hui

Malvafia

/11

v ieille,

&

doot Jes rui–

nes

fubfill:ent

:l

uoe

licue

de~l3 .

Parmi les ruines de cene

ancieune ville, oo voit encare les débris du temple d'E-

fculape!

-

,