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M
AL
da jour port.! par l<ur bulle de minoritt!, pnur"vt\ qae
leur paffage foi< payé uo an apres. On obtiene
d'~bord
le bref du pape
a
Rome, puis on pourfuit l'cxpéditioo
de la bulle 3
Ma1the,
te
tom coGte
c:nviron
1
S
pillo–
les d'or. Le po!fage en de
1000 é<"US
d'or pour
!•
tré-
10r,
avec ro écus
d'or pour
la langue, ce qut
fa1t prés
de 4000 \ivrt:s ; on ne les reud poim, foit que les preu –
ves foieot refufées, foit q"e le préfenté change de ré–
folutioo, ou meare avant fa
réc~ption .
Le privilegc du
préfemé do minorité en qu'il peut demander une alfem·
blée extr3ordinaire pour
y
obtenir une commiffion afio
de
f2i re
fes p.reuves ,
<1u
pour lc!s
préfeHter,
fans
auen–
dre le chapitre ou l'affernblée provinciale .
11
peut aller
i
M alt<
des
l'~ge
de quinze ans y commencer fon no–
v ici:lt
&
fa ire profeffi on
3
fei1.e; mais
il
n'ell obligé
d'y
brc qu'3. vingt-cin:] ans pour faire profeffion A viogt–
fit
au plus [ard,
a
fa me de quoi
il
perd Rm aocienne–
té ,
&
ne la comrnence que du jour <ie fa profeffion .
D C.s que fes preuvc:s font
n:yues,
il
peut porter
la
croix
d 'or,
qlle
les autres ne d01vent poner qu'aprCs avoir fait
leurs vceox .
A
l'é~ard
des chevalicrs-pages, le grand-mairre en a
fei1.~
qui le fervent depuis
dou1.e
ans jufq u':l
quio1.e;
&
a
mefure qu'il en · fort.
:i'autr~s
les re¡nplacenr. Apres
avoir obten
u
de fon éminence leur lettre de page, ils
d oivent fl! prc!fenrcr au chapitrc ou
3
l'a(Jemblée
provia–
ciale;:,
pour obtenir commiffi on
de
faire leurs preuves
a
l'&ge d'on1..e ans. LorCqu'elles font admifes , ils vont
3.
Malte faire leur fervice;
3
qtlin-z.e ans ils
commenc~nt
leur no viciat,
&
font profe!iion
.:J.
fdze.
Lcur
parfnge
dl:
de deux cens cinqu3me écus d'or,
&
on
ne
le rend
point fi leurs preu ves Con
e
rejt!ttées . Leur ancicnneté
coun
du jour qu' ils entrent en fervice.
Les chape\ains , diacos
&
fraes ferv¡¡ns pcu vent
¿:ere
gentilshommes ou nobles de nouvelle
.:n~ation;
m:tis ce
n'efi pas une condidon erfentiellc; il fuñlc qu'ils foient
d'une M.mille honnete .
11
y
a
auffi des fcrv ans d'office
cmployé;
3
M alle
au fervice de l'hllpital,
& :\
de
(cm.
blables fo nétions ; des donnés ou dcmi-croix qui
fon~
rnari~s,
& qui porteot une croi x d'or
3
trois branches;
..celle des chevaliers en a quatre, auffi·bien que ceiJe des
-chapelaios & des fervans d'armes; mais ceux-ci ne la \
portent que pdr perrniffion du grand-maltre.
Ourre la c roix oélogone de toile, qui en la
m~rque
de
l'ordre, lorfque les chevaliers tant novices que pro–
fCs, vont combattre comre les iufideles, ils portent fur
leur habit une foubreverte r01¡ge, chargée devane
&
der–
riere d'uoe grande croix blanche fans poimes. L'habit
ordinairc du granQ-maitre ect une forte de foutane de ta–
bis
ou
de drap,
ou
verte par le devanr,
&
lié
e
d'une
ceioture d'o\i pend une groCfe bourle, pour marqner la
charüé en
ver~
les pauvres fuivant l'inllitutioo de t'ordre.
Par-ddh1s ce vCtemem
il
porte une robe de veloors, ou
plus communémen¡ un manteau
i
bec . A n-devane de
la
foutane,
&
fur
Ja
robe, ver5 la manche gauche,
efl
une
croix
a
huit pointes .
D epnis que la confeffinn d' Augsbourg s'en introduite
en
Allemagne, les princes qpi en embralT.'lm certe relí–
gion, fe fon¡ approprié les
r~y~nus
ecclé(janiques, fe
íom
:lUffi
arro~é
te droit
dt:
ponférer les co r11manderies
c¡ui
Ce
trouvoient
4ans
leur~
pays,
&
de
conf~rer
,l'ordre
de
S.
JeaR de Jérufalem
a
des ho mmes marié> qui por–
tent•
1'1
croix
dl"
l';!altt;
tnais l'ordre ne les reconnoit
point pour fes membres.
gfll'Z.I!IJ
de la Martin .
IJddit . 4
l'lntr•áull.
de
l'hifl•ire
de
i'NIJivers par
Pulfendorf,
f•m.
ll.
11
y
a auffi des
religicu(e~ ~ofpit~lieres
de l'ordre de
S .
Jeao de Jórqfalem, auffi
~ncienoes
que les chevaliers
établies
3
Jérllflll,:m en mCme tems qu'eux, pour avoir
foin des
f~mmes
péler10es
d~ns
un hll?ital dilférent de
celui des homm<.>s qui
~toient re~os ~
foignés par les
anciens hofpitaliers, aujo ur-d'hui
~hevalicrs
ae
Malth~.
MALTHt:,
t~rr~ d~,
(
Hifi.
naf: Mi1ur.)
on compte
deux efpeces de terre,
a
qui on q.onne le nom de
ur–
ra
nulít~nfis
ou
de
t~rr~
de
M althe;
l'une eij 'une terre
bolaire fort denfe
&
fort pcfa nle ; elle en tres-blaochc
lorfqu'ellc a été fraichement tirée, 1nais en fe féchaÓt
elle jaunit un pcu. Elle en unie
&
liffe
a
ra furface .
¡'attachc forrement
a
]~ laq~ue' ~
fe diiTout cqmme
d~
beurre
dans lól bouche;
ell~
ne fait poim effervefcence
avec les acides ,
&
l'aél ion du feu ne change point fa
couleur . On
1~
regarde COIJ!Ole
c
0
rdi~le
&
fudorifique.
La fecondc efpecc de
t~rrr.
de Malthe
en
calcaire,
elle en fort
lege~e
l"f
(e réduit en poudre
~
l'air. Etant
fech ée , elle dev1ent gnClrrc
&
n¡de au toocher
&
fria–
ble ; elle fait ette rveft:ence avec les acides,
&
doit érre
regardée comme une efpcce de craie ou de maroe . Le
préj u¡é la fait re¡:order comme un ¡:rand remede centre
M AL
fa oiorCure des animaux venimeux . Ces deux eCpeces de
l~rrr
fe trouvent dans l'ile de
m
alt.bequi leur
:l
dono!!
leur nom .
V•yee
H ill,
hijl. nat. du f •ffilu .
(- )
MALTHON, (
G!o,~. )
pctite ville
a
marché d' An–
gleterre en Y ork>hire : elle envoie fes députés au parle–
lement.
(D.
J . )
M
A L T ()TE, LA,
f.
f. (
Finances . )
fe difoir des
panifans qui recueillent les imp titions. Q ooiqu'il faille
dict inguer les maltotiers qui pen;oivcnt des tributs qui ne
(bn t pas dtls , de ceux qui ont pris en parri des contri–
butions impofées par une amorilé légit1me; cependant
oo en encare daos le préjugé que ces Cortes de gens
en général, oot
pu
élar le cCEur dur; paree qu'ils aug–
tnentent lenr fortune aux dépens du peuple, dont la
m iíCre
deviene la fource de lellr aboudance . l>':tbord ce
furent des hommes
q.uis'affemblerent fans fe coonoí'rre;
qui fe
lierent
étroirement par le méme intérét; qui la
pl\lpart fans éducation, fe dillinguerent par leur tafle,
el<
qui apporrerent dans l'admininration de leur emploi une
honteufe
&
fordide avidité, avec la bJifeffe des víl<s que
donne ordinairement uue etrraftion vi
le,
lorfque la ver–
tu,
l'étude,.. la philofophie, l'amour du bien public,
n'a
poi
m
anuobli la naiffance .
(D.
J.
)
MA LTRA ITER , TRAtTER 'tAL,
( Grammaire . )
maltraiter
dit quelque chofe de pire que
sraít~r
mal;
il
fignifie
oturag~r
t¡tuh¡u'un,
foit de parole, foit de coups
de· mains; il défigne
a
ces deux éguds des traitemens
violens;
&
quand on marque
!:1
m!lniere du traitcment
violem, oo fe fert du m oc
maltrait~r.
Un brave hom–
me ne fe lai(J"e ·point
maleraiter
par des ;njures . Des a[–
faflins l'unt
(j
maltraitl
qu'on craint pour
ta
vie.
Mal–
traiter
daos le fens de faire mauvai!e chere, ne fe dit
qu'au paffi f : comme on eft fort
maltraitl
dans cette au–
berg:e;
no~1s
a\l:l mes d'i'ner hiec che1.
no
gentilhomme,
oll
nops fGmcs fort
maltraitls. Tra iter mal
fe dít
6gu–
rément du jeu, dt: la fortune,
&c.
L e cavaguol me
t,aite
m.rldepuis huit jours .
Ces
remarques font pour
les étrangers,
a
qui notre langue n'd\ pas encare fa–
miliere.
MAL
V
A, (
Gl•gr. anc.)
&
dans Pline,
Malvand,
riviere de
la
Mauritanie tiogitane, qui felo n Amonio ,
fé–
p:uoit les deux Mauriranies, la tiugitane
&
1a
céfarien–
fe. Marmol no
m
me cct"tc riviere
Ma!t~.
ya;
Cafield l'ap–
pelle
M ,,¡,¡.;
M. de L ISie écrit
M<iuya ,
&
d'autres écri–
vent
M olo,·hat .
MAL
U
A, (
G!ogr. )
M. Baudrand écrit
Malva_y ,
royaume d'Afie dans l'lndounan, otl
i1
fait
partie
des
érats dtt Mogol . Ce royaume
en
divifé en onzc farcar5
ou provinccs,
&
en
2.)0 petits parganas ou gmnerne–
mcns, qui rendeot
99
lacks,
&
Ó2.fOroupies: de revC"nu
au fouveraiu. Le pa ys eCl ferdle en gr, ins,
&
commerce
en toiles blanchcs
&
en toiles de couleurs. Rstipnr en
e~
la capit3le .
Le
pere Catrou la nommc
Malua,
de mt!–
me que
h:
royau
me.
11
en é<2blit la
l•ng.
a
103.
ro.
&
la
lat.
ii
26.
MA LV
1\Zl
A,., MA LVESI A,
&
p~r
l<s
Fran~ois
MALVOISIE,
(G<ogr. )
petite \le de
1~
Grece, fur la
elite orientale de
iJ
M orée . Elle n'efl éloignée de la ter–
re f<rmc que d'une po,tée de pillole! . On paffoit daos
le dernicr (jecle de !'une 3 l'autre fur un pont de pierre.
Le terriroire de cette ile n'<1 en rout qUe: trois milles
de circuic. 11 ne peor done contenir que la plus perite
partie dc: ces vignes célebres, qui rapponenr les vins
clairtts que nous nommons
vins
d~
Malvoifir .
Mais ces
plams fameux regn<At
&
s'étendent
il
quel4oes lieucs de-
13, fur la elite oppofée depuis la bourgade
Agi.s
Poll–
lqs,
jufqu'3.
Port o
.J~IIa
Boeu.
On accouroit 3urrrfois de tous les endroits de la Gre–
ce
dans ceue perite ile, pour
y
adorer le dieu Efculape.
Ce culte qui la rendoi< fi fameufe,
y
avoit tté apporté
par ceux d'Epidaure. ]ls parrirent du territoire d'l\rgos,
pour venir fonder une colonie en ce lieu ,
&
tls lui doo–
nerent le nom de leur anaieune habitadon .
Le¡ Lnrins s'étant
~mparés
de Conflantinopl<, accor-
9e-ren~
l'íle
de
Mslvoíjie
ou l'Ep!daure, 3 un feigneur
fran~ois
nommé
G11illaumL
Peu de tt::ms aprCs, Mi–
che! Paléologue s'en emp¡lro; les V énitiens la rav irent
ii
Paléologue; &o!i¡nan
1~
reptit fur les
V
énitiens en
1
f40 , flJ)lis ils s'en rendirenr de
nouv~au
maitres an
!Ó$>0 ·
¡_.a capitale de cene tle fe nommc
~uffi
Malvafi,,
voyez~en
l'article. .
' MA LVAZIA, (
Gl{¡gr. )
ville qpitale fituée daos l'ile
de ce nom . Elle en fur la mer au pié d'un rocher efcar–
pé. au fommet duque! en une forterelfe.
11
ne faut pas
confondre ceue ville¡ avec
Epidauou,
Lim~ra,
qu'on
:~ppelle
aujourd.' hui
Malvafia
/11
v ieille,
&
doot Jes rui–
nes
fubfill:ent
:l
uoe
licue
de~l3 .
Parmi les ruines de cene
ancieune ville, oo voit encare les débris du temple d'E-
fculape!
-
,