Table of Contents Table of Contents
Previous Page  770 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 770 / 792 Next Page
Page Background

MAL

l•Ji,

au-dela da cours des

maladi.s

aigucs, produir la

féchereife ou la raleré de-la langue, des aoxié(és

1

la dif:

fi c uhé de refpirer, l'efquioancie , la rurdiré, l'a(loupiife–

m ent,

1~

délire , la phré oé fi e ,

&

quelquefois une hémor–

rhagie

rynipcotn:n ique.

R u emeor

ceue

m.zladie

Ce

termine

par un ::sbfcCs ou des: parotides,

tno.is

elle

31J1ene

des pété–

chies, ou dégénere en fphgcele rur les enrémités.

La méchode curative, lorfque la "taufe procede d'une

m:mvaife nour riture, cll: d'abord qn vomitif diluenr. Si

lc!s maux

d~

tCte

&

du bas-vemre

S')'

troovent joints,

les purgatifs doux, aotiphlogitliqucs, foot préféra!:¡les aux

vomir:fs; quand la

maladie

provient de conragion fans

aucun lignc de dépravation d

1

humeurs, il faur employer

dans la. cure les acildcs

&

les andpmrides, en renanr le

vemre libre. La fai¡;née

&

les

~chauffaos

doiveot étre

év irés comtne conrraires aüx

prit~ci;.>es ~e, I'~rt.

·

Celle maladie etl quelquef01s h cruelle dans des tems

de

CiJilt~ginn,

que S t huckiu", qui en a

fa;t

un

-,raitt!,

h

nomme

lun

pannonite,

&

en

atlemana ·,

Nngm•ifche

p'.fl.

(

D '].

)

.

MAt..ADIE J"'U><E,

( llll!decine.) voyn

]AUNtSS"S.

MALAlliE.

B.f

'\.GI S AI RE, {

M JJ,·cine.)

ccrc.:

m 11ladie

concerne une perronne , qui

:lCCtqué..;::

de mélanch,>l ie, ou

trop (!prife 'd>l C.•in

die\

k-m~ n~,

&

s

1

écomant fans cef–

fe. l\OUVerne ra (anté por pq'ds

&

par m<"fure Au lieu

de íuh-i-e le delir naturel de mangcr, de b ·ir'c, de dor–

mir. ou . de fe promcner

a

llexem¡>le des geos fages' elle

fe regle rur des ordonuances de fqt) cerveau, pour fe

priver des befoitlS

&

des platfirs que Jemaode la nature,

par la cro¡inte

ohim~rique

d!a)térer fa fanté. qu'il re croit

des plus délicates.

Cette ruifie folie répaod dans Jlame des inquiérudos per–

pétudles, détruit inf.:ntiblemenl la force des organes dtt

corps,

&

nc tend qu'a atfoiblir la machine,

&

en hi\tcr la

<ierlruélion. C'cfi bien pis, fi cet homme etfrayé fe ¡er–

re dans les drogues

de

la pharmacie,

&

S

'il cl1 a!fez beti–

renX au bout de que!que rems, pnur <tu'on puiifc fui adrof–

fcr )e propcis que Béralde tient

a

f\r!(att dans M oliere:.,

,

Une pre-uve que vous

n~avez

pas befo in deS

re!'nc:dc;s

,,

d'apothicaire,

c'ell:

que vous

avez.

encare

un

bon

tem–

" péramcnt,

&

que vous n'etes pas crevt! de !outes les

,, méJectoe• que v >us a••ez prifes " .

E

D. ']. )

MALADIE NOIRE,

(Méthcine.)

utll..z.,..z.n!Tot.

Cette

mnladii:

"tire

Con

oom

&

fon principal

car~élere

de la

eouleur des matieres que les pcrroun<s qui en foot

attaqués rendent p>Í- les

[cl\es,

otl

par les vomiifeméns.

Hi~pocrate,

le prcmier

&

le plus cxaa des obferva

reurs, noils a dooné une dercription fort détaillée de

cette maladie

(lib.

11.

á< m •rb.

feél.

v.),

q11'on a que!-·

quef¡.Jis

app~llél.!

pour

cette rai[on

ma/adie múre d'

H~Ppo­

erate.

Voici lf!s

termes fimplement traduit!.'

du

gre-c:

Je

IJlalade, dit-il, vomit de la bile ooire qui quelquefois rcr–

femble aux exc. émens. quelquefois

a

do raog extravaré.

d'autres fois

a

du vin preauré. D ans quelques malades,

~n

la prendroit pour le fue noir du polype,

Voyet;

Po–

L

Y

PE,

hoiffon,

hifl·

nat.

daos d'autres,

elle a

1':lcreté

du

vinaigre:

il

y

a auffi

des

mala

.:fes

qui

ne rendent qu'une

-e[pecc: de pituite tenue, une

f1tive

aquetJ[e, une bile ver–

¿

arre. Lqrf,¡ue

l~s

matieres rejettées font o ires, fangui–

p o_lentes, elles exhalene nne odonr détellable qu'on pour–

rolt

comparer

a

celle

qu'en

[ent dans

les

boucheries; el–

les fcnnement avec la terre ror laquelle elles tombent

elles enflamment la bcmche

&

le gorier,

&

agaceot les'

deots. Gette évacuation diffipe pour quelques infians le

mal-aife du malade qui feur alors reuahre fon appétir,

il

a m€me beCoin de manger,

&

s'il contieot fon appé–

tir:,

s'il re1le

a

jeun, fes

enrraille~

murmurent, il Cent des

borborigmes,

&

la ralive inonde

f.-t

bouche;

(j

au con–

tr3ire

voulant éviter ces accidens,

il

prend quelque nour–

riturc,

il

tombe daos d'autres inconvéniens , fon eflotnac

ne peut (opporrer les ali(nens,

il

éprouve aprCs avoir man–

gé un poids, une oppreffion• daos tous les virceres, les

d'nés. lu! fom mal,

&

il luí femble qu'on lui enfonce

des atgutlles <lnns le dos

&

dans la poitrine,

il

furvienr

un léger mo u.vemt·nt de 6evre avcc douleor de

t~re,

les

yeux l o or priv¿s de la lumJere, les j3mbes s'engourdif–

fe~n,

la c#ouleur

naturelle

de la

peau

s~effacc

&

preod

une

tcmte noodltre. A ces fymptómes expof6s par Hippocra–

re on peut a¡muer les déjeétions par les relles, noirhres

cadavéreu[es , un amaigrilfement fubit, foiblelfe

extreme'

cardialgie, fyncopes fréquentes, douleur

&

gonflement

dans les hypocondres, coliques,

&c.

La

mAiadie

110Íre

qui

en

afTcz

r:ue'

attaque principa–

ment les hyfitriques, hypocondriaques, ceux qui onr des

eLnbarr:u

dans les vifceres du bas-ventre, fur-tout dans

les voilfeaux qui aboutiifeot

a

la veine porte. daos les

voies hérnorrho"idales; les perfonnes daos qui les ex–

,c:rérions

meoOruelle~

lTC

hllmorrho"idales fonr foppri-

MAL

méeJ

y

font les plus fujettes . On ne coonofr point de

caufe

~vidente

qui produife particulierement ceue

mala–

die,

on fait

ft!ulemenr

que les peine$ d'efpric, les fou–

cis, les chogrios y difoo(enr,

&

il y a licu de pré fumer

qu'elle fe prépare de loin,

&

qu'elle n'erl qu'un der–

oier période de l'hypocondriacicé

&

de la mélanco lie:

voy~:t.

cei m•Jti.

Les marieres qu'on rend par les felles

&

le vomiffe!1nent

QC

fout poin,t un f'

l.og

pourri, co tn–

me quelqucs médocins modernes peu exaas Ont penfé,

confondom enfemble denx molaJics tres-difiéremes; la

couleur voriée qu'oo

y

appen;:oit, leur gmh, l'imprc(–

rion qu'elles font fur le golier, ru·r les deots. la fermen–

Jation é¡ui s

1

e>:cite

Jo.rfqu'elles tombent

3 tcrre,

&

tO\lt

en un

mot

nous

paree

3

croire que

c

1

eU védtablement

la hile naire ,

p.u.~rr-.

...

M,

l

des anciens, qui n'ell peur–

lltre ourre chofe que

d~

la bile ordinaire qui a croupi

long-tems,

&

qni eil fqrt fa ulée d'acides; les caufes

qui

dilj?o fent

3.

cettc

mataáie

favorifent encore cene

:¡(–

fertion.

O

o fait en oufre que les mélaocoliques, hypo–

condnaques, abond.-:nt communémt>nt en acid ·s,

&

qu~

c'e(l une des caufes les plus ordioaires des coliques

&

des

fpnfmes auxquels ils font

!i

fujets. Les obO:rvarions anq–

tomiques nous tont voir beaucoup de défordre

&

de

délabren¡ent daos le bas-veutre

&

fur-tout

dan~

l'é pi–

gallre, partie qui joue un granJ róle dans

l'~oonornie

antmale,

voy. u mot,

&

qui erl le liége d'une infioité

de maladies. Rtolan dit avoir obfervé da!}s le cadavre

d'un

illurtre fénaccur

qui

éroit mort ·

d'un

vomiffi:menr

de fang ooiritre ( c'ell ainfi. qu' il l'appelle), les vail.'–

feaux COtlrtS qui

VOIH

de la rate 3 l'eltomac di\atéS au

point d'é.¡aler le diametrc du petit doigt,

&

ouverrs daos

l'ellomac (

Anthropolog. lib.

ll.

cap. xvij. ).

ColQmbus

aCfure avoir trouvé

h

tn~:ne

ch'lfe dans le cadavre du

cardinal Gibo, mort

dt!

la

m 4ladil" naire

(

rer run

ana–

to'!'ic. lib.

X/7. Ptt.P:·

492.}. \Vedelius rapporte auffi une

obfcrvarioo parfa'tement leinb:able . F elix Pl3ter racon–

te que d1!" la meme

m .•htdie

il a vü la rate priuci,.>alc–

ment

affeél:

~e,

fon

títTu

é ro it eptiéretnent détruit, fon

vol

ume

diminué,

ce qui refloit paroifi(>it o'c!tre qu'un

fan~

coagulé (

~bforv.

lib..

1/.)

Théophile Bonet a ob–

fervé la rato noiritre

a

demi ron11ée par nn ulcere car–

cinomateui:,

dans

~

un

CénaLeur

q'ui

~toit

anaqué

d'un

vomiifement périodique de matiere noiratre (

./';[edic.

foptmtr. lib. lll. fo8. v . cap.

4·). T ous ces faits réu–

nis

&

comparl's aux rai[o ns expofées ci-de!Tus, nous

prouvenr

clai!C:Inent cambien les opinions des anciens fur

l'exirlence de l'atrabile, fur la part que la rate a

a

ron

exorétion, approcheot de la vénté,

&

oombien pen

el–

les méritent le ridicule dont les théoriciens modernes

ont voulu les cnuvrir: le fiécle de l'obfervation renaif–

fant, toutes ces idées, vraiment pratiques que le-s an–

ciens nnus onr tranlinifes

1

fo.IH

fur le point de repren–

<lre lcllr crédit.

La

maladie noir<

"d'Hippocrate don!

il

erl ici que–

Ilion, a été défiguréc, mal interprttée, ou confondue

avec une aucre maladie dans uq peut

m~lnoire

qu\on tron–

ve inféré daos le

journal de Mlduin<

(

mois de Fev rier

17f7,

tom.

171.

pag.

83.). L'auteur rapporte quelques

obfcrvations de malades qu'il

préten~

attaqués de la

ma–

IGáie noire

d'Hippocrate;

il

die que les tnatieres rendues

par les \elles étoient un

rang

corrompu, gant rené, qu'on

ne pouvoit méconnoirre

a

la coule!lr

& :\

l'odeur cada–

vér<:ufe,

&

que les acides lui onr prefque toujours réuf!i

dans la guérifon de cette

m«ladi<

qu'il croit pro<!uite

par le fJmc>JX

&

imaginaire alkali fpontané de Boer–

rhaave:

il

rAche d'ailleurs de difi ingoer avec foin cette

maladi,

de celle qu'on obfl:rve chez les hypocondrio.–

ques,

&

qui erl marquée par l'excrétion des ex.crémens

noidtres. femblables

a

la poix par leur conlifiance

&

leur couleur,

&

qui efi cependaot la vraie dans le fen<

d'Hippocrate, de Ccelius Aureliaous, de Fréderic H of–

fman, &c. Ce qui prouve encare ce qne

j':li

avan

e~

plus haut que ce que ces malades vomilfooenr n'étoir

que de la bile altérée, dégénérée, c'e(l qu'elle a diffé–

rentes couleurs plus ou moios foncées, tant6t cxaél:e–

ment naire, d'autrefois

bn~ne,

quelquefois verte, & r.

&

lorfque la

malndie

prend une bonne tournure la cou–

Jeltr des excrémens · s'éclaircit

par

nuaoces ju/'qo'a ce

qu'ils devienncnt jaun3.rres, comme cct auteur dit

l':t ..

yoir

lui-mCtne

obfervé

les folles

prir~ne

11ne nHa,Jce

plt~s

claire;

&

comme

le prouve une autre obfervation r:tp–

portée dans le

m~me

jouroal (

J

uio

r¡:s-8,

tom<

17/11.

pag.

fi7·)

ou

il

e(l dit qu'apres quelques remedes.

ce

9ue le mal11de renáoit n'le,,it

plui

n~ir,

mpiJ

J'1111

J41f–

'"

V<rdátre .

11 peut bien arriver que dan

S

qoel~UtS

fo–

jetS fcorbutiques , dans des gangreoes internes, daos une

hémorrhagie des inrefiins, on rende .par ks. felles un

faog noiratre, fur-rout

fi

dans le dermer cas

11

a erou

pi

long-