b1 A
e
dlchue de cene puilfancc. Quoiqu'habitée par des portu–
gois
&
comnmndc!c par
tll!
gouverneur que le roí de Por–
tugal nomme, elle
en
:i
la diCcr<Etton des Chinois, qui
penvem l'affamer
&
s'en
reodrc
ma
0
trcs quand
il
leur
pi
aira. A u fli
le gouvernenr portugais a grand foin de
ríen fairc qui puille chnqucr le moins du monde les Chi–
nois.
Longitudc,
fdon Caflini, t30. 39'.
4>"·
'"' ·
>.>..
12.
L oJJg.
felon
les
PP.
Thomn<
&
Nocl,
130.
4 '.
30" .
lat.
de mO:mc que C3!lini.
(D.
'J.)
MACAQUE,
( Hifl. aat.)
f/oyn
Sll;GE.
MACA~
EJE,
(Giogr.
mr<.")
ville de I'Arcadie,
done Panfanias die qu'on voyoit les ruines
a
deux nades
du flcuve Alphée.
(D.
J.)
. MACAR E'E, f. m . (
Mythol.)
fils d'Eole.
Ma–
eart!c
habita
a
vec
Canacé fa fceur. E ole ayam conou ce
e
ineeflc, fit jetcer l'eofant aux chicns,
&
envoya
a
Ca–
nacé une épée dom elle fe cna.
Mac•rh
évica le ml!–
me forc en fnyant; il arriva
ií
Delphes, oii on le tjc
pri!tre d' Apollon. ll y a encore un
Mac,.rt!e
fils d'Her–
culc
&
de Déjanire, qui fe fa<!rifia généreufement pour
le Calut des Héraclidcs .
MACARE'>E,
(Gt!ox.)
en
italien
macarcja,
étong
d'ltalie daos l'état de
l'E~life,
pres de la elite de la mer.
Cet étant:t pcut avoir trois m illes de longucur,
&
un nlii–
Ja
d.tns l'endroit le plus largc;
il
cfl nlf-ez pFDfoud
fort
poilfonneuX ,
&
communi']Ue
a
la mer par un C;na\.
On pourroit en faire un port utile, mal< la chambre apo–
fiol iqne n'ofe y toucher, de paur d'infeéter l'a!r par I'on–
vcrture des terces.
(D.
J . )
MACARET, f. m.
(Nnvix..eion.)
flot !mpétueux
qu¡
r~monte
de
la mer oians la Garonne •
¡¡
efi de la
gronimr d'un tonnc.m;
it
renverfcroit les
pl~s
grauds b1-
timtns s'ils
n'avoient
l''auencion de
l'é\•iter
en ten:tnt le
.n1ilicu
de la
riviere.
Le
lí1tJ&ar~t
fuit toujours
le bord,
&
fon bruit l'annOit<!e de
trois lieuos.
P'oycz t'artide
G ARONNE .
""'
M.'\C.:AR!A,
(Gt!og. auc.)
nom commun,
1°.
a
une
?le du golfe Arabique,
~o.
a
une ville de !'?le de Cv–
pre,
3°.
a
une foutaine célebre pri":' de Marathon
ft:-
1on
Pauf~nias,
lív .
l.
ch.
32.
(D.
_7.)
'
M A OA R
1
E N
S,
adj. (
H i{l. ecdl/in{l)
c'efl ainli
qu'on defigne les tems oñ le confu
:tcarius fut euvo–
yé pnr
r·ernp_ereur.
Conftan~,
avec e con fui Pau1, pour
ramcucr
1<¡,~
Donaufles dan. le fdu de l'églife. On co–
lo_ra
le fuJCt de leur miflion du prétenc de fuulager la
n11fere des pauvres par les
1ibén11ité~
de
1'empcneur :
c'efl
un
tnoyco
qu'on emploira r:tremenr,
&
qoi réuffira pref–
que toujours. On irrite l'hc'térodoxie par la perfécurion
&
on l'éteindroit prcfque toujours par la bienfaifance:
tnai~
il
n'en coOte ríen pour
exterminer.,
&
il
en cuú:
ter01t ponr foulager. 1\ptat de Nulere
&
S .
Augufiin
pnrlent fouvent
de~;
tems
macari~nJ;
ilc; correfpondeot
a
J'an d.: Jefus-Chrift
348.
lis furent aiuli appellés du nom
dn confol Macarius.
Mf\C
Rl
ME,
r.
m.
(7'bt!olog.
&
Lilur_(!.)
Les
n:tacarifm~s
font dans 1'office
grec des hyn1nes
ou tro–
pams
ii
l'honncur des Grcc;. On donne le
m~me
nom
aux_pfeaumcs qui con1tncncent en grec par Jc mo t
ma–
Ct"lrtoi,
&
nux nt:uf vcrfets du chnpitre cinq de 1'év!ln–
g ile
fdon C1iot Marth'cu , dcpuis
le
troilicme verfec
juf<]u"a.u on?
..ieme.
M acnrlos
(i~nifie h~r1rot.<rt:.
_MACARON,
[.
m .
(Dict<•.)
efpcoe de
p~tilferic
fnaude dont les deu:< ingrédoens principau<
foot le fu–
ere
&
les amandes,
&
d nt les qualités diététiques doi–
venr etre e(timécs par conféquent par cclles du fuere
&
des amandes.
P'oycz
SucRE
&
AMANDE
.
MAcARON, (
Di~tc,)
efpece de pfire qu'on monge
dans
las
potages,
&
dont on préparc au
!li
quelqucs
~u
tr~s
met
.
/?oy~z
PATES n'!TALIE.
M .'I.CARON,
(7',.hlcticr.)
forre de pcigne arrondi par
les
deux
c.6tés,
ce qui tui
donne la fern1e d'un
maca–
ro".
On le foo;onne aiuli pour que les grolfes dents des
bouts ne blelfem point.
MACARONI, f. m . (
P áti./f.)
pace faite ave<! de !a
fariue di! ris. L e
1tJacartJIÚ
ne rliffere
du
vcrmicelle
que
pa~
la g_rofleur. Le
~ermicelle
a
~
peine une ligne d'é–
pqtlfeur • le
macarom
ea prcfque de la grolfenr du petit
dc;>igt .. Tmues les piltes de ris s'appellent en général
fa–
rtn~llr.
~AGARONIQUE
ouMACARON!EN,:¡dj.
(
Ltttt!rat.)
efpcce de poélie burlcfquc, qui l'on1ille en
un mélange de mots
~e diff~rc;ntes
langues,
:~vec
des
mots du langage vulga¡re, launofés
&
crave!lis en bur–
leCque .
Voya.
BuRLESQU"E .
On croit que ce mot nous vient des Icnliens,
e
hez
lefquels
maccttro•u
li~nifie
un
homme
groffi~r
&
ry!lique,
felon Ca:lius Rhodigonus;
&
eomme ce genre de poélie
r:tpetolfée ponr ainfi dire de diffc!reus laogages,
&
pleins
Tom~
IX.
MAC
de mots extravagans, n'a
ni
l'aifance ni
la poHtelf.: de
la poélie
ordin:~ire;
les ltaliens cbez qui il a pris noi{J:¡n–
ce l'ont Ol)mmé par ceue raifon poéúe
mact~roni~tii'Je
ou
macaroni7tt~
.
D'aucres font venir ce nom d<!S macarons d' !nlie.
a macartu;i/nu,
qui font de.;
1norceaox
de pace, o u
de~
efpeces
ele
pedcs gftteaux faits de tarine nun blutée, de
fromage , d'
am~ndes-
douce. , de ·fuere
&
de blaucs
d'ceufs. qu'on fcrt
a
tablc
3
l:t campagnc,
&
que les
villageois fm-tnot regardenc commc un mcts exquis . Ce
mélange d'ingrédiens a fait donner le ml:me nom
a
ce
gen re de poéfic bifarre, dans la compotidnn duque! en–
tren! des mots fr3nc;:ois, italiens, efpagnols, a.n<:lois,
&c.
qui formem ce que nous appeUons en faic d'odeurs ,.,.
pot pourri;
terme que nous appli'luons aufli queJquefois
:i
un nyle bigarré de chafes qui ne paroilfctH point
f~i
tes pour aller enfemble.
Par exemple, un foldat fanf:trou dira en fi:rle
maca•
ro11iqu~:
!!:ufilavi omnn jc.:zdroncs
&
r~giqunfos .
ou cet autre
A rche,·os pi/loliferos
furiam:¡tt~
mawant1tm
Et grandcm ejmcntam
quo:
impimtm jall.- Rudla:
<ji,
~oxinu»J'{tU
alto #rottblantem curda
cloch~rg.
On attrihue l'invencion de ces Cortes de vers
a
Thto–
phile Folengio de Mantoue, maine bénédiélin, qui flo–
rilfoit vers l'an If20. Car quoique nous ayons une
ma~
cart'Jnca
ariminenfh
en lettres
crCs-:aocienn~s,
qui com–
mencc
par
ces
mots:
Eft
autor 7'yphis Lconicus
M'!lle
para~tnis
qoi
contient
(ix
livrt:s
de poélies
macaroniqsus,
contre
Cabrin, roi de
Goguc Magogru;
on
f~ir
qu'ellc en l'ou–
vrage de Guarino Capella,
&
ne parnt qu'en
r
>-~6,
c'efl-3-dire, lix ans apres celle de Folengio qui fm pu–
bLiée fous le nom de
Malin C occai<
en
t
p.o,
&
qui
d'ailleurs
en
fort f"périeure
ií
cclle de Capella, foi t pour
le nylc, foit pour l'invention, fnit par les épilodes dont
Folengio enriohit l'hifloire de Baldus qui en le héro'
de fon poeme. On prétend que Rabelais a voulu imiter
dans la prore
fran~oife
le fiyle
macm·oniqtu
de la poélie
italienne,
"&
que
c·~n
fur ce modele qu'il
a
écrit quel–
ques-uns des meilleurs endroits de fon penta<>ruel.
Le prétendu Merlín Coccaie eut tallt de fucces dans
fon prernier elfai, qu'il compara un aucre livre partie en
fiyle
macaronit¡H~
&
qui a pour [Í[re,
i/
cbnr.s
á~/
tri
pcr u>to,
mais celui-ci fut rec;:u bien ditféremment des
antres.
11
pantt enfuite en
lcalie un ·aucrc ouvrage fort
m!lu
vais dans
le
m~me
gen
re, intitnlé, macaroniaa
d~
fyndiclltH
&
cond~nJnatitJn~
dolloris Samfonis
L~mbi,
&
UD
autre CXC!CJlent;
favoir,
111tlCnroni.r forz:.a,
COtnporé
par un jéfuite nommé
Sthcto>~im
eu 16tq. Bnani pu–
.blia le
carnavale
tafg¡/a
macnronica:
le: dernier italien
qui ait écrit en ce flyle a étú Cé!ar {,Jrlinius
ií
qui
nou~;
devons
les
capricia
macaronica
magift•·i Stopi11i poe•
ta:
Pauj.men./is,
imprimés en 1636.
Le premier
fran~ois
qui ait réufli en ce genre fe: nom–
moit dnns ron
flyle bnrlefque,
Antonio ¿,
A>"ma.
Pro•
venpzlis
¿,
bragardijJima villa de Soleriis.
11
nous a don–
ué deux
poCmes,
t'un
d~
arte dhnfnndi,
l'autre
d~
g¡ur–
rn neapolitana romaJta
&
gouun/i.
ll
fut fuivi par un
:JVOCat qui
doona
J'hi{loria hraviffima Caroli
V.
imp~rat.
n Provincialibm payjanis trit<mphantu fugati.
La Pro.
vence, conune on voit , a
été
parmi nous le bcrceau
de
)::t
m u
fe
macuro~Jiq1u,
comrnc elle u
été
celui de Qo–
tre poélie. Quelquc cems npres Rcmt Bellcau donna aveo
fes poelies ftonc;oifes,
dillamm >rt<trtficum
d~
Bello
hN–
gonotico
&
ruPir:oru~tJ pig/iqmin~,
4d fodales;
piece foct
ellimée ,
&
qni fue
fuivie de
rnca(awga rúflr• fui
U
o
lanf'{Junetorum pcr
M . J. B. Lichiardom
recatholicatum
.fpa!tporci'l""' poetam,
a
laquelle Etienne Tabouror plus
eonnu fOUS le llOm du
/iettr des .tfuords,
répondit fur
le meme con. Eofin,
Je~n
Edouard Demonin nous a
latlfc:t
inl~r t~r~tifma#n
fua
carmit~a,
une piecc
intintlée,
ar~naiu:m d~
quor11mdam
nllgigcr11lorHin
pit~/l'a
in[Hppor–
tahili;
&
une autre
fous
le
titre
de
r~citus
v"rtaóilh
.{11per
ttrrihili
~fmcr1t.a
ptryfa1liJOrum
Je
/(uc/l,o,
dont nnus
avons cité quelques ven ci-dellus,
&
qui palft: pour un
des mcilleurs ouvragcs en ce genre.
L es
Anglois ont peu écrit (in
(\ylc
~~actlronir¡ue,
3
peine connotc..on d'eux en ce genre quelques feuilles
vo–
l!lntes,
recueillies
par
Ca
m
den. A u
rerte, ce
n'c:l} potnt
011
reproche
¡;
faire
a
cette nation' qn'elle ait négligé oq
L
1 1 1
~
nac!pri•