MAC
'" étoic une monnoie d'or venue des Arabes; on l' ap–
pelloit autrement
mahou•mtftin~.
F leuri .
Hijl. u cllf.
M ACENIT ES,
Mac<Cnit.f! ,
( Giog .
anc. )
Mu~•••••
dans PtqlOQlée , peuples de la !Ylaurltanie T ingitane, fu r
le bord d.e la mer . L e
mo.ncA.ths étqic daos le 1\1-acé–
nicide.
( D .'].)
M t}CE R,
f. m. (
Hijl.
wat.
dn
drog. )
écorce mé–
d icinale d'un arhre dOs
1
o
des orientales, done it'
·e~
faic
men~ion
daQs
les
écrit~
de D io[coride
1
de
Pli.ne,de Ga–
Ji::n'
&
des Arabes ; mais ils l}e
s'~ccordent
ni ¡e¡ uns
m
l~s ~u
tres [ur' l'arbre
q~i
produit cette écorce, [ur la
part¡e de l's rbre d' oií elle re tire , !"ur la
qu~licé
de [on
~deur
&
de ·ra lavctir ;
e'
e~ ~
la variété de leurs r_ela–
tlo?s fur Ce point,
&
i
l~jgnpnnce
Qes
COR:~menta~eurs
qu1
confondqienc le
11,1a.cer
avec
le
rv aciJ
qu)jl
p~roit
qu
1
on peut Cur· tQut attribuer la cau[e de tloubli dans le·
q'!d .•
é((':
ch~z
nous
f'et!t
drogue
depui~ ~alíen
i
car
p~>ur
ce qui etl des Indes
ori~ncales
d' ou Plme, :>éra·
p1on
'·
~
A verroe, conviennc!nt qu'on la faif'Oit venir;
G arc;tas-ab-1-Jorto,
A~ona ,
&
Jean M ocquer qui dans
)e penultJeme fiecle
y
3VOienc
vbyagé , afru,renr qu'alors
ce, remede y étoit tJ Íité daos
t.eshópitaux ,
&
qu'a Ben·
33ie il s'en faifoit un .corornerce alfez eonfidérable .
Diof€oride doone
a
cetre écorcze
té
nom
f!- fÍ.
.X.If&
p.«.–
w•p .
l l
~ir
qu'elle efl de cou'teur jaunatre ' alfe'l épailfe.
for.t. aflr;n¡¡eme ,
&
r¡u'ol) l'appqrtoit de
~arbarie,
Clefl
ami!
qu,on appelloit alors les pays o rieutaux les plllS re·
Cllié~ :
On
faifoit de cette écorce une qoilfon pour re–
m édter aux hén¡orragies, aux dilfenceries ,
&
aux dé–
v~temens.
PI
me
appelle des <Qt roes t)oms don¡ s'efl ferv i
D tofcon de , l'éaorce d' un arbre qui é toit apporté d,es
l ndes
i
~ome,
/'<.
qu'il dit erre rougearre. Galien qui
da_ns le_s deCI!riptions qt¡'il en fait,
~
[ur les vertus qu' il
lut
attnbue,
s
1
accorde avec ces
deux
ameurs , ajoute feu–
lemen¡ qQ'ell e efl aroma¡ique ; il n'e!l pas étonnant qu'
4·
ver:rqe~
&
d
1
aucres médecins-arabes
connuffem
le
ma,~r
pUi fq~e
l'arbre dont il en l'écore< ' croi(Joit dan¡ les
pa}'s orrentaux
.
L es relaiions de quelques·tJns de nas voo/ageurs aux
Indes oríentales , c'efl-:l·dire
a
la cc!lte de Malabar
&
a
l'iJe faime-Grolx , parlenc d'une écorce grisatre qÚi étant
delféché~
1
devient a ce qu'ils alfurent,
jaun~tre,
fort
¡¡
~nnger.te,
&
doué~
des me!mes vern¡s que
1~
macer
des ancrens.
·
Crinop~e
A cofia, l' un des premiers hifl oriens des
drogues limpies qu'on appon e des lndes ,
&
qui y étoit
J~édec1~
du
viceroi ,
dit
que \'arbre qni porte cette écor–
ce
1
éCOJt
appellé
arbore de lai eamara/,
4r:bqr~
fanlfo
p_ar les Portn ais , c'en-a-díre , arbre pour les dilT<nte·
fJCS,
&
par
CXCe!lence ,
arbre
faint;
arbore de
jhnél~
ifhome ,
arbre de C.1im T ho mas par les chrétiens ;
ma·
f ruyre
par les gens du pays,
&
m4cr.
par tes médecins
brachmafls, ce
qqi
etl confonne avec llancien mot
m.'t~
f".
Ce mgme hilloikn qt¡i eil le leul qni nous ait don·
n é la fi gure.
d~
ect arbre ,
1~ comp~re
3.
un de nos
qr–
m es,
&
atttibue des VertlJS
admic~ble~
a
l'ufage de fon
écorce.
Enfin
M .
de Juilieu croit ayoir retrouvé le
macer
des
~ndes
orientales , <jans le Simarmiba d' A mérique; mais
JI
oe faut d<!>nner
c~tte
opinion que
comm~
une lége–
re con;eéture ; car mai¡¡ré la confqrmité qui fe trouve
~ans
les
venus
entre le
macer
des anciens te
macr6
des
1
ndi~ns.
o ri<;maux
1
&
le
fima rouba
des
obcidem~ux,
il
fer'?tt btel] etonnant que ee filt la
m~
me
pl~nte.
11
e!l
Vra1 pourtant quel
1
1 ,'\
lie
&
1'
1\mérique onr d'autres
plantes qui leur lo nt communes
i
l'exclu lion de I'Eu–
rope. L e ginzing en efl un bel ' Flemple .
Voyez;
G
1
N·
Z ING .
( D . ] .)
.
'
(f)
l 'efprit de morri6cat!on de: notre propre corps pent reconnoh re
~u.r
foq P.rincipe , non feulement la c:pime ,
~
l'ignqrance dca
divans aunbU(J , rnais encore une
c~arité
fincere eavers Dieq, la
qae~le
_porte
_l'homme
o
foir
a
c.-creer envers lpi-méme les ;¡é\es de
la
JU(hce Vtndiéarive pour (atisfaire
2,
la
maj6.Aédivirie
offi:'nlée
p.u les _pecbés , foit
a
morti6er p.u de• peines aBHéli\"eJ la pro.
pre
ch3lf,
a~n
qu'elle nc vienqe
pas
a
fe revolu:r contre les re–
gle•.
&
c~mr~e l~s
principes de
la
r.1ilon,
l5c
de l'efprit, comme
pr?nqua
1
Apotre
S.
"Y~~¡
qui en parlant Je lui-mérue
d:~ns f~
pre–
mter.e lettre
aux
Connthie'ns ch.
9·
verf.
1.7.
s'cfxplique :'\ioli. j e
ch;~.ne
rnon eorp• .
&
je l'pblige
~
étre
fo~.tmi•
a
l'e("1rit. C'eA:
¡awffi
ce que faifoir
1~
memorable Judirh :
ne
lifons
nou~
pa•
J~os
!e
chap.
8.
d~
fqn
h'!ce
qu:clle ch;uioit fon corps par uq jeune
prefque cuntinuel,
&
qu'elle pon oit fur fes rheins un cilice ,
11
el\
demonhé aVec
la
dernieré lvidence dan• la fainte Ecri–
¡ure que la morti6cation
du
propre corps
f.zi;e dan, de• bonnet
YO
es,
&
ay
ce
un ;ele prudcqt
;~.ppaife
la cplere
Je
Dieu irrité
comre le pecheur,
&.
qu'elle
excite
(,
divine commiferation en•er.s
luí p!cbeor: on ne peut nier_qu'Acbab roi
J'lf~ael
ayant
emendu
p.zrla bouche du propbetc: Ehe . les menacet Je
13
jufüce divine ,
•"eu~, auffi-~pt rev~t\l
d'un
~ili~c
o
•
~
qu'3f3nt
j~~ln~, ~ ay~nr
;,orm~
cqncrc
d'un fac, avo;lt appaJft
fa
cplere .
~
l'avoit poné
MAC
M AC·ERATA, (
Glog.
~
ville d' ltalie
d~ns
t'état de
1'
Egli[e, dans la marche di Ancone , avcc un é véoh_é
fuffragant de ,Fern_1o ,
&
une pet itc univerfi té . Elle e!l
fur une tnon.tagne, proche de Cl:rienro,
~
¡
lieues
S,
O . de LoreCte,
~
S.
Q .
d'Ancone.
Long.
3.t.
p.
la<.
'43·
f .
M a>erata
efl
la
p~trie
de L orenzG
~bllem ius ,
&
d' A ngelo Galucci, jéfuites . [,.e premier Ce fit connoi–
tte en répandan¡ dans fes fal:>les des traits [atyriques ca n–
tee le clergé. Le fecond ell auteur d' une hiiloire lat í·
ne <je la guetre des
Pays·b~s
, depuis t
f93
jufqu'a 1
Ó09·
l;:et ouvrage parut
i
Rome en 167t,
,in-folio,
&
eu Al–
lemagne en i67'f ,
in-4~'.
(D . '].)
M
A
C E'RA T
1
ON,
(Mora/e . Gramm. )
C'ell
une douleur
corpc¡rell~
qu' un Ce procure dans l' iuten–
tion de plairc
~
la divinité . L es hommes ont por·tout
de¡ peines ,
&
ils ont tres·natur.ellemenc conclu que les
douleurs de¡ €tres [eoÍ!bles donnoient un fpeétacle agréa·
ble
a
Pie~.
Cette trille fuperfl.ition a été répandue
&
l'e(l encore daos beaueoup de pays du monde.
Si l'efprit de
maclration
en prefque toíl jours un effet
de la c:rainre
&
de
!'ignGran~e
des vrais attributs de la
divinicé, il a d'au¡res caufes , Cur-touc dans ceux qui
cherchent
~
le répmdr!!. La pltlpart font des charlatans
qui veu)enc en impqfer
~u
peuple par de J'extraordinai–
re. (
1)
"
·
Le bon?.e, le talopir¡, le marabou, le derviche, le
faquir, pour la
plílp~r¡
(e
livrenc
o
diffé rentes Cortes de
Cupplices par
v~oité
&
par ambition. lis onr encore
d'aurres motifs . Le
jeun~
faquir Ce tient derbout, les
bras en qroix,
fe
poudre de fiente de vache,
&
va tont
nud ; mais les femft)es vonr lui faire dé votemenr des
careifes it¡décenres. P)us d'une femme
il
Rome , el\
voyant la proeeffion du jubilé m onter
11
genou< la [Gar
la Canta, a remarqué que <lertain llagella¡¡t étoit bien
fait,
&
avoit la peau belle .
L es' moyens de fe maaérer
l~s
plus ordinaires dans
quelques religiot¡s, Cont le jellne, les étrivieres ,
&
la
m~l-prqpret¡!.
Le caratlere de la
madr.atio11
eCl par-tout cruel , pe•
~i¡,
' pufillanime.
La mqrtifiaation confifle plus dans la privation
des
?iailírs; la
maclration
s'impo[e des peines . On mortifie
fes f'ens, paree qu'on leur
rcfufe
~
oo macere foo
cor'ps,
paree qu'on le déchire ; on mortifie Con efprit, on ma–
cere Con corps ;
il
y
a cependam la
maclraeion
de l'a–
me ; elle conlifle
a
Ce
détl cher des affections qu'infpi·
rent la narure
&
l'état de l'homme dam la Cociété.
M .'.<lÉRI\
TI
O>', (
Chimi<. )
C 'efl ainÍI qu'o n appelle
en Chimie la digefl ion
&
l'infn(jon a froid. La
mact!–
ration
qe differe de ces dernieres opératiQns , q ue pour
le degré de chaleur qui anime le menft rue employé ;
car l'état des meunrues déligné daos le langage ordi–
nuire de l'art, -par le nom de froid , efl une chale<lf tres–
réelle , quoique communément cachée aux feos .
Voyn
FROID
&
FEu
(Chimie.)
iNI;'UStON , Dt GESTJON,
&
MENSTRUE .
(b)
MA<;~R ATt QN
des miwn,
(
M lta!lurg.)
quelques au–
ceqrs o nt regardé comme avancageux de metrre les mi·
nes en
ma&f!ration,
c'et!-3-dire de les faire féj uurner
dans des eaux chargées d' akali
fi
xe, de chaux v1ve , de
matier~s ~bfqrbaqtes , d~
fer , de cqivre ,
&
m~me
d' uri–
ne
&
de tiente d'animaux, avanr que de les faire fon–
dre . On prétend que cette mé thode efl Cur-tout profita·
blc pour les mines des
~étaux
précieux, quand elle>
[ont chargées de parties arfenicales , rutfureufes .
&
an–
timqnia'le> ,
~ui
peu veot comribuer
a
les volatilifer,
&
a
les diffiper
dan~
un . grillage trop violen¡ ,
Or-
4 avoir pieté de hti. Voye1 le chap.
~r.
du
~·
ljyre
dd
rof~ :
On
pe4r auffi reco!Moftre dan" la ·propht!tje
Je
Jonas chap.
f,
que
Ja
mon Í6carion que ¡es
~iqivire1
firenr de leur propre
corp• , fur
(uffifame pour arreter
la
toi:ale denruél:ion dont Oieu avoit men3-
cé Jeur viiJe
i
CólUfe
Jes
~che'
des
habitan.s . C'eft c.nfin p3r la
b.~~;;~*'c;;~~nel~: ~O:J;: l~~io
1
~u~a~~a~;;: r:;::;~,',
o
¿;u
3:C~
0
v':
rit~ conclur~
de rous )e• faiu qu'on vienr de upporter ,
&
de pJu.
fieurs
=.nm::s
dont on pqurroit parkr.
o.JUC:
la monif\t;ttion reglé-:
o
&
gu!Mc par ule
prud~nt,
toeconnoit une fqurce bien pla• noble ,
que eelle qu' une crainu: purc:ment fervile,
&.
que l'igooul!ce des
divins
:m
ribo
u :
~ependant
oo
s'clt
avancé daos cet
anicle
JU~q~es
~· poner
la d«;raiere iqjore a la yerité , en
~ifant
que ceux qua m.
fpircnt. l'efprit de mon i6cation , (qnr autotat de Ch3rlarans afin
d'en i.opofer aux peuples par l'ettraordinaire . On ne peut cepcn–
dant oier que J•n• ceue JJl.ltiere comme en toute
:~
.ut.re,
quelqt1C
~onne,
&
loCiable qu'elle foit de fa nature, on
~e
puaRe
Y.
trou–
ver des iaconveniens ,
&
des
ab(urdit~t:
on doJt
.:l
la
YC.rlt~
le1
blamer ces inconveniens , m.l.Ü on doit
(e
donner bien de
g;:uJe
•
de critiqoer
&
de rourner en ridicwle
ce qai
refte faintement
éu ..
bti .
&.
c;e qqi doi eue mis
~a pra¡iq~e
par
pare defolion.
~
d3qs
l'cfprlt de fairitété. ( W
J "