MAC
peinJ: voi/J la bétc
flroc~
ñ
laque/le
voru
'ZJOIU
ahan–
..Jo,nero: • .
Ainfi ce fu e la fama de fes contcmporains,
s'ils
mé connureot fon but : ils prirent une fatyre pour
un éloge. Bacon
le chancelier ne s'y c(l pas trompé,
luí, l"!rfqu'il a dit :
ce~
homm.c n'apprend rien aux ty–
raos., lis oe favcnt que trop bJen ce
qn'll&
ont
a
fai re
t
mois il inflruit les
p~uples
de ce qu'ils om
3
redour<r.
E jl t¡uud gratias
agtJmru
M aebia'Veflo
&
hr1ju.t
muái
f&riptoribt~J
,
'ftti
ttptrl;
&
indiJ!imulanter proferunt
']fl?:J
homr~a
f acere
fol~altt ,
nb11
t¡uoá
dcb~lfl:lt .
Qnoi
<J:l,
ti
en
r?'! ,
on ñe peut guera douter
qu'3U
moins Ma–
c h!avcl n al! preffentt que tó t ou
tard
il
s'éleveroit un
crt génEro! co otre Con ouvrage,
&
que
fes adverfaircs
ne. réuffiroien_t jamois
a
démontrer que Con prince n'é–
tol! pas une 1mage fidele de lo plilpart de ceu:r qui ont
commandé au x
horntn es avec
le plus
d'éclat .
.J'ai oui dir" qu'un philofophe
int~rrogé
par un grand
prmce . fur une réfuta!lon qu'tl venal! de publier du
m a–
chiaveli_(mtJ,
tui
avoit
répon~u i
,
fire,
jc
penfe
qne la
,
premtere
le~on
que Machtavel et1c donné
a
Con
dif–
" ciple, c'eüt été de réfuter fon ouvrage , .
(
1)
MACHIAVELISTE,
f.
m .
{ Gramm .
&
M ordl. )
hn11Jme
qui fui< dans fa aonduite les príncipe• de Ma–
chiavel, qui confitlent
a
tendre 3 fes avamages parti–
culiers par quelques vales que ce foit.
11
y a des
Md–
ehia-veli/ln
dan~
tous
l~s
états.
MAC HICATOIRE,
f.
m .
( Gramm.
&
M ld.)
toutc fubflanco médicamenteufe qu'on ordonnc
o
uq ma–
bde
d~
tonir dans fa
t>ou~he ,
&
?e ma_cher .
ft>it qu'il
en
dotve avaler, foil qu' tl en d01ve reJetter le fue. Le
«.abac
en
un
ma~hieatoir~.
M .'\ C HI C O~E,
(Giog . )
grand pays de l'lle de
M adagafcar : fa longueu r peut avoir, {j,Jon Flacourt
70
licues de l'clt
a
l'ouefl ,
&
aucant d11 nord au fud · il a
environ
f O
li~ues
de
large ; tnais tout
ce
pays des '
A'ft~clúcores
a
óté
ruine!
par
1es
guerres ,
fans qu
1
o n
PRit
cultivé depuis . L os habitans vivent dans les bois,
&
fe
nourriffent de racines,
&
des breufs ikuvages qu'ils peu-
venr omaper .
(D .
'J.)
·
MA C HI COT ,
f.
m . (
Hijl . <« l•f.)
c'efl , dit le dl–
a iomuire de Trévoux. un officicr de
l'églit'e de No–
tre-Damc de París , qui en moins que les
b~néfi ciers,
&
plus que les chantres
a
ga¡¡e . lis porten< chappc aux
fl!tcs femi-doubles,
&
tien,.em chceur . D e
machicot
on
a.
faic le verbe
maehiCoter,
qni
Íl~niñe
ah érer lo
chonr
foir en
le rendant plus légcr
~
r6it
en
le
rendant plu;
limpie ou plus oompofé , foit en prenam les notes de
Paacord,
en
un mot
en :1jo t1rant de
l'agré rnf:nt
:1
la
m é lodie
&
a
l'harmonic .
M A CHIN A L , adj.
(Gram.)
oe que la machinc
ecécute d'clle-mC!nle,
fans
aucune
p:lrticipation dt! notre
volonté: dcux exemplcs fuffiront pour <'aire difl ingucr
le
tnouvcmant
m achina/ ,
du
mouve1n
nt
q u~on ap~elle
libre
o u
7Jolontaire .
L orfquc
je fais un fau:r pas,
&
Tome
IX.
( 1)
O n
écrir d'ln.t
cct
:~nicle
que
Nicol;u Machi:tvel,
f,¡t
un
tlu
p/~1
Ar/t,, ¿¡¡,,¡;urs
dt
/11.
.J.l.n<lrtfu't.
~
que depui.t il devint tour.
;,.,..,
~,
;,.¡ ..
nu
•P•Ifgijlt
ñt
lA TJrA,.,.,-, .
}e
cr•i.t qu"on doit
ap·
pcller
M;~chiavel,
le déf¡::n(<."Ut
de
la
liltrl¡ .
k
non pu
celui
de
....
),L,,...,.,,., _
M;~chi.lvel
fut (ecret:\ire de l:t République de Florencc: . dont
il
prir
13
d~fenfc
rant
p.u
fe.t écriu. t)UC
p;u
(e,
confeil.s: pour rDieux
opprimer la puifi3.nte f.amllle de1 Medicis ,
it
en,ra d'lns
l.a
conju–
r.arion de:
t So
derini ,
&
dans une .autre oii l"oo ft.1.v.ailloir
l
auenre:r
i
la
vie
c.Ju C.ar:~oHn:d JuleJ~
de Medici.s , qui J epuis a é:'é Potre fou•
le nom
d
e C lement
Vll.
on
a
encorc:
1
pre(enc plu(ieur' lettre.J
de
&f:lchi;~yel
qu"il avoit écrite:s au nom de
la
Rl:publique J e Florcnce
dan.t le rems
qu·~ne ~toit
fur fa dec.adence. mais il n'a pas
été
t6-
~~~:Jr[~"pu~f~~~~~Í: ~~rn
1
C:n a,r';!~' 1~~ ~~~~e•an~·; ~a~\~;:
:~d':ien~afU.:~i~'erél~:,esFI'!~:i~tia;.o,it J:i~ ~=. Hd~:~:~i~/~ ~~~~~~
la
défellfe
de
le1.1r Ri!publique .
il
n'c:ct. p;u hou
de
vraiOemhlance
q4e la tr:aité du PtiQcc . ne tendit
l
1:1
mt!mr.
fin.
&.
que
)-1achia.
ve! n"ait ('3it l'apologie de la Tyr.annie que dans la vne ·
d"~xcirer.
&
d"eng~ger
«..s
m~mes citoycn~
:\ en conce•oir de l"abomin:uion.
LCJ:
rellexions
du
f~;aV".anc
Brucher
a
ce (ujet ml!dtent
d"~tte iüeJ~ :
e:IJes font d:uu
le
torne dernier de fon hinoirc: philofophiquc . on
y
' rouver.l un ::artiC:IC
trC::s-intére!T'ant qui rega,rde Machiavel .
Bruch:r ell.
d"3\"15
que
c·~n
injull.ement qu'on
a
3CCUfl'! MJchi:t·
vel d"avoir
été
:nhte.
m~is
Jean
Fran~oi•
l\uJée
d.1n'
fon tr.aiu:
de
l'oth6'ifme dit que Theophile R.ain:mJ. Antoinc PofTevin .
P::ml
Gio.
,.e.
&
d'aurres auteun, ont t.lngé
~12chiavel
dan.t
le nombre des
;:athées . Tout s"accorJent pqur alfurer unanimeroent q11e ce
l'oliti–
que .:a
éu~
un gr.and mah rc en matiue
d'e¡npi~té. ,
k
de dothine.J
pernicieufes: fe.•
apologifte"t
l"e.s:curenr
~
difa'lt que
P>f;~chiuel
n'.:t–
voit
fo~it
que renouveller ce q11"
Ariflou~.
par de.t Mas in.e3 ,
Se
par
des principe• . 8c
«:
que Corn. T.tcite par de.t u emples
.:avoient
confcigné :tV'ant lni .
(.A)
(1.)
Pour Jiftinguer le.t ruouvc:meqs , k
ler :ltlions
m:~chinale.t
des
Jj..
bres
&
volont;lites ,
il
n'c:Ct: p:n néeelfaire de •'imaginer cent mille
femmeJ.
tl,.tts
•j;r
,¡,
l• mCnu
11~11,.;,,.
''"'"
ft
1'"'' "
~""r
/u
#r•s
¿,
lr~~rs
;.¡m"lff.
bh is l'obfc:r\•a¡iC}n gu"H fau4r¡¡ fairc .-·en qu"unc
MAC
que je vais tomber du cOté droit, je jette en a vanr
&
du
cót~
oppofé
m on
bras
gauche,
&
je
le jctte
·aY
ce
la plus grande
vitelfe
que je peux ; qu'en
arrive-t·il?
C'efl que par ce moyen non rétléchi je diminuc d'au –
tanr la force de ma chtlte. Je penfc que cet at tificc efl
la_
fuit~
d'une
infi11ité
d'e~périences
faites
des
Ja
pre–
tnlerc Jeunetfe, que
nous
apprenons fans prefque no us
en
apper'cevoir'
a
tomber
le m oins
rud~ment
qu'il ell:
poffible dh nos premiers ons ,
&
que ne fachan t plus
cotn ment
ceu e habirude )'etl
fortn~e,
oouli croyons,
dans
un
ag.e
plus
avancé '
qut!
c'efl
une
qu:llit~
io née
de
la
machine
~
c'efi una
chimere
que cette idóc. 11
y
a fan• doute aéluellement quelque femme_ daus
la fo–
ciété'
décermin~e
a
s'aller
jetter ce foir entre
les bus
de foo amant ,
&
qul n'y m anquera pas . Si je fuppofe
cent mille femmes tou t-ii-fait
femblables
3
cctlc prc–
miere
femme , de
m~
me
~ge ,
de
m~me
d'ta[ , ayam de'i
:l Olans
tous
femblables , le
tn~me temp~ramcnc ,
la
m é·
me vie anténeure,
daos
un
cfpacc condilion né
de
1~
tnCme maniere; il
en
certain
q u'un
~tre
élevé all-def–
flls
de
ces c ene n1ille
fetn mes les verroit romcs ngir
de
la
me! me
maniere,
coures fe
poner entre le"' bras de
leurs
atnans, 3 la méme heure , su
m~me
momeot,
de Ja
mérne maniere: une armée qui f:tit l'excrcice
&
qui ell
commnndée daos fes
mouvemens
¡
de.i anpucins
de
car–
te qu i
tombent tous
les uns
a
111
file des aotres ..
oe l9-"
reaembleroint
pas
davantage ;
le
1notn eot
oU
nous
agif
...
fons paroiffant
{j
porfaitemcnt dé pendre du moment qui
l'a précédé ,
&
celui-ci du précédent encare ; cepen•
dam toutes ces femmcs foot libres ,
&
il ne faut pa•
confondre
leurs aélions quond elles fe rendont
a
leurs
amans, avec
Jcur
nétioo ,
q uand elles
fe
fecourent
ma–
chinalnnene
dans
une chüre. Si l'on ne
faifoit
aucune
dininélion
réelle entre
ces
deu>: cas,
il
s'enfuivroit que
notre
vic n'eft qu'une
fuite d'inílans néceff:lirement
tels,
&
n~ce(f~irement
enchai nés les
un~
!lUX
autres;
que
no~
tre
volonté n'ell
qu' un
:1cquiefcement n!fcelfaire
a
Ctre
ce que
nous fommes néceCfairement
d:1ns
chacun
de
ce¡
inflans,
&
que notrc liberté en un mor vuide de fens:
mais
en
cxaminant les chafes
en
nous- mCtnC'S.
q u3nd
llOUG' p:UJOOS
de
OOS
aaions
&
de celles des
autrCS ,
quand
nous
les
louous
oq
que
nous
le!S blam ons ,
nou5
ne fo mmcs
certainen1ent
pas
de
cet av is.
(2)
MAC H IN
.'\TI
O N, (
Droit j'raHfoiJ
. )
La
macbi–
natio1f
en une aélion par laquolle on dreffc une embu–
cho
3
quolqu'un , pour le furprendre par adrelfe ou par
artífice;
l'auenrat
en
un ontragc
&
violen
ce
q u~qn
fa ir
a
quclqu'un .
S uivant
l'ordonnance de Btpis ,
il
faut
pour
établir
la peine de l"aífaffi nat ,
réunir
la
machination
&
Pattcntat ; ., nons voulons, dit l'ordonnance, la
feule
,
machination
&
attentat, t!tre punis de peine
de mort
~ ,.,
la conjonélion
& '
en
copulative : mais
~C:lon
l'ordon–
nancc
criminelle,
pour
Cu e puni de la
peape
de
1' atraf ..
finat , la
m acbination
feu
1~
fuffi t , cnc::ore qu'il
p'y
ait e\\
Mm mm :¡,
que
p:1.nie de ces fefnmes changera de fe1niment.
':)YC
tl'::t\Hres réRéchi–
ront fur
13
honte qu'il
y
a Je fuiv re aiut'i
le prc:mter
rnouverocnr
&:
J'impe,uofiu~
de leur p:.ffion. qne d"autres enf1 n é.courc:ront
b .
violence de leur caprice: c'eft
(.C:
qqi ne rcfqlte
P·'•
t.aor ..fe
1:1.
vqlont~ .
&
<!e
la liben(; q\1e ces cent
m ille
femm::.t oqr en paruge •
que de
l'ex:p~ricnce
journati::re . l 'atlteur de et:t
:~.nicle
en
paO::an~
.:ainfi de ce que pc:q' faire une fc
mrne,;l
Ll.
polñbilité de cent mille
qui fonr
la
mt!roe chofe ,
t5c
en
urn.l.ntcet exernple par l:t comp2-
r;~i(on
des foldau qqi agiffent tous é.galement par
Cr.liOU~
!){
par
Í')-
::~~·in~e:;n~2~u~rcs ~:i¡a~:~~r·e;:n~eq~~~~o~¿na~~~~ f¡~i.t h~~':~:
comme
etc:
pure.s m::tchine.t qui operenr par la feule néceffi.té. ,
&.
que
la
libené
•ft
JUI
m111
t~Nidt
li,
¡¡,.,.
Rien de plu, facllc qpc de
s':a~pcrce\·oir , eombien
un
tel raifonnement, eft ab(urde, faux
4
perni–
cteux . Sur la fin
Je
ce rol!me article. l'aureur femble
(e
,tedirc
&
re–
connottre fon erreur . lorfqu"il
Jit
qt¡e tomes
le~
foU que nons louont .
ou que nous bll mons nous prnpre"
:té\
ion• ,
.5t
<'elles de.s
.:aunes.
notu fomme• xetflladés
d~
la
libert~
des aét:ion• hnmaine, ; mnis il
~=e(~~~~~' ratfq~
:t:re~¡.r;~ic:!~~eqt~tc~:a;::il~~vi!inf~~~:~iitde
2
jla"tf¡~
berré
~e'
aélions
hum:aine.t.
&
que
cette
liben~
n"t"ll:
p.:u (eole–
rneot apparenut m:ais qu'dle ell. vr.1ie
&e
réelle ; notre •ie n"eft done
pa:s
HOt
fuitt
J't'•fl""'
n;ttff•htptfll
(ti{ .
b'
'C;,,g .. ,-,.,,,,,
m c.J...
J,.f¡
lu
fltU
••x
•Nirtl .
C"ell rour cela que
les
aa:e~
de notre
volont~
ne font p;u
Mn
.ttt¡uhfnmt"'
n!ct§"Ar"r·•
4
t"trr
u
t¡fU "'"'
f•m~~tts
r,lrtff4;rt';JIIInf
4.vtl
t:IMtM"
¿,
rtJ
¡,.¡;.,., .
l':luteU[' paro1r en conve–
nir¡ mah
la
mani~rc:
dont
,¡
t'c:xplique daos fes réftcxiont prouve
le contraire . Le leaenr doit done
r~Ré
..hir que le
f:At.:tli(me q4i
domineroir d:an.t le monde:
1
d¡tns la fupppfitiqn que J'ftomroe n'dh
p:u
le don de la liberté , Jétruit
b
religion. la raifon,
!e
l'cx~rience méme.
(.e-,
Méuphyftciens les plu•
:accredir~s.
tels que Leibnio: Cbubl_.
\Vol6ut . Mor¡igtia. Genovde ,
&
::amres. démontrent
..af'C:C
l!\·1-
dencc les
abfi~r~Jités
&:
les
paulogifmet
da'ls le5
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tombc.n1:
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1
~nl~s; :a~o'!:~t p~~~~un~ ~3~h~!::~s
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volonc.ires .
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