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MAC

daos tous les périls; e lle co mbat pour llli con.tre tous

lc:s am::ms de Pé né lopc; cll:: aide

a

ccttc princcffe As-'(n

déf1.irc ,

&

au ticrnier mo mem, clJe

conclut

elle-tnc!me

la paix entre U ly(fe

&

fes fu¡er<,

ce

qui termine I'Qdyf–

fte. De méme dª ns l'Ené"ide , V.éno

protege fon fils,

& le fajt

a

la fin

triom pher de lO)lS !.es obfiacle• que

lui oppofoit la haine

iuvéter~e

de ]un01¡.

L ' ufage

!l~s

ma,pines

dat)S le poetne .épique' ell'

a

qucl 4ues égards , cntieremenr oppofé

o

CJ!

qu'Horace

prefcrit pour le dramattque .

lci

elle~

ne doivent etre

adtnifes que dnns une néceffité

eKtr~me

&

abfolue; la

il

femble qQ'on s'cn fe rye 3

tOUt

propos ,

l}l~Ole

lorfqu'

on pourroit f cn pa{fer, bieq loin que Padion les exige

néceífairemcnt. C<>mbien de

di~u~

&

d~ m.~<hino

Vir–

g ile n'emploie-t-il pas pQnr

fufciter cene tempére qu i

¡etre Enée fur les cO tes

de

C ar¡hage, quoiqlie cet éve–

nement c4t

ptl

f~cilemant

arriver dans le cqurs ordi–

naire de la nature ?

L.,"

machinu

dans !'tpopée ne font

done point un artifice du poete pour le relever lorfqu'il

a

fai¡ \jn faux pas , nt po ur fe ¡irer do cer¡aines diffi cul–

tés par,ticu\ieres

a

cert3ins cnJroirE.,

de

foo poi!me;

c'd l

)cu)ement la préfence .d'une divini¡é, ou quelqu'aélioo

furnaturelle

&

eurao rdinaire que le poi::re infere d:ms

la p!Opart de fo n ouvrage, pour le rendre plus majc–

f!ucux

~

p!U$

~dmirablc,

OU en men)C terns pllUr infpi–

rer

a

fes leéleurs des idt!es de refpea pour la divinJtt

ou des

f~ntimens

de vertu. Or il fa

m

employer ce mé–

lange de maniere que les

machina

puiífent fe retrancher

fans que J!aélion y perde den : ·

·

Quant

~

la maniere de les mettre on

tEUvt<!

&

de les

fairc agir, il íaut obferver que dans la Mythologie on

di(l il)guoit des dieu

1

bons, des dieux malfaifaos,

&

d'au,

tres indifftrens,

~

qu'on peur faire de chacune de nos

paOioos autant de divinirés allégoriques , en forre que

rm¡r .ce qui fe paífe de venueux ou de ariminel dans

un poi!me, peut l:rre auribué

a

ces

machines,

ou coJn–

rn~

caufc, ou comme occafton,

&

fe faire p3r leur mi–

·~illere.

E

Hes

ne

doivent cependanr

pas

rqutcs,

ni

rou–

JO~rs

agir d'une

mi:

me maniere;

tam~r

elles aqiront fans

parolrre,

&

par de fimples infptrarious, qui

n

auront en

elles-mCmes cien de miraculeux

ni

d'euraordinaire. com–

me quand nous difons que le démon fnggere telle pen–

fée;

tame>t

d'un c maniere tout-3-fait mirnculeufe com–

m .e lorfqu'one diviuité fe rend vilible aux

hom~e¡;

&

s'eo laiU'e connoirre, Oll )orfque fans fe découvrir 3

~U

elle fe dtgu;G! fous une forme humaine. Enñn le

poiit~

peut f" fervir tour

a

la fois de chacune de ces dcux ma–

nieres d'imroduirc un.:

ma

IJJin~,

comme

lorfqu'il fup–

P?fe. des oracles, des fonges,

&:

des infpirarions euraor–

dmatres, ce

qu~

le

P.

le Bollu appelle des

d<mi·machi–

?UI.

Daos toutes ces

manieres, il

faut

fe

g:uder

avec

foin de s'écancr de la vraillemblance

¡

car quoiquc In

vraiífemblance s'érende fort

loin

lorfqu'il ell quellion

,:le

marhine~

,

paree qu'alors elle etl fondée fur la

puf!~

fance di vine, elle a roujours

n~anmoins

fes borne¡.

1/óy.

V

RAI SSEMBLA NCE .

H o race propotC:

troi¡:

fortes de

machints

a

inrroduire

fur le

thé~ tre:

la premiere ell un dieu vifiblement pré–

fent devanr les oéleurs;

&

c'ell de celle-13 qu'il donne

la regle dont nuus avons déja parlé. La feconde efpece

~'?mprend

les

machines

plus incro yablos

&

plus extraor–

dmatreo, co mmc la tnétamorphofe de Progné en hiron –

del!e, celle de Cadmus en ferpcnt .

JI

nc les exclut

ni

ne les co ndamoe abfolumenr, mais

il

veut qu

1

on'

les

m ette en récir

&

non pas en aélion . L a troilieme efpece

ell abfolument abfurde,

&

illa rejette to talemell!; l'erem–

p~e

qu'il

t.'n

donne, c!efi uo eofant qu'on retireroit toot

VIvant du vemre dtun monO re qui Pauroir dévoré. L es

deux prcmiers genres fom

re~us

indifféremment daos

l'épopéc, & dans

la ditlinélion d' Horace, qui ne rc–

garde que le théitre . La différence entre ce qui fe paífe

fur la feene,

&

3 la vde des fpeéhreurE,

dfavec

ce qu'

on fu ppofe s'achever derriere le rideau, nlayaot lieu que

dans le poemc dramatique .

On .convient que les aocions poeres ont pu

fui

re

in–

terv~mr

les divinités daos Pépopéc:; mais les 1nodernes

011!-lls le méme privilege

?

C'efl une quetlion qu'on

:~~Z~~au~x~minée

au

mo r

nurvtilltux.

f7oytz.

1\1

ER

_

. MACIUNES DE

TH É~

T

RE

du:r. /a

a>t<imt .

lls en

avoienr de plulieurs ·cortes d•ns leurs tbéitr<S

tanr cei–

Jes qni

~toiem

placées dans l'efpace méoagé derriere

1

!a

í~ene ,

&

qu'ou '3ppelloit ••, ....,.*"'",que celleslqui éroient

fo us les pones de rerou r poor iotroduire d'un cété

les

d!e~x

des bois

&

des campagoes,

&

de l'aotre les di–

Vtmtés de la mer .

11

y en ovoit auOi d'autres au-deífus

de la fci:ne pour les dieu r céletles,

&

enfio d'autres

fo¡¡s le

rh~ltre

·pour

les

ombres

1

les furies,

&

le1

a

u-

MAC

.eres

divinités infernales :

ces

dernie.res

étoient :h ·peu-pre5

fcmblablc:S 3 CClles dont

llllUS

OOUS ferVOilS pour

Ct:

fu–

~et .

Pollux /.

IV.

nous opp

rend que c'étoient des efpc·

ces dt:

trapes qui

élevoic.nt

les

aB:cur au nh'e:tu de ta

.fcene '

&

qui rwefcendoieot eo fuire f<lliS

le

thé~ tre p~r

le rel.\ cbement des

for~es

qui les avoiem fait

tnonccr ,

Ce

s fo

rccs confilloienr co mme cel!c:s de uos

r h~a rn:s

en

d.es

cardes, <!es

ruues , des co nrrepoids ; c

1

clt pou;

cela que tes G recs oo mu\oient ces macbinr:s

,.,...

, ,.""'"""•!

pour c.elles qu'ils appclloient

••fJ~nu,

&

qui

é to 1em

fur

les

portes de

retour,

c'é toient des

machine1

rourname:s;

fur elles· mémes, qui avoient trois faces ditférentes,

&

qui fe tournoient d'un

&

d'autre cOté, felon les dicux

a

qui elles fervoient . M ;ais de

tOlltt:S

ces

mnthinn,

il

n'y en avoit point dont l' ufage fat plus ordioaire q ue

celles qui .defcendoient du ciel dans

l~s

dénouemens,

&

dans

lefq uelles

les

dieux

vcmoieur,

pour

ainfi di

re,

au

fecours du

poere,

d.'oii vint le provcrbe de

~

..,

• ITo

,..••

:;ten,.,:

Ces

'9lachinu

avoient mt:me aUe'l de rappon

avcc

celles

de nos cintres;

car,

au

mouvcmc:nr

prCs , les ufa ...

ges

en

d'toit'nt les

m~mes,

&

les anciens en avoicnt

comme nuus de tro is

forres en géné ral;

les unes -qui

ne dcfcendoient point jufqu'en bas,

&

qui ne faifoient

que traverfer le théhre; d'aurres dans lefquellcs

l~s

dieux

d.efc~ndoicnt

jufques fur la [cene,

&

de troiliemes quj

fervoi~nr

a

é lever ou

a

foutenir en

l'air

les

pf:rfonncs .

~ui

fcmbloient voler. Comme ces dernieres

étoi~nt

to u·

~es

íetnblob!es

a

ce!les de nos vols, elles é¡oicnr fujet•

tes aux tnc!mes

accidens

t

car nous voyons

dans

Sué to–

nc, qu'un aékur qui jouoit le rOle d'lcore,

&

don! la

ma

chín~

eut malheureufement le

m~me

fort , alla

tom~

ber

pr.cs

de l'endtoit otl écoir plac6 N éron,

ele

couvrir

de fang caux qui étoienr aurour de lui. Suétonc,

in N<–

rqn~,

f.

~ij.

Mais

quoiqu~

ces

marhi11e1

enffent affe;

de rapport avec celles de no• cintres, comiJle le rhéA–

tre des anciens avoic toute fon dteudue en largcur ,

&

que

d'ailleurs

il

n'éroit

point aouvert ,

lr:s·

mouvt>m~ns

en étoient fmt diffé rens. Car au lien

d'~rre

empo rrés

¡:omme1es nOtres par des chaffis courans dans des char.

pentes en

pJ~fond,

elles étoient guindées

a

une efpece

de grue, dont le aol paf!i>it par deÚtiS la [cene,

&

qui

touroant fur

elle-m~me

pendanr

qu~

k s contrepoids

f~i­

foicnt momer ou defcendre ces

mach1n~¡,

lellr faifofcñ t

llécrire des courbes compofées de f<m tnouvcmen[ cir–

ClJiaire

&

de leur direélion verticale, c'ef!-a-dire one

li–

~ne

en forme de vis de bas en haur , ou

de

haur en

bas ,

a ce11es

qui ne

faifoient que ffi(lllC<"r ou dcfct>ndrc d'uu

cOté du

th~il!re

a

l'outro,

&

différemcs demi-dlipres

a

celles, qui apri:s

~ere

c!etcendues d'un cO<é jufqu'au mi.

lieu du rhéAtre, remonroient de l'autre ¡ ufqu'an def!us

de la fcene, d'otl elles éroient toutes rappcllées dans nn

endroi~

du

_pojlfcenitem,

oU lcurs mouvemens étoicnt

p1acés .

DiJI:

de M . Boindin,

(l!r

les

thlátn:s

áu anr–

rimt. Mlm. d< /'a<ad. du .8<1fet-L <ttrn , tome

l.

pa~.

148.&[uiv . (G)

·

MACJiiNI STE,

f.

m.

( Art m l&han.)

el! un hom–

IJle qui par le moyeo de !'étude de la Méchanique, in–

vente des

ma,hines

pour augmenter les forces mouvan–

tes, pour les décorations de

thé~tre,

l'Horlogerie,

I'Hy–

droulique

&

aurres.

(K

)

MACHINOIR,

f.

m . (

Oordorm.ri<

. )

petir outil de

buis qui fert aux Cordonniers

;1 ran

ger

&

décraífer les

poitltS de derriere du foulier.

11

ell forr poinm, long de

quatre

a

cioq pouces

1

arrondi par les deux bouts ' deo,.

relé

a

!'un, le milieu e

ti

un peu excavé en are, a

fin

que

l'ouvrkr le tienne plus commodémem. Ce font des mar–

chand!¡ de crépio qui vendcnt des

machinoirJ.

MACH LIS,

f.

m.

(Hi(l .

nal. Z oolog . )

c'efl un ani–

mal

q<>nt

il ef! parlé dans "f>l;ne ; il

cfl,

dit-il, commun

en Scandinav ie . 11a les jambe!.

coutt'S d'une "enue,

fan~

jointures, ainti il ne fe couche poim ;

il

dnn appoyé con–

rre un arbre . Pour le preodn: o n f..:ie l':trbre en parlie';

!~ani mal

s'appuyam, J'arbre tombc

&

l'anitnal auffi, qui

ne peut fe retever . 11 eO li vite , qo'o n nt: pourroit le

prendre autrement .

11

rcífemble

ii

!'alcé

11

a

la levre

de dcífus fort granJe; de lorte qu'il ell obligé d'al ler

a

reculons pnor pai trc.

• M .'\CHLYE5, (

Glo~.

anc. )

en g rec

Móx'""'

• n–

ciell peuple d' Afrique aux environs d., S yrtes,

&

dans

le voifinage des Lorophagcs , felon H érodOle.

(D.

J ;

)

MAC RO,

[.

m. (

Comm<rcr . )

oo appelle en E fpa–

gne

'f_lli»tlll-ma~ho,

uo p01ds de ccnt cinquamc

li vr~s ,

c'ell ii-dirc de cinquante livres plas fort qoe le quintal

commun ,

qui n•en

qoe <le cent livrcs .

11

faut fix aro–

bes

pour le

quint.al

ma~ho ,

J'arobe de

vingt-cinq

livrcs ,

la tivre de feize onces ,

&

l'ooce

de feize adarmes o u

demt-gros; le

10 111

ntanmoins un peu plus foible qoc

¡e poids de Paris ; en fartc que les cent ciuquame livres

du