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MAC

tque la feute

mtechinatio1f,

oU le [eul attentat;

tttt ,

eCl

uoe conjonétiou disjonél:ive

&

alternali.ve

.

Suivanr done la jurifp rudence de Fraoce, H n'efi pas

néceffaire que l'alfaffin ait attenté immédiarement

:1

la

1>ie de celui qui

~n

l'objet t:le fon deffein criminel, il

fuflit qu'il ait

machinl

l'affaffinat. En conféquence, par

arrCt du parlerneor, un riche juif ayant engagé fon va–

let

a

donner des coups de b!ton

i

un joueur d'in!lru–

Jneos, amant de fa ma'hrelfe , ils furem tous deux condam–

¡¡és

a

erre roués. ce qui fut exécuté réellement

a

l'é–

gard du v•tet,

&

en efligie

_a

l'égard du ma!tre : on

punit done alors la

m tuhination,

qui n'avoit ét.é fui.vie

d'auct¡n attentat. M . de Momefquieu fa it "oír que

c~t-

' re

loi efl rro p dur.e.

C

D .

J.)

M ACHINE,

f.

f. (

Hydraul . )

Dans un fens gén<!·

ral Jignifie Ce qui fert

a

3U¡\ffieoter &

a

regler lcis for–

CCS l110 UVanteS, OU

quclque

inltrument

de0:iné

3.

produi–

re du rnou

ve

m

en~

de faqon

a

épargn~r

ou du rems dans

J'exécurion de cet effc::t, ou de la

furce

dans la caufe .

f/oxn

Mo uvEME:NT & FoRcE.

Ce mot vient du grec

.~.o•;tc..•,;, macbin~,

;11vnttiow,

_

~rt.

Ainli une

mathine

con li Ue eneore pl ürl>t daos l

':1rt

&

dans l' invenrio n

qu~

dans la force & dans la folidi–

ti

des matériaux.

Les

maohmu

(~

divifent en íimples & compofées;

íl

y

a

fh'

ff1achines

fimpl~s

auxquelles

toutes les autres

ma·

cbi,us

peuvem fe rédtlire , la balance

4

le levier, don.t

on oe

f;Ji~

qu'une feo le

el

pece, le treuil, la poulie, le

plan

inclín~,

Je eoin

&

la vis.

Voyn:.

BALA NC!E,

LE–

'fiER,

&c.

0 11

pourroit

m~me

réduire ces

lb:

machi–

ttn

a

troi s ' le levier' le plan

inclin~

&

le coin; car le

trenil

&

lit

poulic

fe

r:1pporrent au levier,

4

la vis au

plan incliné

&

au levier. Qnoi qu'il en foir,

a

ces

j'j~

machines fimples

1\11.

Vsrignon en

ajout~

une feptieme

qu'il ·appelle

machi

~te

funiculaire, voyez

Fu

li

1

e v–

LAlR.E ,

M4fh.iNe

~ompofle,

c'efl celle qui efl en effet cotnpo–

fte de ph¡fieurs

ma<hines

fimptes cornbinées

enfembl~ .

. L,e r¡ombre des

machines cuq¡po¡¡,,

efl a·prélent pref–

qu'infini,

&

cependar¡r les ancions Cernblenr en quelque

~:nanierc ;~voir

furpalré de beaucoup les modernes .

a

cet

~garcJ .;

car

l~urs

m tJfhilltlJ

de g-ucrre, d'arc)liteélure,

&c.

rclles qu'elles nous Cont

entes, poroiffent fupérieures

JiU X n&trt:S ,

JI

eO ,... vrai que par .rapport aox

machi?Jn

.

de gnerre,

elles ont eeffé d'ette fi

n~ceffaires

ElepUis l'mvemion de

13

poudre, par le m oyen de laquelle oo

f•it en un

tnoment ce que tes béliers des anciens

&

Jeurs autres

tna&'hinu

avoient bien de la

peÍRt

3 faire

CO

plufieurs

jours.

Les

machines

dont

A

rohimede fe fervit pendant le

liége de Syracufe, ont été fameofes dans l'antiquité;

cependant on 1évoque en doute aujourd'hui la plus gran–

de pa rtie de ce qu,on en racome. Nous avons

tres–

grands recueils de

machimu

anciennes

&

modernes:,

&

parmi ces

r~cueils ,

un des principaux efl: cclui

d~s

ma–

chinu

approuvécs par l'académie des Soiences, impri–

m é en

6

volumes in-4°. On peut auffi aonfulter les re–

~ucils

de Ramelli

1

dt! L upold ,

&

czelui des

macHines

de

;z:abaglia, hom me fans lettres, qui 9ar fon feul

g~nie

a

excellé

dans

cen e

oartie .

Machin~

arcbiu'aoniq11e

ell un atremblage de pieces

de bois tellcmem difpofées, qu'au moyen de cordes &

tle poulies un perir nombre d'hommes peut

~lcver

de

grands farcjeaux

&

les meme en place, telles fonr les

grues , les crics ,

& c. Voyrz

GRvE., GRLC, &c.

On a de la peiue

a

concevoir de quelles

machina

les

ancien~

peuvent s'étre

(~rVÍ$

pour avoir élevé des

pi~r,z-es auffi immcnles que celles qu'on trouve dans que!·

ques b3dmens

:mci~us.

Lorfqu~

les

Elpa~nols

tirent la

conqu~re

du Péroq,

lis furenr lurpris qu un peuple qu'ils croyoienr íauvage

&

ignorar¡t fút porvenu

¡¡

élever des maffcs énormes ,

a

b3tir des muroillc;s dom les

pi~rres n·é~oient

pas tnuin–

dres que de dix piés en quarré' fans 3.\'0ir d'autres m o–

yen' de charrier

qu1~

force

d~

bras, en rrainant leur

ciJarge ,

&

f.·ms avoir feulement l'art d'échatfauder; pour

y parvenir, ils

n' avo ieiu

poinc

dtautrc

m6thode

?:ue de

pau~er

la ¡erre aoture leur birimenr

a

mefure qu il s'é–

lcvott , pour l'ilrcr aprCs .

MdcbiiJe hydrnlllique

ou

ma;hin~

a

Ulft ,

fignifie ou

bien

une

fi

mpJe

machtlle

pour ferv ir

a

couduire ou él

e~

'\ler l'eatl, telk

qu~une

éclufe., une pompe,

&e,

ou bien

Ul!

affcmbla~e

de plufieurs

machines

limp ies qui con-

1!0\l[er¡t enfeml:¡le

a

produire quelques effets hydrauliques ,

¡¡oiJlmc

1¡¡

machine

de Mari y . Dans cette m•chioe le

pr~mjer rpobil~

ell un bras dé la riviere de Seine, lequel

p~r

ti:¡¡¡

Qouram fait !O\Irner pl\¡Íieprs

gr~ndes rpu~s

'lui

MAC

meneut des manivellcs, & celles-ci des pi!lo!)s qui

~le­

vem J'eau dans les pompes; d'aucres pillons la forccnt

3

mo~uer d~ns

des canaux le long d' une momagne

j

ufqu'ii un réfervoir pratiqué. dans une tour de pierre

for¡ élevée au deffus du niveau de la dviere, & l'eau

de ce refervolt e!l conduite

¡¡

V

erf3illes par le moyen

¡l'un aqt¡educ. M. Weid)er, profeífeur en A!lronomie

a

Wirtemberg'

a

fait

ua

rraité des

"11}acb;n~s

hyárau/i...

t¡rus,

cians lequel

il

calco

le

les forces qui font mouvoir

fa

macbine

de Mari

y; il

les évalue

.3.

1000)94

livres ,

&

il

ajoutc q}Je c.c:ue

machine

éleve tous ·tes jnurs

1

J

7(X)()QO

livres d'eau

a

la hauteur de

f09

piés .

M .

Daniel Ber–

noully, daus fon

hydrodynamirur, foélion

9-

a pub

lié

dif–

féremes remarques fur Jes

machines bydrauliqrus,

& fur

le demieJ degré de perfeaion qu'on leur peut douner,

Les pompes

de

la S;unaritaine

&

du pout Norre-Parne

i

Paris,

font

auffi des

machinu

hydraulie¡ueJ.

La pre–

m iere a .été conOruire pour fournir de l'eau au. jardín

des Tuileries ,

~

la Ceconde el) fournit anx différens

qu~rtiers

de la ville. On

trouv~

daos l'ouvrage de M .

Belidor, intirulé,

architc8ure hyt/ra11lique,

Je calcul de

la force de plufieurs

machi,es

de cet¡.e efpece.

f/oyrz

la

delcription de plufieurs de cos

machines,

au

mot

J.iy

-

3RAU.LIQUE .

Le:i

machines

militaires des anciens étoient de trois efpe–

ccs ! les premieres

ferVOÍt:!llJ

3 }aneer des flccht:s,

COID–

CI)C

le feorpion; des pierres ou .4es javelines, comme la

catapulre; de¡ traits ou des boulets, comme la balifie;

des dards enflammés, eomme le pytobole: les

fecond~s

fervoient

a

b~ttre

des- murailles. comme le bélíer¡ les

troiíiemes

enfin,

3.

couvrir ceux qui

approcho:~mt

des

murailles des ennemis, c@mtne les tours de bois,

&e.

f/oyn

ScoRPIOM, CATAPUl-TE,&<.

Pour calculer

Peff..:t

d'une

machine,

on la

eoofidere

dans l'état d'équilibre, c'e!l-a-dire dans l'état ou la puif–

fance qui doit n¡ouvoir le poids ou

rurmon~er

la réti–

!lance, efl en équilibre avee le poids ou la réfiflance.

On a donné pour cel• des méthodes aux

motr

E'

Q u •–

L 1 B

R E & F OR

C

E

S

~j

O U V

A.

N

T

E:

S , & nous ne les

répéterons

poin~

ici; mais nous ne devons pas oublier

de rernarquer qu'aprl:s le calcul du cas de l'équilibre,

on n'a encare qu'une idée tri:s imparfaile de l'efft!t de

la

mtJ&hine:

car comme tome

ma.chine

en dcfiinée

a.

mouvoir,

on

doit la coofidérer daos

récat

de tnouve–

ment, &

~lors

il

f~··lf

av ir é¡(ard,

¡

0

a la m ffe de la

ma~hine'

qui s'ajourc

a

la réliflanee qu'on dl)it aincre,

&

qui doit au¡;menter par conféquent la puiffance;

:¡.

0 •

a11

fro ttement qui augmenre

prodi~icuf<-ment

la réfiflanc_e

1

comme on le peur

vmr

aux

mou

F

Ro

T

T E

t.J

E N T

cr

C o

R DE,

oU l'on trouvera q udq.ues

etTais

de calcul

;i

ce fujet. C'efl principalement ce fronemetlt & les loi•

de la réfi!lance des (oh des, fi dilférens pour les

j~rands

&

pour les petits corp• (

Vo¡<ez

R ÉStSTANCE); ce lb nt,

dis-jc, ces deux cau(as

qui

fonr ftmvent qu'o n ne

filU..

roit conclurc de l'effet d'une

machi,e

en pedr 3 celui

d'noe autre

ma(hine

femblablt en g rand, paree que les

réfiflances n'y font pas proponionnelles aux

ditneofion~

des

machines.

Sur

leS

"?achines

part\culieres,

voyez

les:

différens

areidn

de ce

D iélionnaire,

LKVJER,

Po

LIE,

&c.

(0)

M

ACHI NE DE. BOYLE, e!l le nom qu'on donne quel–

quefois

a

la

machin~

pneumatique,

paree qu'oo regarde

ce phyftcien comme le premier invenceur de

cette

rna–

chine,

Cependant il o'a fait

ré~llemen¡

que la perfeélion–

ner, elle étoit inveotée avam lui: c'efl

~

Othon de Gue–

ricke, bourgueme!lre de Magdebourg, que l'on en doit

la premiere idée.

Po

ya;

MAp~IHi:

PHEVM.I\

TIQ.Ui

:,

a~<

mot

PHF,)JM.I\TIQVE .

(0)

M-\CHtNES MILrTAIRES, ce font en général toutes

les

machina

qui fervent

a

la

guerre

de

campagne

&

a

¡:elle des fiéges , J>.infi les

v¡a, hi11rs »1ilitairrs

des an–

ciens éroient le

bllier,

la

(lltapult~,

la

balifle,

&c. e

el·

les

de,

rnodernes font le

cdnon,

le

mortier'

&c.

f70.Jt!

Z.

ohacuh de

ceS

i110[S

3 leur artÍCie.

11

n'efl pa• rare de tr<>uvcr des gens qui propofent de

nouvellcs

machinu

ou de nouvellcs íaventions pour

la

guerre. Le cheV3lier de Vil!e rapporre dsns Con

traitl

de Fqrtificatiop ,"

qu'au fiége de Saim-Jeao d'Angol y

il

, y

~ur

un perfonqage qui

fit

bhir

un pont grand

a

mer–

,, veille, foutenu fur quatre roues, tout de bois, avec

, lequel il prétendoit rraverler le foffé,

&

depuis la con–

" trefcarpe jufque fur le parspet des remparts, faire pa(–

" fer par-deffus icelui 1

s

ou

20

foldars

ii

couvert.

11_

fit

,

f~ire

la

m11fhin~,

qui ' toara douze ou quinze milie

, écus;

&

lorfqu'il fur queílion

d~

la

f~ire

marcher

:1

ve-a

, :ro chevaQX qu'on avoit :1ttelés, foudain qu'elle fut

, ébranlée, elle fe rompit en miHe pieces

ave~

un bruít

,

~!frt>yabl< ,

.J.¡a

me

m~

c)Jofe arriva d'une aurre

~

Ln-

'l

nel