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MAC

MAOJ"INI! , ,,

Arcbiuélfl re,

el} un allernbla<>e de pie–

ces

bois di(pofét's, de man iere qu'avee le r.;'cours de

poul1es , mouflles

&

cordages, un p<tit nombre d 'hom–

m os peuvent enlever de )(ros fardca¡tx,

&

le pofer en

place , .comme

fo~t

le vindas, l'engio, 1;1 grue, le grueau,

le rrellli,

&c.

qul f<: ll')Olltent

il¡:

démontent fe)<>!) le

b~ÍOÍII

qu'on en •.

Vo¡•n:.

MOl

PI.

de Charp.

M A ~HINE

I'YIUQUE, (

A rtificier

,)

c'dl un affembla–

ge de pieces d'artitiee,

ron~éei

fur une c¡¡rcatfe de nin–

gles de bofs ou de fer , d•.fpofées pour les receyoir

&

d iriger la eommunication de leurs feux, comme fom cel–

les qui paroilfem <lepuis quelqoes

aon~es

fur le ¡héa1re

itolien

a

Parí~

.

.

MACHINI!,

(

Peiwtur~.

)

'rerml' doot on

fe

ferr

1'0

Peinture, pour indiquer qt¡'il

y

a une helle iotelligence

de lumiere daos un tablean. On dit voil:l une belk

ma–

ebine ;

ce pe'nrre entend bien la

"'achine .

Et lorfq11'on

d it

I)O!'

gr1111d~

machinr,

il

llgnifie non-feulen¡ent belle

intelligeoce de lumieres, rnais ¡!n¡:ore grandl' ordonoan–

ce, grande compofi¡io o.

NlACHIN E

¡>.

FORKR,

voyet:

/'Rrtic/e

FOREil . Cette

macbiw~

foulage

l'ouvri~r,

-lorfque les pieces qu'jt a

¡.

perce'r ne p.euvent I'C,rc:

:1

la

poitrine ~ L'ouvri~r

fqre

a

la poitrine' lorfql!'il po fe

1~ pal~t¡~

:l

for~r

con¡re .

r~

poirrine, qu' il appuie du bou¡ rond le forc¡ conrre

1~

pa–

lene,

&

qu'el) poutfant

&

faifan¡ tourner

11'

foret avec

l'archet,

il

f~it

emrer

)~

bou¡

ai~u

du fore¡

d~r¡s

1:¡ piece

a

percer.

La

mtrchin<

qni le d1fpenfo de cene fatigue,

en ConJpof<,!e de trOi$

picg~s,

la palette, la Vis

~

l'écroq

a

queue .

La

p~lett!!

el! toute de fer; le pout de

Ca

queue

en recourbé

en

crochet ; ce

croche~

ou

c~ue q!lc!D~

reo–

courb6c, fe place daos l'<!poitfcur de l'établi . Au-def–

fous de la palette il y a ur¡ Q:!il qui correfpond

~

la boi.

te de l'drau, ppur re<revoir la vis de

1~

nuuhi11e

4

forer.

A

un <les bours de

la

vis

ll

y

un crochet en ron<! ,

quÍ rert

a

aecrocher Ce

tiC

YÍS rur

~~

boite,

&

~~

partitt

taraudée palfe par I'QC!il <je la queuc de la palerte. C'dl

i

la partie qui

eJ¡ced~

I'<J!il, que fe mee l'éicrou

,iJ.

qoeue,

de forJo q110 le compagnon qui

a

pofé le crochet de

1~

palette

a

une di(}ancc¡

\'OllVCO~ble

<le l'¡!tsll, JUÍV3ot 1:¡

longueur du forl!t,

en

tournant l'écrou, forq; la p:llette

fur laquelle

.,a

pofé le forer,

~

le pre!fer comre la pie–

ce qu'jl

V~llt

percer,

&;

qui

el!

CI'Jtre

le~ m~choires

de

l'étau. Aq Oloyen de )a vis

&

des autrei paui!'s de cette

machi11c,

Pouvricr a to ute fa force, & réuffit en

rr~s­

peu de rems

a

forer une piece

don~

il

"~' vi~nqrqit

peut•

ltre jamais

il

bout.

MACHINE POUR

r,~

TIRE,

lnflrN»¡e"f Pll mÜiu

J'lt rdfe de joie .

Ce

qu'on appetle

,q(hine

pour fervir

au mt¡ier pes étotfes

d~

foie

~O

d

1

une

11

gr-o

o

de utilité,

qu'""'"' q\l'elle

e~f ér~ inv~nré~ p~r

le li<ur Garon de

Lyon, il fotloit le plus fpuvem

deu~

filies

i

e

haque mé•

tier d'étoffes riphes pour tirer; depy is qu'elle el\ en ufa•

gc,

il

n'eo faut qu'\}ne , ce qui n'efl pas une petite t!co–

nomic , Qntre qu'at.¡ rpoye11 de

\=et¡~

»¡a<hine

l'étoffe fe

fait

inljnim~r¡t

plus

uet~e ,

Le cr¡rps

de

c;tte

"'achi.u

dt

limpie; c'ell auffi

t"a

flmplic:it~

qui

<!n

fa it

!•

beauté ; c'eO un

boi~

de trois

pouces en quarré qlll defc:ond de

l'en~vc

du rpé'tkr au

c6té dmit

d~

la tireufe, qui va

&;

vient

l ibr~tnem.

De

ce bqis qqarré, il fe prMemc;

il

cótt du tetpple deux

fourche ·

ro¡rd~·

1

&

une

~rQifieme

qoi en

•llffl

ronrle qu¡

tieut

l~s

deq<

nutres; elle momo <lireétemcnt

~

cóté

du

premier bois dunt il

e(\

c;i-delf<1s parid .

l.a

filie pour fe

fervir de

cet~e

.ma<lúnr,

!·ire

~

elle fon I3<;S, palfe

1~

máin dt;rriere,

&

entr~lac~

fes corde• de rcmple entre

les deux fourd¡es qui font

~ c~'é,

&

apr~s

les avoir

enti lc!es, elle

prend , l ~ foorc~e

qui monte en haut,

&

:1,

mefurc qu

1

dle la

defc~qd

en la ¡irant,

ell~

fai( faire en

meme

tetnS

UU

JeU

3ljK

deq~

fO\ITChes qt.¡j

~ tnbratfcnt

leS

cardes. Par

ae

mou"cmem elle tire rwt,

&

facilite l'ou–

vrier

a

J>í!íler fa

n~vette

fans endQmmager l' tltotfo. Apres

que

1~

coup

ell

patfé , elle

l~itfe

p>rtir fa

n¡acbine

qni

s'eo retoQrne

d'~lle

meme

f~qs

poids ni contre-poids pour

la renvoycr;

l~

main (i;ule de l;pireufc

fuffi~.

Voyez

cene

ma~l;i»,

d:\OS

nos

P(. dt!

St~irrie

,

JV1A CI:! NK,

(Littlra;. )

en poerpq draqatique fe

di~

de l'utifi ce par lequel le pocte l ntfoduit fur la faene

quelque

diviuit~,

génie , o n au¡fe

~tre

furn anuel, pour

fílir~

réuffi r

qudque

deífein important , qn

furmont~r

quelquc difficuhé

fQp~rieurc

au pouvoir des nommes.

Ces

m111chiun,

parmi les anciens,

~taien4

les dieuK,

les

génk~

bons ou malfaifans, les ombre•,

& c.

S

ha·

kefpear,

lll:

nos

modern~s fran~o¡:¡is

avan1 Cofn.eill.e,

em–

plPyoient encore la de¡:.uiere

de

ces.

rc:Cfources . Elles ont

tiré ce nom des

mtuhineJ

ou invc:nrio ns qQ'<>.n

il.

mis en

uf.1ge pour les taire apporo!tro fur la rc<:ne.

&

les eq

rc:tircc d'une n1aniere qui itllite

le

merveili~uA

,

MAc·

Quoique cene meme raifoo ne fubfiOe pas pour le

poerne épique, on el\ cepondant convcnu d•y d.mner le

no~

de

maThi'JeJ

aux

élres

furnaturels qn'on

y

mrro –

duu . Ce mot marque

&

dans le drarnatíquc

&

dans

l'.épopée _l'in.tervemior¡ ou le m iniOere de quelque divi–

m~é;

tna1s comme

les o ccafions

qui

peuvent daos J'une

&.

l'autre amener les

mtJp-hi1Jei,

ou les reodre nécelfai–

res, oe fom pas l¡,s

m~mes,

les re>les qu'on y doit fu i -

vre font auffi

ditf~rentes .

~

L!'s

ancien.s pol:'tes dramstiques n'admettoient jamais

aullune

mach,ne

Cur Je !héatre, que la proWmce du dieu

o~

fílt

aplol11ment néceJTaire,

&

ils é toient fiflk lorfq ue

par Icor f)\ute ils ¡!wient rédnics

a

ce¡re néceiTiré,

ful–

y¡¡nt

ce

pnocip~

.fundé daos la nature, que- le dénoue–

ment d'une piece dojc naitre du fond

m~me

d<>

la fable

&

'!Pn d'ijne

mnchi•c

étrangerl', que le génie le plu;

O~rtle

peljt amener pour fe tirer toUt·il·coop d'emharras

comme daos l\!Jédcle qui

fe

d~robe

a

la vengeance

d~

Créon, en fendant les airs fur 110 char traioé par des

dragons P.ilés, Horace paroit un peu moíns fé ••ere,

&

fe coMente de dire que les dieux ne doivent J• rn•is pa–

roitre fur la

fc~ne

i

moins que le nreud ne Coit digne

¡je

l~ur P.réfenc~.

-

Nu

duu Í>llerfil,

nifi

4igwu¡ vindúe w•dws

/11cit/er,it .

Art.

poet.

l\!Jafs at¡ foi'Jds, le mot

4ig_•"u

!'mporre une néceffité

11bfolue ,

Vvyn

!NTRIGU¡;:, Outre les dieux, les anciens

intro<!~ ifoient

des

ombr~s,

comme <lans les Perfes d'E–

fchyle,

pi)

l'oml>re ele

Va~ius

parolt. A teur imitation

Shakofpear en a mis daus

ht~mlet

&

dans

m.uhee:

on

en trouve O!Uffi ·daps les pieces de.' Hardy; la n atue du

fen in de Pierre, le Me1eurt;

&

le Jupiter daos I'Amphi–

trion d10 Moliere

('oq~

autn des

machina,

&

comme des

renes de l':¡ncjen go1')¡ dont on oc s'accomodero•t pas

¡¡ujonrd'hui. Auffi

~aci ne

dat¡s fm¡ lphigéoie, a·t-il ima–

giné l'épifod¡; c;i'Errphile, pour pe pas fouiller la fdne

par le mcurtre d'une perfoni'Je au(jj aimablc:

&

auffi ver–

Jueufe qu'il falloi¡ repréfei'Jter lphigénie,

&

encore porce

qu'il ne pouvoit d6oouer fa

trag~c!re

par le fecours d'une

déeffe

&

d'une mél3[J1Qrphofe, quj auroit bien

\'u

croo–

ver crénnce daqs

J'antiqui~~,

Inais qui feroit trop mcroya–

ble

&

trap abfurde parmi t¡ous On

a

relégué les

machi–

na

a

I'Qpéra,

&

c'en bien 14 leur place.

11

en e!! foqt

aú¡r~meot

daos l'épopée; les

machi11u

y

font néq:lfaire$

~

totlt mQmeot

&

pqr-tout . H umere

~

Virg_ile ne

marcb~m,

pour ainfi dire, qu'appuyé> fur

elles. t'étrone, avec fon feu ordinaire,. fourient que le

poete doit etre plus avec les dieux qu'avec les hommes' .

&

lailler p>r-tout des marques de la ver

ve

prophctiquc , '

~

du

div 'n enrhouliafme qui l'échauffe

&

l'in fpire; que

fes penfées doivent

~<re

remplies de fa!:>les,

c'ell ·~-dire

<!'allégories

&

de figures. Enfin il veut q11e le poeme

fe dillingue en tout poini de l'Jiilta ;re

1

mais fur-tout

!llOiqs par la mefure des vers, que par- ce feu poétique

qui ne s'exprime que pqr allégqries,

lll:

qt¡i oe fait rien

que par

»¡tlfhino,

ou par l'ioter\lention des

di~ux .

11

fauf, par- exemple, qu'uu poete tlliífe

i

l'hiUorien

racqnrer

Qll'l!Ll~

flntte a été d{fperfée par ll\ tempére,

(X

jett<Se fur

de~ <;Ótc~

étrl\Ugeres , mais p011r l11i il doit

dire; ayce Virgile

1

qul' J unon s'adre(fe

~

E ole , que

c-e

!rran dc;s

mer~ d~chalo~

&

fonlcve les venu cor¡tre

le~

Troj'ens,

lll:

fuire intervenir Neptutle pQur les préferver

!!u naufrage ,

{,l

n hitlorien qira qu

1

un Jeuqc prince s'etl

coml'ur¡é daos toutes les acqfioos avec beaucoup

d~

pmdence

&

de difcrétiQn

1

lo

poi;t~

doit dirt: avQc Ha–

mere que Miuqve cooduifoit Con héros par 111

m aio.

Qu'il laitfe racon1er

~

1'(\inorien, qu'

1\gam~rnnon d~o•

fa querelle aveo A,chille,

voulu~

faifC qnten<lre

i

cq

prince, quoiqu'ayec pef1 de foqdetpent, qu' il pouvoit

preodre Troie fa!IS fon (ecours , Le poete qe>lt rcpré.

fenter Thétis, irritéc; <le l'atfront

qu'~ re~q

Cotl fils,

vo,

hnt

au~

cieux pour demanqer ycngean¡;:e

a

Jupiter,

&

dir!!

qu~

ce dieu pour

1~

fatisfaire envoie

il.

t\garQemnoll

un

fong~

trompeur, qui lui

perft.¡~de

que; qe

m~rne jeur~

U

il fe

~endra

maitre de Troie ,

C'e(\

~inll

que les poetes

épique~

fe fervt:llt de

ma–

(him~

<lans

\OUtc~

les par

tic~

de leurs

9~vr~e~,

Qu'on

parcoure

l'·llil\d~,

I'Odytfée, l'Ent!i'de,

Ql\

trouvera que

l'expoJltioq fait

men~ion

do ¡;es

mach;~_., o'el\-~-dire

de

~es

dic;ux, que

,c'c(\

a,

eqx.

qu~: ~'adr~(f'?

l'i¡•vl:lc•!ion

¡

que la ua.rratlon en c;n

remp(1~,

<J.U'tls ca\)fent tes

ac"t.~oos,

forrnent

l~s

noouds

1

ill:

l~s

déll?.éleqt

a

fin dq poeme •

·c'elt ce qq' Arinote a gondamné

d.ao;

; fe;;

regl~•

.du <lra–

tne, mais ce qu'ont obfervé l{omere

&

V!r¡;tle dan¡;

l'qpopc!e . A inú M,ioeryc

ao~;ompagne

4t

dioge Ulytfc:

d~ns