LYC
LY
_L
Y, (
Hijf. mod.)
~efure
ulit<!c p>_rrní les Ch\noís,
qut faít
140
pas
gc!ométnqu~s;
tl
fa•H
dtx
/y
pour fa1re un
pi~
ou
une licue de la Chmc.
LY.lEUS,
(
Littlr.
)
íurnom de Bacchus chc1. les
Latíns ' quí lignífie la m
eme
chofe que celuí de
liba;
car
(j
líber
vient de
liherarc ,
délivrer,
L ytOu.r
vicnt du
~rec ~..:.,.,
dlt4cher, lfu;a; vinum cur_is
m~nttm lih~rat
&
fol-vit,
p>rce que le vm nous déltYre des chagnns .
Pauíanía~
appelle Bacchus
Lyfi•u,
quí e!l encare la m€–
me chofe q•Jc
L y..,us.
(D . ]
. )
LYCANTHROPE,
ou
LCJUP-GAROU,
(Di–
vin.)
homme transformé en loup par on pouvoír ma–
gíquc , ou quí par maladíe a les ínclínat:ians
A<
le cara–
élere féroce d'un loop .
Nous donnons cette définítíon cot¡formémeot
au~
idécs des Démonographes, quí
admeu~nt
de deux
!be–
tes de
lycanthropes
ou de
lonps:-ga•·ollx.
Ceux de la pre–
miere efpece íont, diíem· ils , ceux que le díable couvre
d'une peau de loup,
4
gu'íl fait crrer par les vil le•
&
les .carnpagnes en poullant des hurlemens atfreux
&
commettant des ravagcs. lls ne les tunsformenr pas
proprement en loups, ajouteot·ils, mais ils le11r en don–
nent íeulement une forme fantallique, ou il tranfporte
leurs corps que!que part,
&
fub!litue daos les endroirs
qu' ils ont coutume d'habiter
&
de fréquenter, une tigt¡re
de loup . L'cxiClence de ces Cortes d'$!
t.estl'e!l orouvée
que ·par des hi!\oires qui ne font ríen moins
qÚ':ivtr~es.
Les
loups-garoll-'<
.de la feconde efpece font des hom–
mcs atrabilaircs, qui s'irnaginent Gtre devenus loups par
une ma\adie que: les Medecins nomment en grec
Au~tlltlf7'f6,
&
>-lf,.~'~,.,..,~,
mot compof4 de )}vxor,
loup,
&
• Y-r,o,.ot
,
hon¡wu,
Ddrio ,
lib.
11.
Yoíci comme le pere Malebranche explique commcnt
un homme s'imaglne qu'il efi
loup-garou:
u
un homme,
·
, dit-íl, par un effc¡rt déreglé de fnn imagination,
tomb~
dans cene fo!ie qu'il fe croit de9.enir
loup
routes
le~
nuits.
Ce
déreglement de C..>n efprít ne manque
pa~
·
" a
le difpqfor
a
faíre toures
l~s
aélions que font le<
{oups,
ou qu'il
a
oui dire qu'ils faitoient .
11
fort
,
done 3
minllit
de fa msifon, il court les rues, il fe
,
jette fur qnelqqe enfant s'íl en rencontre ,
il
le mord
, &
le mal traite,
&
le peuplc tlQpide
&
fuperllitíeux
slímagine qu'en effet ce
f~n~tique
devic:u
loup,
paree
, que ce malheureu< le croa lu! méme,
&
qu'tl l'a di¡
., en.
fecret
~
quelqucs perfannes qui n'ont
ptt.
s'er¡
'l ta1re.
, S'il é1oit facile, ajoute le
m~
me auteur, de fo r–
"
mer daos le cerveau les naces qui perfoadeot aux
1 ,
ho:nmes qu'ils font devenus
lo11ps,
&
fí l'on pon–
VOl! courir les rues ,
&
faire tous les ravages que font
ces
tnif~rables
loupJ-ga,.aHJf,
fans
avoir le eervcau
t:O–
"
tieremt!nt bouleverfé, comme
i}
efi fscile d'alltr au
,. fobbat dans fon lit
&
fans fe réveiller, ces belles hi–
lloires de transformations d'homme'i eu
loup.s,
ne
manqueroient pas de produire leur effet CQmme celles
, qu'on foit du lábbat,
&
npus aurions autant de
loups-
~,
garoux,
que nous avons de fQrciers.
f.?oy et.
SAB BA T.
, Mais la per(ualion qu'on
ert
transformé en
l•up,
, fuppofe un bouleverfement de cerveau bien plus dif–
, fieile
a
produire que aeluí d'lln homme qui croit feo–
" lemcnt aller ao fabba• ... Car arin qu'uo homme
s'imagine qu'il e!l
loup,
breuf,
&~.
il
faut taut de
chofe•, que cela ne peu1 ttre ordinaíre; quoíque ces
,
reoverfemcns d'tfprit arrivent quelquefois, ou par une
puoí¡ion di vine, comme l'Ecritore le rapporte de
N a–
bucbodonofor, o u par un trdnfport narurel de
m~"
Jancholie au cerveau,
commc
on en
tronve
des exem-
., pleo
d~ns
les au1eurs de Medecine , .
Rahercho
de
la vlriel, tome.
pr~mi~r,
Jivre Xl.
~hapitre
vi.
LYCANTHROPIE,
f.
f
(Mtduint . )
•••••ipu '"•
"om eotierement grec formé de
~~~~,,,
loup,
&
;,a/tll"tror,
pomme :
fuivant fon étyruologíc, il lignitíe un
loup
911i
efl hommd.
11
~~~
employé en Medecine, pour
ddí~ner
eeue efpece de rnélancholie daos loquellc les hommes fe
croyenr 1ransformés en Joups;
&
en conféquencc , ils
en
Jmitent toutes les aélions; ils
forteut
a
leur excmple
de 1eurs
m1ifoos
la nuit; ils vo nt rodee a.utour des t<Jm–
beaux; ils s'y cnfermcnr, fe mé'enr
&
fe battenl avec
les
b~tes
ftraces,
&
rifqueot (oovent Icor víe, kur Can–
té
dans ces forres de combats . Aéloarius remarque qu'
apri:s qo'ils oo1 patfé
la
nuít daos cet érat, ils rerour–
neol au point du jour che1. eux,
&
rep.rennent leur bon
fens; ce qui o'eil pas
contlant: mais alors m
eme
ils
Coot
revcurs, trilles, mifantropcs; ils oo1 le
vi~
pale,
LYC
les yeux enfoncés, la vúe égarée,
1~
langue
&
la bnu–
che feches' une foif imm;:,dérée. qllclqucfoís aum les
jambes meurtries, déchirées, frutts de leurs
d~bats
no–
élurnes. C<tte maladie, ti l'qn en croi1 quelqnes voya–
ecurs , ell a1fe1. commune dahs la Livonic
&
1'
l rl:lndc.
D onatnG Ab !tito mad die en avoir va lui-tnCmc dcux
exemples;
&
Forellus uconte qu'·un lycanthropc qu'íl
a
obfcrvé, é1oit fur-tout dans
le
primcm• tOÓJOUrs
il
rouler dans les ctmelieres,
lib. X.
obfcrtJ.
~f.
Le
d~moniaque doHt il eO parlé daos l'Ecriture·f:tinte
(S.ll1au.
ehap.
V.),
quí fe pJaiti.Ji1
a
habÍter Jes tOtnbCllUX, qnÍ
~ouroic
tour nud, poutfoit
fJilS
celfe des cns etfray:tns,
&c.
&
le Lycaon, célebre dans la fable, ne p1roiiTcn1
~rre
qu,e de.
m~lanch<'liques
de ceuc efpece, c'ell-a–
d!re des 1ycanrropes. N'"' patfom tous tilcnce Jc¡ cau–
Ces, la corotion,
&e.
de ccue maladie ,
paree
qu'ellus
font ablolnment les
m~mes
que daos la mélancholie ,
dont nous traiteroo< plus bas.
Voyn
M ÉLANCHOLIE.
Nous rernarquerons fculemenr qu:tnt 3 la curalio n, qu'il
fau r fur-rour d,mner
i
ces malarles des alímcm de bo11
fue analyptiques, pe11dan1 l'acces les fuív;ner abondlm–
ment. Oribaze recqmmande comme un fpéci6que, lor(–
que l'accl:s ell fur le point de fe décider, de lcur arro–
fer
la
téte a vec
de
l'eau bien froíde ou des décoélí
ons
C..>mnífercs; & lorfqu'ils fon1 end nnis, de laur frolter
les oreilles
&
les narincs avec l'opiu .n
(fynopJ,
lib.
IX.
~.
x.)
11
faur
aufft avoir auentio11 de
I"S
cnchalner pour.
les
en1p~cher
de fortir la nuit,
&
d'allcr rifquer lcur vic
parmi les anitnanx les plus féroces,
ti
\'ou
n'11
pas d'au ...
[re moyc:n de les contenir.
LYCf\ON IE,
Lyeao.,ia,
(Giog. ,.,c.)
province de
1'
Afie míneure, cmre la Pamphilie , la C1ppadoce,
h
Pifidie,
&
la Phrygic, feion Cellarius. La
Lyc.Jon.e
voi–
Cine
du Taurus, quniqu'en partie fituéc (ur Gt'Ut! mnn–
tagne, fut répmée por le< R omaíns
a~partenir
il
1' .'\lío
au·dc:dans du Taurus;
A/id!
i11tra Tnurum.
ScraDon
p1
é–
lend que l'lfaurique faií<.>it une partie de la
Ly~ao4<e
:
la
notice de l'cmperour L éon le Sage,
&
celle d'Hié–
rocles, ne s'aecordent pas enfcmble fur le nombre
Jcs
vil les épifcopalcs
de
ce1te province, qui cut oependan¡
l'avanrage d
1
avoir
S.
Paul
&
S.
l3aruabé pour apórres,
comme on le lir d•ns les aéles,
ch.
xi-v.
v.
r6.
Nous ignornns quel a
~r~
dans les prem!er> rems l'é–
tat
&
le
gouvernement
de la
Lycuonu;
nvus favons
fc:u ..
lem•,nt que le grand roi, c'ell-:i-díre
k
roí de Perle, en
étoit le íouverain , lorfqu' A lounclre porra fes armes en
A líe,
&
en fit la
conqu~re.
Sous le> fuccdfeurs d' Ale·
¡andre, ce pays fouffrit diverfes révolution•, JUÍ•lU':i '"'
que
les
Romams s'eo
rendirent
mailrcs . Duus la divi–
lion de l'empire, la
L ycaonit
fit plrtie de l'empire d'o–
ríent,
&
fe trouva fous la
domio~rion
de> cmpercqrs
grecs.
Depuís ce tcms-la , ce pay< fut potfédé par divers
fouverains grands & pertts,
&
ufurp<! par plulíeur> prin–
ccs
ou ryrans, qui le ravagercnr r
ut,.3~tour
Sa ficua–
tion
l'ex poW nux incurCionS
d=s
i\
rab..:s , ">:1rr:11ins, Pc:r..
f.1ns, Tartares, quí l'ont défolé, jufqu'a ce qu'if foit
combé corre les maíns des Turcs, quí le po[fedenr de–
puis plus de trois cens ans.
La
L ycaonie,
qu'ou noJnme
3.
préfcnt
gt·and~
Cara–
nlani~,
oo
Pqyr
de Cozny,
c:ft
Cituéc 3-peu-prCs entre
le
38
&
le 40 degré de
latttude
fep1entdonole,
&
entre
le
ro
&
le
p.
de~n:
de
lottgitt<d< ,
Les vílles principa–
les de la
Ly(tJoni~,
p,nr Icooium,
31JOU ..
d'hui
C~ogni,
Thébale, tiruée dans le ma ne Tauros, Hyde títuée fur
les con6ns de la G ·llatic
&
de Cappadocc ,
&~.
Quant
a
la langue lycaonicnne' d.1nt íl ell parlé dans
les aéles des A pótrcs,
XIV.
ro. en ces rnots
¡
tls
ele–
-v~rent
la
voix
p.3t:lane lyeaonicn,
nous
n'cn
avons
2UCu–
ne coonoilfance. L e femíment le plus raífonoaol e,
&
le mieux appuyé fur cerre lan'{oc, eíl celui de Grotim,
qui croit que la
lan~ue
des Lycaoniens é1oír la
m~me
que cellc des Cappadociens , ou du-moins en
~coi
e
une
forre de dialeéle .
LYCi\ONIEN5 .
L yuOMa,
(Giog.
""~- )
outrelcs
habi1ans de la provínce de Lycaonie,
ti
y avoir de> peu–
ples
Jy~aovienJ,
diftéreos des aliadques,
&
qui
VIO
re-ne
d' Arcadíe s'érabfir en
ltali~ ,
felon D enys d' H .tíc.,nelrc,
l. l .
e.
i'l.t.
JI
:&Jn ute
que
cene
rraofmi~rat10n
d'arca m:m;
arriva fous CIEnorrus leur chef. 61s
de
Lyraon
11.
&
qu'alors ifs prírcnt en ltalie le nom
d'OEnoenmt. (
LJ.
J .)
LYCE#E,
Auuu, (
Hijl.
a1u.)
c'é'tO't
le nrtm d'uoc
école
céle~re
a
A1h~nes
o
u
1\
r' thrc:
&
fes fe.!larcurs
expliquotenr la Ph•lofoph'íe. CJn
y
voir
des
portique~
&
d<S
all~es
d'arbres plaorés en quínco nce,
nu
le< Phlln–
fophes
a~Í[oienr
des querlions en fe
p;omc~ant
;
c~dl
dc·lil qo'on
a
donné le nom de
P/rtpatltt&t<nne
a
<!e
P bilof•phie d"
Lyde
:lla•phifofophie d'Ariílote. Suidat
ob-