LVX
tansueur.•.
<~~~rage~e'?t.
L 'empire de M•roc n'ell ni
pohc~,
nt
~ela"~,
01
e~che;
&
quelques ,fanariqucs n t–
p~ndic!~
par l'emperq_ur_,
C!}
oppr11U31l! le peuple en fo n
nom
~
pour eu.x, o nt
fuit
de,ce pcuple un vil
troupcu
d'efclavcs. SatiS les
1
regnes foi)>les
&
picios d'•bus de
J>lulipp
e 111. Philippe
.¡y.
&
Charleo
JI..
le& E lpognols
c!'toienc
ignoLS.QS&
pauvres, fans
for"Cc
de mccurs •.
cotn–
.me illn
s indunric:; lis n'¡:LVqiem confarvé de venus que
c elles que ·1• .religion doit donner
1
&
il
y
avoit jufque
dans Jeurs
armécs
un
i11xc
Wns
,gout
&
une
e~ttl:me
tni–
,ícre. D•ns les ,pays
<>.11
regne nn
lfl-r:•
groflier, fans art
&
fans
lqmicres, les
traite~nens
i(lj¡tnes
&
d11rs que le
plus foible
,~auie
par-tp,ut
dy
plus
fo~t,
font plus .:¡tro–
.c es . On
f:m
s¡uelles oot été les horreurs du gouverne-
• ment féoda\ ,
&
quol ,fut danS <!e fems le
/uxc
des fei–
,gneurs.
A
ux bords dl' l'Or-énpque les 111eres fonr rem .
plies de jolc quand elles
.pe~vent
en fccret ooyer ou em–
poifooner leur je_unes .fifles. pour le$ dérober aux tra–
.v,aux auxq¡1els
l<ts cood•mnem lp. parelfe féroce & le
~IIJ<e
faUV5gc de JCUrS épO,UX,
Un petit émir, un nqbab, & ,\eurs
p~incip3ux
otficiers,
~crafom
le peQple pour entretenir des féroils nombreux:
Ufl
\patit fq pv(.n:ain d'AUemug ne ruine
Pa~riculture
p:tr la
~uami1é
de g ibier qu'il entretient daos íes états . Une
.íemme
í~uvpge
vend
fes .enfa11s pour .acheter quelqucs
o~nemens
& de ,l'eau-de-vie. Chez les peuples policés,
u ne mere tienr c.e !Ju'on appelle U!1
grmtá
ltat,
& laitfe
íos enfans {ans ,pardmoine. ,En .Europe, un jeune ,fei–
,g,¡~ur
oublie
\es
dcvoirs de fon Ótat,
&
fe livre
a
Q0S
gouts po lis
&
ii
nos arts. En A.friqu,e, un jeune prince
DCjlre p31Ie
le.s joms
:i
'fe{ller des ro f.,.,u.x
&
a donfer.
V
~il a
ce qu' ell
te
lu:u
dans des pays oü les m a10rs
s'altcrent; .ma\s
il
preod
li~!
caraétere des oaliaos ,
il
ne
le fait pas, tnmót,etféminé comme elles,
6¡
·tantót c.ruel
•
~
barobare.
J
e crois que pour Je..s peuples il
,·aut enca–
r e
mie.uxob~ir
:i
des ,épiourie!1S frívolos qu'a des fau –
vag
es g llerriers,
&
nourrir le
lt1x~
des fripous voluptueux
(X
.écl~irós
que ce\ui
<les
\lfoleurs
h~ro'iques
& ignomns .
PuiG.¡ue le deCir de s'enrichir
&
celui de jouir de fes
richerTes font daos la nam•e humai11e des qu'elle cfl en
fociété;
puifque
ces dcfirs fo_p.tiennent, enrichiffcnt, vi–
vifieqr tO<IICS le:¡ grao\leS foci6tés; puifque
le
/.J.x~
en
un bien,
&
que par
lui-t~me
il
ne fuit aucun mol,
il
n e fou t done ni comme .philofophe ni comme fouverain
:llttaquer le
lmxe
en
lni-m~me.
Le fouver:3¡in corrigera ,}es
~bus
gu'on p,eut en fairc
&
l'exc6s o U il peut
Ccr.e
fY.JfV~.:nu,
9uand
il
réformer3
<\ans 1'-adminiflration ou datts la connttution
le~
fautes ou
les défauts qui oor
amen~
cer ex ces o u ces abus.
Dans un pays oü les richetrcs fe feroieut
emnlf<~es
en
mn{fc dans une capltale ,
&
ne fe parrageroient qu"enrre
~n
petit nombre de citoy.ens
che~
lefqnels regnero it fans
do
u
te le plus gran
ux•,
ée (eroit une grande abfurdité
de
met~re
tmu-á·coup les hommes opulens daos la né–
c effité de ditninuer 1eur
/t(,X~;
ce fera,it tCnncr les ca–
n aux par oll tes richelfes.
peuvent
revenir du riche au
p3uvre;
&
vous
réduirie1.
au
Elefefpoir une multitude
in–
n ombrabte
de
citoyens
que le
iur:c~
fitit vivre; ou bien
ces c iroyens, éumt des artifans
tno ins ntrachés
a
lcur
patrie qu'ii l'agriculture, ils palfcroient eo fo11,le.chez
1'~t ranger .
A
vcc U[\ com merce auffi .étendu, une intlurl ríe auf(¡
univerfl$:ltc.,
une
~mu ttitude
d."arrs pcrfaél:ionnés,
o'efpé–
re-z.pas aujonrd'hui camcner I"Eurq pc
Q
l"ancienne Cirn–
p.li'ai~
;
ce
fctoit la ramener
.1
la fuiblefTe &
1i
lo bar–
b~rie.
]e
ptollverai a\lleuos combjcn le
l11xe
•joure .au
tiouheur de l'humanilé; jc me •fbtte qn'il ré fuiiC de cet
article
que ·le
lu.x~ ~oncribue
·a
la gcandeur
-&
3
la force
<le• é tats, & qu'il
r...,
t:eucourager, l'écl"irer
&
le
di–
riger .
JI
n'.t' a qu'nne efpece de \oís fon;tptuaires' qu i nc foit
p~s
abfurde, c'ell une loi qui chargemit d'impó ts une
bi.a.ochc
de
J.JAXe
qu' on
tireroit
00
l'·étranger, o u une
branche de
lux~
qui fa
voriferoit tfop
un genre d'mdu–
ílrie
nox
d.;petlS de plufieUfs
.,_uties; il
l'f
a
m~
me des
tems o
U
cene
lo i
pourroit
Ccre
~g-cteufe .
Toute
...autrc loi fo rnp.tuairc ne peut lrrc d'.aucunc
\:HÍ–
Jilé;
:tvec des richefres trop ioég:ales, de l:oilivcté daos
les riches,
&
l'ex:tinél:ion de
flclprit
patrio tique, le
lux~
paífcra
fans
c cffe d'un abus
;3
un autrc :
fi
vous
lui ó re·¿
un
de
fes moyens,
il
le
retnplacera par
un
aurte éga1e-
m eot conttaire au bien
g~oéral
.
·
Des prit1aes qoi ne voyoieot
:¡~
les véritobles caufes
du ch:l.Ogcmcnt dans ..1les ntceurs.; s.'en fotH pris tanr6r
3.
un o b¡er de
lux~,
uutó t
a
l'au.rre :
cotnn1odicés,
fa_nrai–
fies, boou x-arts, philofophio, tOilt a été proferir, tpur–
ii · tour
p~r l~s
cmpcreurs
ro~n~ins~
&
grecs;
:lUCtlt}¡
n~3
\'o·ulu votr que le
IrMe
ne fa•fc•;;.
p.lS.les, Q)amrs,, q¡a1s,
LU .K
qu'il en prenoit le carnétere
&
celui du gou vernetnent .
L a pretniere opération
a
faire pour retneccre
le
lux~
dans l'ordre & pour rétablir
l'<!quilibre des richetres
~·ert
le fo_ul•gemenr d7s
campat~nes.
Un prince de
no~
JOurs a fa.a, felon
mot ,
une trcs ...grande -faure en défen–
d:'nt
"'llX
lobourcurs de fon pays de s'c tablir dons
léS
vtlks; ce o'efi qu'en leur rendsnt lcur..état ag réable qu' il
en permis de le leur rcndre né.:etraire'
c5<
alors on )>cut
.fans con(équenee chnrger de qudques im póts le fupei'IItl
.des artifans du
luxe
qui reffuerot¡t d
aos les ca mpagnes .
Ce ne doit <!rre que peu-a-pcu
&
i
'eulement.enfor~ant
les hommes en place
a
s'occuper de
s devoirs qui les ap–
-pellent daos
les provinces,
que vous
de
vez.
<:ii&ninuer
le
nombre des habitans de la capitale .
S'il faut .fépnrer les riches,
il
faut d ivifer tles richef–
fes ;
mais
JC
ne propoft: poiot des lois
.agralccs,
un no n–
.veau
partage des biens, des moyens
violens;
qu'il n!y
ait
plus
de privileges cxclufifs pour cert:aines .lll3nuf.aélu–
res
&
certains genre¡
de
commerce; que la finan
ce
fo_ic
m o!ns lucr•rive; que les charges, les
béo~tices
foicnr
m o tos ent::¡fTt!s fur les
tnemes
tétes ; que
rolliveté
foi[
punie par la ho nre
o
u par la pri vation des emplois; &
üu1s atraquer
le
luxe
on lui-mc!tne,
fans
m.l:me trop
gC–
ner
les
riches, vous ve::rrel.
infenfiblement
les richeUes
fe divifer
&
augtnenter,
le
lrtx~
augmentcr
&
fe divi–
fcr
comme elles,
&
tour
rentrera d,.ans 1'ordre .
Je fens
que
la
,plilpart
des v~rités
renfcrmées dans
aet
artic le ,
dcvroienr C:tre
traité.es.avec
plus
d'étcndue ; mais
j'ai
ref–
terré
tout, p:1
rcc queje
fais un arri'Clc
&
non
pas
un li–
vre: j e pric les leéloms de re dépo111ller éJialement des
préjugós de
.S
parte
&
de ceux de Sybaris;
&
daos l'ap–
plicarion qu'ils pourroit:nt fllirc
a
leu r
tiecle ou
.a
leur
narion de quelques traits répandus dans; cet ouvra,gc ,
je:
les prie de vouloir bien, ainfi
qn~
m o i , voir
leur
na–
tion
&
leur
ficcle, filos des
pré vendons trap ou tra p
peo
favorables,
&
fans enlhoufiafme,
cúmme
fans
hu–
rneur.
·LU•XEMBOU ·RG, t>E DUCHÉ DE,
(Ghg)
l'une
des
17
proviuccs des Pays-bas, entre l'éveché de L ié–
ge,
l''eled-eur de
~re
ves, la
~orraine ,.
&
la
Chan,p4-
g ne. Elle appar<ieqt pour la majeure partie
a
la
m nifon
..
cPAut~iche,
ponr
t•autre
.a
la
France ,
par
le
tr:lité
des
,Pyrénr!es ' Tnio nville en la capitale du
Luxembour¡r
fran~ois .
11
e(l
du gouvernemenr militaire de -Met7.
&
de Verdun,
&
pour la j unice d.u parlement de Metz .
'Le comré de
Lttxembottrg
fut érigé en duché par
l'en~pereur Ch~r1es
1\',
dnnt
le regne
a
c o tnmc:ncé en
1346. On a
trOU\'é d..tos certe province
bien
des
veni–
ges. d.':antiquités romaines ,
titnulaohres de
faux -dieox
,.
médailles , & infcriptions. L e pere W iltheim avoit pré–
paré fur ces
n1onurnens
un
auvrl\,g<:
dont
on
a defiré la
publication, mais qui n•a point vü. le jour.
L uxEMBUUR,G , (
GJog .•)
.atwicnncment
Lut:ulbourg ,
en
latin modernc
Lr1.xemburx...um,
Lutz.~lburgurn,
vifle
des Pay.s-bas aurrichit:ns ,
caoitale du duché de
merne
nom. Elle a été fondde par
le
comre S igcfroi , avant
l'an
1000;
car
ce
n'~loit
qu'un
ch~teatl
en 936.
Elle fu.r prife par les
Fran~ois
en
J
f4>,
&
Lf43 ·
lis
lo bloquerent en
1 ~ ,
&
la, bombarderetl! en 1683 :
Louis
XIV .
la prit en 1684,
~en
aug menta tellemenr
les forrffi,cations, qu'c:l1e
etl
devenue- une dct. plus fo rtes
places de
l' Europe . E 111! .fu t rendue
3.
1'E i'pagne en
r169'7, par
le
traité de Ryfwick. L es Fronr;ois
en
pri–
reot
-de
n.ouvcau polfcffio n
en
170:1 ;
tnais el le
f\.tt
c é–
dée
a
la IJlaifon d'l\urriche par la paix d'Uuecht . El\ t:
en divifée .en vil\e haute , & en ,¡illc batro,
P.'lr
la ri–
.viere d'Elfe; la haute ou aociew1e ville en fur une hau–
tcur
pr~fque
environnéc de ro.chers ; la neuve ou ba(Jc
en dans
kl
plaine'
a
10
licues
S.
o.
de Treves,
'\O
S .
O .
de Mayence,
·lf
N . •O .., de
M~tz,
6,5
N . E .
de
París .
Lon_{!;.
23. 4,2.
lat.
49·
40.
L.-U X E U ,
or1
LUX EU 1L ,
'Lp.xov i:m• , (<G .!og.
)
petit,e
v
il le de Franoe en
Fra.nche-Couw:é,
au pi"é d?une
célebre
a.bb•ye de mc tr.c nom.
¡¡
laquel\e elle do ir. ro n
origine
; elleun
.a
u pié du
rnoru
de Vofge,
~
fis
lteues
de V ezo ul .
L •l'g.
:Id·
4·
la
t.
47'· 40.
I.;UXtM,
ott
LIXIM,
Lrtxim>•m,
(Gt!og. )
perite
ville de
la
principauté d<: P lanbourg ,
a
4 licues de Sa–
verne.
L on_t!:.
26.
2.
hrt .
48, 49·
G
a .
J .O
L U X U R•E ,
r.
f.
(Mora/e.:)
oe. ljlrme
c~)[llprend
dans :fon, acception tou.¡es les aél:io ns qui ro n! tuggérées
par ·la paffi 0 n immodérée d... hpmmes po ur les femmes,
ou des
fetn lllí!S
pour
les
ho mmes . J).Qns la religion chré–
tienne, la
lr;rure
eíl un des fept-
pl!ch~s
capitau:t
.
LU ZIN
~ C.
m.
(M.-rine.)
efP,eae de •menu, cordage
qui •fert
a
fi¡Jre des
.eufléohu~.es .
.
LY