LYO
d~ux
ons.
rt
nous re!le de lui neuf livres d'épitr<s
&
vin~r-quatre
pieces de poélles, pobliées avec les notes
de
ean Savaron
&
du pere Sirmond.
~
ntrc les n1odernes, Meffieurs Terraffon, de B o7.e,
S
pon , Chazdlcs, Lagni , Truchet,
le
pere Ménéricr,
&
e.
out eu
Lyon
pour patrie.
L'abbé Terrarfon
e
]ea11)
philofophe P<:nd¡mt fa vie
&
a
fa tnort, mérite
notre
re:connoflfancc par fon
ét~gante
&
utilc traduélion de Diodore de Sicile .
1\llal~ré
toutes les critiques qu'on a faites de fon
Scr.bq.1,
on
~
ñc
peUC
s'empéchcr
d'aV0\1er qu'jl s'y trouve
des caraac–
~<!5
admirable'
&
des m orceaux quelquefois fublimes ;
ti mourut en
t
7¡-o.
Deu~
de fes freres re fon¡ livrés
a
la
prédication avec applaudirfcmem; )eurs fermons im–
primés forment huit voluq¡es
ind>..
L'avocat Terrarfon
ne s'ell pas moit)s
diflin~ué
par fes ouvrages de jurifpru–
denc~.
11
éto¡t
l.'or:~cle
du Lyonnoi$,
&
de
~outes
)es
provmces qu• fq•vem le droit romain.
M. de Bo1.e (
C/auti< Grps Je)
habile antiquaire
&
fa"
vont littt!raccur, s'ell difiil•gué par pluijeurs dirfertations
fur les médailles antiques, par fa bibliotheque de livres
rares
&
curit:nx,
&
plus
encare
p~r
ks quin1.e premiers
volu_1nes
in-4°.
des n1émoires de
1
1
ncaddtnit:.
des
ln frri~
ption dnnt il boit le fecrétaire perpét¡lel .'
11
mol¡rut en
1
H4
a¡{é de foiunte-quacorze ans.
Le public
~fi
redevabl¡,
a
M .. Spc¡n (
J ..
cob)
des re–
chcrchc.>
~uricufcs
d'antiquités
;,.-¡./io,
<!'une relation de
fes vuyaljeS de Grece
&
du L cvant ,
imprimés tant
de
fois,
&
il'une bonnc hifloire de la 'ville de Gencvc.
JI
mourut en 168¡
agé
feulement de treme·huit ans.
Cha7,c)les (
:Jum
Matbieu Je
)
imagina
le premier
qu,on
po~voi~
conduire des
~a1eres
fur t'Oct!an; ce qui
réuillt .
JI
voya~ea
daos la Grecc
&
<jans l'Egypte;
il
mefur~
les pyramides,
&
remarqua que les quatre c6ró
de la pl us grar¡de font expofés aux qnatre régions du
monde; cldf·i· dire
a
l'qrient,
~
l'occider¡t, au midi
&
au nord.
11
fut alfocié
a
l'académie des
Science~,
&
mourm
a
Marfeille en
!
710
agé
de
cinqu~nte-trnis
ans.
M. de L ag ny (
Thqmas
Fa~ttet
Je)
a publié pluficurs
mémoires
de
lvlatl¡émaciques dans le recueil de l'acadé–
mie des
~ciences,
dont
il
'étoit membre. ll mourut en
1734 igé de foixante· quator¿e ans ,
1/oye::.
fon éloge
par M . de
F
onrenelle .
·
·
·
·
Trucl¡~t
(
JenR)
célebre mécl¡anicier¡, plus cnnnu
fou s
le
nom' de
P.
Séb,1flien, naquit
3
L yon
en 16¡-7,
&
mo•¡rut
a
Paris en 1729.·
11
cnrichit les manufaélures
du royauu¡e de plulieurs q¡achines
tr~s~utiles,
frlllt de
fes dé¡:qqvertes
&
d~
fon génie; il iuyer¡ta les tableaux
mouvaqs, l'art de tranfporter de gros arbre1 entier$ fans
les endommager;
&
eent aqtres onvr>ges de l'lléchani–
que. J'u
•699,
le r,>i le uo¡nma pour un des honorai–
rR
de l'acadérpie des
S
ciences,
il
laquelle il a ¡:lonné
co1nme
ocadeanicien
quelqucs
~orce3ui,
entr'auues une
t! légame machine du fyll eme de Galilt!e, pou r les corps
pefaos,
&
les combinaifons des cnrreauJ m i-partiS
1
qui
Ont
exdt~
d
1
aUtres fR\'30S
.\
CeltC
recherchc .
Le
R
P. Menetrier
e
Claude Franfois.)
jéfuite, dé–
cédé en
r¡o¡-,
a rendu fervice
~
L yu'1
fa patrie, par
l'hifioire conlqlaire
d~
cette ville.
11
ne faut pas le con–
foodre avec les deux
h~b1les
antiqu•ires de D ijou
1
qui
portent
1~
m
eme nom, Clau<le
&
Jc~n-Bapti!lc
le Me–
ne!lrier ,·
~
qui oitt publié toqs les deuJ¡ des ou nages
curieux
fllr
Jec; médailles d':mriq_uirés
rotuaioes
.
]e
pourrois lqucr le poece Gacon
( Franfois)
né
a
Lyon
en 1667, s'il n'avoit mis au jour que la
tr~<lu~ion
des odes .d' Anacrénn
&
de Sapho, celle de la co–
médie
dq
oifeaux
'd'
Arifiopt¡ane,
&
celle du poeme
1~tin de du Frefnny fur la Pciqture.
11
mourut en t72f.
Vergier
(Jaerues)
poete lyonnois, ell
¡¡
l'égard de
la Fomaine, die M. de
Volt~íre,
ce que Campiflrou efl
i
Racin<;, imitateur foible, mais n:uurel. Ses chanfous
de table foqt charmaotes, pleines d•61égance
&
de na'i–
"Veté. Qn fait quelle a été la trille fin de ce poete; il
fue alfaffiné a Pari<> par des volenr> en 1720,
a
foix¡mte•
uois aos.
Entin
.(.,yon
a dooné de fameux
!Ufi!le~;
par exemple,
Antaine Coyfevox
1
<jont les ouvrages de f.:ulpture or,
ncnt Verfo.illes; Jacques Stell:l, qui gevint le prcmier
peintre du Roi;
&
qui a
(i
bien réuffi d•qs les pa!loq–
les; Jofeph. Vivien, e>¡cel\ent dans le pijflel, avant le
ct!lebre artifle de notre fiecle, qui a porté ce genre d'<
peiHture au dernier
poin~
de perfeéHon,
&t.
(D.
:'f.)
L Y O N N O 1
S,
LE (
Géogr.)
grande prpvince
d~
France,
&
l'uo de
fe~
gquvernemens. Elle efi
bor~ée
au nord par le M:lcor¡oqis
&
par la Bourgogne;
ii
1 o–
rient par le Dauphioé;
~u
fud par le Vivarais
&
le V é–
lay ;
&
du cóté du coucf¡ant, les momagnes la féparent
de 1'huvergne.
Cettc"provin~:e
compreod le
Ly•1mais
LYR
proprement dit, donc la capitale efi Lyon ; le Beaujolois
&
le
Forc~ .
El)e produit du vin, du blé, des fruiis
&
de bons u•arro•¡s . Ses riyieres principales font le Rhóne,
la 56ue
&
la )...oire .
)...es peuplcs de ccm: provínce s'appelloient ancienne–
!J1•nt
Segufia'Ji,
~
furent fous la dépendance de•
Edui,
c•cfi-3.-dire de ceux d' Au.tun
(in
di~ntela
./Ed;torum,
dit Céfar), jqfqu'a l'<"mpire d' Augulle qui les atf'ran–
chit;
c
1
ell
pourquoi
Pline
les nomtne
s~gufiani Jib~ri .
Dans les annales du
regne de Phili¡>pe
&
aillenrs, le
L yonnqis
~~~
appellé
P a;:us L ugdttnenfis ,
in
r.gna Bllr–
gundi~ .
LYONNQISE,
L~
(
Gl~~,.,
anc.)
en
)~tin
provin–
cia Lttgdunmfis,
une des
r~gions
ou partícs de la Gau–
le; l'empereur Au¡;ufle qui luj donna ce nom
la forma
d'une partie de ce qui ¡:ompnfoit du Jems de julcs-Cé–
f~r,
la Gaule celtiql)e . l)ons
Jo
fuit¡!, la province
lyan–
naifo
fut partagée en deux. E ntin fous H onorius, cha–
cune de ces ¡leux
Lyonnqifos
fue encare partagée en deux
autres; de forte qu'il
y
avoit
la premiere,
la
fecoude,
la troifieme
&
la quatriemc
L yqnnoife,
.autr~ment
dite
l.,ya>~noi
f<
flnonoifc
. (
D.
J.
)
L
Y
RE,
f.
f.
(A
(Ir.)
conflellation qe l'hémifphere
(eptentrional.
Voy.
E 'T
o
1
LE
&
e
o
N S T 1: L LA T
1o
N.
J_.e nombre de ces ttoilcs dam les catalogues de
Pto–
lomée
&
d~
Ty!'ho efi de dix,
&
dans le catalogue
~n·
glois de dix-neuf.
LYRE, (
Mufiq1u
a1u.)
en grec
,..,¡¡,••
;tb.ur, en latin
lyra, t<ftttdo;
in!trument ¡le rpufique :\ c
ardes, dnnt les
andens faifoioni
ran~
· d'¡:!lime,
qu~
d'abord les Poete•
en auribuerent l'invention a Mercure,
&
qu'ils la mi–
r~nt
enCuite entre les mains d'Apo)lon .
La
lyre
étoit ditf'6rente de la .citpare, t
0 •
en ce que
les cótés étoiem moins écartés l'uo de l'autre;
2°.
.:n
ce que fa pafc rerfembloit
3
l'écnille d'une
~ortue,
ani–
m•l !Ion! la
figure, dit·on, avoit donné l¡i prt!miere
idée de cet inflrument. La rondeur de
cct~e
pafe oe per–
mettoit pas
a
la
!y
re
de fe !enir ¡:lroite comme la cithare,
{k
il falloit, pollr en jouer, la
f~rrer
ave
e
les gwoux •
On voít par-la qu'elle avoit qu61que rapport
~
un luth
pofé debout,
&
dont le manche feroit fort court:
&
il
y
a
grande apparence que ce dernier iuflrument lui doit
fon origine. En couvrant d'uoe cable la l¡afe ou
1~
yen–
fr~
de
1~
lyre ,
qn en
a
formé le corps du
{uth,
&
~n
¡o1gnant par un ais les deux bras ou les
deu~
c6tés de
la premi<re, on en a fait le manche du fecond.
·· J.-a
/y
re
a fort vari6 pour le nombre des cordes . Cel–
le d'Olympe
&
de Terpa,idre r¡'en aynit qu\' trois, dont
!'es M uficiens favoient diverfifier le> fons avec taDf <j
1
art,
que,
s'il
en faut croire Plutarque, ils
l'emportoient de
b<aucoop fur ceux qui jounient d'uqe
lyre
plus co mpo–
fée. En ajoutant une quatrieme corde
~
ces trois pre–
mieres, on rendit le tétracorde C01J1plet,
&
c'étoit la
différente maniere dont on accQrdoit
~~~
q uatre cardes,
qui confi'tuoi¡ les trois genres, diatonique, chromatique
&
enl¡nrinoqique.
L'additiQn d'une cinquieme carde produifit le penca–
carde, dont Pollux attribne l'invcntion aux Scyrhes.
On avoit fur cet infirument
lo
e
nfonnance de la quin–
~·,
cutre celle de la tierc\'
&
de la quarte que donnoit
déja le tétracordc. ll elt dit du llluficien fhrynis, que
de
f'\
lyre
a
cinq cardes il tiroit douze fortes d'harmo–
nies, ce qni ne peut s'entendre que de dou1.e
chant~
011
QtQdqlat¡ons ditf'éremes,
&
nullemem de dou1.e accords,
p11ifqu'il efi
manifefl~
que cinq cardes n'cn peuvent for–
me~
qt¡e quatre, la deuxieme! la !ierce, la <¡uarte
~
la
qmqte.
. .
L'union de deux
tétr~aordes
JOintS enfemble, de ma–
niere que la carde la ¡¡lus haute du prcmier dcvient la
bafe du fecond, cor¡¡p.Qfa l'hepcacorde, 011
la
lyr<
a fept
cardes, la plus en
ufa~e
&
la plus célebre
d~ !~utes.
Cepeodant, quoiqu'on y trouvit les fept vo1x de la
mufique, Pqélave y manquoit encare.
Simonid~
l'y mit
enfin " feloa Pline, en
y
a.joutant une hllltieme carde,
c'ell·a-dir~
en
lailfant un ton eotier d'intervalle entre
les deux
tétrqcorde~
.
·
·
·
Lon~-rems
ap1 es luí , Tirpotl!ée Mi!erien
1
qui vivoir
fous Phili ppc roi de Macédoiqe vers la cv i!J. olympia–
de multiplia
l~s
c;ordes de
1~
lyre
jufqu'au nombre de
do~1.e,
&
s.lors la
!.J'r~
contenoit trois tétracordt:s JOÍnts
eqfem\>le, ce <¡ui f.11Coit l'étendue de la dou1.ieme, ou
de la qnime paredcrfus l'nélave ,
On
¡
0 ucltoit de deux manieres 1\!S cardes de la
lyre,
ou eq les pin<;ant avec les doigts, ou en
les frappant
avec Finijr01ncnt notnmé
pl~llr11m,
"")..llfx-rpor
1
du vcrb!!
.,.~¡¡T_,..,
OQ
o-~,.'""w, p~rtuttr~,
fr3ppcr.
Le
pi~Brum
Qtott:
une efpece de baguette d'ivoire ou de bois poli, plu–
tót que de métal pour épargnet le5 cardes,
4
que 1<;
mufi·