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LYO

aoimaux le no·m de

l•rtp-tervier,

pa·rce

qu~ils

font

tt~s­

carn•ffiers

&

qo'ils attaqpent les

cufs. J/oye:r.

Q

v

A•

D.RUPEDE.

LtNX

pi<rr< de (

M:a1.

m<Yi. )

Voyu.

BEX.EMNITI!:.

L

y

s x, (

M yehol. )

.animal

€aholcu~

conraeré

ii

Bac•

chus . T

out

ce que )es ancieos nous <>Dt dit de la fub ·

tihté de la vue de ce qnadrupcde'

~n

foppofam

m

eme

qu

'ils

eulfem <lit vrai, ne vaut pas cctte feulc r60ex ion

de la .Fo.ruaine,

f,.hú

f/IJ.

liv,

l.

Voi/A

~e

t¡Hr- llfJ:U

fo11'Hf1~S,

Lynx

e¡zverJ no.s p¡:reils,.

&

taupu entJ"I tt.tllll)

No•s

n•us p(l'Tdonnp11S #OI#'

&

rieiJ

llll}'(

'""'~1

homm1s.

LYON, (

Glogr.)

g•ande, riche, pelle, l!Dcienne

&

.célebre ville de France, la plus conridJ!rable du royailmé

apres

P;~ris, ~

la capital e du Lyonnois. Elle fe nomme

en latín

L.,,Kd'-'nJim, LJ<gNdumlm,

Lqgd~onr11m

Seg11fia·

'89TU"J, /..Rgdt!.tnU11J

Celtarttnz .,

&c.

17oyez.

LvGD1JN'Vft!.

Ly""

fut fondée l'an de ,Rome

712.,

.quaran¡e-un aus

avant t'ere chrttl:t:nne .. par Lndus Mun.acius P1ancos,

qui

é~oit

conful nvec ./Emilius Lepidus.

lJ

la b5rir íur

la

'>6ne,

~o

lieu ou

cene

riviere fe iene dJlos le Rhlloc

&

il

la peopl.a des citOfCDS rom.ains qui "''Piem

<!Lé

.chaf.

fés de

V

i~nne

par les A)lobroges .

Oo Ji¡ Jlans Gruter une infcriptioo

ou

il

eft parl6

di!

l'c!tabJi!fement

de

cette colonie ; cependant on n•honorn

E:as

LJo~J d~un

n.on1

romain; ene .eut Je oom gaulois

Lstgr:/s¡¡¡,

qu•avoit la monragne aujo.urd'hui

Forvirre.r,

í"ur Jaouelle cette ville fm fondc!e. VibillS .Seguefier

J>rétend que .ce ¡no!

Lt~J!d:m

ftgnijioi.t en langne gauloife

m•>~hlg>u

du

•or.b<Pu.

Quoi qu'il

~.n

foit, la vil!e de

Lyow

eJI

prefque auffi fouvem nommt!e

LNtuJ¡mpm

daos

les jnfcriptí.ons "miques des de.11x premiA:rs tiecles de no·

Ire .!'re.

M.

de Bm.e avo:t ·une .mé.daille de

M

are·

.t'U:ttOÍlle, au revers

de

Jaquel!!> fe voyoit

UD

)ior¡, _avec

¡:e JDot P-artagé en ,deux ,

LHgtt·d.tmi.

·

L)·on

food~e,

comtne nous l'avons

dit

~

fur h mon–

tag.ne

de for'Vierp, nmpmc!e

Forum·'"'"',

&

ielon d'au·

tres

Forttm'·!JJ<n<riJ

b

sagrandit rapidement le long des

collines,

llt

fur le ord de la S6ne; elle devim bieotllt

une ville Oorilfante &. l'entrep6t d'on grand commerce.

AúguOe la 6t capitale de la Ce!tique, qui prit le uom

de

proviwce

lyo'!nbifo.

Ce fut de

Lyon,

comme

de

la

fonerelfe principale des

J

;l.om~

ins au-de~:l

des Al

pe~,

qu'Agrlppa tira )es prcmiers commencemens des chemins

mili.taires de la Gaute, tant

a

caufe de la

r~ncomre

du

Rhc!>ne

&

de la S6ne qui fe

faiJ

2

L:tow,

que ponr la

fltnation commode de ce,r:te "ville,

&

[on

rapport avec

tomes tes aun es porties de la Gaule ·.

JI

¡1'y

a ríen eu de plus célebre dans notre pays, que

,;e temple d' A ugufie, qui fut

bíl.ti

a

Lyon

par íoix.amc

penples des Gaul

S ,

a

}a

glolre de cet empereur,

:IVec

amaot de fi:uues pour orner fon autel .

On ne peut p<>int oublier qu'aprcs que Calignla eut

re<¡u daos

Lyon

l' hoppeur ¡le fon troiticmc confulat,

il

y

fonda coutes f<>rtes ·de jeux,

&

en paniculler ceue fa·

meufe- ac'adémie

4tb~nd!Jtm,

qoi s':atTembloir devant

l'ao~

t~l

d' Augutle

Ara L'fgd,.nenjiJ·.

C'~·toit-13

qu'on difpu·

toit les prix d'éloquence greque

&

larine, eu fe foumet·

rant

3

la nguenr des !oís que le fondateur avoit

~tablies

U

ue des c<>nditions Ílpf':ul!eres de ces tois étoit qne les

y:tincus nol)·feulement fourníro'ent

:l

lenrs dc!pens les

pri>:

au~

vainqueors, mais de plus qo'ils Ceroient coo–

rraints d'eff3cer leurs proprcs ouvrage.s a.vcc une t!ponge,

&

qu'eo ca$ de refus, ils feroieot bauus de ''erges, ou

m~

me préCÍpités daos .le Rh6ne. De-la vicnt le prover·

~e

de

J

u•enal,

¡..

#.

:z.. ••.

44·

Palle4t ue >mdit pr•ffit qui ealtibti.I

lf'lgN,,.,

A ra

Logduncn[e~

rh, &lfr

ditlurns

ad

aram.

Le temple: d'Apgnfie, fon ante!,

&

l'

acad6rnie de

Ca'figula, donr pnrlenr Soétoue

&

]u

venal, étoient dans

l'cnároit oii efi aujonrd' hui l'abbaye d' Aifna)", 11om cor–

rompo du

mN

Áth~n,.,Hm.

Lyb~

JOU"íf<,ir de

f'All'

de décoratioos honor2bles, lorf–

qne ccm aos apr cs fa fondauon, elle ftn déttuite en 11ne

fcu'e

flll it"

par oo incendie exrraordioaire, doot on

nc

trouve pas d'antres exemples dans tes

anual~

de l'hiftoi–

re . Selle.¡oc ,

lpijl.

91

2

Ll!cius , dit avec beltuconp

d'efptit , en psrlant de cet embrafeiDent, qo'il n'y cot que

l'intervsUe d'une noit ,

c.tnrc

une grande

vtUe

&

une ! 'lle

qui n'exlftoit p>O>; e lltio etl plus

t!o~que:

iwter

magnam

Mrlu·m,.

&

n•ltt~, , ~fi~T

"oK

Íllt-erj sul.

Cefcnd:anr Né–

roo ay3ot appris cette uiíle uo uvelle , envoy• fur le ch>mp

~

fomme confidt!rable p •¡r

.r~tablír

cene vitle,

&

cette

LYO

[umme t\Jt

fi

bien employée,

qu'~n

rnoins de vin¡;t an

L,••,.

fe u o uva

en

état de fs;re

t~té

.i

Vicune, q ui fui·

voit le paui de Galba contre

V

irellins .

On YOit eocore

a

L y••

quelqucs pauvres rcOes des

mao.niñques

ouvrag~s

dont les

R tlm,aios

l'avoient

C'lll–

bcllie. Le thé\ tre o)\ le peuple s'affembloit puur les

[pe·

étocle <!col! fur la m o nmgue

de

Sa•At·Gttf/.

dons

le ccr·

r~in

qui efi occupé par

le

c_ouvent

&

In

vignes des "vti–

ntmes. Oo )' ayoa conflrun des -s.qucdl)cs p.our cnndui–

re de l'eau du Rh6ne dans la ville, 3'vcc d, s rt!fervoin

pour recevoir

ces

caux. ll ne íubft(}e de lOut cela qu'un

rérervoir afTe2. enticr _,

qu"'on :lppe1lc lA

gr•I.U

B~r~Jic.

<¡uelques .arcades ruintes

&

des >mas de pi.cr.res.

'

Le palois des empereurs & des g<>uverueurs, Jorfqu'ils

fe ¡roo• oient

i

L)"o~,

.étoit [ur le penchant de la

m~.

1ne

mont.af

!ne, daos

le terrein

du tnonaOere

dec rcligieu·

fe• de

13

Vititorion. L'vn ne fauroit prel"ue

y

creufer

~~e

l'on n) trouve encure quelq_ue

a"ÚfH••II<.

On

peut

JCJ

f.e

ferv1r de ce rhot

anJ,qiJni//~,

psrcc qu'one p:trtie

de la colline en a

rllenu

le nom.

Lorfque daos

le

cinquicrne Jieclc les Gaules furent

cnvahies par des nations barbores,

Lj'O"

fut prif< par

les

Bourguignous,

dont

le roí devine fcudolJlire de Clovts

fur la fin du meme lieele. Les ñls <le

~lovis

détrul–

lirem cet état des Bourguignons•

&

fe reodirenr matrres

de

Lyon.

Mois cettc viTie d•ns la Juite des tems chan·

gea plufieurs fois de -fouver.ains;

&

fes arc/levCques eu·

rem de grands dilférends .avec les feigneu rs du L yon–

nois, pour la íuriídié.l;ion. '"En6n les hal>it.ans s'c!t.ant

af·

fraochis

de

la fervirude, contraignirent leur arahcveque

.de fe mett,re fous

)a

p,roteétion do roí de Francc,

&

de

reconnoltr.e fa fouvecainelé. C'efi ce qui orriva fous

Philippe le Bel

~n

J

307;

alors ce prince érigea la fei·

gneurie de

Ly•"

en comté, qu'íl laiUá 3 l'archevllqoe

IX

au chapitre de faint Jean;

,&

c'eft

U

!'origine du ri–

tre de comres de

Lyon

que prenneut les chonoines

de

ce

u

e t!glife.

En

JfÓ3,

)e droit de ju!lice que

l'archev~que

avoit,

fut mis en V!'nte,

&

adjugé au roí, dcrn1er enchéritreur.

Depujs ce terns·J;\ toure la juOice de

LJ'"'

a été emre

les majos

d~

otliciers du Roí ,

Cette ville a pr<!!fentement un gouverneor, uo

iot~n­

daor, 'ltne fénéchaulfée

&

66ge prétidial

1

qoi relfortif–

rcnt au parlem('nt de París; un échevioage, un arfcnal,

un bureou des treforiers de f"raocc, une cour des mon·

ooies

&

deux 'foircs renoinmc!es.

L

1

aroheYI!ché de

Lyo•

vaut cnvjron cinquante rnille

Jivres de rente. Quand il efi vacant

c'etll'év~que

d'An–

tun quí en

a

1•adminiOration,

&

q•1i jouic de la ré,¡ale;

mois il e!l ob)igé de venir en perfounc en faire

In

de•

mande au chapitre

d~

fa!nt · )ean de

Ly••.

L'archevt–

que de

Ly.,

a

au()] l'admimRratiou du

dioc~fe

d'

A

u–

¡un pendant la vacance, mais

il

oc ¡uuic pas de la ré•

gale,

Comme plnfteurs écrivains ont donné d'amples de·

fcriptioos de

Ly11n,

j'y ·

reovoie le lc:·aeur,

fans

enr..rc.r

daos d'antres

ó~taits.

]e

remarquerai feolemcnt, que

cette ville· fe trouvaot au centre de J'Europe,

ir

Pon

peur parler .ainli,

&

for le conftuent de deo> rlvicre!>,

la S6oe

4t

le Rhóue; oue fttuatioo

li

beul eufe la mer

en érat de lleurir

&

de profpércr 6minemmenr

1'"'

le

négpce. Elle a une douane forr ancie110e

&

fort conft–

dérable; rnti$ il etl bien ftngul

i.er

que ce n'etl qu'en

1743,

qpe les marchandifes

al~nt

a

l'étranger onc

été

dt!cbar–

g~e•

de; droíts de cette dt>Ual)e. Ce

u

e opéra• ion

¡í

t.ar

·

aivc,

dit on homme d'efprir., prouve

~ffe'l. c~JrJ)bieo

long–

teros les Frant;ois onc

ét~ av~uglés

fue la fctence do

commerce.

L)'O>I

ea

a

lix lieoe!> N.

o.

de Yienne, vingt N.

o .

de Grenoble, vingt· bun

S. O.

de Geneve_, trenuHix

N.

d'Avignon, quaraore

S.

O . de Dijon, Ioitinte N.

0 ..

de Tduríl),

c~t

S. E. de Parls.

,/-•"g.

fuivant Co.f–

lim,

1.2:

16.

go .

l.rt.

4fd. 4(. 20 .

On fait qoe l'empereur Claode tils de Dtufnt

& ""–

veo

de Tn,.,re, naquit

2

Ly~n

dil ans avant

J.

C.

rnaiJ

certe

vil!~

ne pcot pas .fe glorifier d'uo homme dc,ut la

mue, pom pemdrc

tiD

Uopide. dlfoit qo'il

~IOÍI

aum f"or

que fon j:its Ctaude.

s...,

affranchis gouvernerent l'em –

pice

1

&

le deshonorcreut; enfin lt1i-mc!me mtt le comble

au t:!cíaOre en adoptant Néron poor fon

fucce!Tur

211

pr6Jndjcc de Britanoic<U . Partons done des

g~os

de Jet–

tres, dont la nailfooce pent (aire honnenr

a

Ly•n,

cae

elle en a produit t:!'illuO.res •

Sidonius Apolliouis doit érre mis

i

la réte, com me

un des gronds

~

vt'que>

&

des c61 res écrí"ains du cin–

qaieme fiecle . Son

~e

c!roit prc!fe-t des G20ln fow

H o norios . Apollinairc dcvint prt!fer de R o mc, patriee,

&

évéqae de C !eunom.

11

mourut cu

.,SO,

i

ci:nqnanlé-

deuJ"