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LUN

un fylleme

di.ñ~rtnt.

ll

~tojt ref~rvé

au P. D . ]3.Cques

Ateundrc, bénédidin, de foutenir le premier que e<!

n'etl point la

¡,,.,~

<lUÍ

tournc a01our de la terre, muis

la terre autour de la""".

11

a

avancé

<?e-ue

opinion dan

uoe dilferr2tlon

fur

le rlux

&

reflux de

la

mer, qui rem–

porta le priJo: de t'acad<'mie de Bordeau.t en 172

7;

&

toute fou axplication du 1lux

&

reflux porte fur l'hypo–

tlfefe du mouvernent

de

la rerrc au10ur de la """.

L'ac.~dl!mie de Dordcaux, dans la prograJ¡Jme qu'ellc

a fuit

imprimer

a

la

r~re

de cet ouvrage,

a

eu gr:tnd loin

d'~\·er·

tlr qu'et¡ coaronnant l'auteur, elle n'avoit pas

pr~rend,u

:tdopter fon fyneme,

&

que fí ene n'adJngeoir le pri;t

qu':l de& fylli:mes démontrés, elle auroit fouvent le

dé–

ptaitir de ne pouvoir le "dinribner;

M.

de

M

airan, mem–

bre de cette académi.e

&

de pluficurs autre&, a eru qu'il

ttoit

n.écelf:Mre

de

r.!foter l'opinion de D . Jacquc$ Ale–

:.:andre,

&

il

l'a fait par une diflerta!Íon imprirnée daus

les mémoires de l'¡¡caMmi!' des Scieoccs de Paris

1727.

ll

y

démomre par des obfervations a(hooomiques que

la

¡.,,~

tourne

a~c<tonr

de la rerre,

&

no.n la terre autour

de la

¡,.,u .

Ceux qui voudrom voir ees preuves ¡:o

d~tail, peuvent confulter la díff!'lrtation dom nous parloos,

o u l'el'trait qu'eu a donné M. de Fomenelle.

D e ml!me que toutes les planetes pr<mieres

fe

meu–

venr aurour du foleil, de meme la tune fe ll)eur aotour

de

1~

terre

¡

Con

o rbite ect

~

peu

pr.Cs

une ellipfe dans

Jaquelle elle eft reteoue par la force de la

gravit~;

elle

fair fa ré volurion autour de nous en

2

7

JOUrs,

7

heures

43

minutes,

Cl!

qui ell auffi le tems précis de fa rora.–

lion

at~tOur

de fon axe.

f/oya;

L ¡IJRAnos .

La moyenne dillance de la

lr:ne

3

la rerre ell d'eovi-

ron

6o-.;.-

diametres de

1~

¡erre, ce qui

f~it

environ

8oooo

licues.

L'e)!Ccenrticité m ovennc de [on orbite efl enviren

:;

00

de fa m.oyeone d;fiance, ce qui produit une vati:uion

d-ans la .dillanee de cctte pl:mete

a

la terrc' car elle s'en

:lpproche

&

s'en éloigne allernarivement d,e plus d'un

dixieme de fa moyenne di nance.

Le diametre de la

lt~uc

efl

ii

celui de la rerre

i\

peu

pres comme

q

efl

a

40, c'ell-3-dire, qu'il ell d'cuvi–

ron 72f licues , Con diametre apparent moycr¡ cft de

31'. 16" .-.;.-.

&

celui du foleil de 32'. n ".

f/oyc:c

Dt A·

METRI!'.

La furface de h

l:uu

comient em·iron rffffff tienes

c¡uarr~es,

&<.

l ,;¡

denfit~

de la

'""'

el! 3 celle de la

~erre ,

fuivant M . Newton,

::48911.

302 1~, ~

:1

cel–

le du f<•leil :: 482

¡ ¡

a

10000:

fa quantit¡! de matierc

~fl

¡¡

celle de la terre

a

peu pres ::

t.

39'

&

la force

.de gravité íur fa furfucc' ell

a

la force de gravité fur

la ro rface de la terr.e : :

139 :

407.

f/oyez

D E NS

1

TÉ'

GRAVITÉ.

Les Aflronomes

Cont

afie7. d'accord entre eut fur la

plupart de ces rapports, qui foot affez

e:~ra aemenr

dé–

rermioés par les obfervarions. Celui qui jufqu'a préfent

ell

le

plus incertain, efl le rappo rt de la

d~nfité

de la

Irme

a

ct::lle de la terre ou du roteit ; te rapport que

nous venons d'eo donner, ell celui qu'a affigné M .

!"ewron. Mais les obfervatioos

&

les calculs defquels

rl la #duit ne paroilfenr pas fatisfaifans

a

M . Bernoot-

1

dans fa piece fur le

fll11

&

re flux de la mer.

11

en

cerrain que la détermination de la denfité de la

Irme

ell

un des problemes les plus difficiles de

1'

Anronomic;

llous en parlerons

~

la fin de cet article, lorfque nous

ferons memion des ttavaux des géomerres modcrnes fur

la

/un~.

Phlnqmmo

de

la

/m¡e.

On difl ingue un grand nom–

~·e

de différen¡es apparenccs ou phafes de la

hme :

ran–

tót elle eroir' rant6t elle décroi¡; quelquefois elle en

eornue, d'autres fois demi-circulaire, d

1

autres fois bof–

fue, pleme,

&

circulaire, ou plút6t fphériqoe .

1/oyez

PHASE.

.Quelql1efois elle nons éclaire la nuir entiere , quelque–

f<?•s une partie de la nuit feulement; quetquafois elle dt

vtlible Jans

l'h~rr.ifphere

méridional ,

&.

quelquefois daos

le borésl; or comme routes fes variations oot été d'a –

bord déeouvertes par Endirnion aneien grcc, qui a éré

le premier atteotlf

a

obíerver les mouvemens de la

In–

tu,

la fable

ii

fuppofé par ce<1e raifon qu'il en

~toit

amoureur .

La caufe de la pldpart de ces appareoces, c'efl que

b

IMne

ell un corps obfcur, opaque

&

fphc!rique,

&.

qu'elle ne brille que de

la

lumiere qo'elle recroit dp fo–

leil; ce qui faii qo'il n'y a que celle des deux moitiés

qui ell tournfe ved cet aflre, qui íoit éclairée, la moi –

tíé oppofée toofervaot toujoors foo obfcuritc! natorelle .

LUN

L fhce Jc

In

¡.,.,.

qui en vitibie

po~:r

non',

e'cfl

ceuc p::tnic de

f,.,n

corps q!li

dl

rout·it·la-fo·~

h •Urtl\."C:

y~rs

la rerrc

&

éclair~c

du folc11,

d',>u il

arri ,·c

O\lC 1ui

v::tnt les diftC:n.:ntes

polit1ons

J c l.t

lttn~

p:u

r.t~'P~Ht

:t'l

fo!c:]

&

:l

la.

terre, un en voi t onc plu ou

tnt\ilh

-.frau–

de patt'e éclairéc, paree

<¡tte

c'ell l.llliÓr uuc plus

'rltl·

de po rtion,

&

mruOt un plus

p~r

to de fon hé uu:'""'

lumincux qui no11> efl 'ilible .

'

P h4'es

de

la

l~t::e.

Pour concevoir

tés

phnfcs de

1

lttm,

fuppo(ons que

S ( PI. d',-lflr.

fix.

'' ·)

""!'r~li:ut:

le folctl,

7

la rene,

R

une portien de t'otbitc d ·

la tcrre,

&

ABe DE F

t•orbire

d~

1.1

lrm<,

ou

cll · tiuc

fa

¡évolll!ion autour de

1;.

terre dans l'eCp:tee

d'no

mol

&

d'occidcm en o ricnt; Jüigncl. les centres du f<>ld

e:

de la

lmu

par la droire

S

l.,

&

tmagine-z. un

Ion

,1[

L N,

qui paffc par le centre de la

/:me

&

qu'

t",¡t

p<l–

pcndkulairc

:1

la droite

S L

la !cllion

d~

ce plan ave.:

la furface de la

/une

ma~·quera

l:t ligne ')lli termine

1~

lumier.e

&

l'ombrc,

&

qui (eparc

la

f1ce

lumine<Jf~

d

l'obfcure.

joir,ne7'

les

centres de la terre

&

de

la

¡,.,,.

per la

li–

gne

7'

L,

a

laqudt.e vous menerez par le centre de l:t

Irme

un plan perpendiculaire

P L O,

ce plan donncu

fur

In

furface de la

lu>te

le cercle qui

fépa.re

l 'h~miC­

phere viliblc, ou celui qui cll tourné vers nous, de

l'hémiCphere invifible, cercle que t'on nomme par cette

r1ifon,

c,rd*

d~

vi/ion

.

11

s'en fuit de-la que la

lmu

étant en

A,

le cercle

qui t<rmine la lumiere

&

l'ombrc,

&

le cercle de ,,ilion

coinctderont; de fn_<;on que tome la furt<tee lum'oeufc:

de la

/un<

Cera rournée alors vers

b

terre;

13

tune

~n

ce cas lera plcine

p1r

rapport

a

nous

&

tuira tome

1~

nnit; mais par rapport

:~u

folcil elle:

fe~a

en

opro!itiO'l

,

paree que le foleil

&

la

¡,,.,.

feront v(l, de la tcrre dan'

dl's points des cicux direcfremcnt oppofés, l'nn de

cd

anres fe lcvant quand l'autre

Ce

couchera.

/7o¡•ez

Or-

POSITION.

.

9_uand la

Irme

:mive en

lJ,

le difque éclairé

111P N

ne "tera pas tourné en cnricr vers la tcrre, de

fa~on

q1,1c la partie quí íera alors tour-a-la-fois

éclair~e

&

vi–

tibie, ne Cera pas totlt·:l-t":!it un cerclc,

&

la

l11n¡:

paroi–

tra boffue commc en

B. 1/oye::.

DossuE.

Quand elle fera arrivée vers

e,

ou l'angle

e'LS

en

droit,

it

n'y aura plus qu'environ la mojtié du difque

éclairé qui H.:r:t

tourn~e

VL•rs

la terre,

&

nou~

vcrrons

ene

dNni-lrm',

elle lera diro alors .

di<hot•mifle , ce

qui

:vetlt dirc conpéc en deux.

{7oy~:c DtC HOTO~!t E.

Dans cene fituati n le foleil

&

la

'""e

ne f"tlt éloi•

gnés l'un de l'autre que d'un quart de cerclc,

&

on

ilit que la

¡,.,,.

el\ dans (nn

afpeél

qu.zdrnl,

Ol!

dans fa

quadrature.

Voye:c

QVAP RA TUIU, .

La luqe arrivant en

D,

il n'y aura plus qu'nne peti·

te partie do difque éclairé

.111 P 1\l

qui foir tournéc vcrs

la terre, ce qlli fera que la perite panie qui nous tuira

paroi tra corn¡;¡e, ou comme one

faulx,

c'ell-i-dire tt:"r–

minée par de petits an¡;tes ou comes comme en

O.

1/oy.

COR~ES

&

FAULJI.

Enñn la """ arrivant en

~,

elle ne montre plus

i

la terrc aucuoe partie de í• face éclairée comn:ae en

O,

&

c'en cene polition qu'on appelle

no111•ell, l11ne;

IR

/u,e

ell dite alors en conJonaion avec le íbleil, paree

qoe ces deux aflres répondent

:'i

un mc!me poim de l'é–

aliptiqne.

f/oye:t.

CONJO. CTION.

A mef11rc que la

hme

avance vers

F

elle reprend f<s

cornes, mais avec certe diffé rcnce qu'avam la nouvel–

le

ltme

les cornes éroient ¡ournées vors l'occidcnt, au–

lico qo'a préfent elles changen t de pofition

&

elles re–

gardentl'oricnt c lorft¡u'clle cll arrivée en

G,

elle fe troo–

ve de nooveau dichoromifée; en //elle ell encere bof–

r ..

e

(f.

en

A

elle redevient pleine.

17oye:t. la figure

1

z.

L'aogle

S

7

L

compris entre les lignes tirées de' cen–

tres do foleil

&

de la

hure,

ii

celoi de la rerre, cfl uom–

mée

l'llollgtJt ion

de

/11

INnc

n¡t

foleil,

&

!'are

P

N,

q11i

repr~feote

la

ponion du ccrcle éclairéc

M O N,

laqud ·

le ell ton rnée vers nous, efl pH-toUt prefque fe mbl1ble

a

!'are

d'~longatior¡

EL;

ou ce qui ell la meme cho –

fe, l'aogle

S'rL

efl prefqne

~g:tl

:l l'angle

MLO,

le–

Ion qoc les G¿ometres le démonrrcnr .

M

oyen

d• dlcrir<

l•t

phafes de

¡,.

/une

pour

U'f

f <

nr

Jonnt!.

Qnc le cercle

C O B P

(fig .

13.

&

'4·)

r<p·é–

feote le difque de la

/une

qoi en

tllurn~

vers

IJ

[Crt~ '

&

foit

o

p

la ligne dans laqoelle le demi-cerclc

o e

¡>

·en prOJeUé, laqoelle noos fuppo(eron' coopée

~

an..:l.-.

droits psr le diametre

B

e;

prene1.

L P

P"llt '" •n ,

&

dans ::erre fuppolition

L F

pour cofinu' de

1'~1""

•a–

tion de la

tune

fu r

B C

prifc poor grand a'" .

&.

'-

f

prife pour pctit

~xe;

décrivc7. une cllipfe

B Fe

,

~.'

ne

el

1-