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591.

LUN

vement de l'npogée

en

d'environ '9' f2° ,

&

que la plus

grande équation du moycn mouvement des nreuds et1

de

9'

27''.

On ajoute la premiere équation,

&

on fou–

ílrait la (econde' lor(que la terre

V<l

de Con périhélie

a

fon aphélie,

&

dans l'autre cas on fait le contrair.:.

11

pa.ott auffi par la

me

me

théo~e

de la gravité' que

l'aél:ion

du [oleil fur

la

lmu

d01t étre un peu plus

grande

quand' l

1

a'Xe

tranfverfc de l'orbite lunaire paffe

,.ar le foleil, que lorfqu'íl coupe

a

angles droits la droite

qui joim la terre

&

le fole1l ,

&

que par •onféquent l'or–

bite lunaire

~11

un peu plus grande dans le premier cas

que dans le fecond; ce gui donue naírlance

a

une au–

tre équation du moyen mouvement de la

Irme,

laque·lle

dépend dé la fi,tuation de l'apol(ée de la

Irme

par rap–

port au foleil,

&

devient la plus grande qui foit poffi–

ble. lor.fque l'apogée de la '"'" efl a 4f

0

du foleil;

&

oulle, lorfque la

lrm,e

arrive aux q•tadr<itures

&

aux fy.–

~vg

ies.

On

1

1

ajoute au moyen mouvement, lorfque l'apn–

g.ée

de la

ltme

paffe des quadratures ault

fy2yg ies ,

&

on l

'en f

0

uflrait, lorfque l'apogée palfe d"' fyzygies au·x

quadratures.

Cene équation que

M.

Newton appelle

f•m~flr•,

de–

'Vient de

3'

4f' ' Jorfqu'.elle en la plus grande qui

foit

po,ffible

e

c'en-a-díre

¡¡

4f

0

de l'apogée

~

dans les mo–

Y"Llne; dithnces de la terrc at• fole•t; mats elle augmentc

&

diminue

~n

raifon tripléc inver(e de la ditlance du

(o,

leil; ce qui "fa;¡ que dans les plus grandes dit1ances du

foleil elle efl environ de 3' 34u,

&

daos la plus petíto,

~e

,. r6'' ; mais lorfq\le l'apogée de

h

¡,,,

etl

hors

d~s

oého<, c•en-a-dire 3 palfé

4f

0

,

elle diminae alors,

&

,elle

..-(l:

3 la plus grando équation, commc le finos de

ditbnce d0 ublc de l'apogée de la ""''

ii

la

plus pro–

¡ehaine

fyzy~ic

OU

quadr~lllre,

en au rayOA .

De ·la

m~me

théorie

de

la

~ravité

il s'enfuit que l'a–

.aion

fnleil fnr la ,,,.' en un peu plus grande. lorf–

que la droite tir!e par

1~

nrends de la

Irme,

paffo par le

f oleil' que l'lrfque cene

li~ ne

en

~

angles droits avec

celle qu• joint ·1

foleil

&

la

terre;

&

de-la í'e déduit

1

une autre

éi..JUalion

du

moyen

n1ouvement

de la

lttnr,

que

M .

N c:-vton appelle

feeonde

lr¡uation j'muftr•,

&

,qui deviem la phts

~rnnde

poffible ,

lor(que les nreuds

font dans les oB:ans du foleil' c'etl-a-dire

a

4)

0 .

du ro–

~eil;

&

n,ulle, lorfqu'ils font dans les fyzygie< on qua–

,<lrature< . D aos d'autres firuatinns des nreuds ccttc éqn.t–

tion e(l proportionnclle au fim¡s du double de 13 ditlanco

de

chaque nceod a

h

derniere fyz ygie ou quadrature .

On l'ajoOtc au moyen mouvement de la

/un•,

lorfque

!_es nce\ldS font dans

lcur

paffage des quadratures du fo–

leil

a

la plus prochallle fyzygie,

&

on l'en founrait

d~ns

leur

paífa~e

des fyzyg ies

at¡x

quadratures.

L6rfqu'elle el! la plus grande qu'il en poffible, c'en–

i-dire dans les oél:ans

&

daos

la

dillance movenne de la

:ferre an folcil, elle monte :\

4(',

felon qu'il parolt par

la th¿orie de la gravité: 3 d'autres dinances du foleil,

.éette équation dans les ollans des nceuds efl réoipro–

.quement comme

11!

cube de la di!lance du !hleil

3

la

.terrc; elle el! par conféquem dans le

péri~ée

du

foldl

~e

4r" ,

&

daos Con apogée, d'environ 49" .

· Suivam la mCme théo rie de la gravité, l'apogée de

la

Irme

va le plus vtte , lorfqu'il etl ou en coujonél:ion

.ou en oppootion avcc le folell,

&

il

retrograde lorfqu'il

,efl en c¡uadrarurc avec luí . L'excentricité ell dans le

prem ier ras la pl us grande poffible,

&

daos le fecond

.ta

plus pcti<e poffible. Ces inégalités font tres-conlidé:

rabies,

&

dlcs produifent la principale équation de l'apo–

gée qui s'appelle

fom•flre

ou

j'emimen(lrrulle.

La plus

grande équatiO)l

f~mimennrpciJc

en d'environ

u '

18" ,

fuiv ant les obfcrvarions .

H orrox a oblervé le premier que la

Irme

faifoit a-pcu–

pr~s

fa révolu tion daos une ellipfe dont la terre occu–

po!t 1<: foyer ·

&

H allcy

a

mis le centt!! de l'ellipfe dans

une

~ptcycle

Jont le centre tourne uniformément autour

Cle la terre,

&

il

dédult du mouvement dans l'épicyde

les inégalnés qu'on obfervc dans

le

pro¡¡r~s

&

la ré–

trogradarion de l'apogée

&

la quantité de l'excentricité .

Suppofons la moyenne din1nce de la

/un'

a

la terre

divifé.e en

I OOOOQ

parties,

&

que

7'

(

P/

1

t1Jr~nom.

fi–

zure

.t8.)

repréfente la terre,

&

'l'e,

la moyenne ex–

centt~c>té

de la

Irme

de sror parties ' qu'on prolongc

Te

en

B,

de fa>¡:on que

Be

puiffe etre le finus de la

plus grande équation ' femim.ennruellc ou de

11°

18'

pour le t3yon

7'

e ,

le cerclc

B D A,

décrit du centre

e

&

d'un imerv:ille

~ ~'

fera l'épicycle dans

lequel

en p.lacé le centre de l'orbite lunaire,

&

dans Jeque!

il

tc¡uru~

lelon l'ordre des lettres

B D 11

·

Prenet l'angle

BCD

ég31 .au doul¡le de

flar~umeut

annuel, ou au dou–

ble de la dillancc du vrai lieu du foleil

a

l'upogée de

¡~

!'!":

~orrig.!e

·ul)e

foi~, ~

CID

Cera l'tquation fe-

LUN

mimen llruelle de J•apo¡;t:c de la '"'"'

&

rv'

J'cxcen–

tricité de íon orbite, en allant .vcrs J'apogée; d'ou il

S"enfui t qu'on peur .trouver par les méthodes connucs le

mo.yen mo.:vemem

de

la

¡,,e

1

fon apogée

&

fon

ox–

centricité , comme auffi le grand axe de lon orbite de

UX>COO

paro~s,

fen vrai lieu

&

fa diftance de la terre .

On

p,cut Yoir daos les

Principu matblmati'{UN

les cor–

rcélions que

M.

Newton faic

a

ce calcul .

Voilii

la

théoric de la

/u.,,

~elle

que

M.

Newtnn

nous l'a donnéc dans le troilieme livre de fon bel ou–

vcago intitulé:

Pbilofopbi.c >lrlturalit principia mllthema–

tica:

mais ee

~cand

géome-tre n 'a point démontré la

plfipart des regles qu'il donne pour cakuler le

lioo

de

la

/une

.

Dans le fecond volume de l'allronemie de

Grégori , on trouve un autrc ouvrage de

M.

Ncwron

qui a pour titrc,

Lrtn&~

theoria Newtonia}l,s,

& oU

¡¡

~plique

d'une maniere encore plus précife

&

plus par–

ticulittrc les opérations qu'il faut faire pour trouver le

licu de la '""' daos un tems donné, mais coujours fans

démontl.ration : dans le commentaire que les

PP.

Lefeur

&

Jacquier, minimes, ont pnblié fur les principes de

N ewton,

M.

Calandrin, célebre proferrcur de rnathé–

matiqucs

a

Geneve,

&

depuis l'un des

principau~

ma–

gitlrats de la république, a commenté fort au loo!( tome

cene théoric,

&

a t&dté de développer la méthode que

M .

Newton a fuivic ou pu fuivre pour

y

parvenir: mais

il avoue que fur certains points, comme le mouvement

de l'apogée

&

l'excentricité, il

y

a

encare quelque chofe

a

delirer de plus précis

&

de plus cxaél que ne donne

la théorie de

M .

Ncwton . Rien ne feroit plus utilc que

la connoiffance des mouvemens de la '"'" pour la re·

c;herche des longitudes;

&

c'eCl ce qui doit porter tous

les Aflronomes

&

le< Géometros

a

perfeél:ionner de plus

en plus les tables qui doivent

y

fervir.

Voyez

LoNGt"

TUDE,

&

la fin de cct

article.

An ret1e, quelles que foient les cauCes des irrégulari–

tés des mouvemens de la

Irme

les obfervations ont ap–

pris qu'apres

223

lunaifons, c'efl-a-dire

21.3

retours de

la

Irme

vers le Coleil, les circonflances dn mouvement

de la

ltme

redev,enant les

m~

mes, par rappnrt au foleil

&

a

la terre, ramenent dans Con cours les mernes irré•

gularités qu'o n y avoit obfervées dix-huit ans aapara–

vum. Une fuite d'obfervations continnées pendam un=

telle pédode avec affez d'affiduité

&

d'exaél:itude, doo–

nera done le mouvement de la

¡,.,.,

pour les périodes

fuivantes.

Ce travail fi long

&

fi pénible d'une periode cntiere

bien remplie d'ob(ervations, fut entrepris par

M.

H al–

ley, lor(qu'il écoit déja dans un ige fi avancé, qu'il ne

fe tlattoit plus de le pouvoir terminer.

Cu

grand

&

con–

rageux anronome nous avertit que n'étant cncore qu'a

la fin d'une autre période qui ne contient que

111

lu–

nai(ons,

&

qui ne donne pas li exaélemem que celle de

21.3

le retour des m2mes inégalités, il pouvoit déja dé–

rermincr fur mcr la longitude

il

>.O

lieu~s

pres vers

1'<!–

quareur,

a

1

S

lieues prcs dans nos cli¡nats,

&

plus en–

álemom encare plus pres

d~s

potes .

Mais on n'aura rie¡¡ a de!irer,

&

on

3ura

l'ouvrage

le plus mile qu'on puíffe efpérer fur cette matiere, !i le

travail qu'a cntrepris

M

Lemonnier s'accomplít. De–

puis qu'il S"el! atLaéhé

a

la théurie de la

,,,••

il

a

fait

un !i graud nombre d'excellemes ob(ervations, qu'on

ue

fauroit efpérer de voir cerre patrie de la période

míe

u~

remplie ;

&

dans les inllitutions anronomiques

<¡u"il a publiées en 17<46, il a déja donné d'apres la thén–

rie de

M.

NewtOn, des

tables du mouvement de la

/un•,

plus cxaél:<s

&

plus compleues qu'aucune de ccl –

lcs qu'on a p>1bliées jufqu'ici.

A la fin de ce

m~me

ouvrage, il donne la maniere

de fe ferv ir de ces tables,

&

de calculer par kur (econrs

quelques lieux de la

!un•.

Nous parlerons

a

la fin de

cet article de la fuite de fes travaux par rapport 3 cet

Objet .

Nature

&

propriltls de la lmu

.

1°.

De ce que lh

Irme

n~

momre qu'une petite parcie de fon difque, lorf–

qu'elle fuit le foleil

pr~t

a

fe coucher; de ce que cette

portian croit a mefure qu'elle s'éloignc Ju foleil jufqu'3

la dinance de 18od oii elle efl plcine, qu'elle diminue

au contraire

a

mefure que l'aflre s'approche du foleil '

&

qu'elle perd toute fa

lumicre Jorlqu'ellc l'a atreint ;

de ce que fa partie lumineufe en contlamment tournée

vers l'occident lorfqu'elle et1 dans fon croitfant,

&

vers

l'orieot quand elle en dans fon décours; de !OUt Cola

il fuit évidemment qu'elle n'a d'éclairée que . la feule

partie fur laquelle tombcnt les rayons du (ole>l ; entin

des phénomenes des éclip(es qui n'arrivent que . lorfque

la

Irme

eCl pleine, c'en-a-eire lorfqu'elle en élo1gnée de

18~

¡In foleil , or¡ doic cooclure q11'elle n'a poipt

~e

lu-

m•ere