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LUM

,jiaque, ou elle

an

toujours renfet·mée par

f:l

polnte

&

par fon axc, :tppuyéc obliqcremem fur l'horifon par fa

bafc. Cette

Í11mi<r<

a été décou vcrte, décritc

&

ainli

uommóc par feu M. Caffini.

M . de M airan, en fon traité de

r'a,4rort

borla/e,

en

eutrt! d3ns un

a1r~1

.. grand détail fur

la

lt~micr~

%-oáia–

ealt:

nous allon::, fa:tc

Pextraic

de ca qu'il dit

for ce

tiljer,

&

c'cfl lui qui porkra dans le relle de cet 3rticlc.

Les premi<res obfervations de feu M.

C:~ffini

fur lo

Jwmiere zoáiaeah·,

furent

faires

::111

priotenh de 1683 ,

&

rapporrées dans le journal des S.n·aas , du

10

Mai

de la

m~

me 01111ée. M. Fatio de Du illier, qui fe trou–

voit alors

~

P

Jris en

liaifon nvee

Ni.

Caflini,

&

e¡ni

ttoit trcs-copable de fentir toute la beauté de cette dé–

cou verte,

y

fut té1noin

de pluíieurs de

ces

obfervations

.

.Ayant pa(fé peu de rcms apri:s :i Gen/: ve, il obfcrv:t

de fon cllré

tres-fc,Jgneufemeor le ml!me phéuomcne

penda

m

les

ann~es

1684, 168;,

&

jufque vea le mi–

lieu de 1686, oú

il

en écrivit

:l

M .

Coflioi une ¡;ronde

lettre qui fut irnprimée

a

Amnerdam la

m~mc

année.

M. Caffini a fait mention de cctte lettre

&

avoc

élogc,

en plus d'on endroit du rraité qn

1

il

no us a laiffé fur ce

fnjer, fons le tirre de

dlcowve~·tc

dc

la

Jumiere

<ll<fle

'fUi

paroit

dmu

1~ z.oáiar¡H~,

&

qni fut donné au pu·

blic qua(re ans apres, dans

le volume des voyages de

J'académic des

Sci~nces.

11 cfl parlé encore dans les

111i[cel/an~a

HtUIIrte curioforum,

de

plulieurs ohfervationlii

de cctto

lurnicre

faires en Allemagne par MM. Kirch

&

Ei:nmart, aux années 1688 , 89,91

&

93, jufqu'au

commcnccment de

1694;

mais

i1

n'y en a qu'un pedt

nombre- qui y foiem dc!taillées .

On pourroit conjeéturer, dit M . Caffini, que ce phé–

nomcrie

a paru

autrofois ,

&

qu'il

en

du nombre de ccux

que les anciens onr appellé<

trabrs

ou

poutres.

M. Caf–

lini fe rappelle ;>uffi ovoir

dl

des l'année 1668

1

6tom

:1

Boulogne, un ph(!nomene fon femblable

i\

celui donr il

s'agi¡,

d~ns

le tems que le chevalier Chardin en obfer–

voit nn tout pareil dam la villc eapitale de J'unc des

prodnccs de Perfe.

Mais un avertirrernent que Childrey donna aux Ma–

thématici<ns

il

la

ñn de fon hifloirc naturelle d'An¡:lc–

tarrc,

Brit4nnia

BacoJ~ica ,

c!crire cnviron

l'an

t6)9,

pone quelque chofe de plus pofitif fnr ce li1jct,

&

do nt

M. Caflini n'a pas oublié de Jui fairc honneur ., C'efl,

,,

dit le Cavant angJois, qu'au tuois de Févricr, un pt:u

,,

avant, un peu aprCs,

il

a obíCrvé, pendant plulicurs

,

années:

confécutives vers les

fix

heures du foir,

&

, quand le crépufculc a prefque quieté J'horifon, un che–

,

m

in lumineux fort aifé 3 remarquer, qui fe darde vers

,

les pléYades, & qui femble les touchcr , .

Enfin M . Ca!llni ajome

/t

ces tét.;,oignages celui de

plufieurs anciens mueurs qui ont vd dos apparenccs cé·

lenes qu

9

on ne

pcut rnéconnoitre pour la

l~emi~r~

z.o·

Jiacl~,

quoiqu'ils ne

l';~.ient

pas

foup~onnc!e

en tnnt que

tclle, ce

qui achove

de

le con vainero

de

J'ancienneté

de

ce phénomeue.

L'opinion la plus rc9ue touchont

In

lt~mi<r<

de la queue

des cometes ' en qu'cllc con rifle d:tns

b

<éfiexion des

rayons du folcil qni les éclaire. Or

M.

Caffini remar·

que en cent cndroits de fon nuvrage la refretnblance ex·

treme

de

il.

f~tmÍ~r~ ZQáiacaJ~

3\'0C

la

quclle

des come–

tes. , Les queucs des cometes, dit·il, fout une appa-

rencc femblablc

i

cclle de norrc

lumier<,

elles font

de la

m~me

couleur ..... Lcur cxtrémité qui el! plus

éloignée d'u foleil, parotr aulli douteufe: de forre qu'

cm

un

mémc

inOant elles paroi{fent diverfement éten·

dues 3 diverfes perConnes,

étant

de tnéme variables

fclon les divers degrés de clarré de J'air,

&

felon le

rnélnnr..e de la

lumier< de

la lune

&

des nutre; aflres .

On

VOit

aum

:'i·travers de ces queues les plus: pedres

,

étnile : de Corte qne par tous ces r:1pporrs on peut

,.,

juger que l'une

&

l'auue apparcnce peut avoir un fu–

" jet

f~mblable

" .

M . Fatio, qui a

3uffi

examiné tr?s-affidutncnt

laiJe–

r;riere

?.odiarttle

pendant trois ou quatre années, en por–

te

1~

m eme

ju~ement.

Ce

lero

done vmilfemblablement,

con11ne

M. Fatio l'intinue en ptufieurs endroits de fa

lettrc

1

une efpcce

de fmnée

u u

de

brouillard , mais

li

délié, qu'on voir ii-travcrs les plus petire< éroiles. Cctte

de.rniere circoOance eO

rcn1arquablc, & fe trouve Cou–

vent de

m~me

on 3-peu-prCs, foit d::ms

les partics Jes

plus

el

aires

&

les pl us brillantes de l'aurorc boréale, foit

dans les plus obfcures

&

les plus fumeufes , telles que

le

fegmem qui borde ordinairement l'horifon,

&

qui efl

concentr i~.Jue

nux ares lun1ineux

o

M.

Caffini compare encete tres-fouvent la

lumi<r<

~odiaca/8

a

la voie

l:laée'

tant paree

qu'etle

p3rolt

ou

diíparoit dans les

m~me'

circo n11ances, que par Jeur rap–

T omr

J:(.

LUM

port de ebrté. C'ell fous ceue idée qu'il l'annons:a aux

Savans d1ns le journal de 16'l3... , Une

lt~mi<r<

fern–

" blable

it

celle qui blanchit la voie de lait, m ais plus

, claire

&

plus éclat<tnle vers le milicu,

&

plus foible

,

vcrs les extrémitts, s'dl répandue par tes

tig:ne~

que

,

le foleil doic parcourir,

&c.

, .

M~is

ll parolt qu'ellc

o.ugmenta de force

&

de denÍité dans la fuite,

&

fur-.

tour en 1686

&

r6S7.

A en iuf(er par mes proprcs yeux depuis que j'obfer–

ve, dit M. de Mairan, elle efi aufli plus forre, plus

den fe que la

lumiere

de la voie de laic, daos les jours

favorables

~

J'obfcrvarion, & prefque toujours plus uni–

forme, moins blanche quelqucfois,

&

tiraut un pcu vcrs

le janne ou le rou¡te dans fa partie qui borde

1

'horifoo ,

ce qui pourroit

auffi

venir f::ms doutt des vapeurs

&

du

pctit brouillard dont il <fl

rare que l'horifon foit par–

faitement dégagé;

&

dans eer érat je ne vois pas, ajoute

le me! me auteur, qu'on puiffe

difiin~uer

les peti1es étoi–

lc:t

~-travers,

esc:eptc!

vers

les extrémités de la

-lumiere

o

M . Derham, de la fociété royale de Londres, a apper–

~u

cene couleur rougeatrc daos la

lumi~re zodi:ual~

en

1'707. On peut >voir pris g:trdc >ufli depu;s quelques an–

n~es,

que fa bafe en rrcs-fouvent confondue >vcc une

efpece de nuagc fumeu:r qui nons en dérobe la clané ,

qui déborde plus ou moins au-del3

a

droire

& il

gauche

fur l'horifon,

&

qoi e!l rout-it-fait femblable par fa cou–

leur

&

par fa con!lnence :tpparr.nre, au fegmeot obfcur

qu

9

on a contumc de voir au·deCfous de

1

9

arc lumioeu:x

de J'aurore boréale. Ce phénomene s'y mt!le encore

d'ordioalre dam certe occaflon,

&

fair corp; avec la

/u–

mi~

re zodiacale

ao-deffus du

nuage

fumeux,

en s'étc:n–

dant vers le !lOrds-ouefl,

&

quelquefois jufqu'au oord

& au-delit.

En6n, je ne dois pas pa(fer fous filencc,

co~1tinue

M.

de M airan, une fingularité remarquable du ulfu

a~pa•

rent de cette

lumi~,.e

c'c(l qu'cn la

regardant

attenttve–

menr par de grandes' lunettes, feu M. Caflioi y a vl\

petiller comme de perites érincelles; il a douté cependant

Íl

certe apporenc.: n'érolt point

caufé~

par la forre ap–

plication de J'reil

~

ne

pouvant dc!termtner

111

le notnbre

ni la conñgurarion de ces atomes luminenx,

&

ceux qui

obfervoient avec Jui n'y dininguanr rien de plus fixe. M.

de Mairan

a vu

deu):

tois ce petillement

avec

une lu–

nerre de 18 plés'

&

m~me

avec

~ne

de, 7,

&

il Jui rem–

blc ravoir vu une fois fans lunettes.

1

avoue, contlnue–

t-il, queje me dé6e beaucoup, avec

M .

C:.flini, du

témoignage des yeux, quand

JI

s'agit des ObjetS de cerre

nature

&

fi peu marqués. Mai> J

e

rrouve <ncore quel–

ques

a~trcs

obfervatfons dont on

J'CUt

infércr qu'il

y a

eu des tems

&

certains cas oti ks étincelles

apper~ue;

daos

la

lumier~ zodiacal~,

&

ce pétillcmenc, ont

été

[enfibles

a

la

vue

timple,

fi

ce

n'en

dans ceue

IJlmier~

..

du-molns dans cellc de la qucue des cometes, qui luí

retiemble déja

(i

fnrt par d'amres endroits .

A en juger par les obfervations,

&

a

ralfembler tou–

tes les circofiances qui les accornpagnent, M. de M ai–

ran

trouve

que h

lumier~

zodiacafe,

1orfqu'elle a ét6

apper~ue,

n'a

j:~.mais

occupé guere n1oins de ')O ou

6o

de~rés

de longoeur depuis le foleil jufqu':l fa pointr.,

&

de

8

il

9

degrés de largeur

:l

fa partie la plm claire

&

la plus prnche de l'horifon : ee Cont des dimenfions qu'

elle cut fouvent en l'année 1683, ou

M .

Caillni com–

men~a

de l'obferver . Elle ne pann avoir que 4l' degrt;;

de Jongueur en 1688, le 6 J ao vier, mais les brouillards

qu'il y ' avoit pres de J'horifon,

&

la

clarté

de la pla–

nete de V énus, oU e11c

r~

terminoir, ne pcuvent man ...

quer de J'avoir beaucoup dirninuée . M. de Mairan trou–

ve de méme que üt pi

m

grande érendue apparente,

&

e'el! aux

:lnn~es

1686 , t6S7 , a 6té de

90 ,

9f,

&

juf–

qu'a too ou

103

d~gré•

de longueur,

&

de plus de

2.0

de Jargeur.

Je n'ai jarnais pu me convaincre, dit M . de M airan,

d'aucun tnouvement propre dans

la

lumiere

zodiae-al~,

&

je ne trouve pas que M. Caffini Jui en air arrribu6

d~autre

que

celui

qu'elle

doir avoir ou paroit avoir en

qualiré de compagne ou d'aunofphere du foleil. , Elle

,

paroit, d1t·it,

S

9

avancer pcu·i.·peu d'occident en orient,

,' &

parcourir les

fignes du 2odiaque par un mmuvc–

' rnent ii-peu-prcs ógol

:l

celui du foleil

, . Ce fut d'a–

b'ord une des princ:pale<i raifons qu'il apporta pour prou–

ver que le fuJer de cctte

lmnier<

n'éroit po.s dans la fph<re

élémenrairc.

Voil:i un précis de ce que

M .

de Malron nous a dou–

n~

fur la

lumi~r,

:¿odiaeah'

qu'il au ibuo

a

une atmof–

phere rép,odue aurour du foleil. On peur voir dans l'ou–

vrage donr nous

venon~

d'eitraire

ce qui précede ,

les

raifons fur lefquelles

M.

de M airan fe fonde pour

·~

tribuer

a

cerre atmofphcre "'

lrnuiere

~·Jiac~~. raifon~

E

e

e

e;

trop