LUM
M. Newton ayant obfervé que l'image du foleil pro–
jetée fur le mur d'une chambre obfcure_par les ray<_>ns
de cct aClre
&
rranfmife 3-uavers
un
pntme,
étOit
c10q
fois plus Iongue que large, fe mit 3 rechercher la
raif0n
de cerrc d1fpropordon;
&
d'cxpérience
e~
Cipérience,
il découvrir que ce phénomene
pr-oveno1t
de ce que
quelques-uns des rayou de
lnmieres
é toient plus
r~fta
élés que dtautres,
&.
que
e~
la
fuffi.foit ponr qu'i1s re–
préfenratfcnt l'ima¡;e du foleil allqng6e.
Voy.
PRISME.
D e-13
i1
en vinr a conclure, que la
lumur~
elle-me–
me efl un mélange hétérogena de rayons différemment
refraugibles, ce qui luí
fit
ditlinguer la
lumi~re
en deux
efpeoes; celle dont les rayons font 6galemcm refr::mgi:..
bies, qu'il appella
horJiu·e
homogen• ..
fimilñire
ou
~tni
form~;
&
cclle dont les rayons font
inégalement refran–
gibles, qu'il appelli
lumiere
h/térógm.<.
Voy:
R tFR¡Ú¡–
CtBILITÉ.
JI n'a trouvé que trois affeélions par
lefquelles
tes
rayons de
lstmi~r~
différaffem les uns des autres; fc¡:a–
vo:r, la réfr:mgibilité, la réflexibílité
&
la couleur; or
les ray ons qui conviennem emr'eux en
réfran~ibilités,
~onvie11nent
auffi daos les autres 2ffeB iqns, d'oü
i1
s~en
fuir qu'ils pcuvenr
a
cet égard
eue
regardés comme
homogencs, qpoiqn
ii
dlautres égards, il fllt po!lible qu!
ils fu lle nt hétérogenes.
JI appelle de plus,
coulwrs homqgmu,
celles qui font
rep[éfemées par une
lumiere
h01nogene,
&
co1d~urJ
bl–
;lrogenu,
celles qui font
produires par
une
lumiere
hé–
térogene. Ces définitioos expliquées, il en déduit plu–
{ieurs propolldons. En premier lieu, que la
lumi'lr~
du
·rolcil confifle en des cayons qui different les uns des au–
tre< par des degrés indéfinis de rófrongibilités. Seconde–
menr; que les nyon! qui differcnt en rófrangibilité, dif–
féreronc auffi
a
proponions daos les couleuro qulils re·
préfenteront lorfqu'ils a11ront óté féparés les uns des au–
rres. ·rroiliémemcnr, qu'il
y
a
auram de couleurs fim–
¡_>les
&
homogenes, que de degrés de ráfrangibilité; car
a chaque degré différent de réfrangibilité, répond une
f'Ouleur différeme.
Quatríémement, que la
bl~ncheur
femblable a celle
de la
lumier<
irnmédiate du foleil'
ea
un compofé de
fept cquleurs primitives .
Voya:.
CouLEUR
o
•
Cinquiémemenc, que les rayons de
lttmiere
ne foutlrent
aucune~
ahératious dans leurs qualités par la réfraaion .
S ixiémemeot, que la réfraaion ne fauroit décompo–
fer Ja
lumiere
en
coutturs
qui n'y auroicnt pas écé mé–
lées auparavaot, puifque la refraélion ne change pas les
oqualités des rayons, mnis qu'elle fépare feulement
·¡.,
uns des autres ceu¡ qui ont différemes qualités, par le
¡noyen de lcurs différentcs réfrangibilit<!s
o
N ous avqns déjil obfervé que les rayons de
lumier<
font compofés de partics diffimilaires ou hétérogenes ,
y eo ayant proboblemeot de plus grandes les unes que
les autres. (.?r plus ces panies
font perites, plus elles
font réfrangibles; c'efl-a-dire plus
ji efl faelle qu'elles
fe détournem de leur cours reétiligne. De plus nous
avons encore faic
remarquer que les parties qui dilfé–
roiem en réfrangibilité,
&
par
conféquent en vol ume,
PitTC:oicnr
en
rp€me tf ms
en
couleur.
·
De-la on peu t déduire toute la théorie des caulours .
Voy n
CouLJ;:UR.
L'académie royole des Scieoces de París, ayaot pro–
pofé pour le fu¡et du príx de
1736,
la que:lion de la
propagation
de la
l11miere,
M. jean
Bernoulli
le
fils,
t:!oél« tr en Droit, compofa
:1
ce fujet une differtation
qui remporta le prix. Le foud du fyili:me de cct auteur
e(l celui du pe
re
Malebranche, avec cette feule diff6-
rence que M. Bernoulli •Joute aux peris tou rbillons des
petirs glqbules durs ou folides, répandus <;a
&
la, fe–
Ion lui, dans l'efpaee que les petits
tourbillons occu–
peot.
Ces
pe¡itS globules , quoiqu'éloignés affh confi–
dérablement les
UQS
des autres, par f3pp0rt
a
leur
petÍ~
telfe, fe
trouvent en grand nombre daos
la plus perite
~igne
droite fenlible.
Ces
petils corps demeurerqnt tou–
JOUrs en r<pos, étan¡ comprirnós de tous c6rés . Mais
Ji
on
con~oit
que
les particules d'uo
corps
lumineu¡,
agicée-s
en tour fens avec beaucoop
Qt:
violence, frap·
pcnt fuivaqr
qydqu~
dircétion, les tourblllons enviran–
naos; ces rourbillons ainft condcofés, chafferoQt le cor–
pufculc le plus voilin; celui-ci comprimc:r¡:;
de
mcSme
lrs tourbillons fuivaos, jufqu'au fecond
corpufeul~,
&c.
C eue compr<t!ion ótaut achev6e, les tourbillons repren–
dron[ leur premier état,
&
feront une vibracion en ferlS
!!OUtrllÍre
1
puis ilS ferO[:!t chaffés ui:Je feconde fois,
&
fe–
ront. ain6 des ofcillations, par le moyen defquelles la
lumr<n
fe répandra. M .
B~rnoulli
déduit de cette ex–
plic~tion
plutieurs phéno¡nene• de la
lumi.r<;
&
les re–
f herches mathéqmiqqes doot
[¡
piece
e~
remplie fur
1~
-LUM
preffion des Buides élalliques , la rendent fort inllrua ive
&
fon
intéreff.~nte
ñ
cct égard. C'eft fans doute ce qul
luí a rnérrté le glorieux futfrage de l'académie; car lo
fond du fyfleme de ect autcur ell d'ailleurs fu¡et 3
tou~
tes les difficultés ordioaircs contre le fyfli: me de la
pro~
pagatioo de "la
lumi.,,
par preffion. Le fylli:me de ceux
qui avec M. Newwn, regardent un rayon de
Jurni~re
cornme une file de eorpufcules émaués du aorps lurni–
neux, ne pene
~rre
atraque! que par les doux obj..:Biong
fuivantc::s.
1Q.
O
o
demande
CQmmcnr
daos
crue
hy·
potheíe, les rayoos de
lum;ere
peuvent fe croirer
fan~
fe nuire. A celo on pem répondre, que les rayons qui
nous p'nroitrem parvenir
a
nos yeux en fe cro,rant' ne
fe croifent pas réeltement, mais palfent
l'un au-ddlus
de l'autrt:,
&
font ccnfés fe croifer
:1
caufe de Icor e¡ ..
trCme fineae.
2° .
On
demande comment le faleil n'a.
poiot perdu
fenfib~ement
de fa [ubUanee, dcpuis le tems
qu'il envoie contmuellement de la matiere
lumineutC:
hors
~e
luí. On peut rr!poodre que non· feulcment
cctt~
n1adere efi ren\·oyée en pauie au (oleil par h rcHlcxion
des planetes,
&
que les cometes qui approohent forr d,.
cet afire, fervent
a
le rcparer par les exhahlifons qui
erl
fortent; mais
ncorc qne la matiere de
la
ltuniere
ert
!i
fubtile, qu'un poucc enbe de ceue matiere fuffit peU[–
Crre pour éclairer l'univcrs pendant l'éternité . En
~lfer,
on démontre
aifémenr, qu'é tant donncfe une
(j
p~titct
p,ortiou de maticrc qu'on \•oudra, on peur divifer cette
pon
ion de maliere en parties
a
minces ' que ces pardes:
rempliront un efpace donué, en confervant enrr'elles
des
iflter~alles
rpoindres que
100 : 0000 ,
&f.
de ligoe.
Voyn
dans l'introduélion
ad v.ram P hyficam
de Keill,
le chapitre de la divitibilité de 13 matiere . C'e(l
pour~
quoi une portian de matiere lutnineuü:,
li
petite qu'on
voudn, fuffit
pour remplir penda
m
des
fit!clc:t
un efpace
égal
a
!'orbe de
S
aturne . 11 eU nai que l'imogination
le
revohe
ici;
mais l'imagination fe revol re en vain con–
tre des vérítés démontrées.
Voya.
D r v
1
s
1
n
1
L
1
TÉ.
Cbambus.
o
11
ell certain d'une part, que l'opinion de Dcfcartos
&
de fes partif•ns, fur la propagatioo de la
IHmi.r< ,
nc
peut fe concilier avec les
lois connue• de l'Hydrofla–
tique;
&
il ne l'efl pas m ins de l'autre, que les émif–
fions contiouelles lancées de-s corps
lumineux, fuivaot
Newton
&
fes parrifans, cffrayent
l'ima~ination.
D'ail–
leurs, il u'efl pas facile d'expl iquer
(m~
me dnns cette
deroiere hypothefe) pourquoi la
l~tmier.
celfe tour d'on
coup d(:s
que
le corps
huninnn
difparoit, puifqu'u11
momem aprCs
que ce
corps
a
difparu, les corpufcules
qu'il a
l:mcés, exitlent encare autour de nous,
&
doi–
vent conferver encere une grande partie du mouvcment
prodi~icux
qu'ils avoient, étant lancós par
ce
corps
juf–
qu'3 nos yeux . Les deux opmions,
il
fau t l'avoucr, ne
font démon¡rées ni !'une ni l'autre;
&
la plus fage
r<! –
ponfe
¡¡
la qucllioo de la matiere
&
de
la propagation
de la
lumier~,
feroit
peur-l:cre-
de dire que nous n'en
favons ricn. Newton paroit avoir bien fenti
ces
diffi–
cuhés, lorfqu'il dit
de naturá
radiorun1
lueÍJ ,
11trum
fint
eorp1ra
nec ne,
nihil omnino difputans.
Ces parolos
oe femblc:m-elles pas marquer un doU[c
fi
la
lumi~rr
cll
u11
corps? mais
(j
elle n'en eíl pas un, qu'efi-elle
done~
Tenons-nous-cn done
aux
affertions foiv3ntes.
Lo
lumiue
fe propage fuivant une ligne droito d'noe
maniere qui nous eO: inconnue,
&
les lignes droilcs fui–
vant lefqoelles elle fe propage, foot oommées fes ra–
yans
o
Ce príncipe efl le fondement de l'Optique
o
Voy<r.
ÜP"tiQUE
&
V IStON
o
Les rayanf de lnmiere fe réftéchilfent par un a?IJie
égal
a
l'nngle d'ineidence.
Voy<z
R EFLEXION
&
lYII:
ROI
Ro
Ce príncipe etl le fonaement de ta ute la Cato•
ptrique.
Voyez
CATOPTR IQUE .
L es uyons de
lumiere
qui paflem d'un m ilieu daos
un
autre,
fe
rompem de
maniere que le finus d'incidence
el! au fin u• de réfraaioo en raifon con liante. Ce prin–
cipe efl le fondemellt de toute
h
D ioptríqlle.
Voy.
Dro–
PTRtQUE, RÉFRACTt QN, VEKRE, LI':Nl:ILLE, &e,
Avec ces ptopofitions bien limpies, la théoríe de la
lu–
m;ere
deviene une fchmce purement
géométnque ,
l':r
on
en démontre les propríérr!s fans tavoir ni en quoi elle
confifle, ni commem fe fait fa
propa~ntion;
a
peu·pres
comm le profeO"eur
aunderfon donnoit des
le~ons
d'O–
ptique quoiqu'il fdt prefque aveugle de naiffonce.
V•r<::.
.(\VEUGLE.
Voya:.
au.fli
VtSION.
L uMrERE ZODIACAL!:, (
Phyjiq.)
efl une clsrté ou
une blancheur fouvent aff"e'l. femblable
a
celle de la voie
laaée que l'on apper<;oit dans le ciel en ccrtains
tem<
de l'aonée apres le coucher du foleil ou avont
ft>n
le–
·ver, en fo:me de lame
o~
de
py.ramid~,
le
lo~
du
'l.
O.•
diaque,