'LUM
foit .. A iofi la mc;r
~evieot
lumineufe daos une tempete;
le v1f-argent lorlqu
¡1
efi fecoué dans le vuide · les chats
&
les chevaux , lorfqu'oo les frotte dam
l'~bfcorité;
le bois, le poiflon,
&
la viandc
1
lorfqn'ils fom pourris .
Voya:.
PHOSPHORE.
H aw ksbée noos
a
fourni une grande variété d'exem–
pl~~
de la
produéli~n
arti6clelle de la
lumi<re
par l'at–
trltlon des corps qu1 ne font pas narorellement lomineux
comníc de l'ambre frotté fur un habit de laine , dn
verr~
for une étoffc de laine, du verre fur du vcrre
des
é–
cailles d'huitres fur une étoffe de laine
&
de l'étoffc de
lainc fnr une
am re,
le tout dans le
v~i<le .
.11
fait fur la
¡;>1
~p3Ct
de ces expérieoces les rl!!flex ions
futvantcs, qu
e dJitércntes fones de corps donnent diver–
fes forres de
lumi.ra,
qui d:fferent foit en couleur
foit
en force; qu'
ooe m eme attrition
a
divers effets
felon
les différentes préparations des corps qoi la
fo~ffrent
ou. la dif!éreme maniere de les frouer",
&
que les corp;
qUI
oot donné une certaine
ft~rA-i~r~
en
particu1icr, peu·
vent étre rendos par la friétion incapables d'cu donner
davantage <le la
m~me
efpece.
M.
Bernoolli a trouvl!! par expérience qoc le mercure
a~algamé
,•'!ce
l'étain,
&
fro¡té fur un verre, prodoi·
fou dans
1
n1r
une grande
.fumi<rr,
que l'or frotté fur
un verre en produifoit auffi
&
daos un plus grand de–
gré; entin, que de toutes ces efpeces de
lumi<res
pro–
duites anifi ciellemenr, la plus parfaite étoit celle que
d onnoit l'attritioo d'un diamam, laquelle efi auffi vive
que: ceHe <l'on charbon qu'on fooffle fortemeot ,
V•yrz
DIAMANT,
&
ELECTRICITÉ.
M.
Boyle parle d'on morceao 'de bois pourri
&
bril–
lant, dont la
ltm¡ier<
s'éteignit lorfqo'uo en cut fait for–
tir l'air, mais qui redevint de
not~vcan
brillant comme
auparavant, lorfqo'on y
ell!
fait rentrer l'air. Or il oc
paroit pas doutcox que ce ne fl1t-lit une flamme réelle,
poifqu'tliofi que la fl amme o rdinaire, elle avoit befoin
d'air pour s'entretcnir ou fe conferver.
Voy<:t,
PHo–
SPHORE .
L'¡¡ttraétion des particoles de la
{umi<r<
par tes
au–
tres corps, efi une vérité que des expériences
innom–
brables ont rendoes évideotes .
M .
Newton a o t>fervé
le premier ce phénomene; il a
~roo
v
é par
de~
ob(erva–
tions répétées, que les rayons de
lt~miue
dans Icor pa.f,
fage pres des bords des corps, foit opaques, foit tranfpa–
reos, comme des morceaox de métal, des
tranc~ans
de
lames de couteaux, des
verre~
cafrés,
&c.
fon1 détoor,
nés de:
la
li¡¡nc: droite.
Voy_n
DtSTRACTtON.
Cene aétion des corps fur
la
lum;u,
s'exerce
a
une
d i!lance fentibJe, qooiqo'elle foit toll joors d'aotant plus
grande , que la diOance e!l plus perite ; c' efi ce qoi pa–
rolt clairement dans le parfage d'lln rayon entre les bords
de dcu x plaques minces
ii
différentcs ouvertures . Les
rayons de
lt~miu<
lorfqo'ils pnrfent do verre dans
le
vuidc, ne font
pa~
feo lement ll échis
.ou pliés vers
le
verre ; mnis s'ils r.omben[ trop ob1iquemenr. ,
il~
retour–
ncnt alors vers
le
verre,
&
[ont eAtierement ré fléchis.
On nc f1uroit attriboer la caofc de cette réftexion
:'i
aocune rétiflance du voidc; mais il faur convenir qu'ellc
procede entierement de qoelqoe fo rce oo puirfance qui
rétide dans le verre, par laqoelle il attire
&
fait recour–
ner en-arricre les rayons qui l'ont traverfé ,
&
qoi fan s
cela paiTcroient dans le vo ide. Une preuve de cette vé–
rité, c'efi que
ti
vous fro ttez la forface po flér ieure du
vcrre avcc de
!'ea
u, de l'hoile, du miel , ou une diUo–
lotion de .vif-argent, les rayons qui fons cc1a aoro ient
étl!! réfléchis, parferont alors d• ns cette Jiqoeo r
&
an–
travers; ce qui mootrc auffi que les rayons qe font pas
encore réfléchis tao.t qu' ils ne font pas pa r'(enos
a
la
feconde forface du verre; car
ti
:'i
Icor a.rrivéc for cette
furfitce, ils tomboient fur un des milieux done on vient
de parlcr ;
al~rs
ils ne feroient plus
r~fiéc:-1\is ,
mais
ils
contioueroienc
leur
pre1niere
routc, l'auraélion du verre
fe trouvam en ce cas contre· ba\ancée par ccllc de la li–
queur . De cette attraélion motoelle entre les particules
de la
1!uni<re,
&
celles des autres corps, nai!Tent deox
autr¡:s grands phénomenes, qui fon1 la
r~flex ion
&
la ré–
fraélJon de la
/umier<.
On fair que la direétion do mou–
vement d'on corps, change nécetfairement s'il fe ren–
c~>nrre
obliqoement d>ns fon chemin qoelqu'aotre corps ;.
am~
la
lum~<r<
venant
a
tomber (ur la furface des corps
fohdes , il paroltroit par cela feul qu'elle devroit erre
détournée de fa roote,
&
renvoyée ou ré (léchie de fa–
t;:on que fo:1 angle de réf\exion fllt
~gal,
( comme il
arrive dans la réfietion des autres corps)
a
l'an;:le d'in–
cidence; c'e!l aoffi ce que fait voir
l'expér~oce,
mais
la caufe en efi différente de celle dont nous veooos de
fairc mention . Les rayons de
lumiere
ne font pas ré–
Méchis en heurtant contrc les p¡rties des corps mém«
LUM
qui les rlfléchi!Tent , ma;s par qoelqnes puirfauces répan–
dues également fur tome la furface des corps,
&
par
laquelle les corps agi(fent for la
lumicre ,
foit en l'aui–
rant, foit en la repoulfant, m3is toujonrs fans contaét:
c~tte
pui!Tance e!l Ja méme par laquelle dans d'aorrcs
c~rconflanccs
les rayons follt réfraél és .
Voyu.
R ÉF LE–
XtON
&
R ÉFRACTION .
M.
Newton prétend que toos les rayons qui font
rélléchis par on corps ne touchent jamais le corps
qooiqu'a la vérité ils en approchem beaucoup .
JI
pré:
tend encare que les
r~yons
qoi parv iennent réellcmeut
aux parties folides du corps s'y attachent,
&
fo nt coro–
me éteios
&
perdus . Si l'on demande comment il ar–
rive que
IDO<
les
rayons ne foient pas rédéchiS
a
la
foi~
par toute la. furface, mais que randis qu'1l y en
a
qm font rl!!flécl¡ts
1
d'at¡tres pafien¡ a-tr:¡vers'
&
foient
rompos :
Voici la réponfe que
M .
Ncwton imagine qo'on
peor fairc
:'i
cette quefi ion . Chaque rayon de
-IHmiere
dans fou pafTage a-travers une fu rfitcc capable de le bri–
fer, e!l mis <laos un cerrain état tr;tntitoirc , qui dnns
le
progr~s
du
r~yon
fe renouvelle
a
intervalles
~gaux;
or
a
chaqoe renouvellement le rayon fe troove dt!"pofé
a
étre facilement
tranfmis a-¡ravers la prochatne fur–
face réfraétaote .
A
o contraire, entre deox renoovelle–
rnens confécotifs,
iJ .
efi difpofé
a
c!tre ai[ément réHé–
chi:
&
cene
alt~rnative
de réftetions
&
de tranfmif–
fions, paroit pouv
0
ir
~rre
occaGonnée por too tes IOrtes
de furfaces
&
~
too tes
l~s
di!lances.
M.
Ncwton ne
cnerc!he pas par q4el genre d'aétion ou
d~
difpotition
ce mouYemeot peut l!tre prodoit ; s'il cqntifle dnQs un
moovemeqt de circolatioo ou de viprat(on , foit des ra–
yons, foi¡ du mil ieu, ou en qoelqne chofe de fembla–
ble; mais
il
permet
ii
ceor qui aiment les hypothe!Cs ,
de fuppofer que les rayons de
(umúr<
lorCqu'ils vien·
nent
i
tomber for une forface r<!fringente oo réfra étan–
te,
excit~nt
des vibrations dans le rr¡ilieu réfringent ou
réfraélant,
&
que par ce moyen ils agitem les partics
folide• du corps .
c;e~
v(bratiQns aio(i répandoes daos le
milieu, poorrom devenir plus
rapid~s
que
le
mo ovcment
du rayon loi.méme;
~
quand quelquc rayon
parvie:-~dra au corps daos ce
momenc
de
1:~.
vibration, oU le
rnouvemeqt qui forme <,:elle-ci, cot1fpirera avec le fien
proprt;, fa vitelfe eq
fer~
aogmentée, de fa,on qu'tl paf–
fera at(ément
a-tr~vers
de la (urface réfraétame \ mais
s'il arrh•e dans l'autre moment de la vibratio n, dans ce–
ltli ou le mnovemcnt de vibrarion el! contraire au
tien
propre ,
il
Cera aifément réfléchi; d'ou s'en
lliivcm
ii
chaque vibration
dq~
qifpo(itions fu ccetlivcs dans les ra–
yons,
a
~tre
ré fl_échis ou tranfmis.
11
appellc
M ees
de
f acil< rljhxio>t,
le retour de la dirpotition que pe
m
a voir
le rayon
a
étre ré ft échi ,
&
acces d• facil• t ranf mrg;., ,
le retour de la difpo fition
a
étre tranfini• ;
&
cn lir¡, ; , _
tervalle
Ja
ac~e.s ,
l'efpace dt:
tetn s.
compris
<;ntre
le
ret
0
ors. Cela pofé ,
1~
raifon. pour laq oelle les furfaces
de tous ¡es co rp; épais
&
trat\fparens réH éch.iiTent une
pan:e des rayons de
lt4mi<r<
qoi
y
tombent
&
en
r~tra
él ent le reOe , c'e!l qu'\1 y a des ray ons qui au momcnt
de leor incidence fur la forface du corps , fe
tro uvent
dans des aoccs de réflexion facile,
&
d'autrcs qoi fe
troovent dans des ·acci:s de trnqfmiaion ra.tile .
N ous avons. déja remarqtté.
a
l'article C o uLEUR ,
que cettc théorie de
M .
N ewton , q uelqoe ingt!nicufc
qo'ellc foit, c!l encore bien él oi_gnée do degré rl'é vi–
dence néceff:>ire pour fatisfaire l'cfprit fur les propriétés
de la
lumúrc
ré fl échie .
f/oyoz
R
É
F
L E
x
1
o N
&
M
t–
R
Ot
R .
Un rayon de
l~tmi<re
qol palfe d'un milieu dans un
autre de d1fféreme den lité ,
&
qur dans.
fon palfage, fe
meqt dans une
dire~ion
oblique
:'i
la Cltrface qni fépare
les deox m(lieux, Cera réfraélé oo détoorné de..-fon che–
mio, paree que les rnyons font plus fo rtemeot attirés
par un milieu plus. deofe que par un plus rare.
V o_v•z
R ÉFRACTIO N. .
Les rayons ne fo nr poiut ri!fraétés en heurtant contre
les partí« folides des
corp~,
&
le fonr an cootraire fans
aocun coruaét ,
&
par la, méme force par laqoelle ils
font ré fl,échls ; laqoelle s'exerce différement en dif!éren –
tes circonflances. C ela fe proove i\ -peu-pres par les me–
mes
ar~omens
qui
~roovem
que la réfiexion fe fait fons
contaa: ,
Pour les propriétés do la
IHm it re
rompue ou réfra–
étée,
voyn
R_ÉF RACTION
&
LENTlLLE .
On o&fer ve dans le cryflal d'lslande , une efpece de
double réfraaion rres-dif!ér ente de cellc qu'oo
remar–
que d311S
IDOS
les autres corps .
Voyu .
a /'..
reí
el.
CR
y–
STAL n 'ISLANDE , le détail de ce phénomene,
&
les
conféquences que
M .
Ncwton en a tirées.
M .
New ton