LUC
Leur mont de
Pi~té,
ou leur
offiu á'ahondanu,
com–
me ils 1' appelleot
( établ iífemem admirable daos
tour
p~ys
de commerco ) prend de l'argent
i
c mq pour cem
dc:s particuliers,
&
le
uégoc1e
en toutes
Cunes
de mar–
choodifes avec les pays étrangers, en Flandres , H ol–
Jande, Angleterre, ce qui rapporte un grand profit
a
l'état.
11
prete auffi du bl€ aux habitans qui en om be–
foiu.,
&
s'en indem niCe
peu~3-peu .
Tous les
fours
font
i
la république, qui
obli~e
d'y cuire tour le pain qui Ce
mange,
&
c'efi une idée fort ceníée: la vil!e de L ucques
ell la capital< de cet état, égalemem économe
&
indu–
!lrieux.
(D .
J .)
L
U C R
A T 1F,
adj . (
'}ttrijprud.)
fe dit de·ce qui
emporte le gain de quelquc choíe commc uu titre
lu–
&ratif,
ou une caufe
/uero&ive:
les don:uions, les legs
fonr des
tilres
lucratifs:
deux caufes
lucra¡_ives
ne
p~u
vem pos concourir pour la
meme
períonne fur un
m~rnc objt:t, c'e0-3-dire, qu,elle ne peu t pas avoir deux
fois la
m~me
choíe.
Voyo:.
T
1 T R
¡;;
L
u eRA T 1 P
&
TITHE o,.ÉHEUX.
(A)
LU C RE ,
r.
m .
(Gram.)
c'elllegaiu, le pro fit,
le produit Jes aaions, des profeffions qui ont pour objet
J'intéret
&
non l'honncur ; daos ks profeffioos les plus
honorées ,
ÍJ
le proíit dcvient
COQÍJd~rable
1
il
dé~éAere
en
lucre,
&
la profctlion s'avilit.
L UC:RETILE, (
Glog, an&.) Lruretilii,
momagne
de la Sabine, en ltalie, daos le camon de f3anduíre,
peu loin de la rive droite de la Currc-z.e. l-lorace avoit
ía maííon de campagne Cur un cóteau de
ce
mont,
&
je trouve qu'elle étQit mal
plac~e
pour uo poetc qu j ne
haiífoit pas le bon vio; car les vignobles
d~
tout
1~
pays,
&
particuliercmenr du moot
Lucretile,
étoieQt fort dé–
críes; m:1is
il
avoit
~anr
d'aurres.
a~r6mens,
qu'f:lorace
n'a pu
s'em p~cher
de le célébrer
&
d'y inviter Tynda–
ridc: ,, F::mne, tui dit-il, ne
fai~
pas tolljoors fa déJn e.u–
"
re [ur le L ycée; fouvcot
il
luí préfere les dé!ices de
.,,
Lrecr~tile; c'ell~ l3.
qu'il garantir mes troupeaux con-
ue les vents pluvieux,
&
contre les chaleurs br'O.Ian–
tes de l'éré. 11 ue tieodra qu'a vous de venir
dan~
,, ce
riaot
féjour ,, •
V.!ox
amd!nHm .(d!pe
Lucretilem
Mutat
Lyc~o
Faunus,
&
ig1uam
Defmail dltatem &apellit
U['[
U<
meis, pl,.vioft¡H< ve11tos,
&c.
(D. ']. )
9d'l xvij.
li'IJ. I .
L
u e
R,
1N
LE, (
G!og.
'""·)
Lruri"'ts lacru'
Jac
d'ltalie, qui étoit fur les cótes
d~
la Canwanie, entre
le promontnire de Misene
&
les villes de l3ayes
&
de
Pou-z.-z.oles, a11
fond du golphe T'yrrhénien.
1J
communiquoi~
avec
le lac Avernl! , pr-r le
moy~n
d'un canal qu'.i\grippa fit ouvrir l'an 717 de Rome.
11
con11ruitit daos cet endroit un magnifique port, le port
de ]ules,
portMr ']uliru,
en l'honneqr d'.i\ugufie, qui
s'appelloit alors feulemen t
Julius Ollavianru;
la flatte–
tie
n~
tui
a.voi.t pas encare décerné d'autre titre.
Outre Pline
&
Pompdni~
Méla, nous avons Hora–
ce,
qui
parle plus
cl'une
fais
du
lac Lucrin;
tantór
ce
fo nt les
huicres
de ce
ac qu'il vanre '
a
l'ímitation
de
fes
campa~riarcs;
no11
me
LQc rina
juv~rint
conchilia,
Ode
xj.
lib, V . ,
Non, les buitres du
lac
L~tcrin
neme
u.
feroiem pas faire une r¡leilleure chere ., . En effet, les
.t<.omains do nncrent
long-teins
13
préfére nce
aux
huitre~
de ce lac; ils s'en régalnienr daos les fefiins de nóces,
n¡,ptilC
v;d ebant qftreas
1ucrinas, dir Varron · Hs les
re~
gard()ient co tn.'ne les
piQS
d ~licates
1
concha
lucrini
de–
lic<1fiur fia.(ni,
diroit Martial de
ron
tems: enruire ils ai–
merent
mieq~
celles
d~
Brindes
&
de Taren
te;
en fin ils
ne oureh t
pl us
rauffrir
que celles de
l'Océan
arlantiqoe.
H n roce pnrtant
fe~
réflexious fur les progre• du luxe
dit, qu·il avnit formé !le grands viviers
&
de vafies
é~angs
daos les rjlaiíons de plailimce • des étangs
m
eme
d une plus grande
étendu~
que le
la,· Lueri11.
Un:lit¡ste
l11tius
Ex~inOa
·
vifon;u,.
~ucrino
Stngna
lacu .
Qde
xv.
liv,
11.
Mais nous ne
pouvon~
plus juger de la grandenr de
ce lac , ni du mérite de fes coquillages. En rn8, le
2.9
Siprembre
1
te
lac Ltucrin
fut
prefqu~
enrieremeot
cambié; la
terre, aprCs plufieurs fecouífes
1
s'
o uvrit
1
jena des tlammes
&
des pierres bn11€es eo
fi grande
quamité, qu'en vingt•quatte heures de tems tl
s'~lev~
LUC
do fond une nouvelle monragne qu'on nomma
Mo•tt
nuovu di
<.: tn~r~,
&
que jutes-Céfar Capaccia a décrite
dans
fes amiquit¿s de Pouz.1..olcs,
hrjloria
Put~olana
gap . .xx.
Ce qui refle de
l'ancien
lac
1
autaur de
cett~
monta~ne,
fur laque! le il ne croit poiot d'herbes
1
n'eO
plus qu'qn marais qu'nn appelle
lag o di L icola. Voy<:<-.
LtCOLA, (
G!og . )
(
l) .
J.)
L U C U L L E U M MA R M O R
, (
Hifi.
,at.)
nom
que
les
ancie!OS
donooicnt
ñ
UO
marbre
aloir
fan~
vei–
nc:s,
~res-Qur,
&
qui
prenoit
un trCs-bcau
poli : lorfqu'il
étoir calfé on remarquoit dans
l'endroit de la
fr3aurc
des petits points luiíans comrne Ju
f.~ble.
Son nom luí
a été donné, paree que L ucullus fut le premier quien
io troduili r l'ufage
a
Ro me,
&
l'apporta
el'
Egypte. O
u
en trouve en ltalie, en Allemagne, en Flandres,
&
daos
le camté de Namnr. Les ltaliens le nomment
ntro av•
tif!HO,
noir anuque :
on le nom
me
auffi
rAarúre
de Na·
mNr .
. LUCU LLIENS
JEUX, (
Littlr. )
ludi lu&ullia,.;,
JelU publics' que la province d' Afie décernn
a
Lucul–
fns, en
mémoire
de fes
bienfaits
.
Ce général romaio célebre par Con éloquence, par
fes
vi~oires,
&
par fes
richeffes, apres avoir chnrff
Mithridate du Pont,
&
foumis prefque tout le
re(\~
de
ce
royllume. ernploya prcs d'un an
a
r~fonner
les abus
que les cxaa ions
d~s
traitans
y
avnient introduits.
11
re–
média
a
tous les defordres,
&
gagna ti fort J'ellime
&
le cceur de toute la prpvince, qu'c;lle infiitua,
l'an
-¡o
avant Jeíus-Chrifi, des
;.,,x
publics en ron honneur
qui furcnt nommés
lufullimr,
&
qui durerent affe-z.
long~
tems; on les célébrnit tous les ans avec un nauveau
plaifir; mais les partifans voyaot leurs grorfes fortuncs
détrqites par les reglerl\ens de Lucullus , vinrent cabaler
fortement
il
Rome contre luí,
&
firent
G
bien par leur
argeut
&
1eurs inrrignes, qu'an le rappella
&
qu'on lui
donna un íuccerfeur quj r!'cudllit les lauriers dl1s
3
fes
viéloires.
(D. '].)
LUCUM .i\, r. m ,
(Botan. exot .)
nrbre qui viene
en plein vem daos
le Pérou: il a de grandes racines;
ron
~ronc ~n
dt: la grorfeur d'uo homme; l'écorce qui
coune ell
gerc~e,
<f'un verd
gris~tre
jufqu'ou fe fait la
fubdivifion des
bran~hes,
qui fórment une belle téte; f«s
feuille~
fon¡ alternes, !!'un verd foncé, djfférentes daos
leur Jongueqr
&
dans leur largeur. Les moyennes oot
a
peu prcs cinq poqces de long
&
deux pouces de lar–
ge: la có¡e quj les traverfe d'un bou¡ ;\
l'sutrc répand
aes
nervures
ea
tou r fens .
Les
queqes
des
feuilles ont
environ huir lignes
d~
long rur den• d'épail!eur : fa tleur
n'e(l point décrite par te
p~rc;
F euillée ,
&
J<
n'y [au–
rois [upplür: fon fruit
'1
la figure d'un crnur applati
par les dcu x bouts
¡
il ell rond, large de trois pouccs,
long d'un peu plus <!e deux,
&
couvert d'une peau fort
mince; ía chair ell mollaffe, fade,
dour;~trc,
&
d'uo
btanc (ale; elle
renferme
au centre deux o u trais noyaux,
qui daos leur maturité, ont la
fig ure
&
la cnuleur de
./ nos chitaig nes . Frézier no mme cer arbre
ll'tctlmo,
&
a
commis
pluíreqr~
erreurs dans la defcription qu'il en a
f~ire.
(D.'].)
L
u e u
M
o
N'
r.
m. (
Litt!rat.
)
prince Otl chef
par¡iculier de chaque peuple des anciens Etrufques. Com·
tne
t'Errurit!
re
p3rrageoir
en
douze
peuptes,
chacun avoit
Con
lucremon,
mafs
un
d'eux jouHfoit d'une auroriré
plus
grande que les autres. Les privileges difiinél ifs Jes
lu–
{umo1u
1
é[oien~
de s'alfeoir en pubtic dans une chaire
d'ivoire, d'étre précedés par douze liélcurs, de
p~>rtcr
une tuniqQe
de
pourpre cnrichie
d'or,
&
fur
la téte une
cou ronne d'o r, ave<; un [ceptre au bou¡ duquct pendoit
une ai¡,;le . (
D , '] , )
LUC
US,
(
Géog. )
ce mor latin veut dire un
boiJ
jai11t;
&
cornme
l'~miquité
avoit l'ufage de confaerer
les bois
ii
des dieux ou
a
des déc;rfes,
il
e(\
arrh·é
en
p,éographie, qu'il y a des noms
de
divinrtés,
m~me
des
noms d'empereurs, joints
a
lunu'
qui délig nent des vil–
les ou lieux
aurrefois
célebres,
comtne
Lucra A Pgu.fti ,
ville de
11
Gaule narbonnQife, dont nous dirons un mot;
LuCtu /1_/lJtrum,
qui ell
Oviedo~
v ille
d'Efpagne
en
Aflurie,
&
nutres
[emblabl~s.
L'étymologie du mor
l11cru,
bois confacré aux J!cu:r
vicnt de ce qu'on éclairoit ces Cortes de bois aux JOUrl
de
f~tt'S
1
quoti ;n
;/lis ma.rime
!tu~bat; dumoio~
c:
c.neétymologie me femble préférable
il
celle de Oumtrlten
&
de Servius, qui ont recours
a
J'antiphrafe,
iig~:c
de
Pinvention des Grammairiens
1
que
les habiles cnuques
ne goiltent gueres,
&
dO[\t ils ont fort fujet de fe IDO•
quer .
(D. '].)
.
·
L vcv s A vcvS Tr,
(G!ogr, a»<. )
vlil~
de la. Gaule
narbonnoife,
alli~e
des Romnins, reroo Plme,
ltv.
1/1.
·,ha
p.
i'IJ.
Tacite,
Hift.
/iv. [ .
la no
m
me
Lnuts .
vocon·
ttefffi~