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LON

rn~is

f•ns (ucci:s; .Je.s projets fe [ont. tmljours trou•·és

mauvais,, fuppotant d es opérations trop impratil!ables, ou

vicieufcs par quelque endroit; de fac;on qÚe la palme n'a

encorc éJé o!éférée

~

perfonne.

L'objet que la plupart fe propo(ent, ell de tróuver

.une diftérencc de tetns entre deux points quelconques

de la terrc: cnr il répond une heure

a

tf' degrés de l'é–

quarcur. c'etl-:l.-dire. 4 minutes de tems a chaque de–

gré de l'équatcur'

4

fecondes de tems

a

chaque minu–

te de degré;

&

ainft la diiférence de tetns étant connue

&

convenie en dagrés, elle donneroit la

loHgitr~d~,

&

réclproquemcnt .

. Pour décou vrir la différcncc de tcnH, qn s'cll: fcrvi

d'horloges, de montres

&

d'autres n)achines, mais ro-n–

jours en vain, n'y ayant, de tous

les inftrumens pro–

pres

a

m~rquer

le tems. que la fe

u

le pendule qui foit

a([ez. exaél:e pour cet effet,

&

la pendule ne pouvaut

c!tre d'ufagc a .la mer. D'aittres

av~c

des vües plus rai–

nes,

&

plus do probabilíté de Cueces, vQnt chercher daos

les cieux

les moyens de découvrir les

/p~J[..itudu

fur

· terre. En effet, ft

l'o n connoit pour

ceo~

dtfférens en–

droits les tems

c~aas

de quelquc apparence célef!e' la

dítfc5rence de ces deux

tems donncrn la différence des

· lpngifuda

entre ces deux lieux. Or nous avons daos les

C!phémérides les mouvemcns des planetes,

&

les tems de

wu:; l,.s phénomenes cétcnes, comme les commence–

mens

&

les tins

d~

éclipfes, les conjnnc1ions de la tu–

ne avec les autres planetes dans l'écliptique calculées

pour un CCftain

lieu. Si done on pnuvoit obferver exo·

~emcm

1

1

heure

&

la minute daos hquellc; ces phé'oome·

nes

~rrivem

dans un amre lieu quclconque, la différence

de tems entre ces

rpqrnens-1~

&

celui qui

crt

marqué'

d3os les tables: éranr convertie e:n degrés., donneroit la

différen ce de

lowgitud,

entre le lieu ou l'nn fait l'obfer–

vation

&

relui pour lequd les tabtes onr éré conftroites,

La difficulté ne conftfte

PJS

a

trouver

ex~él:emcnt

l'h~urc

qu'il efl

1

O["\

en vient

i

bou t par les ol¡fervar(ons

de la hameur du foleil; mais ce q ui manque, c'eft un

nombre ·fuffifam d'apparences qui puilrent étre obfcrvées;

c;ar toys ces mouvemens lents, par cxemple , celui de

faturne, font d'abord erclus, paree qu'une petite diffé–

rencc d'apparcnce ne s'y laHfe apperccvoir que daos un

g rand efpacc de tems,

&

qu'il faut

ici que le phéuo–

mene

\'~rie

fcnftblemc;nt en deux minutes de tems au

plus , une erreur de deu:. minutes fur le tems

en

pro–

duifant une de tr<nte mille dans la

/ou¡¡itud<.

Or pormi

les phénomen";:s qui fe trouvent dan,s ce cas. ceu< qui

ont paro les plus propl'es a cet objet , font les différen–

tes phaíes des écltpfes de

la tune,

la

l•ngitud~

de cet

:tare ou fnn lielt dans le z.odiaq ue. fa dift>nce des étoi–

les

ti

xcs, olt le mou vemenr o u elle fe! joint

a

elles,

&

la conjonél:ion , la dÍilan<;e

&

les é alipCes des

fat~llites

de

J

upitcr: nom allons parlcr de chacun de ces moyens

l'un aprCS

l'a.utre.

.

t-

0 •

La

méthode par

les éclipfes de tune en trcs-aí–

féc,

&

feroit

~(fe:z. exa~e

s'il y avoit <lts éolipfes de tu–

ne chaque nu :r.

A

u moment que nous voyans le com–

nlencenl enr on le miliel! d'une éclipfe

de

1une, nous

n'<~vons

qu'a prendre la· hauteur ou le

z.én

'rh de quel–

quc

~to.ile

(ixe,

&

nm1s en conclurotu l

'heu

re, cela fup–

pofe que

l'lOUS

COilllOÍ([ons d'ailleurs la latitude,

&

alorS

il n'aura qu' a réfoudre un

triall~le

fphérique doot les

trois

el\

tés font connus, favoir le prcm1er, la díflance

du z.énith au pole. complément de la

lotitude; le re–

eond, celle de l'étailc ¡tu zénith, complé-ment de la hau–

teur

<\e

l'éto)le; le troifieme, celle de l'étoile au p.<lle,

complément de la déclinaifnn de l'étoile, car on tirera

de~la

la valeur de l'a,n,gle formé par le méridien

&

le

cerclc de déclinaifo.n

pa([~nt

par l'étoile, ce qni ajoQté

i

la différence CÍ'afcenfton d ro.ite dn foleil

&

de l'allre

pour. ce pur ·la, donn,era la d illanee du foleil au rnéri-:,

dien, ou le telns qu'on cherche, c'eil-a·dire, l'heure du

jot,tr au tno_tncot

&

au 1ieu de l'obfcrvation; on ll'auroit

pas m<; me t¡,doill de connoitre la hautcur de l'étoiLc, ft

l'é.toile éwit dano le méridien . En effct, l'heure .du mo–

~ent

de l'obfcrvation fera do.nnéc alors par la feule diffé–

rence d' afccufton droite de l'u:il

&

de 1' étotle pour ce

jour-1.1, coovenie

en

tems ; ce

tnoment ·qu'on

aur~

trouvé

de la Corte, étant c omparé

a

celui qui cll: marqué dans

le¡ rabies pr>ur la mc;me éclipfe" nOt\S donnera la

/o,.gi-

'*t!e.

Voy.

e·c

L(PSI!:.

.

21?-.

Le licu de la tune

dan~

le z..a<liaque n'ef! po,s un

phénomenu qui

~it,

c:omme ce dernier, le défaot de ne

pouvoir etre obfervé que rarcmenr; •nais en revanche

\'obfervation en en difl;icile'

&

le calcul compliqué

&

embarra([é

a

caufe de deux parallaxes aUXGuels

il

faur

~voir

égard ; de forte qu'a peine peut on fe

(cr

.-:~ d.~

ce

phénomene avec la moindte a{!uraocc, ¡>our détermjner

Ton-e IX.

LON

les

longitudu.

11 eft vrai que ft l'on attend que la· l11ne

pa((e au méridien du lieu,

&

qu'on prenne alors la hau–

teur de qpdque étoile remar<juable ( on fhppofe qu'on

a connu déja la laritade du lieu) la laritude déduira a(fe?.

e!li:aélement le tem.;, quoiqu'i1

füt

mieux encare

d'ctn~

...

ployer a cela l'ob(ervation de quelques étoiles fituées

dans le méfidien .

Or le tems étln.t trouvé,

i1

(era aifé de c:onnoitre

qu·e~

point de l'éctiptique pa(fe alnrs par le méridien,

&

par-13 "ous aurons

le

líeu de la !une daos ie z.odiaque

corrcfpondant au tems de l'endroit ou n ous nous trou–

vons; nous chercherons alar< daos les éphémérides

i

quelle heure du méridien des éphémérides la lone doit

fe trouver dans le meme point dti zodiaque,"

&

nous

aurons ainfi les heures des deur lieux dans le m eme in–

ftant, en fin leur différence convertie en degrés de graod

cerc1c, nou¡ donner:l la

longittule .

• 3° .

Comme il árrive fouvent que la lune doit c!tfe

obfervée dans le médd ien, ks Afironomes ont tourné

• pour cene raifon leurs vues do cóté d'un autre phéno–

mene plus fréquent pour en dédu_tre les

longituda,

c'ell

l'occultation des étoiles lhes par la tune; en effet , l'en–

trée des éwiles dañs le difque de la tune, ou leur for–

tie de ce difque, pcut déu;rminer le vrai

lieú

de )a tune

daos le ciel pour le moinent donné da l'obfervation;

mais les parallaxes auxquelles

il

fam avoir égard, ces

triar¡gles fphériques obliquangles qu'il faut réf011dre,

&

la varit'té des cas quí peuvent fe préfenter, rendent eette

méthode

li

difficile

&

ft

compliquée, que le9 gens de

mer n'en ont fait que tres-peu d'ufage jufqu'a préfent.

Ceux qui voudront s'en fervir trouveront un grand fe–

cnurs daos le z.odiaque des étoilcs, publié par les

foin~

da doél:eur Halley,

&

qui contiene toutes les étoiles dont

on peut ohferver les occulrations par la tune.

Mais malgré le peu d'ufage qu'on

a

fait jufqu'ici de

cette méthode, la pltlpart des plus habites :tnronomes

de ce ftecle croient que l'obfervation de la tune eft peut–

érre le moyen le

plu~

exaél: de

d(!co~vrir

les

long itudes ..

11 n'ell pas néceUair!', felon cux, d o bferver 1'occulta–

rion des étoiles par la 1\)ne pqur m arquer un innanr dé–

terminé; le mouvement de la lurie eft ft rapide, que

(i

on raflporte Ca

litnation

:l

deu

J

étoiles 6 :res, elle forme

avec ces

~toiles

un rriangle qui, changeant continuelle–

mcnt de figure, peut étre pris pour un phC:nomcne in–

nantané'

&

déterrniner le moment auquel on l'obferve.

11 n'y a plus d'hcure de la nuit,

i1

n'y a plus d'heure

ou

la tune

&

les étoiles foient vifiblés, qui n'offre a nos

yeux un tel phéoomene;

&

nous pouvons par le choix

des étoiles, par leur pofttion,

&

par leur fplendeur pren–

dre entre tous

les triangles celui qui paro1tra le plus p(o•

pre a l'obfer-vation.

Pour parvenir mainreuant

a

la connot([ance des

¡.,....._

gitr~dcs,

il faut deu:r chofe<:

l'une qu'on obferve fur

mer avec

a([cz

d'e~aélitnde

le; triangle formé par la tune

&

par les étoiles; l'autre qu'on c:onnoiae a(fez. exaae–

metlt le mouvement de l'- lune pour favoir quellc heure

marqueroit la pendule reglée daos le lieu

oQ.

l'on ell

partí,· lorfque la

tune forme avec les deux étoiles le

triangle tel qu'ori l'obfcrve.

O.n

peut faire l'oblervation

a([ez. exaélement, paree qu'on a. a(fez euélcment fur

mer l'heure du lieu o u l'on eft,

&

que d'aflleurs on

ll

dcpuis quelques années un inllrument avcc lcquel on

peut, malgr-6

l'agi~ation

du vai!(cau, prendre les angles

entre la !une

&

les étoiles avcc une jufidfe arTez. grande

pour déterrniner le triang le dont nous parlons . La dif-

6culté fe rcfduit a la théorie de la lune,

il

conno'ltre

a(fez. exaél:ement fes diftances

&

fes mouvemens pour

pouvoir calculer

a

chaque inftant' fa pofitinn daos le .ciel,

&

dc<terminer

a

qucl inflant pour tel ou tel lieu le trian–

gle

qu'~lle

forme avec dcux étoiles tixes,

(era

te! ou tel.

Nous ne diffimulerans poiot que. c'ell en ceci que

coo–

fifte la plus g.ande difficulté. Cet anre qui a été donné

a

la terre paur fatellite'

&

qui fem,ble lui promeure les

plus

grand~s

utilités, échappe aux

ufage~

que nous

en

voudrions faire, par les irrégularités ae fon cours: ce-

. pendant

(j

on pen[e aux progri:s qu'a faits depuis quel–

que tems la théorie de la lu-rle,

on ne

fallroit s'empé–

cher de; croire que le tcms cll proche ou cer :ífhe qui

domine fur la. mer,

&

qui en caufe le flux

&

re flux,

eníeignera aux navigateurs

a

s'y co.nduire.

Préface du

traitl·de la P"'""'"'"

d~

¡,.

fttH<

par M. de Mouperluis.

On verra

a

l'article

LuNE

le détail des

travau>: des

plus habites géometres

á.

all:ranomes fur une matiere

au

(fi

importantc ..

11

faut avouer que cene méthode· pour découvrir les.

longitudu

demandera plus de fcience

&

de foin qu'il

n'en edt falln,

fi

nn eut' pü rrou ver des borloges qui

conferva([enr fu.r mer

l'<~¡alité

de leu< mouvemeut ; m.ais

A aaa2.

-

ce