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LON

Les Non-eonformilles ont dans eette ville environ

quatrc-v ingt aífemblées ou temples, au nombre defquels

les protcRans écrangers en ont pour cux une trcntaine;

&

les Juifs y jouiffem d'une be\le fyuagogue.

On cotnpte dans

L o1zárc.r

cinq m ili e rues,

enviran

cene mille tnaifons,

&

un miliion d'habiwns.

Cene capilale, qui fe!on l'exprcffion des autcuro an–

$1ois, éleve fa téte au-dclfus de tout le moude com–

men;ant,

eC!

le

rende7.-vous de tous les vaiCicaux qui rc–

viennent

de

la Méditcrrannée, de l'Amérique

&

des In–

des oriemale•- C'en elle, qui apres avoir re<;u leo

fu–

eres, le tabac, les indiennes, les épicerics, les huiles, Jcrs

fruits, les vins, la morue,

&&.

répand toutes ces chafes daos

les trois royautnes; c"efi auffi dans fon fein que viennent

f"e rendre prefque toutes les produétions naturelles de la

grande Bretagne. C inq cens gros navires y porrent co n–

tinuellcment du charbon de terre ; que l'on

ju~e

par ce

i"eul artiale, de l'étonnante aonfommation qut s'y fait

des autres denrées nécelfaires

a

la fubfillance d'uue ville

fi

p~uplée.

Les provinces méditerranées qui l'entourent

tranfportenr daos fes murs routes leurs marchandifes, foit

qu'elle; les

dellinen~

¡;

y

~tre

coo(ommées, ou

a

~tre

embarquées pour les pays étrangers. Vingt mille mari–

niero font ocaupés fur la Tarni(e

a

conduire

3

Londru

ou de

Londres

dans le¡ provinces, une infinité de cho':"'

res

de ' mille efpeces différentes. Enfin, elle ell commc

le relfort qui entretient l'Anglercrre daos un mouvcment

cootinuel.

Je neme propo(e point d'entrct ici dans de plus grands

dérails fur ce fujet. John Srow a comme immon•l•fd

les monumens de é:ette ville immenfe, pa r

fon ample

defcription, que l'aureor de l'état de la grande Brerag ne

a

pourfuivi jufqu'a ce jour; on peut les confulter.

M

ais je ne puis

m'emp~cher

d'obferver, que la pl!l–

p8.rt

qes belles chafes, o u des érablitremens importans

qu'o

n y voir, foot le

frui r de

la munificence de fes ci–

toyens enimables qui o.nt é.té c'!pris de l'amour du bien

public,

&

de la gloire d'c!tre u

tiles

:i

leur patrie.

L'eau de la oouve\le riviere, do.nt les habitans de

L on–

J~u

jouiífenr, cutre l'cau de la Tamife, en dtle aux

íbins,

a

l'habil eté

&

a

la gén6rofiré du che\lalier Hughes

Middleton.

11-

commeoc¡a cer ouvrage de fes propres de–

nier.s en

16o8,

&

[e finit au bout de cinc¡ ans , en y

employdnt chaque jour des cenraines d'ouvriers . La ri–

v icre qui fournit cette ean, prend fa fource dans Ja pro–

vince de Horrford, fait

6o

rnilles de chernin, avanr que

d'o¡rriver

a

Londru,

&

palfe fous huir cent ponrs .

La bou• fe royale, cet éd ifice magnifique deniné

ame

aífemblées des négociaos;

&

qui

a

donné lieu

a

ranr

d'excellentcs réfléxions de

M.

Addifion dans le

(p•éla:

1nrr,

fur fondée en

t.r66

par le chevalier 'rhomas Gre–

sham, négocianr, fou• le regne d'Eiifabeth. C•ell aujour–

d'hui un quarré long de 230 piés de l'orieut

a

l'occi–

denr,

&

de

171

piés du feprenrrion au midi, qui a cou–

t6 plus de

f O

mil le livres Oerling; mais comme il pro–

duit

4

mili e livres n erling de rente, on peut le regarder

pour un des

P!IJS

riches

domain~s

du rnonde'

a

propor–

t ion de fa grandeur .

Le mc!;me Gresha

m,

non contenr de cette libéraliré,

l>atit le college qui porte fon uom,

&

y érablit íept chaires

de profeífeurs, de

fO

liv. fierlipg p'\r ;¡n chacunl', ou.–

tre le logl:ment.

On ell r¡:devab\e

i

des particuliers, guidés par le mc'!–

me efprir, de la fondation de la ph1part des écoles pu–

bliques., pour le bien des jeunes gens: par exemple, l'é–

cole nommc!'e

á~s Taillet~rs.

oU

Pon enfcigne ct:nt

éco–

liers gratis; cent pour deux shellins

6

fols chacun par

quartier;

&

ct:nt autres pour cinq sbe1lin¡ E:hacon p3.r

quanier, (ce qui oe fair que

;J

ou

6

livres de narre mon–

noie par te!te , pour trois mms . ) Cette école, d is-je,

a

été fondée par Thomas White, marchand tailleur , ele

Londru;

il

devint échcvin de la "ille,

&

enfuite fur créé

chcvalk r .

M .

Sutton acheta en

1611

le monallere de la Char–

trcufc,

13

milie liv. Oerling,

&

en fit un ht>pira\ pour

y

entrert>nir

libéralt:ment quatre-vingr perfannes, tirées

·d'entre les militair.,.;

&

les négocians .

Ce méme ciroyen crut auffi devoir mériter quelqne

cliofe de fe• compatriotes qui voudrolent culriver les \el–

tres . Dans cette vúe,

il

fonda une école, pour appren–

dre le latín

&

le grec

a

quarante jtunes gens, dont les

plus capables pafieroient enfilitc 3 l'univerrité de Co.m–

bridge. o

u

d'apres fa fondatioo, l'on foumit annuelle–

metlt

a

chaoun d'eux, pour leur dépenfe pentlatlt hoit

:ans, 30 liv. llerling.

La Oarue de Charles

Ir.

qui ell dans Soho-Square ,

:a

été élevée aux frais dq cqevalier R 0 bert Viner,

Tome IX.

LON

553

Mais la j¡ourfe de Gresharn,

&

tous les

b~rimens

d one

nous venons de parier, périrent dans l'ioceodie

m~mo­

rable de

166<10,

par lequel la ville de

Londru

fut prcfque

eqtierement détruire. Ce malheur arrivé apres la conra–

gion,

&

au forr d'uoe trifle guerre centre la H ollande,

paroifioit

lrréparable. Cependant, ríen ne fait rant voir

la riehelfe, 1

1

abondance

&

la force de certe naden, quantt

elle elt d'accord a"ec elle-méme, que

1.,

delfein formé

par

ell~, d'~bord

que l'embrafcment eut ceífé, dé réra–

blir

el<!

pierres

&

de briques íur de nouveaux plans, plus

réguliers

&

plus magnifiquas, tour ce que le feu avoit

emporté d'édificcs de bois,

d'd~grandir

les temples

&

les J!eux publics, de faire les rues plus larges

&

plus droitcs

&

de reprendre le travail des manufaétures

&

de

toures

les branches du commerce en général, avec plus de for•

ce qu' auparavant; projet qui paU'"a dans l'eíprit ·des autre:i

peuples, pour une bravade de la nation Angloi(e, mais

dnnt un court intervalle de tcms

jurtif

ia la

folidité .

L'Europe étonnée, vit au bout de trois n.ns,

L ondrcr

rcbhie, plus belle, plus réguliere, plus commode qu'el–

le n'étoit auparavant; quelques

irnp6ts fur le charbon,

&

titr-tout l'ardeur

&

le oz.éle des ciroyens, fuffirent

a

ae travail, également irnmeofe

&

cour¡:u~;

be! exemple

de ce que peuvenr les hummes, dit

M .

de Voltaire,

&

qui rend croyab\c ce qu'or¡ rapporte des anciennes villes

de

1'

Afie

&

ds;: l'Egypte, conllruites avec tant de aélérité.

Londru

fe trouve bhíe dans la province de IVlidd-le–

íex, du c6té feptentrional de la Tamife, fur un c6teau

éle,,é, fitué fur un fond de gravier,

&

par conféquent

tres.(ain. La riviere y forme une efpece

<le

croilfanr; la

marée y monte pendaor quatre heures, bailfe pendanr huir,

4

les vailfeaux de eharge peuvent prefque arriver jufqu'au

ponr de cene métropole; ce qui ell un llvantage infini

pour le

prodi¡;ieu~

commerce qu'elle fait.

Son étendue de l'orient

a

l'occideot, ell au mQins de

huit m illes; mais fa plus grande largeur du feptentrion

au m idi, n'a pas plus de deux milies

&

demi. Comme

Londres

ell éloignée \le la rner d'environ

6o

milies, el–

le ell

a

couverr dans cene firuarion de roure furpdfe de

la parr des tlottes ennemics.

Sa diOance ell

a

8.r

lieuos

S.

E.

de

Dublin,

90

S .

d'E:dÍin hourg,

too

N . O . de París,

l.fS"

N .

E. de

Ma~

drid,

2.82. N . O .

de Rome,

~

346

N

. E . de Lisbon–

ne, avec · laquelle

n~anmoins

elle a une

pon~

réglée

cha~

qu

e fc

malne, par le moyen de fes pacquebots .

P.ar

rapport

a

d'aurres grandes villes.,

Londres

totl

a

70

lieu

es N . O. d'Amilerdam,

170

S .

O. de Copenha–

gue,

240

O . de Vienne,

>.~f

S . 0 :

de Stockolm,

2.80

O ,

de Craco"ie, f 30

Q.

de CortOanonop\e

&

de M ofcow.

Long.

fuivant Flamllead

&

Caffini,

17.

2.6.

t).

lat.

)1. 31 .

La différence des méridiens entre París

&

L o>;t–

áres,

o u pour

m ieux

di

re entre

l'obferv~roire

de P.aris

&

de celui de G resham, e

n de 2..

20.

4f·

dont

Lo,drer

eO plus

i

l'occident que

P.ar.is

.

(D.

:J. )

LoNDRES , (

Géog. )

ville

de

l~A mérique

méridionale

daos le Tuauman, bhie en

lfff,

par Tarita, gouvcr–

neur du Tucuman: le fondateur

la nomma

L ondres,

pour faire fa cour

a

la reine IVtarie d' An¡:leterre,

filie

d'Henri

V Ill

qui venoit d'épqurer Philippe

JI.

roi d'Efpa–

gne.

L•n.J<.

3

t

l.

f.

lat. mérid.

29.

(D..

:J.)

LONDRlÑS,

f.

n1.

pi. (

(:om»~· )

drap& de laipe qui

fe fabriquet:lt en Fr-ance,

&

qu'on envoye au levant.

11

y en a de deux forres, qu'on

diOin~ue

par

d~s

épithe.res

de prerniers

&

de (econds.

Ce~:~.x-la

font

t~IH

de lame

figovie, tant en trame qu'en chatne ; la chatnc de

~ooo

fils, - faires dans des rors de den:< aunes , pour reventr dq

fou\on larges d'une

a~ne ~

entre deu¡¡ liricres,

&

mar-

quées an chef,

londrins

P...~e1'),1iers .

Ceux-ci foot

~e

Jaiot;

foria ou autre pour

la

chaao~,

&

de

f~cpnde

ligov1e

p~ur

la trame · la chaine deo

2.6oo

fils dans des rots au

mom~

de deux 'apnes moins

""16,

pour revenir du foulon, lar -

ges d'une aune

T

I!Íllre les liri<;res .

Voyez:. les regl. des

MaHufaél.

LONG adj. (

Gram.)

voyn

Lo!<G UEU\l.

Lo

N

a

'en

Anat.oml~,

nom d•on grand nombre de

mufcles,

~ar

oppo(irion

3.

ceux qui font nomrn és

court.J,

Voy<>:.

CouRT .

.

Le

Ion_(

exten(~u•

de l'avant-bras.

Voy .

AN<;:QNJ::.

Le

lo.ng

radial exrerne.

Voy•z

RADIAL.

L e

lon

g

palmaire .

Voyez

PALMAIRI!:.

.

.

L e

long

extenfeur du pouce de la mam

&

du pté.

Vo-¡ez

ExrENSEUR.

I..,e

long

fup.inateur.

Voy•z

SOPI~ATEU R

..

Le

long

extenfeur commun du p1é ou orte1ls .

Po.yez

ExTENSEUR.

,

Le

long

peronier ,

Vvyez

Pr:RONIER .

A

a a a

Le