LOG
té
rendoit
a.
fon
lagcm<llt
fans peine, (ans confution
&
!"n~ ~reur:
ce feroit done, ajoüte Polybe, étre bien
md>ffl!cent fur les chnfes les plus curicufes
que de ne
vouloir pas fe donner la peine d'appr.endre ,;De mérhode
fi
di¡;ne d'étre connue .
(D. ').)
LoGEMENT, (
Are milit.
)
c'eCl daos J'altaque des
places une efpece de tranchée, o u pi lltót de retranche–
nleut que
l'on
faic
3
déCOUvert
dans
UD OUVrage
dont
on vient de charfer l'ennemi, atin de s•y maintenir daos
fes atraques,
&
de fe couvrir du feu de• ouvrages voi–
fins qui le défendent.
L
es logcmcns
fe fom ave<! des gabions, des fafcines,
des
f.1.cS3.
tcrre,
Cfc.
•
L
e logcmont
du chemin couvert eCl la traucht!e ou le
retrauchement qae J'o n forme fur le haut du glacis apres
en avoir chaffé l'ennemi, On y conClruit beaucoup de
traverfes rournantes pour fe couvrir de l'enfilade .
Voy<
:e
TRAVERSI!S TOURNA>ITI!S.
Voye:e
au.Jli
ATTAQUE
du
ch~min cowu~rt.
•
On fait de pareils
log<m<HJ
daos la demi-lune
&
daos
tous les différen• ouvraJ:es dont on a chaffé l'ennemi .
V.
PI. XV/l. de Fortific•tion,
\e
logcmmt
du chemin
cou.-ert' celui de la demi-lune
e
du frant de l'attaque'
&
des baClions-
A
&
B
du :n!me front .
LoGER,
(Are milit.)
anoien
terene qul, dans J•
!l.rtnlilitaire veut
di
re
camp~r
.
M. de Turenne
s'en f
ertfouvent dans fes
mémoircs : .ainfi
lo~er
111-u
arml~,
c'ert
h
faire camper, & la faire
d!logcr,
'c'ect la faire d6cam–
pcr .
Voy<>:.
CAMl•ER.
LOGH, (
Géog.)
c'ell ainli que l'on appe\le un lae
en Ecoífe, oU il s'cn
trouve
en affez. grand nombre
.
V oici le nom de& plus rcmarquables;
logh-Arlteg, logh–
Atfyn,
logh-Dinort,
/ogh-Kennerim, /ogb-Leffan,
logb–
Levin,
Iogb:.
L ogh ,
logh-
Lomond ,
losrh-
Loyol ,
logh–
Meaty,
logh-Novern, logh-NeC;,
/ogh-Rennach,
Iogb–
Sino ,
&
logh-
Tay. Quelques-uns de ces loes
Cont
des
gol phes que l:t mcr a formés infenfiblemenr. Les carres
fran~oifes
diíent, le lac de Sino, le Jac de Tay,
&e.
mais les carees
~rrangercs
eoufervenr les noms eonfacrés
dans chaque pays ,
&
cene méthode eCl prc!férable .
(D.
'J.)
LOGIA , (
Glog.
aMe.
)
riviere d'Hibernie, felon
Ptoloméc,
liv.
lf.
c-hap.
ij.
c'eCl-a-dire de l'lrlando ;
Camden croit que c'eCl
Logh-Fojlc,
efpece de golphe
dans la province d'UIIler, au comté de Londonderi,
qui íe dócharge dans I'Océan chalcc!donien.
(D.
'J. )
LOG IQU
E,
C.
f.
(Phi/o/.)
la
logi'{zt<
eCl
J'art de
penfer JUCle, ou de fairo un ufage convenable de nos fa–
cultés rationnelles, en c;léfinilfsot, en dlvlfant,
&
en rai–
fonnant . Ce mor efi
d~rivé!
de
>.o,..er,
terme
greo,
qui
rendu en latin eCl la méme chofe que
[amo,
&
en fran–
~ois
que
difcours;
paree que la penfc!e n'eCl autre chofe
qu'une cfpece de diícours intérieur
&
mental, dans
le–
que\ l'efprit converfe ovec
Joi· m~me.
Ln
lugi'{u< Ce
nomme fouvent
dialcflil{t«
&
quelque–
fob au
m
1'
art
canonit¡u~,
com
me
~taot
u'o
canon
o
u
u
ne regle pour nous diriger dans nos raifo nnemens.
Con-.mcpour penfer j uCle
il
ert
Récefflire de bien
-ap
pcrce\•oir, de bien
ju~er,
de bien
difcourir,
&
de lier
méthodiqncment fes idées; il fuit de la que J'appro!hen–
Hon ou perceprion, le JUgeJnent, le difcours
&
la mé
thodc dcvienncnt les quatre arricles fondamentaux de cet
art. C'cCl de nas rétlexions fur ces quatre opérations
de l'cfprit que fe forme la
logiqN< .
L e lord Bacon
tire
13
divifion de la
logÍ<fU<
en qua–
trc partics, des quatre 6ns qu'on s'y propofe; car un
honune
raifilnne,
ou
p.ou.r
rrouver
co qu'il cherche, ou
pour raifonner de ce qu'il a trouvé .. ou pour retenir ce
qu'il a
JllS'~,
ou
pour enfeigner
2ux
autres ce qu,il a
retenu: de-la naifTent autam de branches de l'art de rai–
fonucr'
ra
voir
l'art
de
la recherche o u de l'invenrion
'
l'art de
l'cxsmen
ou du jugemeot, l'art de retenir ou de
ltl anémoire, l'art de PélocLltion ou de s'énoocer.
Comme on a fait un grand abus de la
fo.(Í'{tt<,
die
eCl
tombée ¡naintenant dans une efpece de difcr<!dit. Les
écoles l'ont tant furchargée de termes
&
de phrafes bar–
bares, elles l'ont tcllement noyée dans de feches
&
de
vaines fubtilités, qu'elle femble uo art, quj. a ph1tót pour
but d'exercer l'efprit daos des querelles
&
des d;.rputes,
que de J'aidcr
a
penfer juCle.
11
eCl vrai que- dans roo
origine c'étoit pliltót
J'ar~
de pointiller que celui
de
rai–
fonner ; les Grecs parmi Jofquels elle a commr.ncé
éro.n~
ene nation qui
rt!
piquoir
d'av~r
le talent de parler dans
le
mo mcnr,
&
de
f.1voir
fourenir
les deux
faces
d'un
tneme
fcntiment;
dc-1~
leurs dialeét:icieos,
pour
avoir
tOdJOUIS des armeS
3U
befoin, fnventcrenr je ne
fai'
queJ
affemblagc de mots
&
de termes , propres
3.
la conteo–
tipo & 3 la difpute, p\Otót que des regles & des
r~ifons
qui Pl\ffellt
y
~trc
d'un ufage récl .
Tome IX.
'LOG
~a
lo¡tÍ'{tu
n'étoir: ators
qu~un
art de mots, qui n•a.:'
vo¡ent fou vent
aucun
fens., mais qui étoienr merveilleu–
fe!llent propres
i
Cacber l'ignoraDCt!,
3U-JiCU
de perfe:..
81000<r Je jugement, a fe JOUer
d.e
Ja raiÍOil pJ Qtót qu'i
1~
fortifier,
&
a
défigurer la vérité plütór qu'ii J'éclair–
Clr. On prétend que les fondemens en ont
été
jettc!s
par Zénon d'Eiée, quí fleuritroit vero l'an
400
avant
N
o~re-Seigneur
. Les Périporc!ti.ciens
&
les Sto·r·cien,.
av<llenr prodigieufement b:lti fur fes fondemetts, mais
leur édifice énorme n'avoit que tres-pcu de folidité .
D iogen~
Laerce donne dans la vie de Zc!non un abrégé
de la diale8ique Clo-lcienne, ou il y a bien des chimere•
& des fubtilités inutileo
a
la perfeaion du raifonncment .
On fait c
e que fepropofoient le• anciens Sophilles, c'é–
toir de ne
jam2.isdemeurer courr,
&
de fouren!r le pour
& .
le cont
re a•eeune égale facilite! fur toutes forres de
ÍUJeCs. lis trouverent done daos la diale8ique des ref–
fources imrnenfes pour ce beau
talent,
&
ils J'appro–
prierC!Ot
tome
a
aet
ufage .
Cct
h~ritage
nc
-demeura
paS'
eo friche entre les maitu de ces fcholaCliques, qui en–
chdrirenr fur le ridicule de Jeurs anciens prédéceffenrs .
Uni'Verjitux, c11tlgorin,
&
aurres doB-es bagarellcs firent
J'effence de la
lugi'{u•
&
l'objet de toures
les_ médita–
tions
&
de roures les <ftfputes. Voila l'état de
la
log•'{t«
depuis
Con
origine jufqa'au iiecle paffé,
&
voila ce qui
J'a voit fait tomber dans un dácri dont hien des gens ont
cncnre de la peine
a
revenir. Et vérit3blemenr
il
faut
nvouer
qlle
l:t
maniere dont
on
traite encare aUJOUrd'hui
Ja
fogÍ'{II<
dans Jes c!coJe> , ne contribue paS peu
a
forti·
fier le mépris que beaucoup
d¡~
perfonnes ont toüjou rs
pour
cene
fcience
.
En effet,
Coit
que ce foit nn viettr refpea qui parle
encare pour les :mciens, ou quelque
autre
chilnere de
ccue faQon,
ce
qu'il
y
a de cerrain, c'ell que les poin–
tilleries de J
1
anaicnne c!cp\e regnent tOÜJOUrs daos
lei
nOrres,
&:
qu'on
y
rraite
la Phi!ofophie
conunc
li
l'on
prenoir
a
tache de
l:t
cendre ridicule'
45:
d'en dégoarer
fans retfource . Qu'on ouvre les cahiers qui fe di8cnt
daos les univcdités, n'y trouverons-nous pas tourcs ces
imperrinentes queflion'?
S
a
voir fi
1
a Philofophie, prife d'une f3"on collc8i–
ve, o u d'une
fa~on
difiriburive, loge dans l'entendement
ou dans la volonré .
Savoir
ti
l'~tre
eCl univoque
a
l'égard de la fubClance
&
de J'occidenr.
Savoir fi Adam a eu 13 philofophie habituelle .
Savoir
(i
la
lof,Í'{U<
enfeign~nte
fpéciale ect diClinguc!e
de la
logi'l'"
pranque habituelle.
Savoir fi
les degrés métaphyfiques daos l'individu font
diClingués réellement, o u s·ils oe le fonr que virruelle–
ment
&
d'une rairon
raifonn~e.
Si la rolation du pere :\ Con
fils fe termine a ce fils
confid~ré
abfolument, ou
a
ce
fils coolidéré relativemem.
Si l'on peut prouver qu'il
y
ait autour de no us des
corps réellement exinans .
Si la matiere Ceconde, ou l'élément fenfible, ect dan•
un étar rnixre.
Si daos la corruption du miue il y a rc!folution juf–
qu'3 la matiere premiere.
Si toute vertu fe rrouve caufalement ou formellcment
placée daos le milieu, enrre un aól:e lllauvais par eici':s,
&
un aae mauvais par défaut .
Si le nombre des vices eCl parallele ou double de ce–
Jui des verrus.
Si la fin meut felon fon
~tre
réel, ou felon fon étre
inrentio nnel
.
Si fyn"atégoriquement parlaot le concret
&
l'abllrait
fe .
. _
Jg-
vous fais grace d'une infinité d'autres qneílhms
q.u; ne fonr pas moins ridicules, fur Jefqu: lles on
cx~rce
l'efprit des _¡eunes gens._ On. veut les
J.uflr6e~!
en, d1f":nt
que l'exercice en eCl trcs-ut1le, &
<¡U
rl fubnhfe
1
efpe~r.
Je le veux; mais
(i
toares ces quefilan5., qm f<:nlt h
~ort
c!loignées de nos b.efoim • donneot quelqne pénétranon
&
quelque étendue 3 l'efprit . qui les cultive, ce n'e!l
poin~
du rout p>rcc qu'on
lur
donne des reglc;s de rar–
fonnemenr ,_
tnais uniquement puce .qu'on
l~t
procure
de l'exercice :
&
exercice ponr
exerc1CI!,
la v¡e érant
fi
courte ne vaudroit...i1
pas mieux
exercer
tout d 'abord
J'efprit' la précifion
&
teus les talens fur des qucClion>
de fervlce & fue des matieres d'expérience?
11
n'eCl por–
fanne qui' nc fenre que ce.s nutieres conviennenr
a
tnus
les états · que les jeunes
efprit~
le§
i3ifiront 3vec feu,
paree qul.:lles font mtelli¡¡ibles ;
&
qu'il Cera
rr<>p
tard
de le,s vo uloir apprendre quand o n fera tont occupé
de~
befoins plus preffans de l'état particulier qu•on aura em–
braOé.
. .
11
.
On ne peut pardonner
a
l'écolc Con
jargon mrate •–
gible,
&
tour cet amas de qt\ections frivoles
&.
puénles,
T
t
t
1.
dom