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LOG

dellüs,

&

ils peuvem fe démontrer auiJi par la théorie

de la logarithmiquc qu'on trouvera

a

[on

article.

Nous terminerons celui·cí par une quellíon quí a été

fort agítée ernre

M

M.

LéibnltL

&

Bernoullí. Les

log"·

rithm<S

des quantités

né~arives

font·íls réels ou imagi–

uaires? M. Léibnit7. tenoit pour le fecond, M . Ber–

noulli pour le premier. On peut voir les lettres qu'ils

s'écrivoiont

a

ce fujet ; elles font imprimées daos le

eommt!rdum epiflolicum

de ces den

A

grands hommes,

publié en

1

74f

a

Laufanne. ]'eus autrefois (en 1747

&

r

748) une controverfe par lettres a vec le célebre M .

Euler fut le

m~me

fujet; il fon<enoit l'opinion de M.

Léibnín.,

&

moi celle de M. Bernoulli. Cette contra·

verfe

a

occafioooé uu favant mémoire de M. Euler,

imprimé daos lt: volume de l'académie de Berlín pour

l'aonée

1

749· Depuis ce tems, M. de F

oncene~

a traité

la

mc!me matiere daos le premíer volume des mémoires

de l'académie de Turin,

&

fe déciare pour le fentiment

de

M.

Euler qu'il appuíe de nouvel\es preuves. J'ai com–

pofé fur ce fujet un écrit daos lequel je me déclare au

contrll.ire pour l'opinion de M. Bernoulli. Comme cet

écrit

~ura

probablemenr vu le jour annt la publicarion

du préfent article, je ne l'inferer:1i point ici,

&

je me

contenierai

d'y

renvoyer mes leéteurs, ainfi qu'aux écrits

dom j'ai parlé; ils y trouveront toutes les raifons qu'on

peut apporrer pour

&

conrre les

lor;arithmu

imaginaíres

des quantítés

n~gatives.

]e

me bornerai

á

dire ici.

1~'.

Que li un prend entre deux nombres réels

&

pofitifs,

par exemple

1

&

2,

une moyenne proportionnelle, cene

moyenne proporrionnellt: fera au

IJi

·bien -

v

2

que

+

v

2,

&

qu'ainfi le

logarithme

de

-v2

&

celui de

v

2

fe·

ront le

m~me,

favoir log. ..;..

;¡.

0

Que fi daos l'équa–

tion

y = c"

&

le logarithmique

(Voy.

LOGARITHMIQUE

1

r

-

&

ExPoNEN'I'rEL) on fair

x=-;-,

on aura

y=c

=

.C::

y

e,

&

qu'ainfi le logarithmique aura des ordonnées né·

Jiativcs

&

pofitives, en re! nombre qu'on vondra

a

!'in·

tlni; d'oií

il

s'en[uit que les

lo,l(arithmu

de

ces

ordon–

nées feront les

me

mes, c'efl-a-dire des quantités réelles.

3°. A

ces raifons ajoute7. celle qui fe tire de la qua·

drarurc de l'hyperbole entre fes afymptotes , que

M.

Bernoulli a donnée le premier,

&

que j'ai forti6ée par

de nouvelles preuves; ajoute:r. en fin beaucoup d'autres

raifons que l'oa peut lirc dans

11100 1nén1oire,

ainfi que

mes n!ponfes aux ohjetlions de

M M.

Euler

&

de F<>n·

cenex

~

&

on fera,je erais, convaincu que les

logarithmes

des nombres négarifs

peuvcnt i<r<

réels. }t: <lis

peuv•"t

itr~,

&

non pas

font;

c'erl

qu~en

effet on peut preodre

re! fyllcme de

logarithmn

qui rendra irnaginaires les

logari<hmes

des nombres négatifs . Por exemple, M. En·

ler prouve tres-bien que fi on exprime les

logaritbmes

por des ares de cercle imaginaires, le

logarithme

de- t

fera imaginaire; mais au fond tour fyflerne de

logarith·

mes

efl arbitraire en foi; tout dépend de la premiere

.fuppofition qu'on a faite. On dit, par exemple, que le

logarithme

de l'unité cfl=o,

&

que les

logarithmu

des

fraél:ions font oégarifs. Tout cela n'efl qu'une fuppo–

lition; car on pourroit prendre une te\le progreffion arirh–

métique q·ue le

loga•·ithme

de !'uniré ne flit pas égal

a

o,

&

que les

logarithmu

des fraélions fulfent des quan–

tités réelles

&

pofirives.

11

y

a,

bien lieu de craindre que

toute cene difpute fur les

logarithr4~S

in1aginaires , ne

foir qu'une difpute de mots,

&

n'ait été

li

agirée que

fame de s'entendre. Ce n'efl pas le premier exemple de

dirpute de mors eti Géom\!trie.

Voyez

CONTJNGENCE

&

FoRces vrvEs.

MM. Gregori, Mercator, Newton, Halley, Cotes,

Taylor

J.

&c. oc(

donné ditférentes méthode¡ pour la

c on(\ruction des tables des

logarithmes,

que l'on

peur

voir daos les

Tranfaélions philofophú¡ucs. f/oyez

fur·tour

un mtmoire de M. Ha!ley daos les

Tranf"él. phi{of. de

IÓ9S'·

n°.

>.t6. Saos eotrer ici daos ce dérai\, nous don–

nerons une méthode aífc1. fimple pc,Hlr calculer les

lo·

garithmeJ.

Nous fuppoferom d'abord (

voyez l'artidt!'

LoGA·

RrTMrQUE) que la fourangente de la lngarirhmiqu<;! foir •

égale a l'ordonnée que l'on prend pour l'unilé. nous

prendrom une ordonuée

1

-u

qui foit plus perite que

l'unité,

&

noos aurons, en ooml]lOOt l'abfciífe

d

x,

l'é-

quatíon

dx=-

,".:_,.,

comme

il

réfulte de l'article

ci–

té · d'ou

il

s'enfuit encare que ;; ell: égal au

logarith.

de'

t-u,

&

qu'3infi le

logarithme

dt:

[-u

efl égal

a

l'inrégrale de_...:!::_ . Or faifant la divifion fuivant les

•-~

1

---r

regles ordinaires, ou fuppofant

-;-...::;=

r-

u

,

oo trou-

LOG

)II

ve

(voye:;,.

Dtvrsro:s, BtNOME, EXPOSANT, SERrE,

SurTE,

&c.)

que

_..:!..!:_=-du-rtdu-t/ d u_:.

,_,.

3

u.

d:u'

&c.

dont

l'intégrale

en

-1/.

__ .._-

_}!___

4

3

&c.

a l'inlini;

&

cette férie cll: convergente, paree

que les numérateurs

&

les déoomioateurs vont toújours

en dimínuanr, car

u

ell plus petit que 1' unité.

Voyez

FRACTION.

On aura done, eu prenant un certain nom–

bre de termes de cette Cuite, la valeuc approchée du

lo–

garithme

de

1

-tJ;

or connoiífant le

logarithm<

de la

fraél: ion

1

-u,

on conno1rra le

logarjthme

du nombre

emier qui efl troilieme proportionnel

a

cette fiaélion

&

a

J'unité; car ce

Jogarithme

ell le meme, mais priS

:lVCC

un ligne pofitif. Par exemple, fi on veot avoir le

log,.–

,.;thme

du nombre ro, on cherchera cdui de la fra-

él:ion

~

=

r -

..Z..,

aiufi

u=

2.!'...

Done le

logarithm<

J9 10

9

JO 81

729 Jf)

de

10

ell -

10 -

-;oo

-:¡o

00

&c.

&

amfi de fuae;

&

cette quantité prife avec le ligne

+,

ell le

logarithme

de ro.

Tout cela

ell

vrai dans l'hypothefe que la foutangen–

te de la logarithmique foit =

r ;

m~is

fi on vouloit que

le

lo.~arithme

de ro fllt

1,

par exemple,

a

u lieu d'erre

égal

a

la férie précédente, alors tous les

logarithmes

des autres nombres dt:vroient

ét~

multipliés par le rap–

por~

dt: !'uniré

a

cette férie.

Voyez

Lo G

A

R

l

T H

M 1•

QUE. (0 )

.

LOGI\RITHMIQUE,

[.f.

(Giomt!trie.)

courbe

qui tire

ce

nom de fes propriétés

&

de fes

ufa~es

daos

la conflruél:ion des logarirhmes

&

daos l'explication de

leur théorie.

Si l'on divife la ligne droite

A X

(PI.

d'

An~lyfe,

(ig.

37·)

en un nombre égal de porties,

&

que par les

po!ms

A, P,

p,

de divilíon, on tire des l!gncs ton–

tes paralleles entr'elles

&

continuellt:ment proportion–

nclles, les extrémirés

N, M,

m,

&c. de ces dcrnicres

lignes, formeront la

li~ne

courbe appellée

lor;arithmique,

de Corte que les abrciffes

A P, A

p,

font ici les loga–

rithmes des ordonnées

P M,

p

m,

&e. pi\LCque ces ab–

fc iífes font en progreiJion aritbmérique pendant que les

ordonnés Ion¡ en progreúion géométrique. Done fi

A P

=x,

Ap=u,

PM=y,

pm=z,

&

qu'on nomme

ly

&

lz

les logarirnmes de

y

&

de

z,

on aura

x=ly,

u=lz,

&

par conféquent

~=

1

17

"

..

Propriltls

dr

{a logarithmiqru.

Daos une courbe quel-

4•

conque, fi on nomme

f

la

foutangeme, on

a -

f

=

-

dy.

Voyez

SouTANGENTE. Or daos la

logarithmi-

Y

que,

fi on prend

dx

conftanr, c'efl-3-dire les abfciífes

en progrefllon arithmérique, dont la cjifférence foir

d

x,

les ordonnées feront en progreffion géométrique,

&

par

conféquent les différences de ces ordonnées

(voy.

PRo–

GRESSJON GÉOMFTIUQUE) f<ront entr'(:lles COIJlme les

ordonnées; done •; fera conflant, d'oií

J.;

fera con–

llant; done !J\Hfque ( hyp.)

,l

x

ell conllant,

f

le fera

aulli; done la fomangente de la

logarithmrqt~c

ell con–

llame; j'appelle cene foutangente

a.

2.

0

Si on fait a=t, onauradx=_.

7

;

dont l'inté-

Y

grale ell:

x

= log.

y;

&

fi on fuppoCe un nombre

e,

te!

que fon logarithme, foit = r, on aura

x

tog.

r

= log.

).',

&

par conféquent log. '" = log.

y

&

y

=

<" .

Voy.

LoGAIUTHME. C'ell-la ce qu' on appelle

repaffer

du

logarith>neJ aux norrs.bres,

c'eCl-3.-dirc::: d'une équation

lo–

garithmiquc

X=

/y,

a

llOC

équatiOD finic; exponentielle

y=<"

.

V•ycz

ExPONRNTIEL .

3°.

Nous avons expliqué au mot Ex·PoNI!:NT IEL ce

que (igntfie cene équation

Y.=

'"

appliquée a la

loga–

rithmiquc.

En générat, fi daos une m eme

togariehmi·

que

on prend quarre ordonnées qui foient en proportion

géomérfique; l'abrcille renfermée entre les deux premie–

res [era égale a l'ab('cíffe renfermée entre les dcux au–

tres,

&

le rapport de cene abCcitfe

a

la fouungente Cera

le logarithme du rapport des deux ordonnées. C'efl une

..

X

Jy

,

X

(

7

)

fulle de l'éc¡uatlon

-;;=-;-

qut donne -;;= log.

¿

,

en fuppofant quc¡=b, lorfqoe

x=o.

4°. Si on pren pour 1' unité daos la

logarithmiq11e

l'a¡-donnée qui

ell.

égate

a

la foutangenre, on trouverll

que l'abfciffe q1.1i répond. au nombre

10 (

c'efl-a-dire

a

l'ordonnéc qui fewit éga\e

ii.

dix fois celle qu'on" priCe

pour \'uniré) on troovcra, dis·Je, que cette abCcilfe ou

le logarithme de ro ell égal

a

2.,

302S'8s09 (

voy<z

Lo -

GA-