LOD
LODE,SAN,
LE, (
Géogr.)
petit pays d'Italir, au
-duché éc Milan, le long de la riviere de 1'Addo. Il
preod
ce
nom éc Lodi
.f.'\
<:apitale,
&
appanicnt :. la
maii"on d'Autriche, aillli que le
teae
du Milaoois.
LODE V
E, (
G/ogr. )
allcienne vi!le de France au
bas Languedoc, avec
tlll
évcché íuffragant de Narbon–
JIC,
érigé par
le
pape .lean
XXll.
en
t~t6.
Le notn
latin
Lod<VA
ea
Lut<v•
&
Forttm Nuonu;
je le prou–
~e,
porc;:e q¡¡e Pline,
l.
1//.
c.
iv.
en nomme les habi·
c~ns L~de'Valli,
qui ell
ForDneronien.feJ
;
lt:
mCme auteur
ajoute que c'étoit une ville latine, fam doute
ii
caufe de
13 colonie,
3
l'occafion de laqyelle on l'avoit íurnom–
mée
For;tm N<roniJ.
Elle a eu
(~
••icomtes, :ltl}!i que
1es autre.s villes du Languecloc;
~·ov<~ C~tel,
Hifl. Ju
Lalfgnedot:, l.
1/.
c. vij. p .
._96.
&
'H:~d.
Valetius,
No–
tit. Ga/1. p.
2
74· <;?.uoique .(ituée dans un pay.s
fec
&
1\érile, fes feules manufa&ures de draps
&
de
chopeau~
T:l
font 6eruir. Elle
dl
fur !:1 Lergue, au pié des Cé–
:rennes,
a
9
lieues de Be?.iers,
If
c,le Nifmes, 17 de
Narbono..e,,
tt
N. E.
de Mompcllfer,
lfO
S. E. de Pjl.–
ris.
Lont.
2.1,
lat.
43· 47·
Lod<Vt
•
l'honneur d'a,•qlr donné naiffance
a
deux
~ardina\lX,
Gtrillrumr<
de M .andegor,
~
Anár/-1-:laculc
<ie Fleury.
Le premier, mqrt
~
Avig!)pr¡ en 132.1, fut fucceffi •
-vement archidiacre de NiCmes, prév6t de Touloufe, ar–
cheYcque d'Embrun, d'Aix,
&
enfin cardinal
&
evl!–
-que de PaleOrine.
11
avoir fait uu
rraitof d'éleéHon des
.prélars, qu'on a imprimé
a
Cologoe en '-5'73·
M o le qrdinal de Fleury, 1norr
a
lffy pres de Pa–
,ris en 1743, preJ:'qu)' nonagén:tire, a
ét~
conou de tour
le monde : C!' fgr, dir
M. de f/oltairc,
un homme
de~
plus aimablcs,
&
de la fodété la plus déllcieufe, jufqu'a
l'1ge de 73 ans;
&
quand
a
cet age
il
cut pris en main
Je gouvern.cment de Fét!lt, il fur regardé comrne t1n des
plu¡ fages.
11
confcrva ¡ufqu'il prcs de 90 ans une rc!te
faiue, libre
&
C'lpable d'affaires.
Depui~
17>.6 jufqu'a
174}-, tour lui réqffit o
11
prouva que les
~fprits
doux
&
coocilians font faits pour gauverner les aurres. 11 fnt fim–
ple
&
économe en tout,
f:~ns
¡amais fe démcntír. La
ditlinaion de la modeaie fut íon p:trrage;
&
s'il
y
a
eu que!que miniare heurcux fur la tarre, c'étoit fans doute
le cardinal de Fleury.
(D.
'}'.)
LOUI,
(GioJ(r. a11c.
&
mod.)
ancienne ville d'lta–
lie, en Lombardie, au Mrlanois, dans le Paveían, fur
le Silaro. Les anciens l'on connu fous le nom de
L~tuJ
Pompci¡~.
Pompée prit foin de la réparer,
&
die devint
une ville riche
&
floriffante; íon opulence excita la ja-
1oufie des Mil:tnois; ils formerent le dcrfein M la dé–
truire,
&
l'e~~cur¡:rent.
Ce lieu n'ect plus qq'un village
íur le chemiu de Pavie; on l'appelle
Lodi Vecchio,
&
l'on
y
a rrouvé pes médailles, qes infcrip¡ioqs
&
d'au–
Jre• marques de fon andquitC::.
Cinquame
~m
aprcs la dearnélion de cette ville, l'em–
pereur Fréderic Barberouffc la fit rétablir, non pas ce–
pendant dans le rerrein qo'elle occupoit :1.urrefois, mais
a
•rois miqes de-la, fur 1' Adda; elle fe maintint libre af–
ibo lon,:·rems, mais fin::¡lemen¡ elle Ce funmit auJ¡ ducs
de Milan,
&
dcv!nr la capitale du Lodefan. Othon
&
Acerbo Morena on fair l'hiaoire de
Lodi, rcru.,. Lau-
4elf.fium.
Felix Olio l'a rendne publique,
&
Leibnin. l'a
inférée daos fon recueil
d~s
écrivalns de Brunfwick .
Cette ville ect !!'In
S
un fol agréable, fertile, arrofée
d'cau,
&
abqpd:¡nt en toutes
chofe~,
a
25"
millcs S. E .
de Milan
&
de Payie, 7 S. O , de Creme,
l8
N.
Q.
de PJaifanceo
Lo11g.
2.7. 1,
latit.
45"· 1lj.
ll1apbt!e
Vi~ius
l né
a
Lodi
en 1407,
palT:~
pour le
plus grand pocte !ario, que l'on et\t vu depuis plufieurs
tiec\es. 11
le fir une éminente réputation par fon
X
111.
livrc de I'Enéide de Virgile, qut n'ea au fond qu'une
entrepriCe ridicule. Son poemc fur les friponneries des
payfans c:a beaucoup mieux
con~
u. On trouve dans le
Naud.,aua bien des particularités fort iudifféren¡cs au-
jourd'hui !Ür cet aurcur. (
D.
J
)
'
LODIF;R
ou
LOUDIER, fu¡,a, m. (Cot11.) groii'e
couverrure piquée
&
remplie de lafne en ploc entre
deu~
étoffcs ou coiJe;.
.
.
'
LODS
&
VENTES,
(J
•ri.fpru.Jo)
íont le droit
que l'on paye an
fei~neur
féoda
t ou ce:nfier pour la ven–
te qui ea fa• te d'un héritage mouvant de lui. foit en 6ef
ou en cenfive.
Dons le poys de droit écrit, les droits que le conrrat
de vente occalionne, font :¡ppellés
lods,
tant ponr les ro–
'T•m•
IX.
LOD
tures que pour les 6efs daos lés lie11x oñ la veruc des
f;efs en p,roduir;
.¡¡
en
dl
de mcme dans
la eoütume
d' Anjou, on
y
appclle
lods
les droits de.tronfa8ioa
-drts~
tant pour le fief que pour les rotures.
D ;ms la pi O.part des autrcs cauturnes, les
lodJ
&
?Jcn–
tcs
ne foot dds que pour les
~orures,
&
non pour les
.fiefs.
Le terme de
lods,
que l'on écrivoit auffi ancienne–
ment
los. lo:c.
&
laodJ.
ea fran,.ois.
l,.es uns rireot íon origine d\1 mot
lcud,
qui, en
l:~n
gage rhiais, c'efl-a-dire tcutoniquc: ou gerll)anique, figni–
fiefttjct
&
vaffal,
de forre que droit de
Jo:ú
tigG.ificroit
le droit que le fu,jet ou nouveau
:~cquéreur
doit
:~u
f<i–
gneur féodal .
De ce terljl'l.e
l<ttd
paroir düivé celui de
leuda,
qui
úgnifie toure forre de
redevancc ou preaarion,
&
prin–
cipalement ce11e qui fe
pa.yeau feigneur .du lieu pour la
permiffiOQ d'c:tpofec de
s marcbandifes en vente. En ccr–
tains liem: on a dit
lauda
pour
leNdt<,
&
quelques au–
teurs ont penfé que ce droi! de
laude
avoit été ainfi
notnmé, paree qu'il fe paye pour
laHdanáá
v~ndition~;
&
il ne feroit p:lS bien
cx<raordin:~ire
que de
14uda
on
cut fait
lnudcs
&
laudimia.
qni font
les dilférentes
dénominations
l~ti1'es,
dont on fe
fert pour cJprimer
lj!S
lods
d U$ au feigueur pour la vente d'un hérirage ro–
rurier,
&
en
t'ran~ois
laodJ
,
<;omme on l'éc;:rivoit an–
cicnnemen~
.
On 1rouv.l! auffi qu•ancíeonement
lcuJa
O)l
leuduY/f
fi –
gni.fioit
compo/ition;
il
~ll
vrai
que ce tertne n"sftoit d':t–
b,ord u¡iré que pour expritper l':unende que l'on payoit
pour un homicide, mafs
i1
paroit que dans 1:1 fu'te
lcu–
dum, leuda
ou
lauda
furent pris pour tome fo Fte de prc–
aatiqn ou tribut. comme on t'a dit d'abord.
D'autres , coml)'le A lcíat, prétendenr que les
lods
•
lart–
elimia
1
QOt éré :ainfi nomméS
3.
/ar¿Jando
Ídt;/l
'107Aina1tdD
~tutore;
aar l':acheteur efi renu de déclarer dans un cer–
tain tems au feigneur te nom de celuí dont il a acquis .
p·~utrcs
encare
tienn~nt
que
1~
terme de
lwls,
pris
pour le droit qui fe paye
liU
fc;igneur en
.;as de vente
d'un héritage roturier, vicnt de
los
ou
lods,
qui, dans
1'anden langage,
figni6oit
grl, vol•wté, confontement,
on
diCoit
:¡,lors
loir
pour
allotzer, approuver, agréer,
~c
cord~r
¡
on trouvc fouvent en effet
dans
les anciens ti–
tres
&
cartulaires ces
mot~
de lod<
ou
laude, cow.filío
&
afft:nfu,
pour
la~táRtione;
pru /4udaeionibus aut revefli–
m~nti.l,
laudavimra
&
approln~vimus.
L'ancienne chro–
nique de faint Denis,
~·ol.
l.
cht~p.
vij.
dit,
,{"m fon gr/
&
,{a>u fon lodJ
.
C
1
ea auffi danS C!e mtlme fens que le terme de
lods
úU
los
eJl: pris d::¡ns les anciennes COUtllmeS, tellc que
l'anciet¡ne aoútume de Champagne
&
Brie, érablie par
le cornte Thtba'lt en Déecmbre 12.24,
ar~.
4-o
li thru
Ji
a"oie
loir, ne
li
Joit mie
~oHiredire,
&e.
Cclle de
Touloufe rédigée en
u8r,
part. IV.
~it.
Jc feudis,
dir
lauda
verit ve/ concefferie ';
(?Clle
de Valois,
art.
14.
dit
Jos
&
choi.lC;
&
dans quclques coutumes. les
lods
&
1.1en1e
s, Jodes,
font
appel!és
ho11nettr1,
iffites,
accoráe–
ment,
p3rc~
que le 1C:igneur cenfier, en
les
rec;evant,.
l9ue ou alloue, approuve, agrée
&
accorde
la v<;me,
&
invefiit l'acquércur de Jlhérlrage par lui acquis, e"
reconnoifiance de quoi
l~s
lods
lui fonr p•yés .
Ain(j
il
f¡tut écrire
lods,
&
non pas
lotJ,
commc quel–
ques-ups le font ¡pal-a-propos .
Pour ce qui eO: d\t mot de
ventu,
que l'on jolnt af–
íez ordinaircment avec celui de
lodJ,
il
n'ea
pourtanr pas
toujours fynonyme; car.
dan~
plufieurs coummes. com–
me Troyes
&
Sens, tes
lods
íont dus par l'acqnéreur,
&
les
ventu
par le vcndeur .
G'ca
pourquoi, dans les
anciens
tirres, on
lit
lodes
ou
laudes,
&
vendar:
les
tun–
lu
font dtles par les vendcurs, pour la perm'ffion de
vendre;
&
les
lodJ,
par l'acquércur, pour étre reconnu
propriórairo par le feignour .
On difoir anciennement
vcndi1io,
daQs la
m~
me figni–
ftcation que la laude ou louade,
leuda
pour ex primer le
droir qui fe payoir au feigneur pnur tome Corte de
vmtu.
La coütome de Sens dir qu'cn aucuns lieux il u'y
1
que
lodJ
ou
venta
feulement .
Celle de París ne fe fert que du terme de
'Dr:"t",
&
né:1n010ins
daos l'ufagt: on
y
confc.lnd
les
lcnls
&
ven–
tes,
&
Pon JOint ordin3ircment ces deu\: tern1es enfem–
ble, comme ne tignifiant qu'un mtme
d~oir
qui ell dd
par le nouvet acquéreur.
S s s :;
L'ufa-