LOG
yegle
&
de mlthode, que depufs qu'if¡; eurent vO. le eamp
de
Py<:Jbos.
Alors 1ls
en
connurcnt li bien
l'avanta~e,
que non-feolement ils en fuivireot le modele, m:ús ils
le portereot eocore
a
un plus haut poiot de perfeélioo ;
&.
voici comme ils
s'y
prirent .
D'abord que l'armce lllllrchaot fur troís ligne; arri–
voit
a
l'eodroit ou l'oo avoit tracé le camp. deuJ des
1ignes renoient raogt!cs en bataille, peodant que la troiñe–
me
~·occupoit
:1.
fuire les retraochcmens . Ces rerranche–
meos coolifioient en un fo{ft de ciuq pi6s de large,
&
de
trois de profoodeur, doot ou reJelloit la terre du c6té
du camp, pour en former
une
efpece de remparr ,
qu'on accomodoit avcc Jes gafons
&
des
palilfnd~-s,
Jorfqu'íl s'agiU"oít de
n'y
refier qu'une ou deux ouits .
Si l'on vouloit féjourner plus long-tems, oo faifoit
un foiTé d'ouze
:1.
dou?.e piés de large. & profond
a
proportioo, do;rriere lequel on élevoit un rempart fait de
~erre
avec des fafcines, rev4tu de gafons. Ce rempart
étoit flan qué de
~ours
d'efpace en efpace, di!lantes de
quarre vingr piés, & accompagnées de parapets garnis de
créOetlUJ ,
de
m eme que les murailles d'une Vtlle. Les
í"oldara accourumés
a
ce rravaíl, l'exécuroieor
f~ns
quít–
tcr leurs armes. Nous apprcnons de Tacite,
liv.
XXXI,
que l'ordonnance étOÍt
(i
févere
a
Ce fujet, q1:1e le
g~néra( Corbulon, qui commandoit fur le Rhín, fous le
regne de l'empereur Claudios, condamna
a
mort deux
íoldats, pour avoir travaillé aux retranchemens du
camp, l'uo fans épée,
&
l'autre n'ayant qu'un poí–
gnard.
O
o plac¡:olt le
log~mmt
du confu!, du prt!teur, ou
do général, au lieu le plus favorable pour voir tout
le camp,
&
au milieu d'une place quarrée; les tentes
defiinées aux foldats de fa garde, étoient tendues aux
quatre coins de cette place: on l'nppelloit le
prltotre,
& c'átoit-Ll. qo'íl rendoit la jufiice • Attenant le
logc–
gcme1fl
du général, fe rrouvoit celui de
ceo~
que le
íéoat eovoyoit pour lui fervir
<!e
confeil; l:lfage obfer–
vé fouvent du teros de la république; c'étoiem ordinai–
rement des fénateurs, fur J'expérience defquels on pou–
volt compter : on pofoit pour les honorer deux fenunel–
lcs devant leurs rentes. Les
log<mens
d~s
lieutenaos do
conful étoiem vrai!femblablement dans le
m~
me eodroir;
í"ur le mc!me alhgnemcnt,
&
a
la proJtimité do géoé–
a:al, étoit le quefioire avec le
logonewt
do quelleur, qui
outre la cailfe dont
il
étoir dépoíitaire, avoít la ch'\rge
de~
armes, des machines de gucrre, des vivres,
&
áes
habíllemeo>. Son
logement
étoit gardé par des feminel–
les,
ainfi que les places
<les
armes, des machines, des
vivres,
&
des hablts,
On élevoit to(ljours daos la principale place do C:lll\P
une efpece de tribunal de terre qu de gafon, o..S le gé–
véral montoit, lorfqu'avam quelque expédition confidé–
.-able, il luí convenoir d'en informer l'armée, de l'y
prépru:er, & de l'encourager par un difcow;s public. C'e!l
tJne particularité que nous renons de
Pluta~que,
dan• fes
vies
de Sylla, de
Céf~r,
&
de
Poq~pl!!e.
Tous les
qu~rtiers
du camp é[Oient partagés
en 11Ues
tirées au corde;1u, en pavillons des tribuos, des préfets
1
&
en
loxcm~ns
pour les quatre corps de troupes
qUJ
.,ompofoient une lc!gion, je veu¡: dirc: les
VtLrTES,
HASTAIRES, PRINCES,
&
TRtAIRES.
Voyez
ce~
mots .
Mais les
logcnu:ws
de ces quatre corps étoient com–
pris
fous le nom des rrois derniers corps , paree qu'oo
<livifoit & qu'on ÍllCOrporoit les vélites daos les trois
aurres corps;
&
cela fe pratiquoit de la maniere fuivanre.
Hafiaires . • . • • . . . . . . .
I 2.00 hommes.
V
éliteo joims
auK
hafiaíres. . . .
480
Princes
..•..• •
V
~lites
joints aux princes
'Lonu
I :11r:.
...----
168o
168o
LOG
TríaireL . . . . .
. •
Vélites
JOÍDU
aux rriaires . • .
JI3
6oo
>..¡o
Il s'agit malntenanr d'eurrer daos le détail des
lo.(•·
gemem du eamp,
de la difiribution du terreío,
&
de la
quantité qu'on eo donnoit
a
chacnn .
L es
Romains donnoient dix piés de terrc en quarré
pour loger deo
J.:
foldats; ainfi dir cohortes de hafiaires,
qoi oe fa!foienr que milie lix ceos quatrc-vingt foldats,
les vélites compris daus ce nombre, étoieut logés :tu
large,
&
!1
leur refioit eucore de la place poor leur ba–
gage.
Le mllme efp:lce de terrein fe donnoir su¡: princes,
paree qu'ils étoicnt en p¡lreil nombre; moitié moius de
rerrein fe difiribuoit aux rriairfS, paree qu'ils étoient la
moirié moins en pombre .
A la cavalerie on donnmt pour trentl' cbe<•atl
x
cent
piés de terre en quarré,
&
poor les ceot turmes, cenr
piés de large,
&
mille piés de long.
On doo noit
a
l'infanterie des o.llit!s, pareil efpace
qu'aux légioos romaioes; mais paree q ue le conful pre–
noit la cinquieme parrie des légiqns des alliés, on re–
trnnchoit :¡offi daos l'endroit du camp qui leur croit af–
ligné, la cinquieme partíe du terrein qu'on leur fournif–
foit ailleurs,
Quant
a
la cavalerie des allit!s, elle étoit roOjours
double de celle des Romains; mais
comm~
le général
en prenoir le tiers pour loger autour de tu i,
il
n'en re–
fioir daos les
lognncns
ordinaires qu'un quart de plus
que cellc des Romains ·
&
paree que l'efpace de rer–
rein étoir plus que fuffifant, en ne l'augmentoit point.
Cet efpace de terrein contenoit, comme je l'ai dit, cent
piés de large,
&
mille
pi~s
de long pour cent <nrmes.
Ces
logcmells
¡le toutes les troupes étoient féparées
par cinq roes, dp cinquante piés de large chacuue,
&
coupées po.r la moiué par une rue nommée
Q.uintain<,
de m eme longueur que tes autres-
Polybe oe dit ríen des portes du camp. de leur no
m,
& de leur pofition.
ll
y
avoit quatre portes , paree que
le camp faifoir un q11arré; la porte do prétoire, la por–
te décumene, la porte quiotaine,
&
l~
pone principale.
A
la tEte des
logemens
do camp,
il
y avoit une rue
de ceot pi<is de lnrge; apres cette rue étoient les
~oge"'""'
des
dou~e
tribuns vis-a-vis des deox légions ro–
maines , & les
logemens
des dou2.e préfets, vis-a-vis
deux légions allit!es :
00
donnoit
a
chacun de ces
loge–
fl'<HS
cinqu~nte
piés ep qqarré.
EnCuite venoit le
lagemen#
do confol, nom¡nl!! le
prl:
toire,
qui comenoit qeur cens pit!s en quarré,
&
qui
étoit pofé au
ho.urdu mi!ieu de la largeur du camp .
A go.uche &
a
droitc: du
logemewt
du conful ,
il
y
avoit dc:ux places, l'un!' celle qu quefieur,
&
l'autre cel–
le du marché. Tout aurour étoient logés les qWitrc;
cens chevaux
&
les íei2.e cens trente
homme~
de pié,
que le confui tiroir des déux légions des alliés . Les. vo–
lontaires fe troovoient auffi logés daos cette encemte;
&
de plus il
y
avoit roíljours des
logemens
réfervés
pour les
e~tuordinaires
d'infanrerie
&
áe cavalerie qoi
pouvoient furvcnir.
Oo lailfoir rout-au-tour des logemens do camp un
efpace de deux cens piés ; o.u bout de . cet efpace,
?D
faifoit le rettanchemeor, dont le forrt! étoJt plus ou mom•
large ou profoud,
&
le remparr plus
bas
ou plus baut,
feloo, l'apprt!henlion que l'on
a~?it
de 1:ennemi;
En6n, il faur remarquer que:
1
mfanrene log_eott toíl–
jours le plus pres des retrauchemens, étant tatte pour
les défendre
&
pour couvrir la c<tvalerie. Mais le plaq
donné par
M.
de Rollan d'un oamp des Romains,
ren~
drn
ce
dtrail beaucoup plus palpable.
Tt
t
C am-