LIV
<:ruc\les qoe leur fource étolt (ocrée . Que de fau¡; n'ont
pO< fait rép>ndrc les doutes fur ces queOions importan–
tes dont les
prenlicrcs
nolions psrurent dans
les
litur–
,gi<J
1
La conCubOantiabHité du verbe, les deu( volon–
tés de
]e
fu -ChriO , la célebre que!lioo, li le faim Efprit
procede du Pcrc ou du Fils?
Mai<, pour parler d'évencmcns plus rapprochc:'s de
notre liocle, oc fut-cc pas une queOion de
litur¡tie
qui
~l>attit,
en r6r9, la tete du re(peélable vieillard Barne–
weldt? Et treme ans
aw<:s.
t•infortuné roí d' Angleter–
re Charks
l.
ne dut-il point la pene ignominicufc
&
de
f.'\ cournnne
&
de fa vie,
a
l'imprudence qu'il :tvoit eue
quelques anné es auparovant, d'envnycr en Ecoífc la
li–
turgie
anglicane,
&
d'avoir voulu obliger les presbyté–
ricns écoCfoi-s
ii
reccvoír un fonnu1aire de prieres
d1ffé~
rent de celui qu'ils fuivoicnt .
•
c.,cl-t~fio».
Les
liturgiu
néceiTaircs Co nt tes plus cour–
tes,
&
les plus limpies Cont les meilleures; mais fur un
a
nicle auffi délicat, la prudcnce vcut qu'on fache
r~fpcélcr fouvcot l'uCa¡:e de
1:1
mnltitude 9uelque informe
qu'il foit, d'autant plus que celui
ii
qui on s'adreífe en–
tend le
langa~c
du cr.eur,
&
qu'on pcut, ;,
petto,
ré–
formet ce qm parolt mériter de l'c!trc .
LITUUS ,
f. m. (
Littlr.)
biiwn augural recourbé
par le bout comme une erolfe,
&
plus gros
d~ns
cette
courbure qu'ailleurs.
R omulus , doot l:t politique demandoit de fuvoir fe
rcndre les
dicu~
favorablei,
cr~a
lro:s
augures, inOitu
le
lituus
pour marque de Ieur dignité,
&
le porta luf–
méme, comme chef du collcge,
&
cornme trcs-veríé
dam l'ort des préfages: depufs lors, les augures tinrent
toujours en main le
liturn,
lo rfqu'ils prenoient les au–
fpices
Cm
le vol des
oifeau~ ;
c'etl par cctte raifon qu'1ls
oe
íom
jamai.<
repréícntc!s
fans
le b1ton augural,
&
qu'on le trouve
communé•nctH
Cur les méd2ilh::s, joint
aut: autres orncmens pontific3ux .
Comme les
au~ures
étoient en grnnde con6dération
dans los prcm
ie.rstems de la répubhque, le bA10n :tn¡¡u•
ral <!toit gar
dt daos le capitole avec beaucoup de fom;
o o nc le perdit qu'a la priCe de R.ome, por les Gaulois ,
m•is oo le retrouva, dlt Ciceron , dans une ch•pelle des
Solicns fur le mom-Palatin .
Les Romains donoerent auffi le nom de
/;iiiiiJ
:1
un
inOrument da guorre combé
a
la maniere du baton au–
gural, dont on fonnoit
:l
pc:u pres comme on Conno an–
JOurd'hui de la trompette
¡
il doonoit un fon aigu,
&
íervoit pour la cavalerie.
(D .
J.)
¡_,IVADIA,
(Giog . )
villede la T'urqu!e Européeo–
nc,
en L ivadfe . Les ancieos l'ont oonoue Cous le no m
de
La:adia, L•hadea,
&
il y fubli(le encore des infcri–
ptions d:tns leíquelles on lit
7'' "
, ,fl,.,/oi;, .
Elle eO par tJ–
gée par une riviere que W heeler nomme Hercyna, qui
í ort par quclqnes paffages de l'Hélicoo,
&
qui fe rend
daos le loe de L ivadie. Cette ville eJl habité
e
par des
Turcs , qoi y ont des moC4uées ,
&
des Grecs qui y oot
des églifes. S on tratic confiOe on laico , en blé
&
en
ris. Elle
en
ficuée
a
2.3
licues N. O. d' :\th cnesJ..
&
>.f
S . E. de Lépame.
Long.
41. 4·
lal.
38.
40.
( u . '] .)
L 1
V
A D 1
E'
L
(
G l og.)
ce mo t pris dans un fens
étendu, fignitie tout le pays que les anciens entendoient
par la G rece propre, ou Hellas ; mais
la
Livadie
pro–
premem dite, n'e(l que la partie méridionale de la
L i–
vadi~
prifc dans le feos le plus étendu ,
&
comprend ce
que les aocieos appcllnient
la
Phocide, la D oride
&
l:t
Locride . Elle a au
lev3ut le duché d' Athenes
&
la
Stramulipa,
&
eO entre ces deux pays,
1:1
M:tcédoioe,
la baiTe A lbaoie,
&
le golphe de Lépante; la ville de
Livadia donoe fon nom a cette contrée.
(D.
J.)
Lt
VA
DIE,
lac de,
(
Glog.)
lac de Grece, COOtlU des
anciens íous le nom de
Copay1,
ou plutót Cous autant
de noms qu'il
y
avoit do villes voifines; car on I'appel–
loit auffi
1-laliartiOJ,
de la villc d'Holiarte, qu i étoit
fur le
riva~e
occidental; PauCaoias le nomme
Ce phiffis ,
paree que le 6euve CephiUe le tr:werfoir. A líen
l'ap–
pcllc le marai< d'OoeheOos,
a
cauCe d'uno ville de ce
nom , qui étoit au midi du Iac . Son oom modcrne
~o
chc2 les
Grccs
d~aojourd'hui
Lim11iti1
L ivaáiaJ,
,.,,....,
. ,..,
u/JJJ. ,
le
mar3is
de
L ivaái~. ,
&
plu¡ particulierc–
ment
Lagc di T opoglia .
11
re~oit
plul1eurs petites rivieres qui arrofent cette
belle plaine, Iayuellc
a enviro n une quinzaine de Iieues
de tour,
&
abande en
b.lé&
en p!mrages. Auffi
~toit
ce outrefois un des qua
rtiersles plus pcuplés de la Béotie.
Mais Jlcau de cet é•ang s'enl\e quelqucfois
fi fort, par
les plu'es
&
les
neigcs fondues, qu'clle iuonde la vallée
Jufqu'~
plufieur> licues d'étenduo. Elle s'engoufre ordi–
nairement fous la montagnc voitine de l"Euripc,
~ntre
Né¡:repo m
&
Tal:tnda,
&
va fe jet er
d~n~
l;t mcr de
T.•m•
IX.
-,
LIV
l'outre cótt de la momngne.
I.esGrecs :no3crnes op–
pellem ce Iieu
Tabathro
;
v oyezS pon
&
Wheeler .
(D.
'J,
)
LIV ARDE ,
f.
f. ""'"
de Corderie, e
O une corde
d' éronpe autom de Iaquelle on torrille le ti: pour luí
faire perdre le
tortill~mem,
&
l.e rcndre plus uoi.
Voy.
l'art .
CoRDER I E.
L!VEC HE, f. f.
(lli(l. , ..e. B ot. )
L ~P;uflmm,
gen–
re d e plante
a
tleur , en roíe
&
eo umbclle, compoíC:e
de
.J>Iufie~rs p~tales
diípofés eu rond,
&
foutenus par le
callee qUI de,·•ent un frmt compofé de deux
íemcnces
oblongues, piates d'un c'óté, con veses
&
eannclécs de
)1autre . Tournefort .
l >tfl. reí lurh. Voy<
t.
PL.'I.NTE .
Tournefort compte huit efpeces de ce genre. de ploo–
te umbellifore;
la
plus commuoe cultivée daos les jnr–
dins
.de
médcdne, ell le
li¡:ujli<mn v ulg"re, foliis agii;
en ang:loi ,
common lova¡.t!;
en
fran~ois
1
/iv t!che
a
feuii –
Ies d'nchc; nous allons
12
décrire .
S a racine c(l chorm¡e, époilfe, durable,
noir~ tre
en–
dehors, blauche en-ded:tns. Ses ril(eS fom ordinoiremenr
nornbreufes,
~pailfcs,
creufes, canoeltcs, partagées quel–
qucfois en plufieurs rameaux. Ses feuilles foot lon¡;ues
d'un pié
.&
plus, déc::oupées en plulieurs Iobes, dont les
dcrnieres divifiom approchent en quelque moniere de cei–
Ies de l'aehe de marais, mnis Cont bien plus grandes,
denteltes profondément
a
Icor bord, fort HITes, Iuiínn–
tes , d'un verd foneé,
&
d'une odeur forte . Les rameaux
&
les íornmets des
ti~cs
po rtent de grands poraCols de
fleurs en roCe, compofées de ciaq pétalcs, jaunes le plus
íouvent placés
~n
rond
&
foutenus fur un calice. Ce
calice fe change cnfuite en un fruit, compofé de deu1<
graines, obloogues, plus groiTes que celles d'ache, con–
vexes, canelées d'un cóté, applaties de l'alltre,
&
de
couleur obfcure . Toute ct:tte
plante ,
fttr· tout fa graine,
répanJ une odeur forte, arornstlque
&
de drogue.
(D.'] .)
LrVECH E,
(Mal. >nlá. )
o u AcHE
DI!
MOHTAGNE,
le'ltiflicum .
La racine
&
la fc:meo ce de
li11~cb~
foot re–
gardés <!Omme alcxipharmoqucs, carminntives , diuréti–
qucs
&
utérines .
C 'e(l
principalemcut par cette derniere
propriété, que les auteurs l'oot recommondée; ils ont
dit qu'elle faifoft paroitrc les vuidanges, qu'clle choífoic
le
placent•
&
le fc:etus mort. La dofe de la rocino en
poudre eO d'un gros j ufqu•a deliX,
&
celle de la graine,
depuis uo Ccrupule jufqu'a un gros.
L e fue des fcuilles fraichcs de
li<>uhe
pris
ii
la doCe
de
de~•
ou trois onces , eO regardé par quelq ues aureurs.
cornme un fptcifique daos les
tn~mcs
eas, auffi-bieo que
co ntre la fuppreffion des regles .
Les diff'érentes pnrties de la
liv••h•
entrent dans quel–
qucs préparatioos pharmaceutiques.
(b )
Ll
V
ENZA
LA, (
Glo,J!.)
en latín,
L it¡ll<Hti,s,
rivic–
re d'halie, dans l'état de la république de Veniíe. Elle
a fa íource aux contins du Bellunh,e,
&
Ce
jerte dons
le golfe de
V
en!fe,
3
>.O m ilie> de
ce
u
e ville,
a
u Ievant
d'tté.
(D.
J.)
LIVIDE adj. LIVIDITE',
C.
f.
(Gramm.)
Cou–
leur de la peau, lorCqu'on
:1
été frappé d'un coup vio–
lenr : elle a quelquefois
la m eme couleur par nn v ice
intc!rieur . Les chairs qui tcodent
3
la gangrene, devien–
ncn t
/,viáa.
La
lividitl
du viCage marque la mnuvaiCc
fnnté.
LJVIERE,
(Giog.)
en latín
Livori11,
Iieu de Fron–
ce, en Languedoc, aupres de Narboonc .
<?n
y voit
trois abtmos d'eau aael. profonds
&
fnrt p011Tonneu< :
]es h:tbitans
tes
appellent
oi littlas,
en l::ttio
oculi
Livort~.
11
nous manque une oxplicat ion phylique de ces trois
efpcces de
~ouffres.
(D .
J .)
LIVONIE,
r. A
(Giog. )
province de 1:empire
~uC
Iien
avec titre de duché, Cur la mer Batuque , qm la
bor~e
au couchant ,
&.
fnr
le
gol fe de F inlandc, qui la
borne
o
u nord.
Ccue pro vince
peut
svoir enviran
ce-n~ mille~
ger.ms–
niques de long,ueur, en la prenaot
deputs
le~
tr
onucrcs
de la PruiTc j ufqu'
l
R iga,
&
quarante m illes dans fa
plus grande largcur, í?lns
y
cotnprendre les
tlcs:.
On pcnt tire, fur l'hiOoire
&
la divilion de ce pay>,
Mathios Serubie·L,
Livoni"' de{eriptio,
Hartknoch,
&
Al–
b.ert W yok Ko¡alowie1. ,
hiflor;,.
Litbu•nÍ<~
.
On ne vim
l
pénétrer en
Livonie
que vcrs l'an
t
r
rS.
des marchands de Lubec s'y rcndireot pour
t
commer–
cer,
&
par occafion ils annoncerent \•év:a.ngile
a
ces pcu–
plcs barbares .
Le grand-mal tr_e
d~
l'ordre
tcu.tont~ue
y établit en(hi–
tc un mdtre p
arucuher,
&
1:1
Ltvollte
demeura
plus
de
u ai
cens
~ns
fo.ns13.
puitT.'lnce
de l'ordre . En
1
r •3 ,
Guillaume de
Plettenberg, maltre particulier du pays ,
feCOU:l le JOUg de ÍOil Otdre,
&
devint
lui· tn~tne
fou–
V~raÍD
de la
L.i
.,¡, ,
P
¡>
p
:1.
Bien-