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\

LIT

otceptc! p0 or le fe!, doit avoir dcux pouces

di~ li¡:;ne~

de

l¡aut, fur troi•

pouce~

&

dcmi de diametrc. De la Mar

fe,

traitl

de, I&Aol.

l.

V.

c.

iij.

&

Savary.

(D .

J.)

LITTER L, :¡dJ.

(Gram , )pris

a

la lettrc, ou

dans l'cxatlitude rigoureufe de l'expreffion. Ainfi t'éari·

ture a un fens

litt!ral,

&

un feos allégoriq

ue :

'un or–

dre

:1

un

f~ns

}ietéra/,.

Oll.

un funs figur6.

. LIT T

E' R

AL, adj. (

M'"h.)

ies Mathé matlciens

moderoes font un tres-grand urage du

calcullittlral'

qfti

n'efi autre chore que l'

A

Jgebre: on Jui a doqué ce nom

pare~

_qu'on y fai t uf:tge des. Jcttres de J'alphabet, pour

le dtfilll.{ucr du

c~lcul

ntllnér:quc,

ou

l'on n'cmploie· que

d_;s

chiffres.Vo¿

ez

ALGI> Il>R.E,

ARtTBMÉTJQI.l"E,

CAL<! UL.

(E)

L 1

T~

J;!:'R

A TU

RE,

[.f. (

S<icHu<,

Bell-.-.l.et·

tru, 1ntu¡.)

terme général, qui dáfigne Jlérudirion, la

connotlfance des Belles· l.;ettres

&

de~

matieres qui y onr

rapport.

Voyez le mot

l.;

E

1'

T R. Es,

oii en faifant Jeur

élog~

on a démontrá leur imime uniQll avec les Saien7

ces ptopn:ment dites.

It

s'agit ici d'indiquer les caofe< de la

déc~dencc

de

la.

Li~t¿ratur",

dont le goüt tombe tous les jours da–

vantage, du moirts dans notre natiQ:J,

&

alfur6ment nous

ne not¡s flattons p:¡s d'y apporter aucnn re111ede .

Le tems efi arrívé dans ce pays, oii t'on ne tient pas

le n1oindrc cQmpte d'un Cavant, qui pnur talaÍ(Icir , o u

po~r

corriger des paUages difljciles d'anteurs de J'anti–

qUtté , un po:nt de chronolngie, une qudlinn intérelfante

de Géographie ou de Qraonmaire, fuit ura;;e de fon éru–

dition.

On_

la traite de pédant<:ri<;,

&

J'on trouve par-la

le véritoble moycn de rebuter tons les jeuncs gens qui su–

roient du zele

&

des

¡~leos

pour réulhr dons J'étude des

bu

maniré~.

Comme

i1

n'y a poiot d'injure plus otfen–

fame que d•errc qm¡l ifi<' de pédant, o

o

fe ·garde bien de

prendre la p<;ine d'acquérir beaucoup de

/ittlratttre

pour

c!trc enruite expoíé an dernicr rid:cqlc .

Il

ne faut pos douter que !'une des

princi~ates

rai[ons

qui ont fait tomber les

B~lles-l.¡ettres,

ne confi(lo en ce

que plnlieurs

beanx-eíprit~

prétcndus oa v6rital:11es, ont

introduit la coututTle

d~

condllnner, c:om111e

qne fcien–

ce de collégc, les cilations de pdfages

grec~

&

latins

&

tou–

tes les remarques d'érudi¡io n .lis ont été alfez injurtes pour

~n

velop¡:¡er dans leors raillerics, les é crivains qui avoient

le plus de politelfe

ll¡:

de connoilfance de la fcience du

monde. Qu! ofcroit done '!Pres cela :¡ípirer

~

1:¡ glolre

de ravant; en

[~

para

m

a

propo~

dp fes leélnres' de fa

critique

&

de [on ér"udition?

.

Si l'oo s'éroit contenté d e condamner le$ H édlles,

ceux qui citent fans néceffiré tes Platons

&

les Arirto–

tcs, les Iiippocratcs

&

les Varrons, pour prouver une

pen[éc

commt~ne

a

toutes les feélcs

& :\

!OUS Jes pcn–

pJes policés, on n'auroit pas décoaragé tant de perron–

ncs elliq1ables; tnais avec des airs dédaigneux, on a

re–

légué hors dll qeau lllqtJde

1

&

qaqs 1:¡ pouffiere des cla[–

í~s,

quiconque ofoit témo1gner qu'il avoit fait des re–

cucils,

&

qu'il s'étoit nourri des auteurs de la Grece

&

de Reme.

L'cffet- de cette cen[ure mépriranre a é té d'autant plus

¡>;'3nde, qu'elle s'cll CO\lVCrte du préte:ue fpécieox de

d ire, qn'il faut travailler

a

polir l'e[prit,

ll¡:

~

fqrmer le

jogement,

&

non

pa~

a

enrarfer

daq~

fa m6moire ce

que lc:s sotres onr dit

4

ont p.enfé.

Plus cette max ime a p>ru véritabte, plus elle a ftatté

les efprits parelfcúx'

&

les a porté

a

tourner en ridicule

la

Littérature

&

le [avoir; tranchons

1~

mor,

le

princi·

pal motlf de telles

gen~,

n'efi que d'avilir le bien d'au"

trui , a!]n

d'ao~tmemer

1<;

prix du leur. lncapables de

trayaiJter ,

a

s'lnftruire, iJs

Ollt

blamé QU méprité les fa–

vans qq'ils nc pouvoient irqiter;

&

par ce m oyen , ils

onr répandu daos la république des lettres, nn gotlt fri–

vole, qui ne rend qu'a 1'1 plonger daos t'ignoranae

&

la barbarie.

·

Cependant malgré la critique amere des bouffoqs igno.–

rans, t]Ous o[ons affurer que les Jettres peuvem fe ules

polir l'efpr;t, perfeéliooner le goilt,

&

prc!ter des graccs

aox Scíeoces .

ll

faut

me

me pour etre profond dans la

Littérature,

a\:\andonner les autel.lrs q1.1i n'ont fait que

Í'effleurer

&

pui[er dans les fources de

t~antiquité,

la

connoiaance de la rellgion , de la politíque, du gouver–

pemenr, des lois, des m<:eurs,

d~

coummes,

cJ.es

cérémo–

nies,

d~s

jeur, de> fétes, des facrifices

&

des

fpcéhcles

de la Gr.cce

&

de Ro111e . Nous pouyons appliqqer

~

ceu¡;: qui font curicnx de cette va(le

&

agréable ér11di·

tion, ce que Plaute dit plairammenr dans le prologue

des Ménecbmes : , La [cene efi

a

Epidamne' Vllle de

,. Macédoine; alJez-y, Meffieurs_,

&

d.emeu.rez-y tant

qqe \a pi

~te~ ~!tuera

, . (

D .

J.¡

·

LIT

479

L,l':PTUS, ( Glog. a»c.)

ae mor J:¡tin qlli vcur dire

rivag~,

cóte de

la

mer , étaqr joinr

ii

que!que épithéte:

a été donné par les anciens comme nom propre

~

cer–

tains Jieus. A ínfi daos Prolomée.

Lit&u< C .,fi..,,

éroit

une ville de Corfe;

Littu~

m agn14m,

une ville de Ts–

probace,

&c.

{D.

J.)

.l,JTTvs.,

P.t.....

A.GT

..A,

PoRPVS ,

S1'.ATto,

Posrrro, Co –

Ta, REFVGlVM,

GR..ADVS,

(

Glog. marie.

de>

Rom. ) :

il

y

a dans tous ces mots de la n:¡vigation des Romains,

des <liffi!renoes qu'il imp:>rte d'expliquer, non·feutemcnt

pot:¡r J'in!elligenec des aurcurs , mais enca re paree que

l'itioérajre maritimc d' i\qtonin eCl: difpafcE p3.r

littor-~1,

pl~tgi4,

partu.J,

flatiqnes,

pa.fitio11e.s,

~otqwes,

ncfttg id ,

&

gradu.J.

] e

commence p'lr le mot

litttu, rivage ,

terme qui a

la

plu~

grande é tendue ,

&

qui comprcnd tous les ao–

tres

i

car,

a

parler proprement,

littus

ea

la liCiere, le

bord de la terr¡: habitable qui toud¡e les mers, comme

ripa, la rivc,

fignifjc

la lifiere

qui borde les fleuves de

p~rt

&:

d'at~tre.

11 efi '1/rai cependanc qn'en navigation,

ae mor général a une lignificarion ípéaiale. En effc:t,

il

fl: prend daos les boos :¡01eurs pour tour endroit o"\1 les

bª timeus peuvenr abo rdec

~

terre,

&

y

refier

ii

l'ancre

avec quclquc fure1é;

&

pour Jors, ce rqot <lt!figne ce

que

UOIJS

appellons une

radc ,

Plagia,

pluge,

fe confond affez ordir¡ajremcnt avec

littJu

~

ftatio,

comme Surita le renprque; 111ais :¡u(fi

f<>u vent les rades

&

plages,

p(agi«,

[ont des parties du

rivage, fort!fiées par des ouvpges de

rn•cronn~rie

pour

en rendre l'acci;s plus

f-.lr

&

pli¡~

fucile.

O

o appelloir

ces

rorre~

de fortificad ns ou rcmparemeqs,

aggeru,

llOffi

commuq

a

toute levée <je terr<;'

e~céd:ws

en hauteur la

furface do tcrrein . •

11 (.:

trouve

~uffi

de.s

r~des

ou fiations'

flatior.es

'

trbs–

félrs,

&

qui ront Jlouvrage reul de la naq¡rt:. Telfe

ell

cellc; que

Virgil<;~

dépein¡ c;!ans

fe:~

Géorgique$,

liv .

JI.

. . ....

Eft

)pe<us

ing~nr

E~~fi latrr~

í'n

montis

f(UO

plurima

ven~o

C ogit-ur,

im¡tu

finus ftindit .fife unda

rcá Hólqs,

Depr~njiJ

o/im Jlatio

fHtijJi~a

naretis .

Porttt.r

fignifje tO\lS

poru

fait~

par naturc !'lu par

art ,

ou déllgnés p1r la nature,

&

achevés par nrttfico .

Cotq,es

font les ports

fü r~

fai¡s U.Qiqqemenr de 111>in

d'hom1nes;

C oto7tr!.f,

die Feflus,

appella'ltt!.r portus in

rAttri

tutionu, arte

&

manu faéli ;

tel étoit le port

d~

Cpar–

thage en Afrique, que Scipion attaqua.

Pqrtrm;,

dit Ap·

pius,

'"qsem

cotonea~

appellant,

in~

unte -vere

aggreffi~r

e/l S<ipio;

t~l

é toir encore le port de Pouzzote pres d<t

N aples,

:m

rapport de Strabon.

Stati~ner,

les Oations , tiennent Je rniljau entre les

p~~ges

¡l¡:

les !JqrtS,

plagia

&

portu<

;

ce

lOnt

de< Jieu:¡¡

faics,

fqi~

naturellet11ent, foit artificielletnenc, o U les na–

vires fe tiennent plus fl\re 'llertt que daos de fimples pla–

ges; mais moins füreme11t que

d~11~

les ports. Surit:o

nous le fait entendre en di[ant :

Statiane

.r ,

jimt

'1"'1'

pqr·

Utum

ttJ~am

manjiq11em non affet¡rtltntu,· ,

~ ~~~un

lit•

toribus

pr..,ftant:

tel étoit daos J'ile de

~esbqs 1~

havr-e

doqt parle

Yirgil~

eq cc;s termes :

!\lu>'c

;antu~

finu<,

&

fiatiQ

m~!

e

fida

cc¡rÍ>!ÍS.

Fojitio.nrs,

les pofitions, délianent la me! me cho('c

que Ies Clations;

pofitioner pro. ¡7atialtibur

;ndiff.cr

~nttJr

u.furpantu"

1

dit uri des

cqmrpen~ateurs

de 1'

t~in r!rairo

d'Anronin .

R,c.fugium

femb.le

dáfigt]er en génér:¡l tour rivage ol)

!loo pcut abordcr : cepeQdant,

il

paroit Cignificr- lpc!cil\–

lemeot un

bavre,

oii les navires qui y aborden¡ Pa\lVent

refler avec

aiT'"ur~ncc'. E_~o

4rbitrqr,

dit

?uri~a,

voce

re–

fugii,

ftatignes

.-1.4ig~re,

q11a

ftda

lJav tbta

manfla

do-1

figf!.atrn·.

~

q,adu.~ ,

degré, (ignifi c; QUelqucfots une eí'pece d<;

pon~

fur le bord de la¡ mer, ou fur le rivage des grands fteu–

vcs, f!lits

~'pres

comme par dcgrés poqr

mqn~er

de ter–

re dans le vaiffequ'

0\j

du

y~i!I"ean

defcendre rur terre

avee plus de facilité.

C'e~

la définiriop de Surira..

J'a~

joure, que ·les R,omaiqs donncrent plus cou,munl!mC11t

le nom de

gradru,

aux pq rts qui étoiqur

i\

l'e!llbouchurc

des rivicres;

&

o~

J'on avolt

p~atiqué

des degrés. Ell'

fi1', il n01nmerem

gradra,

tes

embotlChl.\~es

du

R!\~ne.

f\

mmjan M arcellio

UO

l.\

S

1'-:lpprend en décrivant le

cot~rs

de ce

fteu.ve

: Rhodanus, dit-il,

in<er valla

qu.a,;

•i

na–

turd pr4foripfie,

JPr¡mans

ga/lict~.

mari c.oncorpo_.ra_tttr;

p~r

p.atulum. fimtm,

'fU<m

v ocant,

ad

gradn~,

ab

Arel~u

\8 .

ferme

lapide tii)paratum

; ,

le Rhl!lne coulant .entre des

,

vallé~;s

q11c la

\l\\~Ure

h\i

~ pre[cri~es,

fe Jet!ée tout

,...¡:u-