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LIT

wentiu,

l',JPriJ

ou

!a

pr-ovidence,

&

i'atn~

dt.t monáe

o u

le [econd ejprit;

oo, comme l'e:rprime Numenius:

cer !lutre célebre acadé n1icien,

celrei q_ui

projette,

eehti

fUi

contm ande,

&

ce!J1.i

q1ti

exl;«tc. OrditJans, jubeni

,.

sufinttani

.

La

litrtrgi"

de l'infl itution de la fainte cene efl auiTi

daos I'Evangile d'une fimplicité tout-a-fait édi6ante ; on

eilt évité, en la fuivant

ii

la lettre

&

daos l'efprit de fon

smeur, bien des difputes

&

des fchifmes qui on t eu le ur

foorce daos la fureur des difciples'

a

vouloir aller tou–

joors plus loin que leu r maitre.

On ne doit poim patrer fou s filence la

litttrgie

pou r

l'é!ea ion de faint Mattias ,

A

él.

ch.

j.

v.

2.4. 2.5".

E lle elt des plus limpies

&

des plus précifes; on s'efl

.!cané de ceue fimpl icité dans les éleaions,

a

mefure

qo'on s'éloignoir de la premiere fource des graces

&

de

l'infpiration divine.

L es ap6rres

&

leurs fuccetreurs immédiats avoient

beaoco up de foi

&

de piété dans les saes de leor col–

te,

&

daos la c élébratioo de leurs mylteres ; mais

il

y

avoit peo de prieres

&

peu de

cérémooi.es

enérieurcs ;

Jeur

lit~rgit!

en

lan~ue

vulgaire, limpie, peu átend ue ,

éroit gravée daos la mémoire de tous les oéophires.

Mais lorfque les objets de la foi fe développerent da–

V'lnt3nc, qu'on voulut :¡uaquer des ioterprc!'tations né–

celfaires par les retrources de l'éloquence, do fafle

&

de

1:1

pompe , chacu n y m ir du fien; on ne fut biem6t plus

a

quoi s'en teoir dar.s plufieurs é!\lifes; on fe v i

e

obli–

gé de régler

&

de rédiger par écrit les prieres publiques ,

la roqniere de célébrer les myflcres,

&

fur rout l'Eu–

thariflie . Alors les

litrergin

furem t res-vol umineufes ,

la plolpart marquées au c oin des erreurs ou des opíníons

rég n:lm<;s dans

I' E~Iife ,

ou che?. les divers doéleurs quí

)e¡¡: avoient compiléc:s; aiofi les

liturgiei

chrétieunes

Qtt i

devoiept

e~re

tres-qniformes , furent extrcmement diffé–

rentcs pour le tour, les expreiTions,

&

íur-tour les di–

vers rítes

&

prariques religieofJ!s ·, ditféreoce fenfible en

partículier fur le poínr e(fenriel,

3.

favoir la célébration

de I'Eucharíflie.

(t)

L'extreme groffiereté des Greos, ou plut6t le man–

que de politique de leurs patriarches, qui n'om pas fu,

comme nos papes, conferver en Orieot le d roit de chef

vifible de

1'

E;glife,

&

s'affranchir de bonne heure de l'au–

t oriré des empereurs, qui préteodoíen r régler

&

le culte

&

les cérémonics retigieufes; cene ·groffiereté, ce man –

que de politíque, dis- je, leu r

o nt

laítré ignorer le doe;me

important de la tranfubfiamiation,

&

tomes les

pratíqo~s

religieufes quí en font la fu lte , leur

liturgie

e(\ refl ée ,

2.

cct égürd, dans l'état de cette primitive fimplicité

,

méprifablc aujourd'hui

a

ceux qu'<'elaíre une foi plus

é tendue ,

&

fonífiée par d'ioco mpréhenfibles myfleres.

li s

ne croyoient point la préfence réelle ,

&

commu–

nioíent bonnemem fous les deu x efpeces . 0\Jelques Grecs

modernes onr profiré des lamieres de I'E11;life latine ;

maís efclaves de leurs ancíens ufages, ils o nr vo ulu af–

f"ocier leurs

idé~s

aux nórres,

&

leur

lit11r~ie

offre fur

J'article important de l'Euchariflie une bígarrure peu édi–

tiante .

(2.)

D'ancieos Grecs, quí font aujourd'huí les R afcíens

4

·les Valaques, communioíant

av~c

un perir enfant de

p3te, dout chacun des comtnunbns preaoi[ un metn –

bre, o u uoe petite partie; cet ufage

bif:~.rre

s'cft con[er–

v é jufqu'a nos jours dans q uelques églifes de Tranfyl –

v aoie fur les confins de la Pologne

¡·

il y a del

é~ltícs

en R afcíe , otl l'on célebre I'Euchar flie avec uo ga teau

fur lequel el! pcint o u repréfenté

1'

Agoeau pafchal; en

T ome LX .

( 1)

Le• co"dítions eífeotieltc. (ur la cé:lébrarion de

I'Eucharifii~,

onr

toojoura

ét~

daos la

v~rimble

Eglife

r~duites

a

celles·CÍ ; que ce

my!\e re fúr:

ccH~br~

pa.rdes Prétres, qu'on fe (ervít de pain fair avec

le gr::tin ordmaire.

&

de vin namrel cxtrait

c.lu

raifi n .

&

que

(ur

te pain

&

(ur le vio l'on

pronon~i' Jet~

paroles Je

Jcfus·Chrif\o .

Qniconque

•'efi: écané de

ces conditions n·a point célébré

l'Eu–

chariA:ie,

&:

qui a fa ivi

&:

cru

une doé.hine

diffl!renr:e , n'a pas

é té

reco nnu membre de 1' Eglife Chré cienne , pui(que celle-ci n'a

jOJm;tis

admí~o

des \":\riar:ions etfentielles

...t~ns l~s

poinu

concc.roancs

l::t Doctrine de la Foi ,

&

des Riu. (W)

(

1

~p~~:t:o::el~u~sé;;o~~~(p:!~~

1

(:;~ir~(~r~a~~

1

~l':t~~~~c~~!it~~~:it~~~~~~:

·

puion Ju dcoi.t Je chef vifiblc de I'Eglife, j:tmais les pones de

t·~ofer

n'auroienr prévalu par un

fi

grant.l tdqmphe

con~re

J'édi–

fice fondé par J cfus. ChriA:

fue

une pierre

inébr.tnlable .

au point

(~~~é

de:t

o7:U

~·~¡e~~ r';~~faym~v~~~lequ~~n Dr~'~r~c~:f r:f~bl~cd~a~~!

glife,

&.

cela (uh·ant

(a

divine iuftinnion, car l"Eglifc

d t

une, de

mt'!me qu'elle

cll

C.ointe. Ce

chef

viíible a

été élu

p:u

Jefus. Chdrt

dans In.

per(onne

de S. Pierre, donf la

princil,auté

a

p."tCfé

Jan.s

(e,

fucccn"eurs légitimes.

8c

non

a

d'aurrcs;

&

paree que le (en(

evCque de Rome. oU le l

1

rincc

des Ap6 cres cint

r.~

c1t:lire, c ft le

vr.ai

(ucceneur efe S. Picrre. ce feul Evéque a tOUJouu

été

rc:con–

aa par

l"Egli(o

Catholique cumme

Coa,

chef

vilible ,

~

J;t

chaire

L

I

1."'

géoéral, dans toute l'é.;lífe gred 1ue, l'Eueh1riflie fe faít

m ore m njorrtnt ,

i

la fu ite d'une ag·appe

Oll

repas

(1.cr

'é, :

La h¡¡me <'glífe d' An¡¡letcrre, appellée

/'.!g/,¡;,

""¡;licane

a ':'onfervé ?ans l'Euchariflie bien

d~s

u íages de l'égiif¿

lar me; le fon¡t Sacrcment po fé fur un aoreJ le eo mmu–

niant vierlt le recevoir

a

geno ux. En

Hollande

les com–

muoiuns s'affeycnt autour d'une table dretfée daos

I'an–

cien chceur de.! leu:-s t,.;mples, le m íniílre pla cé au m ilicu

bénit

&

rompr le pain' il remplir

&

bénit aum la c o u–

pe, íl fair P•íf.:r le piar o

u

fon t les m orccau x de paio

rompu

ii

droíte, la eoupe a gauche;

&

des que les aiTi–

fl ans _o_nt

partíci~é

ii

!'un

~

ii

l'amre des fymt>(Jies , il

leur ta1 t une petttc exhonatto n,

&

les bénít; une fecon–

de cable fe forme,

&

ainfi de íuite .

En Suil!e,

&

dans la

p!

olpart des é gliíes proteflantes

d'

Allem.ag

ne, on va

I'D

proc~ITion

auprc!s de

1¡¡

table,

on

rc<;oa debout

Ja corn n1umon;

le paOeur,

en

diflri–

buant

le

pain

& le vin,

die

a

chacun

des

communians

un paiTage de I'Ecrirure faime; la cérémonie finie , le

paficur

remonte

en

chairc,

fait

une

prierc

d'aébon de

groces; apras le chanr du cantique de Siméon, il bénit

l'aJ);,mblée

&

la cougédie.

L es collégians de R insburg ne communíent qu'une

fois l'anpée; ils font précéder le S acremen t d'un pain ,

o u d•une oblarion générale, qu'ils apP.ellcnt

le

haptim~

&

la mor& de

e

hrifl:

ils font un repas entrecoupé de

prieres courtes

&

fréquentcs ,

&

le termineor par I'Eu–

chariflie ou fraaion du pain , avec toute la fimplicité

d<s premiers tems de l'Egl ife .

L es Quaquers, les Pié<tfles, les Anabaptifles, les M é–

tho Jill,<!s, les Mora

ves

ont tou• des p1a<iques

&

des u fa–

ges diiférens dans la célébratioo de I'Eucharifl•e ; les

Oerniers

c::n particuHcr

ue croien c

leur

com1nunion effi–

c acc, qu,uurant qu'ils encrent par la foi dans le

tro1.1

lny–

n ique

du S3.uveur,

&

qu

1

its vont s'abreuver

a

cecte eau

rniroculeufe,

¡,

ce fa o¡: divin qui fortit de ron cóté per–

cé d' une lance , qui en ponr eux cctte fource d'uqe ea

u

vive, jailliff"ante en vie élernelle, qni

pr~vient

pour J3 ...

maís la foif,

&

dont Jefus.Chritl parloir

ii

¡·obligeante

Samaritaine.

Le.s litttrg ies

de ces diverfcs feél:es

rc~lent

ces pratiques cx té ricnrcs,

&

établilfent anffi les fcntiatens

de

1'

E~life

fur no

facrem~nt,

do nt l'ctfeocc ell un

des

points f<>ndamc,uaux de la foi chrétienne.

D epuis le xij. (i¡;:cle, l'Eglife carhnliqce o c c ommu–

nie

que

fans une efpect! avec du pain az.ymc : d.tns ce

pain lcul

&

daos chaque panie de

e~

p:¡in on crouve le

corps

&

le fung de jefus-Chrílt;

&

quoiquc les t>ons

&

les m échans le re<;oivt>nt é¡;alcmem,

il

n'y

a

qllc les

jllfles qui rec;:oivent le frnit

&

les graees qu i y foot at–

tach~es.

Lmher

&

fes

fe~areurs

foutiennent que la fubflance

du pain

&

du vin reflenr avec le corps

&

le fang de

Jefus-Chrifl. Zwingle

&

ceux qui fuivenr

doarine,

peofent que l'Eucharillie n'ell

qu~

la ti¡;ure do co rps

&

du fang du Saveu r ,

a

laquelle on donooit le n o m des

c hofc;s do nt le paln

&

le vin foor la fi gun:. Calvin

cherchanr

:'1

fpiricual ifer enc0re plus les chafes , dit que

I'Euchariflíc renferme

f~ulemcnr

la vcrtu du corps

&

du

faog de Jefus-Chrilt . Pour d ire le vrai, il

y

a peu de

fylleme

&

de philofo phie dans ces diverfes opinions ;

c'ert qu'on a v"ulu chcrcher beauco up de my[lcres dans

des pratiques rdígienfcs tres-limpies dans leur origine ,

&

doot l'efprít facile

a

failir é roit cependanr m oins pro–

pofé

a

notre

iotelli~encd

qu'l.

no tre foi.

Quoique ces d iveríes · opinio ns foienr atre-z. ot>fcure–

menc

énoncées daos les

litttrgie.r,

lcurs anteurs ont cc-

P

p p

pen-

Romaine a toujours con(ervé la principaut..! Jan., l'or..he "ronoli–

quc , comme coute l'antiquité e n fait foi :

&

c·e A:

a

I'Eg:hfe Ro–

maine,

&.

non

¡\

aucune auu c que fe rapponent le' p;uole' (uiva.n–

te' de S. lré né e Jiv.

::t·

chap.

~· Ma:xim~

b

4nti9u1'jfim~ .

&

4

J/!4.,¿~,

..Ap•ftolil Pttro b

Pauto

.fundt~r.r.

Ecc/cfi.c .

. . .. .

ad

bd.tl~

enin1

Ecel,

ji.sm

propttr potiorcm prinrifAlit attm

ncuffe

eft omutm

eon–

-venire Ecc/efiam .

S. Auguftin en donnc: la raifon

~.bns

f:l.

lettrc t6:t.

paree que ,

dit-il ,

femper in e.s

-vif.ll

it ..Apoflolh..e

Cofll~tdr

.. Prlnd–

p41UI .

L'on

f.a\t

que Tcrutl1ien parloitdu h unarche Hom:lin ,

t<.

non

d'.::unrc,

do..ns

ce qu'il

:a

kc:it

1l:1n5

fon livtc

J,

Pudhiria

ch:J.p.

1 .

.Audio

tti.Mn

tá/Oum rfft

po·op•fitum

&

1tndtm pa1m; rorhun ;

P•l•–

tifrx

fcilite&

m4ximu1,

Eptfct~ptH

Epi}topo,.Hm

d icú

&c. Les G reca

mémc

n'ol~rent

jamais

a.tt.li

.{Uc:r Ct!UC

vl!nté

Ci

noto irc; :tu cOIHroti–

re

J•

Egli(c: Grecquc fonrnit e n fa faveuc c.les trC.!I-fortc:s

prt:uv~t;

car quoiquc les deux: fynodes de

Confulntinoj"llc

&

de ClwlccJoi–

ne ncco r.J:tl!cnt: divors privitégc' :!U \"3triarc ht: do Conll.1.ndnoplc,

H5 co nvicnnent que le premier

ran~

lf<.

la pdm:ltie fur toute I'Fgl·fe

étoit

duc

:lU

t~onrifc

Romain , dotn Va.lendnicn Au¡;u ne éorivan[

.1:

T héodofe au fujct du Con<.ile de

Ch.llceJ~.~int: . p~rle

en ces rerme"':

~rtnHs

Btar iffimlu '1\!mAII.c Ciu rtMls EptfcopHI

~

cui p ,;,,dparum f•·

c~rdorli

Ji•P'"

ouuu1 antt.91útas co11tulu .

11 s'c:nfuit Jonc que_l' hu..

;r•\icnse

lr;~it~;~l~e:u~~~~,. ll:q~¡~~~r ~!n~:· d~~~f~~~:s:;ag~ ;~~~":.•?ul~~~~

les

droiu du

chct vifiblo

de I"Egli(c. ( W)