LIT
LJTIGE,
r.
¡n .
{Jnrifpru.l.)
fi:;oi6c
P'E>c.C~:
Otl
dit qu!un bien
efl
en
litige
>
!o1f9u'il
y
a .coo!Cilatioo
i
CC .fU
jet .
Ce ter¡ne en
u
lité fur-tout en matiere béoéfici"le,
pqur exprimeJ la contellation qui eft pendant entre deux
contcodaos, pour raifon d'oo méme bénéfice; quand
t'un des deux viont
a
décédcr pcndont le
li<ige,
011
ad–
j oge
a
l'autre la poffeffion du bénéfice. (
/1)
LIT IG IEUX, adj .
('J urrJprud. )
Ce dit de ce qui
d l
en litÍge, <"omme un
hérita1;e
l
llJl
office, un bénéfi–
ee;
&
on appeHc
droiu
litigi~11x,
tous droits
&
a8ions
qyi ne font pas liquides,
&
qui fouffrent quelque diffi-
eul té •
.V oyez.
DR<iHTS L!TtGIE\J X. (
/1)
·
L !T ISPEND AN CE,
C.
f.
('Jurifprud.)
c'efl quand
il y
a
pr9ces pendant
&
indécis avec quelqu'un.
La
litifpedance
efl un moyen d'évocation , c'en-a–
Glire q ue quand on
dl
déja en proces avec quelqu'un
dans une jurifdiaion , oo pcut évoquer une demande
qui efi formée devant un autre juge , li cette demande
.~ft
cqnnexe avec ·le premier procCs.
Pour gue
la
litifpedance
puilfe 3Utorifer l'évocation,
il
faut que ce foit entre les m i!mes perfonncs, pour le
mt:me objer,
&
en vertu de la mCmc
c:utfe.
L es déclioawires propofés pour cauCe de
litif?efldan–
c', doivent Cerc jugés fommaireJnetH
a
l'audience' fui–
;Vant
f'
drtide
3.
d" tÍI.
6
de l'ordo nance de
1667.
(A)
.
.L lTOMAN C l.E,
f.
f.
( D ivinal. )
efpece de
diYJi–
?~a:tÍ?H,
ainfi nommé de
~'"'"• , e~
t¡lli
rend un fon
el
a
ir
&
aigre,
&
de
,...4U"rtii/L,
divinntzun.
E lle conflOo it
a
poulfer !'un ooofrc l'outre pluficurs 3noeaux, dont le Con
·plus ou 1noins e lair ou :1.igu , manifdl oit,
difoit~on ,
la
·..,olonté des dieu·x,
&
formoit un préfage
bón
ou mau–
vais pour t'avc11ir.
lrlTORNE,
f.
f.
t ttrdtu pilm·is, ( H i{l. nat. Orni–
.tholog.)
efpece de grive, qui en
llll
peu plus grande
que la grive limpliment; dite.
Voyez
GR IVE. Elle a la
te
re , le cou ,
&
le croupioo de couleur eendrü,
&
le
dos de couleur ro ulfe obfcure .
I1
y
3
de chaque c6 té
de la tete une tache na ire, qui s'étend depuis le bec
)ufqu'a l'reil. R aii
Jj•nop. d"VÍflm . Voyez_
ÜISEAU.
LITOTE, fubfl .
f.
ou
dimin[!Pions m R hétorit¡ue .
(
Littlr.)
H arris
&
Chambers difcnt que .,.en un tropc
par
leque~
o n die Jnoins qu?on ne "penfe; comn1e lori–
qu'on dit
a
quelqu'un
a
qui l'on a droit de comman–
der:
']e vous prie de faire trile o
u
te/Ir chofe.
Le mot
j~
v nru
pric,
ctnpone une ídée
d~empjrc
&
d'autorieé
q_n'il. n'a pas
na[·urel!ctnent.
1/ox~z.
D1MI NUT IO
·~.
HJr–
rls c1te un autrc
~xemple,
mats qui n'efl pos lntclhgl–
ble .
Mais M . de Marfais , qui 3 examiné tres-phllofophi–
quemeot la maticre des figllres
~
dit
qn~
, c'ell un
crop: par lequel
011
ft:
fert de tnors, qui,
a
la Jett rc .,
,, porotlfcnt affoiblir une pcnféc dont on fait bien que
Jes
idées
:~.cceffoires
fcront feotir toute la force: o n
d_ie
le !noins
p::t~
modcOic ou par égard ; tnais o n fait
b1en que ce moms réve1llera l'idé= du plus . Quaud
, Chimene dit 3 R odrigue
(Cid,
aa,
l ll.
fe.
4·)
Va,
,
J~
He
te
haii
point
l
elle lui faie entendre Bkn pl us
,
que ces mo ts..
Ja
ne lignifient daos leur fens propre.
" 11 en efl de meme de ces facons de parlcr:
je
,,.
,,
p ui.r .
'Vous
-lo7ter.
c'e0·3.-dire ,
j~
blamc
'lJ(Jtr~
condui-
. , ,
u?
J~
J?e
mlprifo
pa.t
710.1
prl_{ens,
fig nifi e que
i'~n
,
fau
b~aruo~tp
4e cas .. .
On
3ppel1e
auffi
ceue
fi gure
l '
extlnú~t~~".;
elle ell:
oppofée
lJ
.t'iJ.yperh(Jic
, .
C e qut
J
a1 remarqué fur l'ironiC (
voycz
IRONIE)
me
paroit encare vrai ici . Si les trapes, feloo M . du
M arfais ml'me, qui penfe en "cela co mme to us les Rhé–
teurs
&
les Grammairiens , (
part .
l .
art. jx)
font des
figures par lefquelles o n fait prendre
a
un mot une
(j
-.
gnification, qui n'ell pas préciféll}ent la fignification pro–
p:e de ce mo t; ¡e ne vois pas qu'il y ait
au~un
trape,
!\1
~ans.
lEs
~xempl.es~u'on
viene de
~oir,
ni dans ceux
qu
ti
ene encare:
zl n c(l
pns
un for.,
,¡
n'
t>fl pas un pol–
tron;
Pyr.hag_f!r~
n'efl pa.t
H11
a.
ut~ur mlpri[ah/~;
jc
n~
f~<u
.P"'
Ji
dijforme.
Ch?que mot y cooferve fa figni–
pcano'! prqpre
¡
&
la feule chofe qq'il y ait de rerpar-
9uable d•ns ces locutions , c'efl qu'elles ne difent pas
tont ce que \'on penfc ma!s
l ~s
circooíhnces l'indiqut"nt
fi
bieo, qu'on cll fur
7
d'Cue entcndu .
·c•en:
· done en ef–
fet une·
fi~ure
de penfées, plu¡6r qu'une figure de mots.
plut6t qu'uo trope . .
Le P.
Lan~!.'
de
I'O~ntoire,
di[ dans fa rhétorique
(
ltv .
11.
ch.
u;. ),
que 1o n peut r>pporter
a
cette figure
les manieres cxtraordipaircs de repréfenter Ja b9ffdfe
CPu~
ne chofe, comme qusod on lit dans l fa"ie ,
(xl.
r:>..)
Qui~
"'mft;s
'.ft
pttgillo a'luas ,
&
ca'los palmo ponde-
1'
tt?
~11.1
¿¡ppordi&
tnb~ts
dizit is
rpol~m t~rr~,
&
LI T
!ihrt~?Jit
;.¡
pc;u/er.e m o·11te.J,
&
eolio
;,
./111t~ra!
Et plns
b1s lorfqu'i1 p3rlc de
la
grondeur de D ieu (
n):
Q~ti
fod~t firp~r 8~yrttm t~rroe,
& .
!J.nbitatorn
~j111
fuwt t¡Hafi
locufl..e ;
fJlll
extnrdzt fiatt
1Jtbdum
,·c:eloJ,
&
cxpandit
eos
jicut tttbcrnncl!!tt-m ad
inbahieand~tm.
] ..
3V0llc::: qlle
je ne vois rien ici qui indique uoe
penf~~
mitt:
au~der
fous ce fa valeu r , de propos délibéré,
&
p.lrmoJen·~
o u por égard; fi elle y ell au-dclfous de la véri1é, c'elt
que la vérité d!ioS cettc m:-uierc eH d'une h::tuC<!Ur in'lc–
ceffi ble 3 nos f<>ibles regord; .
L 1
TRI;;,
f.
f.
ou
ceinture fu;<ebre,
(
J ."ijpriJd. )
ell un lé de veloms noír, fur lequel on poíc
k>
écuC–
fons des armes des prinees
&
autrcs feigneurs lors de
leurs obCeques.
On entend auffi par le ccrme de
litr~
une bande nai–
re, peinte en forme de lé de veldurs Cur )es murs
d'u~
ne
éghfe en dedans
&
en dehors ,
Cur
loquellc on peiut
les ormoiries de> patrons
&
des feígneu rs
ham~-jufiiciers
apr es leur déees..
,
L e ecrme de
litre
vicnt du 1atín
liJt!ra ,
3 caufe que
l'on
noircit l:t
muraill~
de l'ég life .
On l'appcllc auffi
ceintttr~
f unebre.,
paree qu'.elle ne
s'aprofe qu'apres le déees des pcrfonues qui fom en
droic
d•en
·avoir.
L e droit de
¡¡,re
ell un des principou;; droits honod–
ti ques , ou gronds honoeurs de l'églife ,
&
en co:tfé –
q ucncc il n'appartient qu'a11x pat(ons &
aux
fcigneurs
haurs·jul!iciers du lieu oii l'égliCe en bl tie.
L 'ufage des
fitr~J
n•a commenct."! qnc dl!puis que le¡;
armoiries fo nt devennes húéditaires.
11
a d'abord été
introduit
en I!honneur
des patrons
feul cmcnt ;
&
a
ét~
enCuite étcndu aux fcigneurs hauts·jufliciers.
l..e p:nron a droic de
litrt> ,
qooiqu'1l n•ait ni le ficf,
ni lo juflice (11r lo tcrrcin oii etl l'égl ife, plrce
qu~
le
feigneur en luí permettant de f.1ire 'bl1ir une ég lile en
fon rerritoire, ert cenfé avoir confend que le patron
eac
les prcmic:-s honneurs'
a
moins qu'il nc fe les foit os: –
prelfé mept refervés . L e patton ecclefiallique ne peut pas
mettrc fes
orme~
de famille fur fa
litre,
il doit
y
met-'
trc eelles de fo n églife.
Le Ceigneur hout·jUOicier a auffi droit de
litre:\
fes ar–
mes.
L a
coumme
de
l~onrs,
article
6o,
&
celk de
L odunois
c. v . art.
ij.
en co ntienncnt
une
di[pofidon
expreffe. Daos l'égl i[e la
litre
da patron én au·detfu•
de
13
fienhe; au-dehors de l'églife, c'cfl cellc du fci–
gncur qui el! au-deffiu de
ce
!le du patron .
L es moyens
&
bas-julliciers n'o nt point do
litrr
1
a
moins qu'ils ne foicnt fondés en titre o u poffcffion
1m•
Jné tnnriale.
Le d roit de
litre
efl tant6 t perfonnel
&
tanr6t réel.
11
efl p"érfonnel :\ l'é)lard dtt patron ou f,llld 1cur,
&
c01nme te! il paffe
a
l'alne de la famille; mais quauj le
patronage efl attaché
il
une glebe , le droit de
litrr
Coi<
la
~<lebe
comme le patronage. Qua!lt au hout·juflicier,
il
n'a ja1nais
le
droit
dt!
litr~
qu'i Cilufc
d~
ta
hlute~Ju
llice .
Pour avoir droit de
fitr~
commc feigneur haut-j
utli~
cicr,
il
faut
~ere
propriétairc , c'c:O pourquoi les utUfrui–
ticrs, les douairieres
&
les fcigneurs
eng:1gifics,
o'ont
pas ce droit .
La largeur ordinaire de 13
fitre
efl d'un pié
&
dcmi ,
ou deux piés au plus . M aréchal, en fo n troité des droits
honorifiques , dit qu'il n'y a que les prince; pour
leiC.juel~
on en peut mettre <le plus larges, telles que de denx p.<'
S
&
demi: les écuffoos d'armoiries font ordinairemem éloi–
gnés de
12
piés les uns des autres .
Le fooda[eur d'une chapelle bllie d3ns une aile d' une
églifc, do nt un autre
~ll
patron o u Ceigneur haur-jufiicicr
ne peut
~voir
de
litre
que dans l'iotérkur de f•
ch~pcl )e,
&
no n daos le chceur, ni d:1ns la nef, ni ::m-dchors
de l'églife. [,.e patrQn du corps de l'églife peut
mcm~
étendre fa
litre
jufques dans la chapelle fondée par un
autre,
&
faire po fer fa
litre
3U-delfus de celle du f<>n–
datcur de la chapelle . Ducange,
verbo
LITR.'I.,
&
"l>O)"<~
la
~lolf.
du J?roit
fran~ois
a u mot
litre .
De R o
y
e, " "
jt.rib. ho111rijic. l .
l .
&.
ij.
&
iij.
Chopin,
d.- domau . l.
111.
tít.
'9·
n.
16.
83cquct,
traittf des dr. de jufl.
<.
x.~.
n. 26.
Maréchal,
da 4roitJ honorifi.
r:.
v.
D o!ive ,
r¡:t-Jl.
l . 11.
e. x;.
(
/1)
LITRON. f. m . (
Mrft<r. )
petite meíure
fr3n~oifc ,
roP8e,
ordin3ire!rlent
de bois , done
on
fe
fe~t
pour
n!c–
furet les chafes feches, comme g rains,
gr~mes , p~1
..
s ,
fevcs ,
&
:!u tres légun1c:s; fel,
furine , charaJgnes,
(S' t',
Elle contient la fei:deme partie d'on boilfeau de París .
Soivant l'ordoon5nce de 1670, le
litron
de Parí dllic
avoir rrois pouces
&
demi de hanr, fur rro:s pouc•:s
J
'<
Jigoes de diamerre . L e.::
demi~litron
qui cfi la plns
red~r
des meCures frans:oifes, feches, m:tnuellcs
&
mcfurah:é; ,
e•= -