LIT
Jéger, f'larceurt lll tcrre,
&
la .avagc
infolemm~nt .
Les
hun1b!:S Prirre.s
la. (uivem pour guérir les
mau~
qu'elle
2
coulcs. C eiU! qm les re[poéle
&
qui les chérit
en re–
c;oít les plus grands bicnfaits; elles l'écoutcnc
a
l~ur
tour
d:ms
Ce
befoins,
&
poneot, avec cfficac<:
fes vmu¡¡
&
fes fuppi Íc;tions anx piés du trónc de jupiter.
On fa¡t qoe: du
1nor
grec
,.¡'T,,
/iet!
efl
ven~¡¡
dans
l'é–
~life
Jc terrnc de
lita11ier,
&
celui d'e
litare
(J.ire un
facdfice :.tgréabl"
a
la dlvinité.
{D.
'] . )
'
Ll"f~ARGE,
f. f.
(Pharmac.
&
Mae. mld.):
on
cmplo:c md1tfércnuncnt en
Ph:~.rmacie
ct!llc qui
en
ap–
pellée
litlMrge d'or,
4
ce
!le
qui efl appell ée
lithargu
d'ttrg~nt.
Cette
m~ticre
(e puritie
&
fe div ife pour les ufages
pharmáceu[lques en la rcparaut ou la pulvt!rifanr
a
l'cau .
/7oyez.
P RÉPliRATtQ>;
Pharmac.
&
PuLVÉRISATION,
(:hi,.,;e
&
Pharmpc.
La
litharge
efl de tomes
les préparotions de plomb
!a
plus employée en M<!decine pour l'ufage euérieur :
elle pfi fur-tout utJ ingrédieut tres-ordinaire des empl:\–
rres . Elle fljit
1~
bafc ou eonOitue le corps d'un grand
pombre.
17oyrz.
EMPL.'>"Pil.E.
Elle entre aum dans la cwmpolition de plulieurs on,
~uens;
le plus litTJplc , le m ieux
~otQndu,
celuí
mi
la
litbarr.d
en véritablement dominante.
&
jouiffant de fes
propnétés; celui
~o
méml' te
m~
qui
,.r¡
le plus u!ir<!
c'eq
h:
nrttritqm
yulgaire.
1/oyez.
Nvrf{t'F vM.
'
Elle _entre encare dans
lloo~uent
defficatif rouge, daos
l'égypuac, daos l'ongQent de la mere, l'onguem des
ap6rres.
&<.
!lans ur¡ grand nombre d'!'mpl ft tres, dans
la picrre mi'dica1nenteufc,
&e.
l.,a
lithqrge,
efl ainri que les autres préparations de
plomb, dcillcotive, répcrcuffive
&
réfrigérame.
17oyn;.
PLO"B.
On peut empl oyer la
lithar.r;e ,
&
on l'emploie
m~me fort communí'ment
ii
préparcr le vinaigre
&
le fe!
de fa turne, done nous parlerons au
mot
PLOMB ,
(b)
~ITHIASE,
f.
f.
A48/v.,.,,
litiafis,
efl un des Íloms
de la maladie appellée plus communémem
la pier;-e
ou
le calad . Voy_ez.
PtERRE
&
CALCUJ...
~ITHIASTE
ou
LlTH!ASIS,
cll aum•une maladic
des paupicrcs qui c o nfine dans des
pctit~s
tumcurs du<
res
&
pétriñ ées, engendrécs fur leur bor.d . On li!S nom–
me autreqwm
¡rrov <{les
¡
elles font oaufées par une 1ym–
phc <!p:titfte, endu rcic & con
\'Crtie
en perites pierre$ ou
tables 'dans quelques gr'lins gla11dulcux ou plucóc dans
quelques vaiffeau x lyrFiphariques ; ce qui les rend enki–
fié9~.
On fair facilemenc l'e!:traofrion de ces piecres
av~c
une petite incilion fur le k
in~,
jufqu'au cocps étran_ger
qu'on fait enfuite faurc.:r aVcc une
pedte
aurette . La
boune
Chirurgie
prefcrit que
l'incifiQn
foit
faite
a
la
psupiere
inférieure fuivaqt
-ra
longueur, c
1
efl-3-dirc
d~un
aogle
a
l'aucre pour fuivre la di
re~
ion des tib<e$ d u mufcle or–
biculaire. A u
contr3ir~
les
iucifion:;
incérieures, qui fe
pratiqueut
a
la paupicre fupérieure. doivcnt fe
f>ire de
haut en b:Js, de crainte de coupcr tranfverfalctnent
les
fi_br~Js
de
J'ap,oo~vrofc
du mufclc re!eveur de ccc¡c; pa47
p1ere.
l..;orfqu'on
:1.
<¡uclques
incitlot¡<
a
faire
:1
Jlintérieur
des paupier<; , il faut les rcmverfer.
Voy.!>:.
S
PE c v
~
v
~
OcvLI.
(Y)
LITHOBIBLIA, (
H ifl.
nat. )
nom donné par queh
ques auteurs
au>;
pierrcs
fur
Jcfquellcs on
trouve
des
·Crhpreintes de feuillcs; ces Cortes de pierrcs fonr tres.
con1muncs;
fur-tout dan¡ le voHi n3ge des 1nines Je
char':'
bon de terre .
V &y <<.
PtERRES I>•IPREINTES. On
le<
nom me aum
lithophylla .
Quelques-ons entendeut par-lil
non-foulcmeu¡ les empr¡:imes des feuilles , mais les fanil–
les elles-memes pétriñées; elles font rres-rnrcs .
(j
mc"me
il en cxine: cependan¡
Wall~ri~ts
parle
d~s
feuille; de
rofean pétrifiles.
LITHOBOLif.S, í ,
f.
(Liseü.)
fétes qui fe célé–
broient
a
Epidaurc,
¡¡
Eginc
&
a
Troezcne,
Cll
mé–
m oirc de Lamic
&
d' Anxélie
¡
dcux jeunes nlles de l'lle
P"
Crt!te, que quelques habitans <!e Troezcne lapidcrent
d ' ns uue fédition. O u ordqnpa, di( Paufanias, que pour
3ppaifer leurs manes, on célébreroit tous les 3o< dans
TroC1.Cne une fC te e n
lcnr honneur,
&
cene
f~te
fut
appellée
fiehoboli~s, >.,&,,&-.~,_,;e~
m o t vient de ,._;e
oc.,
pi~,.re,
&
(l&A~u,
ie iette.
(D.
"'/.)
LITHOCO LLE ,
í.
f,
(
Gramm.
&
A.r;hiull. )
efpece de cimem doot on fe fert ¡>our au;tchcr les pier–
rcs précieufes au manche, lorfqu'qn fe pro pofe
d~
les
tailler íur la meule . 11 fe faic de vieille brique
&
el\!
poix–
réline; pour le diamaot, on u fe de ¡tlomb fondu , o n
l'y encharre "''ant que ce métal ne foit rouc-:1-fait re–
froidi ." Au lieu de vieilles briques
&
de poix-rétine , on
emeloic; la
pqudr~
el¡¡
rparbre
&
la s;oll ,fort9. ti l'on,
r~
Tome lX.
LIT
473
propofc
d'avoir un
mo1
tier . Si
J~on
a une pierre
~cla
tée
a
réunir, on a.joute au mortic: précédeoc du blanc
d'ceuf
&
de la poix.
LITHOGR APHIE,
f.
f.
(Gram .
Hifl.
,at.)
C'cfi
)3
defcription des picrrcs
.
Ll:rHo LOG 1E,
r.
f. (
Hifl.
n"t. M;ner.)
On no m–
me
a1~li
la partic de l'Hifioire nnlu relle du regne m inc–
r~l
qut a pour objer !'examen des différences c fpeces de
p1_erres, de leors propriérés,
&
des caraélere> qui les di–
lhnguenc .
17oy e
PrER RES.
LI_THOM/\NC IE,
C.
f. (
D;vinat.)
divinatíon pn
les
p1erres,
commc
le porte
ce non1
tir
é du grcc,
&
compofé
de
~tQ.r,
pidrre,
&
de
~tL17fld.,
divinati.Qn.
On
n~a
qoe quelqucs conjeélures incc
naincs fur cctte
efpeczc de divination. D an;
le poCme des pierres attri–
bué
a
Orphéc, il efi
fait memioa d'une qu' Apollon
don na
a
Helenos
le
troyen. C ette pierre, dir
le
pot:!u: ,
•'appelle
fiderith,
&
a le don de la parole; elle ert un
peu rabotcure, dure, pcfa nte, ·naire, & a des rides qui
s'étendeot circulairemcnc fur fa furface. Quand Helcnus
vou loic cmp!oyer la vcrtu de cene pierre
~
11
s'abOennit
pe1¡dant 2.1 ¡ours dn lit conjuga! , des baino publi¡:s,
&
de la viande des anim;¡ux, ·enCuite
i1
fairoic
plufieurs
ra–
critiC!es,
il
lavoit la picrre
dans une
fontainc, l'envclop•
poir picufcmcm ,
&
la portoit daos
Con
fe in. A prcs
e;
ene
préparation qui rendoic la pierre anilnée,
pour
Pexciter
a
parJer, iJ
la ¡lrenoit
a
la ffi3iO,
&
faifo it femblant de
la vouloir jetter. Alors "el:e jecroit un cri femblable
a
cclui d'uo enfant qui delire le lait
de
fa nourrice . He–
knus profitaot de ce moment,
incerrogcoit
Ja pierie ··fur
ce qu'il voutoit fa\"OÍr, & c:n rccevoit des
rc!pOJlfe~
ccr·
taiti~s:
e'eO fur ces réponfcs qu'il prédit la nJinc de Troie
fa
p~crie.
Daos ce qui nous relle des prétenllus or:lclcs de Zo·
roatlre,
i.!-efl
mc:nrion d'unc pierre que Pline nomme
tzfiroit~,
qu,il
fa.utoffrir en facrifice , die Zoroarlre,
Jorfqu'on
verra
undemon terrcflre s'appraaher : p elrio
{!i.
Pft!llus appellent
cette
picrre
mizourts,
min~ote.ris,
&
Y/tinfuri.s,
&
ajoutcnt
qu~lle
avoit la
vcrtu
d,évoquer les
génic$
&
d'en tirer les
réponfcs
qu'on fouh:titoit; tnnis
les poemes d'Orph6::
&
de Zoroaflre font des ouvragrs
!ltppofé<: cherohons done dans des fources plus cenai·
ncs des traces de la
1ithfJmant
i~
.
On
en
trouve
dans
1'
Ecriturc
au
livrc du
LJviti'lue,
chap.
;rxv;.
v~rf
t.
oü M oYfe defend aux lfraélites d'6-
riger de¡ pierrcs pour objer- de leur culee. L a vuls atc
porre
i".fignem lnpidem,
que1ques-uns croyent qu'il faur
in fvr.num lapidem,
&
que
c
1etl
une
faute
des copiOes,
car;,la
verfiOJl
des feptame potte
,..,9,.t
cr~eo:r•11 ,
c'eCl-3-dire
i
1:1 lmtre.
l<l¡>idcm Jig»um:
ce q u'on pem num encendre
de la
déf~tlfe
que MoYfc ñr
~ux
lfraél ices d'adorer les
pierres . M ais il y a apparenae que les Chananéens
&
les Phénioieus coofultoient les picrres: con·ane
des ora–
eles;
&
ces picrres ain6 divinifées, font connues dans
to ute l'antiquité foos le nom de
hatilc..J
ou pierres
::\tli ...
mées
qui
rendoient des oracles.
f/oy~r..
ti
e
E
T 1L
~
s .
Mem. de l'acad. des l nfcr;pe. tom. f/1. pag.
f l4. f2.f ,
&
nr.
Delrio,
Dif'luifit. m agi'l· li6. 1/7. ciJ. xj.
t¡lld!jl,
'Vij.
feéi,
r.
P".l!.·
fff · On rapporre encorc :1
la
litilom a•,.
fie
la fuperl1itipn de ceux qui penfent que In pierre pré–
cieufe
qu'OI\·
nomme
amet /rifto,
a 1a vertu de faire con•
nolrre
a
ccux qui la portcm. les événemcns fucur.s par
l!!s fon_ges .
LITHOMARGA,
(
H ifl.
Hat.)
nom donné por
quelqucs auteurs 3 une efpece de: craie ou de marne
,
que v\raJleri(\S regarde comtne formée par Ja décompo–
{ition de la
flala~lite :
elle efi pierreure.
LITHONTRIPTIQUE,
~dj .,
(Thlrapwt . )
médi·
pment qui a 1!1 vcrtu de brifer les pierrcs ronfermécs
en difteremes cavités d
u corps humain,
&
fpéci:llement
dan• la veme uripaire.
/
(oy.rr.
F'tERRE, CHIMII<
&
"T'HÉ•
jlAPEUTIQUli .
(b)
LtTflO!iTRI?T
tQUE , dt>. T11lphu,
(
lrlat.
me.iic.
}
pom d'.un f>n\eti,X
diurétiq.ueimaginé por Tulpius da.
&eur en médecine
, & bour<t·mefire d'AmOerdam. C'e!l
un mélange de mouohes carithariiles
&
de graine du petit
cardan1ome; tnais qooique ce remede ait
été
donné
quel~
qucfo.isavec un grand
(l1cces
dan¡ les ntaux de reius
&
~n.s l:tgr~vell
e, il requiere bc:aucoup
d~
lumieres
&
do
prudcnce,
de la
pn.rtdes
11,1(!dccins
Q\.li
tonteroicnt
de l'em,.
p1oy.6r. Vniai ,
fuivam M . H o n1berg_ (
Mt:m . d< i'M':d–
d~s
Scittnc;. a1fn.
1709· )
l:t prépara.uon de ce remcoe,
q ue Tulpius ne divulgnoit
p:t~,
de peur qu'on n 'en ftr
ufave 3. contre-tcms.
·
j:>rencz
une dra,gme de cantharidcs
fant;
les.
ail;s ,
.
&
une
dragn1e
du
p.ruic
c:1rdam orne {
cardamom.t msnot"tS)
fans
les
g<lUCfes ;
pul
verift!"l.-lcs ;
verfe-z.
enfui[e
~
deifu.s
une c;mcc; d'efprit
d~
viR
reélifié,
&
d~Dl.i-.once
d.'etp¡Jt
O
oq
4~<