LA
u-
p~rties,
foit
tt:
~orgeant, ~aminant,
Iimant, tournaut ,
&'&.
e
ell pourqu01 tls ont fom que leur laboraroire foit main·
t(nU bien propre,
&
que le fol foit garni de planches can·
nelées en rénures oq jalou fres, atin qu'en marchan! on
n'emporte pns
a
vec les piés les parties qui fe fom écar–
tées . r:outes les femaines on raaemble les balayures de
chaque JOU<, on les bn11e, on trie a mefure le plus gros
de _la matierc qui cil dedans,
&
tour ce qu'on y peut
~otr, p~ur
s'eo ferv!r rom de fi.Jire fans lui faire palfer
1 op6rauon de la louon du triturage. On garde foigneu–
f~mcut
ces eendrcs JOfqu'a ce qu'il y en air une: quan·
mé
fuffi(ilnte pour dédommager des frais qu'il faut faire
pour retrouver l'or
&
l'argenr qui font dedans. Les uns
font cene opératiqn tous les fix mois,
&
d'autres ton–
res les
~nnées;
cela
pe~
t. dépendre du befoio que l'on
1\
de. maueres '· ou des facrl1tés que l'on a de fairc ces opé–
rattons; mars elles ne coovier¡nent jamais dans uu tems
fr?Íd, paree. qu'i! faut bea\lCOUp manler
J'eaU,
Ce qui [e
fatt plus facrlement daos la belle faifon.
·
Le meillcQr
&
le plus f\1r moyen de retirer tout l'or
&
l'argeut qui font dednns les cendres \¡r(\lées, feroit
~e:
les foodrQ
Íl
l'oq avoit
a
fa portée une fonderie oU,
tl e(\t <les fourr¡eaux a manches l;>ien
~tablis,
mais c'e(\
p~r
le Jnoyen dq vif-argent que fe fait cette opération,
eu
Qr<Oyant les terres avec )ui, paree qu'il a la propriété
de
fe faifir,
a~c
qne
grand~
facilité, de l'or
&
l'ar.
!'ient, de dégager ces métauJ; des !erres ayec
l~fq1,1~lle~
¡ls font
m~lés;
de s'y unir fans le fecours <\u feu, par
la
fimple trituration,
c'lc
de les reflituer e11fuite en le fai.
f
:J.ntp~Uer
au-travers d'une peau de chamois,
&
l'expo–
fant apres cell\
~
1!11
fell léger pour faire
~vaporer
ce;
qui en
e(\
rert~.
Pour que le mercure puilfe s'amalgamer avec l'or ou
l'argent, il faut que les
rp~¡ieres
parrpi
lefquell~s
ils
fon~
malés laient bien
br4(t!e¡'
lav(tJ
&
de./JaJI~~.
Pr~mier pr~cldé.
O.n doi¡ eon)mencer par ratiffer
tous
le~
in!tnuvens qu! ont tauché l'or ou l'srgent dans
leur
fu~op,
enfuite il faut
piler
les oreufets dans lef–
qual~
on a fondu, ou les
autr~s
vafes qui on¡ fervi a
cet 11fage, paree qu'ordif11irement il rene des grains ah
u.~i\és
aux parois,
&
que d'ail)eurs les creufets de la
torre la moins poreufe boivent to-6jm\fS un peq de ma–
ti~re;
il
faut auffi piler le lut qui e!l
~u
tour des four"
ne~ux
a
fo~qre,
fl\r-tout la forge
¡¡
recuire; il
f~ut
paf–
fer toutc la
pquqr~: dan~
un tarpis de foie le plus tiq
qq'il en poillble; ee qui ne peu¡ pas palfer au-travers du
t~mis
doit étre de 1!1
ma~iere
qui a été applatie en pi–
Jan¡,
&
qu'il faut
m~ttre ~
part ., La J11atiere <l\1Í a tra,
verf<; le tamis doit étre lavée
a
la main' paree qu'elle
né
f¡¡_it
jamai~
un ob¡d¡ c;:onfidt!rsble
1
&
que les paftles
de
m~tal
qui
ron~
dedans font
toO.jour~
pe[a'!tel;
an peu_t
les retirer par la fi mpie lo¡ion ; il fant laver cette ma–
tiertt
dan~
un "'fe de terre cuite
&
vernilfée, en forme
de
coup~
U(l
peu,
platt~.
Cette COUJ;lO doi¡ e¡re pofée dans
un autre gr,nd vafe que ilen
e~plit
d'eau ; oq
me~
111
mati~re
daos 111 p.elite C<;lUpe,
&
on 111 plonge daos. le
grand vare eq 1':\
gita.ntdl)tlcement avee les doigts jllfqu'it
ce qqe toute la, poudre ("oit for¡ie . Ce <¡u.i
("e
tro,uve
apres
<;~tte lo~ioo
au, fond de la pqtite c;qupe c;omme
des p.o.ints nolrs au ;\Utres
couleur~,
mais pc;fant, doit
~tre
J0int avec ce qui
n'a,
pa~
pu
p~ffer
au travcrs du
tamis,
&
fondu enfemble avee u'o hon flux . Si on mé–
loit oe .prodn\t
axec
les o"éndres de la
lavure
<¡ui do.ivent.
effhy"r tomes les op4ra,tions.
néc~ffai~es
pour
retrouve~
l'or
&
l'ar¡¡ent, il
y
auroit du daoger
4.~
le
p~rdre ,
ou
pour
1~
mo.ins un cenain déc;het. La terre renante qui
a
paffé at\·travers d.u tamis doit
~tre
mife daos. une gran–
de ouve d.efl;inée a
re~~1(oir
tout
ce
qur doit
~tre
lavé!
&
dans. laquelle on aura, foin de meme les Cables qur.
ont
f~~i
a._
m oulcr, ca• ces fables con,tieom;nt de lama–
tier<r; mais. comme ella
y.
a
été jettée étant• en fufion,
elle a 11a( conWquent alfez. de pefanteu(
pou-~
fa,vodfer
l'arnalgam.atio!l a,vec le mercoFG ..
1
Se&O!ld-
pro;ldé.
Une das principales chafes que l'on_
doive fa1re don..s.
"!a
préparauon
d~une
lavure,
c;'ell de
brdler
Íl
¡¡ar(a,itemeut tout ce qui doit pa{fer dans le mou–
lin a_u vif argent, que toutes les pa_rtiC;S métalliques foient
Féduaas en gou¡tes. ou grains, ne pas
cípa~gner
pour ce-.
la le <!h.arJ?.orl ni les foins", paree qu'ils re rqtrouvent bien.
aveo ufure .
l;'remieremen~,
le
propPi~raire
de, cette
la–
vur.
jouit d'abord, apri!s le. proced6
<l~
la lotioo, de la
plus graud" partie de ce qui ell. daos fes. terres., <!omme
on le
vcrra
aq troWeme proctdé, mais
eneor~
il ne perd
r-ien des.
mati~res:
qui y
.ron~
contenues •.·de n! il perdro,it
una partte s'il les. brO.Io1t mal; car on a ob,fe1vé apres
plu!ieurs elfais faits.' fur la terre que les,
ouvrier~
,.ppel·
lent
r~gret1
ie
lavu~e,
qui avoient é:é paffés trois fois
(Q~ 1~
mereure
1
qu'if~~lloit
cepcndant depuis deux.
juf~
LAU
qu'i quatre grains d'or fur chacune lívre de terre
fech~
pro~nant,
de
lnvt¡ru
d'ouvriers travaillant en or; ce qui
ne vrent d autre
~aure
que paree qu'on les avoit mal bru–
lées_.
O~
con<;:_ort a1fément q_ue
fi
on . tailfe ces petires
parues d or qut font prefque tmperceptlbles,
&
qui ont
une
gran.defurface .en comparaifon de leur poids , fans
les rédutre en gra111, lcnr légereté les fera flotter
ti.Jrl'eau
&
les empechcra d'aller au fond de la baffine du
m~ulin
a mercnre, ponr s'amalgamer avec luí: au con-
.
t~atre
fi
~
a alfez brí\lé les cendres pour fondre ces pe–
tite$ partt<;:ules, elles prennem une forme en raifon de
le~r
poids, qui les fait précipiter quelques perites qu'elle;
fotent,
&
le mercure s'cn faifit avec une tres-grande fa–
cilité .
Les terres, balayeures ou débrís d'nn laboratoire dans
Jeque! on travaille des matieres d'or ou d'argem, doi–
venr erre brt'\lées dans l1n f0\1rliC3U
a
Vent
fait expres;
ce fourneaq ell fphériquc de
fix
pouces de diametre fu r
quatre piés d'hauteur; il con fume trcs-peu de charbon
&
qonne l;>eau<!oup de
~haleur;
le
vent
entre de tous córés
par des trous d'un pouce de diatnetre fairs tout-3\\toUr,
&
par le cendrier qni eft tour ouvcrt; il a trois foyers
les ups fur les aunes,
&
trois portes pour mettre le char–
bon'
av~q
trois grilles ponr le retenir
a
la dillanee de
huit pouces les unes des autres. On met la terre a bnl–
ler gans
1~
fourneau fupérieur par-ddfus le charbon
&
apri:s qu'il ell allumé. Comme ce fourneaQ dopne tres–
chaQq, 1.'1 terre fe br(lle déja pien ¡lans ce
prem1~r
fo–
yer; mars
a
mefure que )e charbon re c;onfume' la ter–
re
de~cend
dans le fecond
fo~rncau
a-travers de la gril–
le, ou elle fe brdle encare m1eux;
&
enfin daos le troi–
(j~me,
ou
~lle
fe
perfe~ionne .
ji
faut avoir foin, lorf–
que le cparbor¡ d11
fourne~u fupéri~ur
efl brdlé, d'6¡er
la porte' de nettoyer
&
faire tomber tomes les cenares
qui font autoqr: O!l en f'lit de meme du feeond
&
de
c~lui
d'en bas, aprcs quoi "on cominue l'opé¡qrioo. Par
~e
mqyen-la les cendres font tres-bien bn11ées,
&
pref–
que tou¡es
le~
paille¡res
r~duites
en grain, ce qui e(t ULl
¡les points elfenriels. Lorfqu'on ne pnlle les cendre> qne
daos
un
feu1 fourneau, il ell prefque impoffiblc qu'ellcs
foient qien brülées, paree qu'elles r¡e peuvent pas refler
fur le cnarboq qui fe
d ~rang.;;
eq ("e
con(lun~nt ;
I<:S cen–
dres gliifent au-travers , paaent par les iotervalles,
&
tomben¡ daqs le cendrier, qqelque ferrée que foit la gril –
le. Par cooféquent la matiere rene daos le méme état
qu'oo 1'9, mife: on croit avoir bien calciné,
&
on n''!\
fÍ~n
fait. Le f0Ufl1C'\ll
a
trois foyers doi¡ erre préféré
i
uq Omple fouroeau
dan~
lequel
O!l
brtl,lcroit trois fois
les
cepdfes, paree
qu'~
chaque fois elles fe réfr.;>i<;li(Tent,
&
c'efl
Ull
0\J.Vrage
a
reOOI!1ffiCllcer; au Jieu qud par J'au–
tre mérho,de l'opération n'eil
po.in~difc;on~iuoée ,
elle ell
plus
p~OtT\pte
&
plus pa,rfaite.
.
'
Les
cendre~
é\<11\t l;>ien
br"l~es,
il faut faire l'opéra•
tion qu'o11 a faite fur les, creufets,
tamif~r
&
con[er~er
~e
qui ne pcut
pa~ p~Uer au-tr~vers
du tamis fans l<l
me~
l.eravec ks cen<\res
palf~es,
mais. en
fa.ir~l'a!!i;mi;Jiage
~vec
ce!\
e~
provenues du premier
proc~dé.
Troifieme
procédé,
S
1
il en
néc~ffaire
ce
b.i~n
bruler les
terres, cendr.s,
&<.
que l'on v<ut broyer aveo le mer–
cure, il n'ef\ pa,s moins. impo¡tant de les bien dci[aler,
atin que le m.ercure puilfe mordre deffus;. c'e!l r.ourquoi
i\
eonvient de
I~Hfer
tremper dans l'eau pen.daQt trois
jours au-moins les cendres qt\'on veur la,•er, en chan·
geant d'eau toutes
l~s- v~ngt·quatre
heures ; l'on doit por–
ter beaucoup de [oiQ
a
cene lotion, paree qu'en lávant
d.'une maniere convenab)e on retire la plus g_roí(e por¡ion
c:fu co.ntentl dans
le~
cendres.
Pour bien laver il faut
ttn~
machín<> faite exprcs,
&
fur-tout lorfque l'ol\ a b
,eauco.upii.
la
ver,
cornme dans
\es moottoics ou autrcs atteliers confidérabJes: cettc
111:1-
chine ef\ une efpece de. tonn<au a peu.prt:s. de la figure
des moulins
~
lf\Cr<;ure ,
don~
le
fond qui
eQ
cependan~
de bois
~ll
u
u.
peu en fphere creu[e :. l'arbre de
fct
qut
e!l au milieu, comme celul des rnoulins
a.
m,ercure , por–
te des ba.ndes. de fe!' (?lates
~
l:vges.
d'enviro~
deu,x
po~oes qui
lG
traver("ent de haut. en bas,
en
ero)
X,
3.
la di–
llanee de fix pouces. les uQs des al\(res, ayant de
m~mc
une man.ivell" el\ haut de l'arbre que l'on
~ourne
pour
agiter la matiere, ce qui conrdbue merveilleu[ement
a
la divifer'
la
ver
&
delfaler ·.
¡¡
faut placer le tonneau
a
laver au milieu d.'une gran<\.<' cu'<"
vu,id~
qur ait
d~s
nous
:l.
(es dou.ves pou!'
écoule~
l'eau depuis le bas j.ufqu'en
haut' a la dillanee d'un pouce les. un.s. des a.urres ;_rl faut
faire c;ette opérat.ion, s'il e(\ poffible,
pr~he
d' une·pom–
pe ou d'un puits dont l'eau. foit nene
&
pure-.
On doit commen,cer par
me~tre
de l'eat>
daus
le ton·
neau; car fi l'oo met la matiere- épaiffe la premicre-, el–
te.
~·eogorge
'· on nc peut. point. touroer la.
t:n.aui
~cl.le&;.
fatr~
\