Table of Contents Table of Contents
Previous Page  267 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 267 / 792 Next Page
Page Background

d'tm arbre daos la partie feptentricma1e de ce r<>ysume,

p~rce

qu'tl a•cn pa• atfez robunc pour y prendre tour

fon accroilfcmcnt;

&

comme on en réduit

a

le tenir en

pali!fade

:i

des expolitíon• qui lui convict)nent on ne le

eonoolr que fous h forme d'un arbriffeau. 11 'pouffe des

tígcs alfez droites,

~ro

<fes

&

fermcs . !ion écorce en

brune

&

unie

f~r

le vieux bois , mai• elle en d'un verd

jaunitre fur les

nouv~lles

branehes. Ses feuilles fonr gran·

<les, oblongues, umes, douces

&

fl!:nne¡

au

toucher,

d'un verd tendre des plus brillans. Ses llenrs paroiffent

au commencement de Mai; elles font blanches, fans

odcur,

&

difpoft!es en longues grappes.

Le~

fru its quien

vienncnt font ronges,

ehartiUS

1

&

reffemblent

i

une

<!C ..

rife; ce qui a f>it donncr

a

l'arbre le nom de

laNrier~

eerife:

ils

font d

oux, affe'l. agréables au goOt; on peut

les manger

fa.ns

inconvénient. Cet :trbre s'accommode

de tous les

terre

ins, pourvO qu'il

y

ait de la profondeur

de la fraicheur

&

de l'ombre. 11

fe plalt lur-tout parmi

les autres arbres. ll <!roir tres-prornptemem, il

lui faut

peu de culture,

&

il fe multiplie aifément de femence,

de branches cou<!hées, de bo!lture.,

&

par les rejettons

qui €roiffent au pié des vieux arbres, On feme les no–

yau,x' du fruit en automne, les braoches couchées fe fom

au pdntems,

&

les boutures au moís de J uillen par ce

dernier moycn on pcut avoir an

b t)Ut

de quatre ans des

plans de 8

a

9

piés de haut. Cct arbre réutftra dttlicile–

ment

la tranfplant•tion '

(j

les plants fom agés de plus

de denx ou trois ans . L'automne en le tems le plus

propra

i

cette opération. Suivam lec auteurs anglots qu(

om éc:rit fur la c;ulture des atbres, le

laur-i•r-arife [e

greffe fur le cerificr,

&

il

forme un bel arbre

¡

cepen·

dant par quantité d'épreuvcs que j'ai vd !aire

'i

ce fnjet,

~eue

greffe ne réuiTir que pcndant

dcu~

ou trois années

&

fouvcnt des la feconde la greffe meurt

av~c

le fujet:

Ce

la

~.-ier

n•en pas affez robu fic pour ré li ner au froid

daus des places irolécs;

il

feroit fotl\•ent expofé dans ce

«••

a

erre mut,lé par les gelées dos hivers rigourem;'

&

m~me

a

ctre delféché ju(qu'au pié. ll en vrai que fes

ncines donnont de nouveauJ< reicttons, mais cela ne dé–

dommage pas fuffifamment. Le meillcur

p~ni

qu'on en

puilfe tirer pour l'agrément, c'efl de le placer dans des

bofquets d'arbres toujours verds, ou il fe fera dininguer

par la brillante vc:rdure de fon feuillage. On peut auffi

en formar de hautes paliffades eonrre des murs

a

l'ex–

pofi tion dtt nord, il y fera moins fujet

a

ctre endomma–

gé par la gelée que s

1

il

.étoit plaoé au midi. La

feuill~

de ce

laurier

en de quelque ufage

a

la _cuifine pour

d.onner au Iait

&

a

la crems: un go6t d'amandes ame–

res. Mais la liqueur tirée de ces memes feuilles par la

dinillation, peut produire des elfets tres-pernicieux. On

connolt deux vartétés

&

deux efpeces différemes de cet

arbre; l'nne des variétés a les feuilles panachées de jau–

no;

&

l'autre de blanc. Toutes les deux n'ont pas gran–

de beauté . Les autres efpeces de ce

laurur

Cont

le

Jau·

,~hr·t'erifo

de la Louifiawv

Oll

laH.rier•amtJud~

1

cet arbre

efl: encare

fi

rare

en France, qu'on ne peut entrer dans

un détail airconnancié

a

fon fujet. 11 y a Iieu de croire

<¡u'il pourra venir en plein air dans ce élimat, poifqu'il

a déja pa!fé plufieurs hivers en p!eine terre dans le• jar–

d ins de M. le duc d'

.'\y~n

a

Saint-Gcrmain en laye. Sa

feuill" a be::.ucoup de rctTemblance ave€ celle du

lauri<r–

fraiJc ,

néanmoins elle a l'odeur

&

le godt de l'amande

:tmere. La feoonde eipece en le

laurier-ctrifc de ·Portu·

,gal,

ou

l'azanrro d,:J I'ortugai.I;

c'efl l'uq des plus jolis

arbrilfeaqx toujours verd¡.

11

s'éleve bien moins que le

lauritr-ccrifc

ordinairc; fa feuille en au

m

moins grande'

mais elle en d'un ve•d enc:ore plus brillant :

!:1

queue

deo feuilles

&

l'écorce des jeunes rejettons font d'une

cou1eur

rouge~tre

fort vive. L'arbrifTeau fe couvre au

mois do Juin de grotTes grappe; de

tleur~

dont la blan.

«:heur

&

la douce odeur frappent

&

failiuent de loin;

&

en automne, les fruits ne forlt pas un moindre

agr~ment

lors de

leur rnaruritá. L'

azarero

en plus délicat que

l'efpece communc; illui faut un bon terrein, qui nc foit

ui trop fec, ni trbp humide,

&

la meilleure expolition

pour réliner en pleine terre

i

· nos hiven ordinalres. On

pcut le mult'plier par les memes moyons '

&

auffi faci–

lement que le

lauri<r·cerife

commun, fur lequel on peut

auffi le grcffer. Cct

arbriffe:~.u

fe garnit au pié de beau–

coup de branches qui s'étendent

&

s'inclinént, enforte

qu'il

f~ut

le foigner pour lui f•i.·e prendre une rige

&

lui

former une

t~u:;

encare en viendra-t-on difficilemcnt 3

!>out, s'il a été élev é de boutures ou

d~

branches cou–

chécs; ce n'e!l qu'cn le faifant venir de femeuce, qu'on

pcut l'avoir dans fa perfeaion . L'

azarero

en encare ra·

re en

F

rance.

Le

laurier-rofe,

arbriifeau toujours verd, d'un grand

agrément,

&

¡ui en fort oonnu . Si on lo biffe croltr.e

Tome X.

LAU

fans le conduire, il poulfe quanrité de tiges de pié qui

ne _forment qu'un btuffi>n.

11

fe garnit de beaucoup de·

feu tlles longues, étroites

&

poinrues , elles

fom fans'"

dcnrelures, fort unies en-de!fus, mais

rel~vées

eu-ddfous.

d'une feule ner.vüre; elles conícrvcnt toojours la

1nC:me

verdure, qui efl terne

&

fonc<'e. L'arbriifcau donne aux

mots de juillet

&

d' Aot'it une grande quantité de ileurs

raffemblées par bouquets

a

l'extrémité des l¡ranches qui

font d'une belle

a~parence.

L orfqu'elleo ·font palféd.

il

lcur fuccede de longue6 liliqucs qui renfermenc des

fe–

menees ¡\arnies d'aígrcttes, mais ce n'en que dans

les

année5 chaudes

&

bien favorables <¡ue cet arbri·lfeau don–

o~

de la graine dans ce climac.

11

faut foígner ce

lau–

ru;

daus fa ¡euneffe pour lui

fai~e

prendre u

u~

tigc droite;

&

ti ne faut pas motos d'atteurton por la fune pour lui

former une

t~te

par rapport

a

l'irrégulariré qu'il con–

troae naturellement. On connoit 3 préfenr fcpt efpeces

différentes de cet arbriifau;

commc elles ne font pas

également robufles, il fera plus cmtvenable de les traiter

féparémeor,

&

d'en faire deux clalfes. La premiere com–

ptendra ceux qui exigenc

moins de pr

écaution pour paf–

fer les hivers; tels font le

lauritr-ro.fe

tJrdinaire

a

fiutr-J

rougu,

celuí

J

fieurJ hlanc

he1, & celui

dont le¡

jJ.t11rs fonl

méf/u de

roHgt

&

de b}anc;

íl

faut

i

CeS

arbrilfeaux

)es;

mCmes

mén:~gernens

que pour

les ·g:renadiers,

c'en-a–

dire, qu'il faut les ferrer peqdant l'hiver,

&

que la plus

mauvaife place de l'orangerie leur fuffit: il en vraí qu'on

en a vll dans le climat de París qui ont pafié plulienrs

hivers de fnite en plein air; mais les planrs q)l'on avoit

ainli cxpofés en out été quelquefoi•

fi

endommagés

&

(j

fati~ués.

qu'ils perdoient ooaucoup de leur agrémcnt.

L'ufage en de le& tenir

0\l

dans des pots

Oll

dans de•

cai!fes,

&

e'en le meilleur partí. R ieu de plu

aifé que

de multiplier ce

laur.ier ,

foit par les rejetrons qu'il pro·

duit au pié, foit en femaot fes graincs , foit en couchant

des jeunes branches, ou eu

gr~ftant

fes cfpeccs les unes

fur les autre

s. Tou

s ces moye)ls font bons,

li

ce u•en

que celui de

fcrr.er

fera le plus dífficile

&

le plus long .

Le commen

cement

d'A vril e!l le tom<propre pour faire ·

les branchcs couchées; il

fera iJrefquc égal de ne

les

faire qu'au mois de Juillet, etles feront des racine• fnf–

fifaotes pour

~!re

tranfplantées au printems fuivant.

11

faut

i

ces arbriffeaux bcaucoup d'eau pendam l'été, fans

quoi ils feroient peu de progres,

&

ne produiroient pa•

beaucoup de fleurs. Si l'on veut meme en tirer !OUt le

partí poffible, c'efl de les óter des caifles,

&

de les met–

tre on pleine terre pendant tourc la belle faifon jufqu'au

20

d'Oaobre qu'il faudra les remettre dans lcur

prem~cr

état; on leur donne par ce moyen de la vigueur, de !:1.

durée, de la hauteur,

&

infinimcnt ·plus de beauté. Les

lauriers·rofe

de la feconde claffe font

infiniment p_lus

dólicats que

c~ux

dont on vient de parlcr, ti

leur taut

une

ferre chaude pour paffer l'hiver

&

des foins !ous

différens: ceux-ei font le

lauricr-rof~

J.

fieurJ

rou.guztret

fimplcs

&

odurt:ntu'

/e

m~me

a

fleurJ

do"bleJ,

celui

a

fleurs douhles mélle< d• rouge

&

d• blawc,

&

un amre

a

granda

fie~rJ- ~•uges.

Ces arbrilfeaux viennenc. de la

Nouvelle Efpagne, d'oii ils om palié aux colomes an–

gloifes d'A mérique,

&

de-la en Europe.

Le~

deux va–

riétés

a

lleurs doubles

font de la plus grande be•uté;

elles donnent pendant tout l'ét6 de gros bouquets d!!!

llcurs trcs-doubles dom la vive couleur, 1'élé¡pnce

&

la bonne odeur

r~ndem

ces arbriffeaux

tr~s·précicux

.

Mais

il

faut des précautions pour les faire ll_eut ir; car

ti

on les laiífe en plein air

p~ndant

l'été, quotq ue dans I_a

meillcure expofition, ils ne donneront pomt de fl enrs_; rl

faut abfolumem les mettre fous des chaffis,

&

les

tra~ter

durant cecre faifon comme les plantes

les plus délicates

des pays chauds. Ces arbrilfcaux, dans les pays d'ou

o!'

les a tirés

croifient narurellement fur les bords des n–

vieres

&

1~

long <les córes madtimes ; on ne fauroit done

trop

recommande~

de les faire arrofer

fnuvet~r.

U

u rene

on peut les q¡ultiplier oonltliC les

efp~ces

qut font plus

robunes.

,

Le

laurhr-th•,

arbriifeau toujours verd, !'un des

p.us

jolis que l'on puiffe employcr

pon~ l'agr~mer!t d~n

s ~<.•

ja•dins ' il prend de

lui-m~me

une oge droae ,

fe gnrntt

de

bea~coup

de rameaux, la verdure de ron feuilla¡;e ne

change point;

&

quoiqu'un peu brune, elle phlt

&UX

yeux par Con brillant; fes llcurs blancnhres

&

fans odcur

vitnnent en ombelles au bout des branches; el les font

d~un

ordre aífcz commun, mais ce

iaurier

en donnc

u~e

grande quantité, elles font de longue dude;

elle~

par01f·

let'tt

des

que la faifo n s'adoucit

il

1:1

fin de l'hl\•cr •,

&

l'arbriifean en prodult encare quelques-unes

pe11~aut

1•.u–

tomne. Les frnits .qui fuccedent

font de pcures bates

d'un noir bleu!t1 e &

luifant, qui rcnfc1 m;:nt chacnne

une' femence prefque ronde . Cot arbrilicau n'eil nulle-

K~

ment