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LAU

Mais pucourez tant que vous voudrez tour ce qu'ou

3

pr!S foin de recueillir en lirrérature a l'hoooeur du

lau–

~i~r ,

vous nc trouverez rien

3U

deffus de l't!loge char–

mant qu'Ovide

en a

fait . Je ne connois poi

m

de mor–

ceau dans fes ouvrages fur un pareil fujet, qui foit plus

joli, plus agré•ble

&

plus

ingéoieu~;

c'efl dans

l'en–

droit de íes métamorphofes , ou i\pollon ayant atteint

Daphné déja changée en

laJJ> i.,·,

la fent eocore palpi–

ter fous la nouvelle

écor~e

qui J'enveloppe : lifez cene

J~einture.

Comploru['{"~

fitiJ ramo_r,

lit

membra laurtiJ,

Ofeu/a 4at ltKtJO: r<fug•t tamm ofcula liKnum.

Cuí

d~HJ:

.At

lfUOninm conj 11x

mea non potes effi

/lrbor eris ceru, dixit, mea

;

ftmper

hahehunt

'

Te c!ima, te

ciehar~r,

te nojlrtt,

laure,

pharetr~.

711 ducibus ltPtis nderi.r

t

CJJm la?ta triumphum

Pox ea>ut,

&

lortgllJ vifmt eapitolia pompa!.

P q(JibrtJ

au~u(liJ,

eadem fidi.flima &ujloJ,

Ante fores

fl11~is,

mediamque tudurd

t¡llfrcum.

Utr¡He me«m m tonji1 caput

<]1

JUVmile

~apillis,

Tu r¡uo9'" perpetuo¡ ¡,mptr gere frondu honores;

Fini~rat

Przan: fallis morf!

laurea

ramiJ,

Annuit, utr¡ue

eap~<t,

vifa

l!ji

agilaffe cacume11.

, Apollon ferre entre fes bras les rameaux du

Jau–

••

ritr,

comme íi c'éroit encore la belle nyq¡phe qu'il

, viene de pourfuivre.

11

applique au bois des ba1fers

,, que le bois íemble dédaigner. Ce dieu lui adrelfe alors

ces paroles: puifque tu ne peux

~tre

mon époufe

tu

feras du· moins rnon

al

bre chéri;

lauri~r'

tu fcra's

a

¡amais _l'ornemem de ma

t~te,

de ma !yre

&,

de mon

carquo1s . Tu íeras l'ornetnent des généraux qui mou–

teront triomphans au capitule, au milieu d'une pom–

pe magnifi que ,

&

des chants de viétoire

&

d'allégref.

,

Ce.

Tu décoreras

l'~ntrée

de ces demeores augufles

v

ou funt rcnfermées les couronnes civiques que tu

prendras fous la protedion . Entin, comme la cheve–

" _lure _de ton amant ne

vi~illit

jamais,

&

qu'elle n'elt

, Jama" coupée, Je. veu¡ que

tes rameaux foient tou-

IOurs verds

&

toujours les

m~mes

Aiuli parla le dieu .

,, Le

lau•ier

applaudit

a

ce difcours,

&

parut agiter íon

,

fommet, com'Tle li la nympbe encare vivante cut fait

,, un

li~ne

de tere , .

LAU

R l

U M,

(

G!oKr·

""'· )

monragne de Grece

dans

1'

Artique, entre le promontoire Sunium

&

le por;

de Pyrée.

L es mines d' argent de

1'

Anique étoient dans cette

monragne,

&

l'on frappoit une mnonoie cju Qlélal que

l'on en tlroit. Xéuophon

&

Plutarque préten¡len¡ !l\J'ei–

Jes devenoient

pl~s

féconde<

~

meíure qu'on y creuíoit

~avanrage,

&

qn elles íemblo1ent redonbler leur libc!ra–

Jué en faveur de ceux qui <ravailloie<.1t

3

les épulíer;

.cepeudont ce

bonhen~

ne. dura pas tou¡ours,

les mines

du :nom

Lauruun

s c!pnlÍerent

&

tarirem

:l

la fin · c'elt

Strabon

¡,¡,_

IX .

qui le dit en termes formels.

A~

refle

ces

_Pré~ieuíe~

mi1!es

appar~eooient

originairement

a

des

porucuhers d A thenes; maJS Thémltiocle les unir au du–

~~me

d¡: la républiqqe,

&

ci-tmmen~a

par les

employe~

a

1

Jrmoment de la flotte pour la guerre d'Egine.

(D.

J.)

. LA U RO,

ou

L .'\ U RON, (

Glogr. ane.)

ancienoe

VJI!e de

I'Efpa~ ne tun¡~onoile ,

ou les troupes de Ju!es

C~far

¡léfi rent ce!les de

!'X

tus Pompée qui y périt.

C dl prétentemem ou le bourg de

L>rta

dans

le

royan~

m~

d;

V alence,

a

.5'

lieu•s de

1~

capit1le, ou

Laurigi

ljUI

n

en

erl

pa< Iom. (

l). ] .

)

L A U'>,

(G!og. anc.)

rivier~

&

perite ville d'ltalie

d~ns

la

Lu~anie .

felon

~ l ine,

lib.

fll.

cap.

v.

Calle~

mus

&

D .

ll1~1hn,o

Egtuo prétendent que la riviere

L aw

efl

aujuurd'hni le

Sapri,

&

qÚe le

Latu ]inus

efl

le golfe de Poliaflrp, qui prenoit ce nom du fleuve

L nru.

.

LAUS~NNE,

Laufa>ma

ou

Laufan um, (Giog. )

vil le de

S

m

!Te,

cap11ale du pays de Vaud

au camon

¡le Berne.

l

,.

~'eH.

un lieu tres

-anci.eu,

puifqu'il efl défigné dans

1

ltlnératre d'Amnnin entre la colonie équeflre qui ell

N yon,

&

Urba

_qui efl Orbe. On

y

voit mar.gué

lac-,

1

lttufo»ruJ,

ce qUI prouve que le lac Léman

a

pGrté le

nom, de

lac

Jc

l,asifanne,

a'·am que de prendre celui de

<;Jene

vc .

Seion

qu~lques

auteurs Valerius Aurelianus

ba–

l lt

L ..

u.fi:

nne

des rume_s

.'l'

l}rp.enrine; mai& on ne fair rier¡

de c<rtom íur

Con

ongme .

.Cette vi!le a eu les memes révolutiom

&

les mémes

íe1gnenrs que le _pay_s de Vaud, jufqu'a la mort de Ber"

told V duc de ? érmgen : elle é•oit déja franche

&

li–

b~e;

enfu!te l'évéque de

L aHfanne

·devint ·prince de lo

v1l le, ":l"'s a.•ec la confervation de tous les

priyileg~s

d~

hab1tans .

LAU

Les Bernois ayant conquis fur Charles II. duc d"e Sa–

voie Je pa)'s de Vaud , íe rendireur malrres de

Lnufaw–

'u,

d'oll

11s

bannirent

t•cxcrcice

de

ls religion romaine,

donnerent

a

leur bailli les reveuus de la manfe épifco–

pale,

&

cenx de la manfc du chapitre au college qu'ils

établircnt,

&

que l'on no

m

me

acad!mic:

elle fleurit di:s

le commeocement de Con étabii!Tement,

&

n'a point dé–

généré.

L'év~que

SébaOien de Mont&ucon qui tenoit alors le

(iege épi[copal de

L aufimne,

fut contr>int de

fe retirer

ii

Fribourg, avec le vain titre d'évéque de

Laufa,ne

&

de prince de l'empire, n'ayanc pour vivre que ce qu'1l

recevo1t de

So

voie. Ses fuccelfeurs qul prenneut toujours

les mémes titres , font nommés par les rois de S:udai–

gne qui pourvoient

a

leur fublillance.

On

croit que le íiege épifcopal de cette ville avoit

été établi au commencerHent du vij. fiecle par l'é••c!que

M arios, •ppellé vulgairemcnt

fJint Maire,

apres la de–

flrntlion d't\vanches

(.llvmtiwm)

ou ce fiége étoit au–

parav3nt.

L'églife cathédrale fut

d~diée

par le pape Grégoire

XX,

l'•n ll7f en prlifence de J'empereur Rodolphe de

H absbourg.

L es peres du concile de B&le ayant quitté BAle en

1449,

allerent

fié~er

a

L au(a•me,

o

u

ils tinrent quelques féan–

ccs. La bibliotheque

do

l'académie de

Lat~fa•ne

coufer–

ve un volume manufcrit des a.éles de ce concile . C'efl

id que Felix V céda la thiarre pontiticale

a

N ico

las ,

pour fe retirer au couvent de R ipailles, qu'il avoit fa.it

ba·ir •uparavant dans le Chablais au bord du lac,

& il

y mourut hermite l'an

14f>..

L e terntoire de

Lau[an11c

efl

un pays admirablement

cultivé , plein de

vign~;,

de champs

&

de fruus; rout

y

reípire l'aifance , la joic

4

la liberté . La

v(Je

a

un

quart de ljeue de la ville. íe promeue rur. la vil le me–

me, fur le lac Léman, fur la Savoie,

&

fur le pays en–

tier juíqu'a Geneve: rien n'en borne l'étendue que les

Al pes memes

&

le mane Jura.

Enfin

Laufanne

e!t bitie

a

demi-lieue au-delfus- dtt

lac, fur trois collines qu

1

elle occupe emierement, avec

le< vallons qui font entre

deu~;

ía íitnation cll bien plus

belle que n'étoit ce! le de Jérufalem. Elle efl

i

20

lieues

S.

O. de Beroe,

n

N.

~-de;

Geneve.

Long.

24. 20.

lat.

46. 30.

Lattfannc

n'efl pas une des villes de Suilfe ou les $cien–

ces foient le moins

heureufern~ot

cultivées cans le feirt

du repos

&

de la liberté; mais entre les favans done elle

eO

la patrie, je ne dois pas oublier

M.

Crou~as

("Jea,.

Pierre)

alloc1é étranger de l'aqdé mie de< Sciences de

Paris .

ll

s'ell fait un nom célebre dans la république

¡les Leures; comme philofophe, J,ogicien, métaphyficien,

phyíicien

&

géometre. Tout le monde ennnolt fes ou–

vrages , Con examen du pyrrhonifme snclen

&

moderne

in-fol.

í:¡ lo¡¡ique done il s'ell fuit plulieurs

~ditions,

&

dom Iui·meme a donné un cxcellent abrégé; fon traité

du beau, cdui de

l'éducation des eofans, qui elt plein

d'efprit

&

d'une ironie dé licate; en

fin

plufieurs morceaur

fur des fuj ets de phyfique

&

de mathémátiques.

ll

efl

rnort

combl~

d'eflime

&

d'années en

1748,

a l'age de

8j

ans

(D.].)

·

LA UTER,

LA,

(

Gi'og. )

il

y

a den rivieres de ce

nom, l'une d:¡ns le Palarínat,

&

!'aune en Al íace . Lll

L n~<tcr

du Palatinat a fa fource au bailliage de Kayfer–

lauter, íe perd dans la riviere de Glann,

&

fe jeue dans

la Nave. La

I,auur

en Al face prend ía fource daus les

monragnes de

Vn~e

&

p•Ue a Lauterbourg, ou elle

fe jwe daos le Rhtn.

(D . ]

)

Lt\UTERBOURG,

L ,,,trq!ue.gum, (Gi'•g. )

peti–

re vil le de Franco en balfe Alface fur la

Lao~r,

a

demi–

Jieue du !\hin,

ro

N . E.

de Strasbourg.

Long.

:1.6. 47·

lo<.

48.

fÓ"

LAUTIA, (Littcr.)

le

mot

Lautia,

gin.

orsmt,

d•ns Tite-Live, défigne la dépenfe de l'emretien que leo

Romains faifoiem aux amb:u1adeurs des nations étrange–

rcs pendant leur réfidence a Rome , D es le premier jour

de leor arri••ce, on leur fourniífoit un dom.icile, des vi·

vres ,

&

qnelquefois des préfens; c'efl ainíi qu'on en agit

v1s-a-vis d'Analus,

&

c'ert du mot

lautia

que vint ce–

lui de

/a,titia,

magoificence, fomptuolité en habits,

en

table

&

en meubles ,

( D . ] .

)

*

L

t\ V

U

R E,

r.

f . (

M onn.

&

Orf!vrcrie.)

On

donne ce nom

a

l'opération qui fe fait pour retirer l'or

&

l'argent des cendres, terres ott creuíers dans lefquels

nn a fondo,

&

des infl rumens

&

vafes qui

Ont

Íervi

a

cet.u(agc par

1~

moyen de l':¡q¡algamation avec le mer–

cure. Ceux qui travaillcnt ces précieux métaux coníer–

venr lts balayeures de

leu~

iaboratoire , paree qu'en tra–

vaillaot il efl impoffible qu'il ne s'en üarte

p~s

quelques

parties,