LAU
drée; fes feuilles font longues,
ép~i!fes,
lílfes, fans au..–
c-uncs dentdurés ,
&
raffemblées au bout des branches;
)eur verdu re quoique
fone~e,
dt tres-brillante. Di:s la
íi11 de Décembrc, la
lartréole
donne qua11tité de 6eurs
c:n perites grapes, qui pu lcur couleur
&
le1,1r pn[ttion
nc tont d'•ncune apparcnce; elles f.,nt herbacées
&
ca–
chées f<>us
les fcuilles qui forn le (eul ;tgrémeot <le eet
:ubri!feau. Les Jleurs font re"mplacécs par de petires baies
naires plus longucs <¡ue rondes, fuceulenres; elles cou–
;Vront un noyau qui renfer¡ne la fer)lence;
le mois de
J
uillet
di
le rems de Iéur maturiré.
La
l~urlole
réliRe aux plus grands hívers; elle fe pla7t
,¡ux cxpofirions
elu
Nord, daus les lieux froids, monra–
gncux,
&
inculres; parmi tes rocber&,
d~os
les terres fran–
cllts
&
hu mides' melées <le fable o u de pierraillcs; elle
vknt fur-tout
¡¡
l'ombre'
&
meme fons les arbres-
On peut
trcs-aif~ment
n¡ulrlplier cet arlmlleau de bou–
~ures,
de branches couc)lée<,
&
de graines qn'il faut fe,
mer dttHs te tems de r,_ maturiré,
fi
ot}
v~ut
1;¡
voir le–
ver au printems fuivant; car li on anendoit la fin de
l'hiver pour la fcmer, elle ne lcveroit qu'a l'antre prin–
tems. Or¡ peut encore faire prendte des jeuoes plams daos
io;
bois; mais ils reprennent diffititcment,
&
J'ai relt)ar–
qné ' qu'en faifant des boutures, on réut!ilfoit plus prom–
prcment que d'aucuBe autrc fa¡;on. Le mois d'
~
vril ell
le rems le plus eonvenable pour les faire¡
elle~
feront
fuffifamment raclnes pour
erre
tranfplamées un an 3J?res.
Tom le parri que l'on puilfe tirer de cct arbrrlf.l!al!
po•Jr I'agrément, c'ell de
le mettre daos les bofquers
d'arbres toíljours verds, pnnr y
f~íra
de la garniture
&
en augmenter. la variété. On pcut auffi en former de
perites nuics' quoi qu'il ajt peu de cifpofltton
:i.
prendre
cette forme.
L'cicorce, les feuiltes,
&
les fruits de la
laurlole,
ont
t:>Ht
<l'icreré qu'ils bríllent la bouche apri:s qu'on en a
mangé Toutes les parties de cet arbrilleau font un vio–
lene purgarif; cepcudant le fruir fert de oourdture
a
u~
oifeau.x qni en font tres·• vides; la perdrix entr'autres.
Les 'feituuriers fe fervcnt 'de cetre plªnte pour teindre
~:n
verd les éroffes de laines .
On
"~
connolt qu'une variété de cet arbriífeau qui a
ies feuillcs panackées de Janne; on peut la mqlriplier par
la grefj'e en écolfon ou en apprpche
fitr
l'efpeee com–
mune;
&
ces arbrilfe¡nx peuvenr é¡:;alement
fe greffer
fur le mezereoa ou bois-joll, qui ell du méme genrc.
Voy<z
MEZEREON .
-
LA u
RI:.OLE, (
iVlat. mld.)
on cotnprend" fous
e~
nem,
dans le, litlcs des remcJcs, deux plaores dilférenrcs; fa–
voir
h
/aurlofu,
Oll
fmtr/o/e
m
a
le¡
&
la
ft~Hrtfo/o
femel–
lc ou
bois
genti~,
Toures les parties de ces plantes pnfes inrédenrement,
évacuent
par
h:mt
&
par bas avcc rant de violcuce,
&
Jcur aétion
en
accompa¡(née de tant de fymprpmc-s dan–
gereux, qu'elles doivem érrc regardées commc un poi–
Ion plmót que commc un remede. Le m6Jec"n ne doit
done
!<S
em~lnycr
d31¡S aucun cas, pas m eme dans le
dern;cr degré d'hydropilic' encore moins ro mcttrc en
peine de les corriger, puifque les 6vacuans plus Cllrs
&
fuffifamment efficaces ne lui manquenr poim.
Qoelqucs pharmacologifles croicnr que les
¡¡rain< de
cnidc, dont Jiippocrare
&
tes ancicns grecs font fou–
vent mention, nc font
~ntre
chofe que les baies de
lau–
rlole;
d'autres prétendenr au conrraire que ces graitlS de
cnide étoient
le~
frnits de l'efpece de
thymelea
qqc noQs
appellons
ga~ou.
Voye::.
GAROU.
(b)
L A
U RE
S TAN
ou
LO RE S
T A
N,
LO U–
RESTAN,
(Géog.}
pays de
Laur, Lor
oo
Lo:tr;
c'efl un pays de Perfe, autrcfois enclavé dans la Khou–
fi~an,
qni e!l
l'ancicnn~
Sulianc. M. Sanfi>", million–
natre apo(lohquc for
l~s
lieux,
&
pqr. conféquenr plus
croyable que M. de Lisie, dit que le
L aure/fan
eít le
ro_yanme des Elamites
¡
qn'il confine
a
la Suliane au
~tdi,
au flcuve
Tigr~
ií
l'oceideot,
&
qu'il a la Mé–
<lle mféneure a4 feprentrion . Courbabat, forrerelfe ou
loge le gouverneur
1
en
e!l te lien principal.
(D.
J.)
L.'\.
U
RETS, f. m. (
Hifi. mod.)
étoient les pieces
d'or
frapp~es
e[!
IÓ19,
fur lefqttcll's étoit repréfenté la
té
te d_u rot couronoée de lnnriers .
Il
y en avoit
:l
20
fchellm¡¡s, marqr;ées
X,
X,
a
10
fchellings, marquées
X,
&
a
f
fchell!ngs, marqt]ées //. Harris,
Srtppl{n¡.
L.'I.URIACUM,
(Gio~.
1
mc. )
ville principale dn
Norique, gu'Anto.nin
me[~ ~ó
mille "pas
d'Ovilnbis.
Lazms,.
&
Brunfchms
~roicnr
qne
~'e!l
Ens
en Anrri–
..-J:te; Srmler
peor~
que clefl
Lorch,
qui n'efl plns qu'nn
Vtllage for le Danul¡e, vis-a-v"is de Marháufen.
(D .
J.)
L.'\. U
RlER,
laurttJ,
f.
m. (
H ifl. nnt. Bot .)
genre
de plante :\ fleur rnonopétale
t1ite en forme de bat!in
&
découpée;
iJ
(o~t
du fond
<le
la flcur un piflrl qui
LAU
dcvicnt dans la fnlte un fruit en forme d'reuf on une
baie; il y a fous l'écor.:e de cerre baie une coqQe qui
rcnferm e une ti::mcncc prcfque de la ml'me forme que
In
boie. Tourncf.ort.
bt{l.
r-ei
h,rb.. V.
PLA!STE.
L e
lam·ia
efl ur¡ arbrilfe3U dont il
y
a ditféreus gen–
res quí fe divifent eA plulieurs efpeec.S
ou
variétés. Par
le mot
lr11tri~r
litnpletnent, oo Clttcnd ordinair(Jillent l'c–
fpece de
laurier
qui a été connuc daos la plus haute an.
d.quilé,
&
que l·on
HOmtne
laurier-franc, lattritr com–
m:tn
ou
/a¡,rfer-jambotJ ..
&
eu BourgGgnc
Jar~.rier-fauce;
mais il y a encare plulicurs autres arprilfeaux, auxquds
on donne auffi le nom de
Jauri(r,
quoique d'un genre
tont différeot,
&
quoiqu'ils o'aient aucune analogic ni
relfemblance aYec le
l.urier-frnnc;
tels font le
laurier–
royal,
le
leutrÍ6r-r~rif(,
le
/4uri(r-tin,
le
/auritr~rof~,
le
/a¡erier-alexandrin;
tous ces
arbrilfe:.tu
x ont une qualité
qoi Icor eR commune: ils font roujours verds; mais il
y
a rant de ditféreoce dans lene culture, leur tempérn–
n¡ent
&
leurs propriétés, daos la fa<;on de les multiplier,
de les culnver
&
a:onduire, qu'il faut trairer de chacun
féparément.
·
Le
tauri.r-fraHc
e!l coomt de rout le monde. C'ell:
un arbre tOUJOUrs Yerd, de moyenne grandeur, qui fe
pla1t dans les pays chauds: on le trou:ve cpmmunément
en G rece
/!f.
eu ltalie.
JI
ue s'éleYe dans nos provinces
fepremrionales qu'a environ vingt piC:s; mais plus qrdt–
nairemetu, on ne l'y voit que fous la forme d'un ar–
brilfelu.
11
prend une rige droite
&
faas
n~ud,
donr l'é,
coree ell brune
&
unie; fes feuilles Cont enrieres, luifan–
res
&
fcrmes; elles foot placécs
~ltcrnati
vemenr fur les
i>ranchcs
&
de la plus belle verdure. Ses flcurs d'un blanc
jam1~tre;
onr peu d'agrément; elles paroitfent
au
com–
rneuccment de
M
ai,
&
elles dureot prcs d
1
un mois.
Le< fruirs qui leur Cuccedent, font de la grolfeur d'une
perite ccrilc; co fout des baics oblougnes, Yerres
a
u com,
mencemenr
&
uoircs en mnrilfant: elles
Ú>nt
odorantes,
aromatiques, hnilleufes
&
ameres au goüt, Cet arbre vicnt
daos tous les terreins; mais
11
fe pla1t fur·rout dans une
terre fra1che, bien fnbllantielle,
&
il aime l'ombre. On
pcut le multipFcr de femences, de branches couchées
&;
de boutures. Ce dernler moyen ell aulli l.ong qu'incer•
rain ; on avanee un peu plus en couchant les branches,
mnis elles ne prodnifent que des plans défcétucnx
&
laa–
gniJf:lns;
il
vaut
mieux
femer, c'dl la
,,oic
1:1
pl us
coor–
re, la plus fure
&
la plus
fati>faif.~nre
a
ton s égart;ls.
11
faut cenillir les baies du
ln:trfer
au mois
de
Janvier, qui
e!l le tems de leur matudré. On peut les fcmer tour de
fuite, on res m•:ttre d 111s
du
fable pour attendre le mois
de Mars. On fcra bien de les faire rrempcr Jnns l'eau
pendaot
vingr-quatr~
heures
av~nr
de les
lerncr. Daos
ae deroier cas, elles levcront au bom de dcux mots: tes
jennes plants preodront cerre prerniere nnnéc trois ou
quatre pouces de haurcur,
&
la plüpart s'élcverour l'an–
née Cuivante
a
cnvirnn un pié . Alors il< rerom plus
"'i
érat qu'?t tont amre ftge,
d'~cre
tranfi.)laotés
dans
la pla.::·
ce qu'on letu deltiue. Peudant les trois ou quarre pre–
mieres année',
l'hiver
en
un tem.!t bien critique pour cc:s.
arbres; il
filtldta
avoir
grand
foin
de
les convrir
de
pail,.
le dans cene faifon,
&
Cnr-rout dnrant le bile de Mars
<JUi cf1 le fléau
d~s
arbres toujonrs verds , lorlqu'ils font
]Cunes ou nouvdlcment tranfplantés. L e
lrmricr
el!
pem~
~rrc
de tO!lS les arbres de certe qooliré celui qui
réuffit
k
molos
i\
la
tranfplnntation. Le mo;s d' .'\ vril
el!
le
rems le plus crenvcnable pour cene opétation; c'c!l-a-dirc
un peu avant q11'il ne commence
a
poulfer . Si on vou–
loir en f•ire des plantarions un peu confidérables, en
avaocer le pfogres' s'alfurer du
rucc~s
&
!e
procurcr c!e
beaux arbres; ti faudroit les fcmer fur la place
&
dans
l'arrangem~nr
ou ils denoienr rellcr.
l.,e
plus
gr~n\l
agrément qu'oo puifle
tirer de ce! 1rbre, c'elt de le
meme en paliOade pour garnir un mur . On
t"":tit quel–
quetqn'ufage des baies du
laJJrier;
elles furvem aux rein–
torlers; on en tire une huile qui e!l de quclqu'ntilité en
Médecina; mais les maréchaox l'app!iquent dans bien des
cas. Ses feuilles, lorfqu'elles font leches , enrrent dans
plulieors ragodrs de la vicille cuiline.
11
y
a plnlieurs
vatiétés
de
cet :1rbre.
Le laurit'r
,i larga
.feralle! ,
qui
ell
le plus
robutt~
de tous: le
ltmrier
J
flmr douMe,
donr la rareré fa!t le mt!rire: lé
laurier
á
fmi/!<J ondi•s
minutie donr on fait peu de cas:
F<.
le
laurier
a
feuilles
pann<hles de·jarme,
qui a plus d'agrérnenr que les antro•,
rnais auffi rl ell plus délicnt · rl
fam
le traiter comme les
arbrilfeaux de l'orangeric. Ón peut le mulriplier
~nr
la
gr_effe COfTime les aurres variérés .
Le
/a,rier-cerife
eR un bel arbre de moycnne grnn–
deur, qoi cll tOUJours verd: il oous ell vcnn de la Na–
tnlie en Turqnie, fon pays namrel , il y
a
en
vi
ron deux
cens ans. On ne voit gucrc ce
la~~rier
fous
la forQle
d'"n