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LAT

dent, en f:lifamt d'abord un grand contour,

&

enfuiic un

perir, étant f.)rtcmem arrachés dans les grandes gourie–

res

latira/es

de la ba[e du craoc,

&

fu ivcnt la route de

c.es

gouuieres jufqu'•ux trous

d~chirés

&

aux foífettes

des

veincs jnuutaires.

Voyn

]UGULAIRE.

LATE.RCIU LUM,

eLittlr.)

ce te.rme fignifioir,, .

fous les emrereurs de Rome, le rólc de rous les ma–

gi!lrats

&

ofliciers mitir•ires, contenant l'état des fon–

llions de leuri charges,

&

des appointemens qui y étoient

aoncx~s;

!'origine de ce mor bifarre nous en inconnue.

(D.

J.)

L

/1

TER E,

e

']uriJpr11d.)

legar

.i

laur.. Voyo:.

<i–

apris

LEGA T.

LATIAL,

LatialiJ,

(

Lietlrat.)

furnom du ] <lpiter,

ainfi nommé du Lariom, cbntréc d' Iralíe, ou ce maí'–

tre des dicux éroit fingutiercment honoré par des fc2rcs,

des

offran~s

&

des facrifices.

Voy.

LA

"IIIP. R.

(D.

'J . )

LATI.,

C.

m. (

Littlrat.)

c'en le nom de la fete

in!liruée par Tarqnin le l"upcrhe , en l'hooneur de ]upi–

ter Larial . Ce princc ayant fair nn trairé d'alliance avec

les peuples du L arium, propofa dans te delfein d'en af–

furer la pcrpétuiré, d'ériger un temple commun, ou

tous les alliés, tes Romains, tes Lotins, les Herniques,

&

les Volsques ' s'aífemblarfcnt taos les ans pour y f'aire

une foire, fe réga ter les uns les aunes,

&

y ct!lébrer en–

femble des

f~rcs

&

des facrifices; relle fut !'origine du

latiar.

Tarquín n'avoit deniné qn'un jour

a

certe

f~te;

les premiers confuls en érablirent un fecond apees qu'ils

eurcnr confirmé t•atliance ovec les Latins; on ajouta un

troilie me jour lor(que le pcuplc de Rome, qui s'étnit re–

tiré fur le monr

facn~,

fut

rente~'

dans la ville;

&

fi–

nalemenr un quatrieme, apees qu'on eut appaifé la fédi–

tion q ui s'éroir t!levée enrre les Plébéi"ens

&

les Patri–

ciens

a

l'occafion du confular; ces quatre jours étoienr

ccux qu'oo nt)mmon

Flrits

laei,ts.·

&

tout • ce qui

fe

faifoit pendanr ces

féries ,

f~tes,

offrandes, facrifices ,

tour cela ;'appclloir

l

ntiar

,

dir Gronovius daos fes

obfor–

""uiows, liv .

IV.

<.

x.xv.

(¡D.

J.)

LAT/CLA VE,

f. m

. (

Littlrat.) latNs datJIIS, tN–

nica latidava;

runique

i

large bordure de pourpre par–

devant,

&

qui faifoit un habillement particulier de ditlin–

llion

&

de digniré che't les Romains.

T o ut le monde reconno!t que le

lati<la-ve

étoit !'ha–

bit de marque de cerraiPie mogi!lrarure; mais

i1

n'y

a

ríen, en fait d'habits , fur quoi les fa

van~

[olenr fi peu

d'accord que fur la forme du

latielave

&

de

l'ang•jli–

elavl.

L es uns out imaginé que le

latidave

étoit une bande

de pourpre emierement détachée des habits, qu'on la paf–

.foit fur le col,

&,

qu'on la loiífoit pendre tout du long

par-devant

&

par-derriere, co mme le fea pulaire d'un re–

lrgieux. D'autres onr

pcnf~

que c'éroit un manteau de

pou.pre qui couvroit feulemen t. les épanles, comme les

n1anceaux

d'hermine de

nos rois; mnis

ces

deu~

opiuions

fonr également in!"omenables . lndiquons-en· une troifieme

qui ait pl us de vraiífemblancc;

&

cela ne Cera pas dif–

ficile.

On diOinguoit che1. les Romains plufieurs fortes de

robes ou de runi9.ues,

&

en1r'autres la tunique nommée

IHni&a cla'Uat:J.

C'étoit une maniere de veO e avec des

ba11<les

de

pourpre, appliquées en forme de galon fur le

devanr, au milieu de la veCle

&

daos route

[o

longueur

de for re que 'quand la vene éroir fermée, ces denx

ban~

des

fe

JOi~noicnr

&

lerni:>loient n'en faire qu'une. Si la

bande étoit targe, la mniquc s'appelloir

latidatJ•

latus

lla7.

1

1U ,

trtnic(t iaeiclav ia .

Si e11e 6toít étroite,

1~

tu ni–

q ue prenoit le nom

d'nng,jlidtJV4, m•gMjlus clnvw tu-

• ica angtdliclavia.

,

Ces de

u

X

fortes de mniques qui fervoient

a

diningner

les emplois panni les gens de qualiré éroient oppof<'es

it

ct:llt: qui étoit toute unie fnns bandes, qu'on oommoit

tuni<a rdla,

&

dont l'ufage n'étoir que rour les per–

for;!lCS qui n'avoienr point

oc pan

i

l'admininration des

aft:111c:s.

11

réfulre de-lii, que le

laticla'lu

~toit

uo

e ?arge bar–

dure de pourpt

e,

co ufue tout du long !br la parrie de

devam. d'une .

runi~u~,

ce qui la diOinguoit de

ce

!le des

ch<vah<rs qut érort a la vériré une bordt1re de la méme

coulcur

&

de la mtme maniere mais beancoup plus é–

troitc:, d'oU vient qu'on l'appell'oit

ang"ll/1icla1•c.

P tulicurs lavaos

fe

fonr pcrfuadés que tes bandes ou

galons de ces [lllliques <!roient comme brochées de retes

de clous,

_t¡ua.J!

l"14 t:i.s

,int~rt~xttC';

cela peut

~tre.

Cepen–

danr

M.

D acrer qu• n ell pas de cer avrs

remarque pnur

le réf<_>tcr , .que. les anciens appeltoient

c/~11ns,

clou, tour

ce

~ut é~nr<

far t pour

~~~e

appliqué fur que! que chofe.

Ce qur en

plu~

nlr '· e en qu'on

3

confondo

~

tort,

le

latid"v'

avec la

prétexr~,

peut·l:tte paree que la pré-

LAT

textc a<•oir un perit

bord~

de pourpre; mais .ontre que

ce bordé de ponrpre "régnoit rout au tour, il en certain

que ces deux robes éroicnt différenres

a

d'aurres égards.

&

m~me

que la

prérexre fe mettoit fur le

latida-ve.

V arron t'a dit quelqne porr; d'ailleurs on fait que quand

le prétcur

pronon~oit

un orrér de mort, il quiuoit la

prérexte

&

preooit la robe

faticlavc.

El le fe porroir fans ceinrure,

&

étoit un peu plus Ion·

gue que la runique ordinaire, e'e(! poorquoi

Su~cone

ob–

ferve comme une

chof~ érran~e

que Cefor ceignoit foo

lnticfav•.

,

11

éroir, dit cet hinorien, forr fingulier daos

., fes habirs; fo n

latidav•

avoit de

lon~ues

manches

, avec des franges au bour; il fe ceignort toujours,

&

,

roujours ta ceinturc étoit l!lche, ce qui donna lieu

a

,

ce mot de

S

y /la,

qu'il avertirfoit les grands de fe don–

" ner garde du jcune homme mal-ceiot,

ut

mtÚe

pr.r-

cinllum pturum

ca1.1~rn1t

.

Comme tes ftnateurs avoienr droit de porrer le

lati–

clav• ,

le

m~

m<· Suérone remarque qu'on les appelloit

d'un feul nom

latidavii.

Les confuls, les préreurs •

&

ceux qui tri••mphoienr jouirfoient auffi de cene décora–

tion: llidore nous apprend que [ous la

r~publiqoe,

les

fils des fénareurs n'en étoient

honor~s

qu'á l'lge de

2f

an•;

C~far

fut le premier qui ayant

eon~u

de g-randes

elpérances d'Oélave Con neveu,

&

voulant

l'~tever

le

plurf>t poffible

.;m

timan de l'érat, loi donna le privile–

ge

du

laticfave

avant le tems marqué par les l01s.

Qetave érant parvenu

a

la [upreme puirfauce, crut

a

fbn tour devoir admerrre de boone henre les enfans des

f~n>teurs

daos l'admininration des aftaires; pour cet ef–

fet' il leur acc-orda llbéralement la m eme faveor qu'il

avoit re.;ue de fon ancle. Par ce mayeo, le

latida'lJe

devint fous

lui l'ordre de l'empereur;

11

en revc!toit

a

fa volonté les perfonnes qu'!t

lui plaifoit, magiltrats,

gouverneors de provioces,

& .

les pontifes

m~

mes.

Sacriji&am

lato

veflnn

Jifli,gture

clavo.

11

parolt que, fous fes fuccerfeurs, les premiers ma–

gi!lrats des colonies

&

des villes municip11les obtiorent

la m eme grace. EnCuite les Céfar

la

prodiguerent

a

tou–

tes leuns créatures

&

ii

quootité de chevaliers.

Enfin, les dames

a

leur rour ne furent point privées

de cerre décoration, qui parra mi!me jufqu'aux étrange–

res: Flavius Vopifcu s nous rapporte qu' Aurélien tir é–

poufer 3 Bonofus, l'un de fes capitaines, Humita, be11e

&

aimable princerfe. Elle étoir pri[onniere,

&

d'uoe des

plus illu!lre< famitles des Gorhs; les frais de la nace fo–

rent pris fur l'épargne publique.

Le

prioce vonlut avoir

le foin d'en réaler tes habits,

&..

parmi des tuniques de

toute efpece,

¡(

ordonna pour cette dame celle du

¡.,,;–

clav~

1

tunicam aqro clavatam.

Rubens (Albert) en latín

Rube,ius,

tils

du

c~lebre

Rubens , • écrir un trairé plein d'érudition

[u~

le

latida–

v e

&

l'nnxrtflidav•, d, lalo&lavo

&

ang(ljlicltUJO tral1a–

tw.

On

fcmp~onn~

que

M.

Grrevius qui

a

mis ce petit

ouvra~c

au uer

&

au jour, n'en partage pas le moindre

honneur.

(D. '}.)

LA T

1C Z

O

W, (

Glo~

)

ville de Pologne daos

la Podolic, fur la riviere de .Bug

1 •

avec une chAtellenie.

LATINS,

EMPIRE DES,

e

rii/1.

mod. )

on nomme

aiufi l'efpecc d'empire qu<; tes Orof!"és fondereut en

uo4,

fous le regne d'Atexis Comnene, en s'emparant

d~

Con-·

flominoplc, ou depuis long-teros régnoit un malheureux

fch ifmc qui avoi1 mis une hajne implacable entre les oa–

tions des deux rites. L'atnbition.,

l~avarice

un faux zele

détermiuerent les Franr;ois

&

tos Iraliens

a

f-e

croi(er cor,–

rre les Grecs au commenccmeot du xiij. iiecle.

L 'ubjet des Croifés, dit

M.

Hainaut, éroit la déti·

vrance de la Terre-Cainre; mais comme en eftet il.s

qe

chcrchoient que des avenrures, ils fonderem chemil) fai–

taor,

l'nnpire

d~s

Latins;

oc

les

Fran~ois é~nnc

tnairres

de Connanrinople, élevereor, pour empereur des GrAlcs.,

Boudo_uin comte de Flandres, dont les états éloigpés ne

pouvoreot donner aucune jnloufie aux

ltaliellS. Alors,

lairfanr l'expr!dirion de la Terre-[ainre, ils tenrerent de

niaintenir dans l'obéilTance l'empire qu'ils vcnoicnt de

conq<:~rir,

&

qu'on appella

l'<mpir4 des Laeins;

empi·

re qm ne dura que

rll

ans.

A

u bout de ce rems -la, les Grecs

Ce

révoltereot,

charferent les Franr;ois,

&

élurent ponr empereur, M i–

che!

Paléolo.~cc.

Ainli fur

rétabli l'emprre grec, qui

(ubfina pres de

200

ons jufqu'au regne de M ahornet

11.

Ce

foudrc de gnerre prir Con!lantinople le

29.

Mai

'4f),

c,mqui1 Trébizonde, fe rendir maltee de dou1.e ro)'au–

mes , emparra plus de deux cens villes,

&

mournr

ii

p

ans, au momem qu'il

le

propofoi1 de s'emparer de

l'Egyprc, de R hodes

&

de I' Iratic.

(D.

J . )

LA

TI N_,