LAV
c:•all d'c!totfe
(up~ricur,
en
rcgard~c
commc :a ptus pu–
r::, cellc qui s'atcaohc au morceau
d'écotf~
intCric:ur
~tt
1noius pure,
&
cclle que l'cau cn[rainc dans la cuve ou
rélcrvoir qui en au-de!fous dú plln incliné ou l:woir,
ell encare moins pure que ccllc qui clt rctlée fur le
rc–
c:oud m"rceau
d'émtf~;
c'cn pourquoi l'ou
~tTortit
fé–
pac ément ces différcns réfuiCltS du
la
vago.
ll y
:1
des lavnirs qui font connruirs do plactchcs de la
¡neme maniere que les précédens, mais on n'y aecache
¡mint d'émffe;
il
y
a feulemenc de dillaoae en
dta~nce
de petitcs qinures
Oll
traverfes de bois dcftinées
a
arre–
la
la mine pul vérifée'
&
"
re¡ardcr ron cours
lorf·
qu'clle cCt cntrainGe par i'eau.
Eufio
il
y a des !avoirs faits ave<! des planches
too–
tes unies; on n'y fait tomber précifément que la quan–
tité d'eau qui efl néaetTaire: on peut s'en (crvir pour le
/,wag<
des mines leo< plus fubtilemcnt divifées.
Voici comment Popér:nion du
lavag•
fe fait, tant fur
!es lavoirs garois, que fur ceur qui ne le font pas: on
fait tomber de l'eau par
b
gouttiere fur la mine pulvé.
rifée qui cll étendue fur le
lavoir; quand l'eau combe
trap abondammem ou avec trap de force, on rompt
l'impétuolit¿ de fa chute
en
lui oppofanc quelques ba–
guettes de bois. Pendattt que l'eau tombe, un ouvrier
rcmue la millc pulvérifée qui en fur
k
lavoir avec un
crochet fait pour cct ufage, ou bien a
vea
une branchc
de fapin,
Ol)
avec
une cfpece de goupillon de crin, afin
que l'cau la pui(fc pénétrcr, cmralucr plus aifémenr la
parcie non-métalliqua ,
&
la féparQr de cclle qui ell plus
chargée
de
métal.
11
faut fnr-tout'
a
la fin de l'opá–
ration, nc fairc
tomber l'cau que
ues-doncenlcnt,
de
peur de fairc loulevor de no
u
veau la partie de la mine
qui s'ell dé¡a dépofée
on
nffaiUée, ou qui .s'cfi accro–
.chée au morceau de feutrc o u d'étoffc fupérieur,
lórf•
qu'il
y
en a fur le lavoir, ou
a
b
partía fupérieure du
lavoir' fi
l'On ne l'a point garni d'cltoffe.
Quclqucfnis on a pratiqué au-deffous
d~
ces lavoirs
des :tuges quarrécs pour reccvoir l'eau qui en
t:ombe;
on y
lairfc
ftiJourner ccttc eau pour qu'clle dépore la
partte de la m10e qu'ellc peuc avoir entr31née. Si la mi–
ne
vaue la peiQc qu'on prenne beaucoup de précautiot•s,
on fait
plulieur~
de ces fortes de
réfervoirs, qui iont
placés les uns aurdeffous des aucres, afín quo l'eau dt·s
réfer voirs fupérieurs puilfc fe déohargcr par des rigoJcs
dans ceux qui font plus bas; en les multipliant de cette
maniere, . on peut
~rrc
aJfuré que
l'on retire de
l'eaa
toute la partie métalliqlle qu'elle
~
pu eqtra!ner.
Vpye;;.
nos PI. ds Mltalurgie .
Au défaut de lavoirs
~onfhuits
aommc on vlcnt de
dire, on fe fert qnelquefois de camis
pou~
·te
/,.:•at..e
de
b
mine,
&
on la fait pa{fer fuccerlivemcnt par des ta–
rnis dont les mailles font de plus en plus
f~rrécs
¡
cet·
re opération fe fait daos des cuves pleines d'ean, an
fond dclquelles
la
partie la plus chargée- de
m~tal
rom–
be,
&
celle qui l'en moins rcllc fur le tamis.
~is
le
lavage
de cette dernkre erpece en long
&
couteu>: ;
c'cfl
pourquoi il cfi plus couvcnable de re ferv ir des la–
voirs ordiuaires , pour pen q11e
b
n1ine foit confidé–
rablc.
11
ca
ii-propos que les
lavolrs foieot prcs d" mou–
lin
a
pilons on du boccard, pour éviter la peine
&
les
frais dn tranfport; c'c(f pourquoi l'on a imaginé des la–
voirs qui touchem ii ces moulins.
Vuyez.
LAVOl
R •
(-)
LA
v
AGE, (
ur"'c
de Boyaadicr.)
c'cll la
pr~mierc
pr6par;Hiou que ces ouvriers donnent aax boyaux dont
ils veulent faire des cardos¡ elle conlille
a
en faire for–
tir
toute
l'ordure qui y en comenne; pour cet cffet ils
prcunctll les boyanx les uns aprcs les autres par un bout
de la main gaucbe,
&
ils gliUem la main droitc le long
du boyan jurqu'it l'autre bont pour en faire fortir cauce
l'ordure ; apres quoi ils
les met(ent amorcir dans un
chauderon.
LAVAGE
des draps,
(
Draperi< .
)
V
oye·¿
l'articl<
1\rlANUl.'ACTURE EN LAINE.
LA
V
AG.
E
des chijfuns,
(
Papeuri<.)
c'e!t l'aél:ion
par laquelle
Olt
nenoie avec de l'ea
u toUI~S
les
falcrés
dont les ehiffons fout couverts; la
ra-.ono
rdinairede
laver les chiflaos
ca
de les meme
dans!10
poin-.onou
cuve dont le fund cfi percé d'nne grande
quautitéde
petits Hous,
&
qui a fur le cOté
<i~s
¡;rHiagcs de fil
d'arohal bfcu forts: on
y
retnue fouvcnt ces n1orccaux
de linge afín que la faleté s'en Cépare,
&
méme on en
chang~
fouvem l'eal\. Quand ils
f<>nt
fuf{if~mmem
la–
vés, on les porte au pourritToir.
Voy~>:.
l'artidc
PAPE–
TE R IE .
LAVAG¡¡
(S,dpitre. )
voyu.
SALPETRE.
LA V
AGN
A, {
1/i/f.
nat.)
c'ea une efpece d'ardoi–
fe qui fe
tire
a~>;
e[\v;rons de Gi:nei (ur la cóce de
¡'m¡elX.
•
LAV
L:tz•agna. ,
3.
deax ou rrois lit:ues de R:!?allo. On cou–
vre
le~
m:ufoos de ccuc
:trdo:tC,
&
on en
[lit
du
p
3 -
~é. ~~~~
cll encorc provre par ra
grauJ~ur
&
Con épair–
tcur
a
des tob!cattx de pcinture
a•J
dét-:tuc de
Lt
¡e,¡).,
&
dt~.ns
les lieux oU Pon craindroit qu.e h toile ne
vit:t
:1
pourrir. On en a fait
l'cx?~riencc
avec (ucci!s, c.-u
il
y
a des tableaux
pcint!
fttr
cen~
cfpecc d'ardoile
dans
l'égli!e de laim Pierre
de
Ro:ue, enu'autres un
de
Ci–
voli,
repr<f[t!nt111t
fainl Pi.:rrc qui
9uérit
uu
b~lirt..'LH.
J.
la
porte du temple de J érufalern .
~D.
:J.)
L .'\.VhGNA ,
(Géog.)
ril•iere d'lcalic dam l'état de
Genes;
ell~
a
La
limrc~
dans
1'
Appetmin,
&
fe
jctte
dans la mer entre 11.!
bonr~
de
Lavagua
&
Chi:tvar'i.
LA
V
AL, (
Géogr.)
Üll la llotnme aujou rd'hui
L.>–
vai-GJtyon,
en
!~uin
f7alliJ-GuidQ;zi.r;
villc
d~
Francc dans
le bas i.V1aine, avec tirrc de com<é·pairie. Elle el\ :\
6
licues do Mayenne , t6 N.
O.
du Mans;
'4
de Ren·
nes, d'Angers
&
de la Fleche;
;8
S.
O.
de Parí>.
Lopg.
16.
41·
lar.
48. 4·
Lava!
n'cll point dépnurvt)e de gens de lettres ncs
daos fon fcin: cna mémcire me fourllit les qu.ttre titivans.
Bigot (
Guillaume),
qui neuritToit fous
Fran~·ois
l.
Ce prince,
ay~m
oui plrlcr de fa grau.:!c érudition, vou–
lnt tui
fa1rc
du bien,
m1is
on trouva le Ct1crcr de
l'cn
détourner par une méchaoceté qui
n'a
que crop louvent
réuffi
ii.
la cour.
011
die au mi que Bigot étoit un po–
litique ariaocélicien, préféram, comme ce grcc, le ¡¡ou–
•·crncment démocrauque
it
lo. monarchie . Alors Fran–
.¡ois
l.
f~
rócria qt¡'il ne "ouloit plus voir ni
favorircr
de fes graces un fou qui adhéroic a de pareils princip,es.
Riv·:tult
(David),
fieur de
Fluran&e,
devinr ptécc–
pteur
dt:
Louis XIII .
&
fir enn'a,ltres ouvragcs des
élt!–
r4cnJ
d'artilleri~,
itnprimés
en
r6o8
in-8°,
qui
ü1nt
Ja-–
res
&
atTe1. curieux. () mounH en
1616
ilgc
de
-1-f
ans.
Tanvry (
Danid),
de l'académie des Cccenccs, ingé–
nieux anatornitle, mai• trop
épris del'amuur des fyili:–
m es, qui lui
fit
3dopter des
crreu.rspeur
d~s
\
éntls.
11
monrnt en
1
700
a
la fle
nr de fnnilge,
a
~
l
ans.
Paré (
.t1mbroife)
•'erl immorta lifé daus la Chirurgie.
11
finit fes jours en
15'92,
&
pct~
s'tn fnllut que ce ne
file
20
ans plürllt,
je
vcux dire dar.s le ma!Tacre c!c la
S.
Harthelemi; mais Charles l
X.
dont il étc>ir
le pre–
mier chirurgien, le fauva de ccue boucherie, f<>it par ce·
connoifiance
ou
pour f<>n
intérct perfonncl . (
f) . '}.
)
LAVANCHES, LAVANGES,
or1
AVALAN–
CHES, f. m.
(/Ji/f.
na~,)
en latín
labina,
en allcmand
/rmwincn.
On fe fcrt en
Suiff~
de ces diAcrens uoms
pour défigner des matTes de uciges qui fe détacl:om
a(–
fc7. fonvenr du haut dos Alpes, des Pyrénécs,
&
des
antrcs n1ontagnes
élevécs
&
convcrtes
de
nciges,
<.lui,
<\pr¡¿s s'etre pe'tl-l-peu
augmonr~~s
fur
la
rome, formctu
quclqucfois, fur-tout lor(qu'elles fom aidO:es par
k
vcm,
des tnnffcs
in11ncnfes ,
cap!lblcs d'cnfcvclir cntieremcnt
cks m.t:rons, dt:s
villa~cs,
&
mC:me des villt:s
cm:crcs
qui fe trouvem au bas de ces montagncs. Ces ma!Tes
de
tiCÍ()CS,
fur-tO~H
qoand elles Qnt
été
Jurch:s par la
aeléc,
cncraincnt
les
maifons ,
les
arhres ,
les rochns
,
~n
l!ll 1110t,
rout ce qui
te
rencontre [ur
l~ur p.11f.1~c
.
Ccux qui '·oyagcnt en hiver
&
dans des tem;
de
dégel
dans les
gor~es
des Alpes, fllnt f)liVCut expoCés
a ctrc
cnfcvclis fous ces
lavr.nchci
ou óboukmcns dt:
nei~c.
La muiudre chofe en
capabl~
de les excirer
&
de le•
n1ettrc en mouvcment; c'cll pour cela que tes gnides quí
conduiícnt les voyageurs. kur
impof~•u
un
likncc trcs–
rigourcux lorfqu'ils paaenc dans de certain
,1,'1:1<''
de
ces pays qui f<lllt
dominé'~
par des moncag11es prc(que
perpétuallement cou v.:nes de neigc .
On dillingcc deux (artes de
la<•nncbcs:
celles de
ll
pretnicrc cfpccc
fonc
occafionnécs
par des
\.'Cnt
itn?é–
rucux ou des ouragaos qni cnkvent fubin:tnent les nd·
gcs des momagnes ,
&
les répandent en
11
r,r~ndc a~on·
dance que les voyagcurs en fotH étoutféi
&
h..s
m ai((lllS
cnfevclies . L es
JavmHhes
de
In
recondc efpcce re pro–
duifcqt lorfquc les ncigcs ama:f<::cs fur ;e haut des tnon–
cagnes
&
durcies par les gelécs, tombent
p~r
1
:ur p1opre
po'ds le long du penchlnt de< momagncs,
fu"'"
,1~
pou–
voir
s,y
(ourcnir plus 1ang-tc!11S; alors ces
tnllflC~
énor–
mes écrafent
&
ren verfent tout ce qui
fe
rencomre fur
J:>ur che
m
in.
Rien
n'en
plns
<:Ommun
que ces fortes de
lavt~nch~J,
&
l'on en
:1
vu un grand nombre d'effetS timr f!e1. En
l'année 175'),
a
Bergemolctto , village
fitué
dans
1•
val–
léc de Stur'l en Pi<:mont , plulienrs m1ifons fnrenc en–
fevelies fous des
la-z·ancho;
il
y
eut enlr
7
aurrcs uut· de
c..os maifons dans laquellc dcux femmes
&
deux enfans
fe trouverent
rcnfcrmés
par la
nei~e.
Ceuc
ClfH
v1r~
"1•.1r1.
<lepuis le
~9
du mnis de t'vhrs Jtlfqu'au •r d'A vnl , ''""
auquel ces
malhcur~ux
f\1
eor eufín délivré;.
~-'""
:mr
1
i
ce,