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LA. V

c:<s

.trente-Ji

r

j01,trs

c.es

pauYres

¡:en~

n'eurent d·'autre

~our.

r

it\!rc que quinze charaigocs,

{!¡;

le

peu de lalt que len,r

fouroiUoir une

ch~.vre

qui fe tr'l\).va

~ulj)

dan$

Jléta~le

otl la

lava,'che

les avoit enfe,·elis.

U

o

des epfai)S mou.–

.rut ·mais les

~utres

perfonoes 't\lrtnt le .l:>onheur de ré–

chapper,

p~r l.~s

foios qu1

0

n en prit

lorp~u'~)les

eurent

été

tiré"s de ceue afrr.eufe capciv\té.

Qn donQe

~u(ij

1,!!

pqm

<le

lavau.chu de terre

•).11'

éboulcmens des terres qui arriyeru:

a

lfe~

fo~,~ven.t

dans ces

mctn,!!¡ pays ·de mo!)t;tgnes;

cel~

a,

rr.iv,

e fur-,cout lotfq¡¡e

)es

rerre~ oo~

é_té fortement

détrempéc~

par le .!l,égel

.&

pu les pluies: ces

force~

de

l

avan.< hes

caufent au.ffi de

tr<:s-grands

r~vages.

Voyez

Sc~

ench1.er,

hi(t:

114t.

de

la

~uiffi.

e,

&

le

j?'fr>Jal /tran$er du 'flfis 4'0lf9bre

I

7f7.

..

-)

[,.A

V

ANDE,

lavandnla,

f. f. (

Hif!. nat. Bot.)

geore de plante

a

fleur mooopétále labiée, do)lt

)a

1!'–

vre fu;¡ériturJ! eCl relev.é.e arrondie

&

ordinairemt!llt .fen–

duc; la levre infér.ienre efl parw.gée en trois parties : i)

fort du calice ur¡ pjJl:il atfaché Cllri)IJ)e ur¡ clou

a

1~

partie pnClérieure de la tl<ur,

&

entoun! de quatre em–

,l¡rions; ils dcvil:nnel)t daos la fuire autant <Je

fcmences

reufermé_es dans

un~

capfu le ' qui a

é,CJ!

le calice de

1:¡

1!eur.

A

JQ.utez sux .caraéleres de ce geore que les fleurs

n~iífor¡r ~

la

e)

me des

ti~

es

&

des braoches,

&

qu'elles

fonc

difpofée~

,en !Pi. Tournefort

in!J.

rei

herb. Voy,:¡;,

!?f:ANT~.

M.

de

To~trnefort

compte dix efpeces de .ce genre

de planee , mals oous ne dé.criroos ici que la

l11vande

Jll~

le

&

la

lavande

femelle, employées indifféremment

~ans

la Medecinc

{!¡;

dan~

)es 1\rts.

·

'

La

!a.

vande

má~e,

le nard commun,. le fpic, s'appel–

Je

~IJ

Laoguedqc

~

er¡ Pro,·ence /'

fljpjc,

&

par

)j:S

Bo-

~amflcs

lavand.Jtla major

ou

latifolia .

·

Sa racine ligneufe, divifée en plufil!urs libres, poulfe

des jets lignetlX de la hauteur d'une coudée

&

d.emie ou

de

doux

coudé~s,

garnis de plufieljrs rameaux gr§les ·

quadrar¡gulair~

,

noueu~

:

fes feuilles

infj!rienres for¡;

nomb

reuf

es

&

¡:;1ac.ées prefque fans ordre; ce!les qo¡i

foot

p.lu~

haut font al) nombre de deux, rangées alter–

rari vemel)t en fautoir' charnues' blapches

~ la~ges

de

deux

ligr¡es , quelqt¡efois de

lix,

Jongues de dcux ou

~roÍ$

pouces, garnies d'uoe c6re daos lcur milic11 d'uoe

pdeur forte

&

agréable, d'une faveur amere.

·

Ses fleurs

[onc

au fomrner des rameaux, difpofées er¡

tpi

&

par anne:¡ux, bienes, d'uoe feule piece,

en

gueu–

le, dom la levre Jilpéríeure eCl

r~drefftc,

arrondie, dé–

co'npée en

panie,

&

1

1

infériCure

parr:lgt~e

en troi!r.

Leur

!=alice

.efl

oblong

&

étroir; il en

f<>rr ur¡ piCljJ attaché

en maniere de clou

a

la partie poliéricure de la fleur

¡¡ccompa¡:né

de

quatre embroyous qui

[e

cnan¡:ent

e~

:wcant de grains renfermés dans

Utl~

capfule, laquelll

fervoit de c¡¡lice

ii

la fleur.

·

·

· Ses feuilles foot tieaucoup plus lor¡g-ues, plu< 'larges

plus

t¡l~r}che> ~

plus norr¡breufes fur les tiges

&

l~s ra~

pteaux

1

que daos la

lavande femelle

1

Les pédicuiJ!S porrent

auffi

dos épics deux fois

plu~

gros, plus longs

&

recourbés,

&

des ilcurs plus

peti~es

ce qui qCl a!fe?. furpreuant: l'oc!cur de toute cene

planc~

eft aum plu,. forte'

.

.

La

~"vande

fome/le,, lavandrtfq

»¡imr,

latvar.dtt/q

ar~guf}ifo/¡a.

erl prefque en ¡out femblable

a

la préc!!dente

pour

1~

figure, m:¡.is un peu plus petite ·

&

plt¡s baífe

1

d'ailleurs également touffne. Ses fcuilles

(o

m

pi us peri–

tes,

plus étrorres

&

plus courres; elld ne font pai

fi

blanches

&

Jeur odeur n'eCl pas

forte. Les épics qui

porrenr les

~eurs.

fqr¡t, ¡?omme or¡

l'a déj:\ dir, plus

courts

&

plt" drorts

¡

les

~eurs

cependant font plus gran–

des;

1~

coukur des tleurs de l'une

&

de l'aure varíe'

~

e(l

ijUelquefois blanche .

·

Ces ¡:leux efpeces yieonent

d'elles-m~mes

daos les pnys

j:hauds

3

mais

<:m

les cultive pnns les climars tempérés

paree qulon en tire des préparations d'un grand uf¡tge:

Voyez,

~A

V

A N DE

Chimie, Pharmacie

1

ll1ederme.

(D.

J.)

.

.

,

..

.

L}}VA~DE,

(Chimie. Pharm.

&

Mat.

mrd.)

ce

fon! les

~pr~s

des

fl~urs

de

1:¡

perite

(avan<fe

pp

lat•and~

femelle,

9!1'

font

IS'

fujer de ¡:et arricle.

·

On re¡¡re par la diflillation des calices de ces fleurs

cu7illjes

qu~n¡j

le ·

plu~

grand non:bre

éfl

épanoui',

un~

hurle

elfent\ell~,

abondanre

&

tres-aroma¡igqe,

voy<<.

Hu¡LE,

qur

a

p~ffé

prefqu'entiererneqt des aurres par–

lÍes

~e

la plarice dans celle-ci par le progres de · la vé,

gératror¡.

Vq¡-ez

YÉGÉT~TION.

'

.Les pétales de ces f!eurs. oe

conti~nncnt

point de ce

prmcfpe :

1~

rnetne ol¡fervarror¡ a

~té

faite fur toures les

fleurs de_la.

el

alfe des

l~biées

de Tournefort .

f/oytz

ANA,

LY SE VEGETALE :\U

rnot

Vf.GÉTAL .

LAV

Qu

anc;l ou fai.t

la

r,é,colt_e <les

!l~mrs

.ou ¡:.Hh6t deo ca.

Jjc.es

de

lav~Jlde,

on doít avoir gra,ud foin c;le ne pas les

gtlrd

er

~n .t~s,

car ces

~eurs

S"échaulfent promptement,

1!$,

perd~nc

par ce

.tte al,tératior;¡, qui

peu~

arriver eo moins

,de quatre

heur.es,

touc l'agréQ.l<Ot d.!'

.Jebr parfum; \llle

,Parxie Q.e leur h11ile .er(cr;¡uell¡! pcut

~~me

#re _diffipée

.ou détruite par ce mouvement imel,lin.

'

O

o

do

it do

ne,

Ji

ou les deCline

;l.

· la

di~illatiou,

y

proeédcr

iQ.ll)

\édiareiJ)ent apres qu'eJies for¡t cuejllies.

.ou les mettre

a

fécl]er fur-le-champ en les

cláirfeme

>tt

fur .des

linge~

.o.u

fur <;fes .tarr¡is

1

fi

pn fe propo(c

d~

l.cs

garder.

On

prépare aufl.i avec

c.cs

qlices ..une eau fpiritueu(e

connne fous le ¡¡om d'

e

fp

rit de l11vande, voyez

EAu

Jt

·J>ISTJLLÉES,

&

~me

teinture at•ec

l'efprit-de-vtn ou

Jl~au-de-vie,

cqnnue fous

le n9m

d

1

,e~w-de-pie

dt la–

vand~.

La liqueur appellte

eau ¡le lavqnde,

dont l'ufage pour

les

wilet~es

eCl a!fe?. connu, qui bhnchit avec l'eau,

&

,que les r,!!ligieu[es de la IYb.<Jelaioe de Trcinel font

\!U

polfeffion de vendre a P3ris; cecce.eau, dis-je, ¡:¡'ell :¡.u·

tre chofe qu'tu¡e diaolution d'huile

effer¡tiell~

de

lavand.e

dans l'efprit-de-vin . .On pr.éfere avec raifon certe ligueur

p.

l'efpr)r

&

a J'eau de vie de

la•·ande;

Con parfum el);

plus doux

&

plus a_gr.éable. l,.orfqu'on

h

fr"orte entre les

mains, elle ne lílilfe pqint de 9neue, c'eCl-a-dire qu'elle

p'exhale point ur¡.e odeur forre

&

réfineqfe qu'on trouve

.dans

.ces

.deux autres liquenrs .

Pour

f~ire

de la

bono~

t:au de

lavandf

.de T,reinel

(

C.OI]

l–

me

Oll

I'J,!ppelle

a

Paris), il n'y a qu'a 'Verfer gourte

a

gou

t–

te de l'huile réceute de

lavande

dans du bon cfprit-<Je-vin,

&

la

m~ler

en

b~ttant

)a

Jiquellr dans une boureille, la

do(e

de Phoile fe détermine par l'odeur agréable qo'ac–

,quiert le mélange. Un gros d'huile fuffit

ordin~iremen~

pour une pinte d'rfpri¡·de-vin.

L'<"l.O

dictillée de

lavandc,

celle qui s'eCl

~Jevée

avee

l'huile daos

hl

diflillation, e!l fort chargée

.de

princip¡:

¡troma¡ique, mais elle e(l d'upe od¡mr peu

agré~ble,

Les

A

pqricaires prépareor avec les fleurs ¡le

l~vant/e

une conferve qui eCl forr peu ufitée.

'l.¡es prépararior¡s

chirniques dont nous venons <le parler, ne fonc aulfi que

fort rareJ11Cnt m!fes en

uf~ge

daos le traitemcnt des ma–

ladi;s; on fe fer¡ feulem.ent de

l'~fprit

de l'eau ou de

l'e3u-de-vie de

lavande

contre

1!!•

menrctWur~s,

les plaies

legeres, les écorchures,

&c.

mais

011

fe fert de ces re–

m~des

paree qu'on les

a

pijh6t fous la majn Que de

l'efprit-de-vin ou de l'eau-de·t•ie pure,

'

C'efl

par la

mem~

raifon qu'on

fl~ire

un flacon d'cau

¡le

lavande

dans les évanouiffemens; que les perfonnes,

dis-je, qui fonc aífe1. du vieux rems pour a\'Qrr de

l'ea11

¡le

lavmJ;/e

dans JcÜr

flacon,

ll!S

flaircnt,

&c.

pi (\t6t

qn'une a,ucre ear¡ fpirituenfe quclconque, qni fcroir ¡out

¡tuffi bonne.

11

n'e!l perfunne q'Ji ne voye qus: ce

~Qilt

j~i

des propriétc!s

tr~s-génériqu¡:s.

Les

c;~lices

de '"''"""', foit frais, foit féchés,

f<mt

prefquc abfolumenc im¡!ités daos

le>

prefcriptions

mdgi~

llraks; mais ils font employés daos un ¡res-grand nom–

pre de prép:trations

oflicin~Jes,

r:¡nt intérieures qu'exté–

rieures, parmi !efquelles celles qui tone delliuC-cs a é·

chaufier)

a

rammer, a exciter la tranfpiratiou'

a

dopner

du ton aux parcies folides,

&c.

emprunceuc réellen¡em

quelques propri<!tés de ces caJices, qui polr:edenc

~mi­

nemment les Yertus dout nous venous de faire men¡iou:

celles au concraire qu'on ne [auroit emplpyer d¡tos ces

vues' .telles que

l'et~platre

de grenouilles

&

1~

baume

tranqU!I)e, n'ont daos les

~eurs

de

lav¡¡nde

qu'un ingré–

dieuc tr;,s-inutile.

(b)

LAVANDlER, Cm.

(Hifr,mqd.)

officier dqroi,

!J~li

veille au hlal)chilfage du

lingc.

!1

y

a

deux

/q¡¡an–

d~ers

du corps,

f~ryanc

lix

mois chacun ; un

lava11di~•·

¡le

panncterie-bol)che; un

la'¡Jandier

de

panneteri~

com–

mun ordinaire

¡

deu:.:

fava>?diers

de

cqifin~-b¡:¡uche

&

commuq.

~1\VANDIE~E,

f.

f.

(Hift. nat. Or!?itho}og.) mo–

taCilla alba

1

pefir ojfeau qui a envirop feP.t pouces de

jongueur

~epuis

la poiqte du bec jufqu'au' bout df!

la

qu.eue,

&

o~J?.e

pouces d!epvergnre.

~e

bec ell noi;,

¡mnce

&

pomtu; les ong_les fonc lonas,

&

celui du dorgr

pollérfeur ect, corpme

~Jans

les all,;'uettes, le plus long

¡:le

con~

.

JI y a ¡¡utour de la picce

fup~rieure

du bec

&

~utour

des ye

ux

d~s

p,lumcs blanches qui s'éter¡dent de

chaqt¡e

c6.té,

prefque' Jufqu'a J'aile. Le forr¡[)1et de la

tete, le

d~

ífus

&

le deífous du cm¡ fonc noirs,

&

le

milieu du dos eít mElé de noir

&

eje

cendré; la poi–

trine

&

le venere font blancs; le croupion eCl noir.

Ctt

oifeau agite conclr¡uellernenr fa 11ueue, c'ett poqrqt¡oi on

lur a donné le nom de

motacilla.

JI recte daos les licux

ptl

il

y

a de l'eau, le long des rivieres

&

des ruiífeanx;

il

fe